Carlito Brigante a écrit : ↑7 avr. 24, 11:17
Raconté comme ça ça me rappelle Quoi qu'il avait fait en 1972 et qui m'avait été vraiment très pénible. Une version encore plus radicale ?
Je l'ai vu il y a une éternité et n'en ai plus aucun souvenir mais je l'ai en blu-ray. Ça pourrait être l'occasion de vérifier.
Joshua Baskin a écrit : ↑7 avr. 24, 10:38
Je ne sais pas mais je suis curieux de l'entendre parler du film afin de comprendre l'idée derrière le projet. Pied de nez volontairement nanardesque comme tu le dis, ou et là ça me fait très mal de le dire, gatisme avancé.
Skolimowski avait expliqué que Polanski l'avait recontacté pour tourner une idée de scénario qu'ils avaient écrit à leurs débuts communs (les premiers films du cinéaste peuvent être assez farcesques), remaniée par lui et sa compagne pour que l'action se passe dans ce palace de Gstaad à une autre époque. Ce qui rend le film si étrange est que sa dimension nanardesque ne peut être que voulue, seulement... pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Donc pied de nez (ou plus franchement, doigt d'honneur) et gâtisme avancé dans le même geste, je dirais. D'une certaine façon ça en raconte long sur la position du cinéaste, sa déchéance protégée (sous un certain angle, moins pathétique de le voir jeter de la fuck-you-money à la face du public que de se présenter par analogie comme la victime d'une cabbale antisémite). Autosabordage totalement fascinant, en tt cas.
Carlito Brigante a écrit : ↑7 avr. 24, 11:17
Raconté comme ça ça me rappelle Quoi qu'il avait fait en 1972 et qui m'avait été vraiment très pénible. Une version encore plus radicale ?
La présence de Sydne Rome au générique confirme le lien.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Joshua Baskin a écrit : ↑7 avr. 24, 10:20The Palace (Roman Polanski) : 4/10
Néanmoins, le film est tellement mauvais qu'il en devient rapidement délicieux. Car si The Palace est objectivement un très mauvais film, il a pour lui le fait de ne pas être un navet mais un très beau nanar.
Rien que pour ça, chapeau.
Un nanar au budget de 21 M$, c'est quand même peu commun ...
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Joshua Baskin a écrit : ↑7 avr. 24, 10:20
il a pour lui le fait de ne pas être un navet mais un très beau nanar.
Tu peux juste me (re)expliquer la nuance, s'il te plaît?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Un navet est un mauvais film, un nanard est un mauvais film sympathique, il y a très peu de nanard à 21Me
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Rockatansky a écrit : ↑7 avr. 24, 14:52
Un navet est un mauvais film, un nanard est un mauvais film sympathique, il y a très peu de nanard à 21Me
Voilà, merci!
Moi je fais plutôt la distinction entre "navet" et "merde".. (normalement, une merde, ça se mange pas..ou alors faut être d'humeur)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Joshua Baskin a écrit : ↑7 avr. 24, 10:20The Palace (Roman Polanski) : 4/10
Néanmoins, le film est tellement mauvais qu'il en devient rapidement délicieux. Car si The Palace est objectivement un très mauvais film, il a pour lui le fait de ne pas être un navet mais un très beau nanar.
Rien que pour ça, chapeau.
Un nanar au budget de 21 M$, c'est quand même peu commun ...
Ce n'est pas une question de budget parce qu'il y a des blockbusters qui font (sou)rire des spectateurs alors que ce n'est à priori pas le but souhaité par leurs réalisateurs/scénaristes/studios.
Tout à fait, la cheaperie joue souvent mais pas systématiquement, Cats est une aberration à 100 millions, Le faucon avait un budget dans les clous des polars de l'époque et Le jour et la nuit n'a connu aucun problème de financement. Quant au Palace est-ce un nanar ou une triste fin de carrière ?
hansolo a écrit : ↑7 avr. 24, 14:06
Un nanar au budget de 21 M$, c'est quand même peu commun ...
Ce n'est pas une question de budget parce qu'il y a des blockbusters qui font (sou)rire des spectateurs alors que ce n'est à priori pas le but souhaité par leurs réalisateurs/scénaristes/studios.
Je connais assez peu de nanards au budget de 150M, ce sont juste des mauvais films. On pourra en trouver une poignée dans l'histoire mais guère plus.
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Shin Cyberlapinou a écrit : ↑7 avr. 24, 16:39Le faucon avait un budget dans les clous des polars de l'époque et Le jour et la nuit n'a connu aucun problème de financement.
oui ou pour rester chez Polanski "D'après une histoire vraie" le film a aussi un budget annoncé très confortable (13 millions d'euros) et pourtant les prestations des actrices et leurs dialogues peuvent faire sourire, alors que je ne pense pas que ça fait partie des intentions initiales de Polanski et Assayas.
Shin Cyberlapinou a écrit : ↑7 avr. 24, 16:39
Tout à fait, la cheaperie joue souvent mais pas systématiquement, Cats est une aberration à 100 millions, Le faucon avait un budget dans les clous des polars de l'époque et Le jour et la nuit n'a connu aucun problème de financement. Quant au Palace est-ce un nanar ou une triste fin de carrière ?
Oui mais Le jour et la nuit c'est l'alignement des planètes
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Erwin Panofsky
Ce n'est pas une question de budget parce qu'il y a des blockbusters qui font (sou)rire des spectateurs alors que ce n'est à priori pas le but souhaité par leurs réalisateurs/scénaristes/studios.
Je connais assez peu de nanards au budget de 150M, ce sont juste des mauvais films. On pourra en trouver une poignée dans l'histoire mais guère plus.
Chacun sa perception et le terme "nanar" est fourre-tout, discutable à la base, de toute façon. Quand on me dit "nanar" pour ma part ça m'évoque la maladresse d"expression des artistes, et ce n'est pas une question d'argent investi forcément.
bah non, il y a une partie affectueuse dans nanard, un film raté n'est pas forcément un nanard, si pour toi un nanard c'est fourre tout c'est que tu ne reconnais pas sa spécificité
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En l'occurrence, ce qui est décrit pour The Palace fait plus penser a un navet qu'un nanar ...
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Bon, je ne pensais pas devoir me justifier sur le terme employé mais pourquoi pas.
Un nanar est pour moi un mauvais film sympathique ; sympathique parce que divertissant mais objectivement mauvais, sympathique parce que drôle malgré lui.
La notion de budget n'entre à aucun moment en jeu.
On est nombreux à penser que Superman 4 est un nanar intergalactique mais malgré un budget Cannon en deçà des premiers, il a été fait avec un budget confortable.
Un navet est juste un très mauvais film.
The palace entre dans la première catégorie, c'est mauvais, ça suinte le mauvais goût à tous les étages mais le film est doté de tellement de scènes improbables (on n'a pas parlé du chien et du plan final, des ongles de Mickey Rourke et j'en passe) et il est suffisamment divertissant, je ne me suis aucunement penché sur ma montre, pour qu'il entre automatiquement dans la première catégorie.
