Robert Enrico (1931-2001)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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ed
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Re: Robert Enrico (1931-2001)

Message par ed »

Thaddeus a écrit : 23 nov. 23, 11:49 film, dont la démarche douteuse vise rien moins qu’à cautionner, en des circonstances inhumaines, le recours à l’auto-justice.
Je ne souscris pas à cette lecture, comme je l'ai très longuement détaillé ici. Il y a des maladresses dans le film, mais il ne cautionne pas l'auto-justice : il décrit le basculement en dehors de la réalité (voire de l'humanité) d'un homme qui, dans un contexte très particulier, a cédé à l'auto-justice.

Et sinon, pour revenir au sujet du jour, j'avoue une certaine déception vis-à-vis du Secret, assez symptomatique d'une veine paranoïaque du cinéma français (dans le sillage du cinéma américain) des années 70. J'apprécie la lecture qu'en fait Philippe, mais le film, à trop entretenir son mystère, manque quand même d'enjeu.

Parce que par ailleurs, Enrico est un cinéaste que j'aime énormément (Les Grandes gueules, Pile ou Face, Ho, Les Aventuriers... c'est du tout bon).
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Rick Blaine
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Re: Robert Enrico (1931-2001)

Message par Rick Blaine »

ed a écrit : 23 nov. 23, 12:52 is pas à cette lecture, comme je l'ai très longuement détaillé ici. Il y a des maladresses dans le film, mais il ne cautionne pas l'auto-justice : il décrit le basculement en dehors de la réalité (voire de l'humanité) d'un homme qui, dans un contexte très particulier, a cédé à l'auto-justice.
Entièrement en ligne avec ça. :D
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Watkinssien
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Re: Robert Enrico (1931-2001)

Message par Watkinssien »

Rick Blaine a écrit : 23 nov. 23, 13:01
ed a écrit : 23 nov. 23, 12:52 is pas à cette lecture, comme je l'ai très longuement détaillé ici. Il y a des maladresses dans le film, mais il ne cautionne pas l'auto-justice : il décrit le basculement en dehors de la réalité (voire de l'humanité) d'un homme qui, dans un contexte très particulier, a cédé à l'auto-justice.
Entièrement en ligne avec ça. :D
Pareil, je ne serai jamais d'accord avec l'idée que le film soit douteux de ce point de vue.
C'est une double tragédie qui est en jeu, l'atrocité et la barbarie peuvent amener cette décharge expéditive (compréhensible mais pas cautionnable).

Les grands films de vengeance jouent sur cette ambiguïté mais leurs personnages n'en sortent pas guéris.
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Thaddeus
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Re: Robert Enrico (1931-2001)

Message par Thaddeus »

Merci pour le renvoi à ton texte, ed, que je lirai avec intérêt.

J'avoue ne pas avoir assez de souvenirs du film pour étayer le sentiment qu'il a suscité chez moi (comme souvent, cette notule a été rédigée il y a assez longtemps). La question de la vengeance, de sa représentation et de son traitement au cinéma faisant vibrer une corde assez sensible chez moi, il est possible que le premier lauréat des Césars m'ait heurté pour de mauvaises raisons, ou bien que ma perception ait été faussée. Je réviserai mon jugement (ou pas) si l'occasion d'une nouvelle vision se présente.

Sinon, j'ai vraiment aimé les deux films d'Enrico que j'ai vu, à tel point que mes notes me paraissent un peu fades. Il va falloir que je creuse.
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Jeremy Fox
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Re: Robert Enrico (1931-2001)

Message par Jeremy Fox »

manuma a écrit : 16 août 21, 09:03 DE GUERRE LASSE (1987)
Printemps 1942. Charles et Alice franchissent la ligne de démarcation pour se rendre chez Jérôme, industriel volage spécialisé dans la fabrication de chaussures. Charles appartient à la résistance tandis que Jérôme compose avec l'occupant et la situation de son pays.
Un tout petit mot sur cet Enrico un rien oubliė, qui revient à l'un de ses sujets de prédilection : la guerre, ses déchirures et ses horreurs. Enrico demeurant un bon raconteur, on ne s'ennuie jamais durant les 2 grosses heures que propose ce mélo triangulaire sur fond de questionnements éthiques et amoureux. Mais l'on n'est pas non plus captivé. Les 3 comédiens sont bons, l'écriture soignée, traitant son sujet sans trop de lourdeurs, mais, en dépit d'un dernier quart plus mouvementé, il manque à tout ça la petite étincelle de tragédie capable de faire décoller l'ensemble à la facon d'un Vieux fusil.
Le film n'est pas désagréable mais le roman dont il est tiré (dont je viens de terminer la lecture) est un chef d’œuvre de plus de Françoise Sagan.
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