L'Etrange histoire de Benjamin Button (David Fincher - 2009)

[Boubakar]

Le mot "clichés" est juste. Je te recommande vivement la nouvelle qui est vendue dans une collection Folio Gallimard à 2 €. Evite le bouquin à 1,50 € de chez Pocket, la traduction est moins bonne...

Ce que je comptais faire, merci pour la précision.
edit : c'est commandé.

[Flol]

Malheureusement, ce n'est pas le chef d'oeuvre que l'on attendait et espérait tous, néanmoins c'est quand même un film de grande tenue.

Voilà : le dernier opus de David Fincher n'est pas un chef-d'oeuvre, mais un joli film...mais qui, malheureusement, ne dépasse pas ce statut de "joli film". En fait, il est difficile de croire que derrière cet objet bien fait mais lisse se cache le réalisateur de Seven et The Fight Club. Mais de là à comparer ça à du Ron Howard, cela me paraît tout de même quelque peu exagéré....
Néanmoins, c'est un film sans trop d'aspérités, qui ne prend pas énormément de risque (que ce soit sur le fond ou sur la forme), qui se suit sans déplaisir, mais sans trop d'implication émotionnelle non plus. Dommage pour moi, car la thématique du film (le temps qui passe, les souvenirs, les morts qui jalonnent une vie) me plait énormément...mais le traitement est trop "désincarné" pour me convaincre totalement.

Un bon 7.5/10 tout de même, parce que je trouve l'histoire assez fascinante, et parce que les maquillages (aussi bien en CGI qu'en dur) sont bluffants de réalisme.

[Flol]

A propos de ces effets spéciaux étonnants, j'ai été très surpris par un effet produit à l'apparition de Brad Pitt (physiquement "actuel") dans la chambre d'hôpital de Cate Blanchett. Le fait de ne pas l'avoir vu "normal" pendant les 90mn précédentes surprend quand il apparait et innonde la pellicule de son image (telle qu'on la connait) et de sa beauté (je ne suis pourtant pas gay mais c'est vraiment l'impression que j'ai eu, d'autant plus qu'on exagère pas mal son sex-appeal autour de ce passage par des plans iconiques, quand il est sur sa moto par exemple...). Il y a une impression de redécouverte d’une image qu’on voit pourtant en permance (dans les journaux, etc.). Effet très réussi, en tout cas.

J'ai eu exactement le même ressenti... à ce moment précis, je le voyais à travers les yeux de Daisy

Et j'ai eu le même sentiment aussi : l'impression de découvrir un nouveau Benjamin Button/Brad Pitt...incroyablement beau (parce que faut reconnaître que là, il est.......wow ).

[Boubakar]

J'ai eu exactement le même ressenti... à ce moment précis, je le voyais à travers les yeux de Daisy

Et j'ai eu le même sentiment aussi : l'impression de découvrir un nouveau Benjamin Button/Brad Pitt...incroyablement beau (parce que faut reconnaître que là, il est.......wow ).

On a tous eu la même impression ; tant dans sa "beauté" que dans son jeu, on dirait qu'on le redécouvre !

[Mama Grande!]

Mouais... moyennement convaincu. Un sujet en or, mais un film inoffensif et peu impliquant, qui se suit sans déplaisir mais qui reste en surface des sujets contenus dans l'histoire pour livrer une fable hollywoodienne à oscars, avec comme cerise sur le gâteau une dernière minute lourde au possible. C'est dommage car on en sort avec l'impression d'un sujet sous-exploité, et on pense souvent à ce que ça aurait pu donner s'il y avait plus d'épaisseur dramatique. J'ai trouvé ça à peu près aussi intéressant que Panic Room, à la différence près que le niveau d'ambition n'a rien à voir. C'est d'autant plus dommage que le talent est là. Mais je ne comprends pas qu'une telle histoire n'ait pas plus intéressé Fincher.

[Jericho]

Mais de là à comparer ça à du Ron Howard, cela me paraît tout de même quelque peu exagéré....

[G.T.O]

Le plus mauvais film de Fincher.

C'est affaire de sensibilité évidemment, mais pour moi il y a plus de cinéma dans Benjamin Button que dans Alien 3 et Fight Club réunis !

Plus de cinéma ou plus de vignettes ?!

[Watkinssien]

Le plus mauvais film de Fincher.

C'est affaire de sensibilité évidemment, mais pour moi il y a plus de cinéma dans Benjamin Button que dans Alien 3 et Fight Club réunis !

Même si cela est un peu exagéré, je suis quand même d'accord.

Fincher était pour ma part, jusqu'à présent, "l'homme d'un seul film", en l'occurence Seven, trouvant ses autres films techniquement virtuoses mais dont l'essoufflement se faisait sentir au fur et à mesure de l'intrigue. Maintenant, c'est "l'homme de deux films" !

[mannhunter]

Mais de là à comparer ça à du Ron Howard, cela me paraît tout de même quelque peu exagéré....

oui,c'est pas forcément flatteur pour Ron Howard

[Ben Castellano]

Faut surtout arrêter avec le cliché/poncif de Ron Howard pour représenter l'académisme hollywoodien... Mais c'est vrai que "La rançon", "Splash" ou "Les disparues" c'est assez supérieur à ce dernier opus de Fincher.

D'une manière générale ça fait plaisir de lire des avis plus nuancés concernant ce film sur ce forum. Je rejoins Mama Grande sur l'aspect inoffensif de l'ensemble. Contrairement à Forrest Gump, autre scénario de Roth avec lequel le film a des points communs, ça manque d'enjeux ludiques via la mise en scène pour ne pas sombrer dans la baudruche pralinée (voir la séquence d'effet papillon qui ici évoque même "Amélie Poulain"). C'est profondément convenu dans son traitement du sujet (rien de plus en dehors de ce qu'on peut en attendre avant projo) et la lourde fresque écrite de toute pièce sombre dans un décorum de clichés glacés qui peinent à se justifier. La photographie fait aussi tour à tour dans le poncif du souvenir porcelaine ou du clinique hospitalier...Le couple vedette est également franchement moyen. Blanchett devient un peu lassante, là où Tilda Swinton est encore excellente en effet.
J'ai bien aimé la scène de l'attaque du sous marin et ce doit-être tout.

[Mama Grande!]

Je me demande si je n'ai pas préféré le dernier Coppola, très semblable. Pour ce dernier mon avis avait été en demi-teinte, pour plutôt tomber dans le négatif avec le recul. Mais au moins il était formellement plus audacieux et contenait des moments vraiment prenants, et évitait de tomber dans le convenu (ce qui est la pire chose que l'on peut dire d'un grand réalisateur à mon avis). Après, comme avec ce Benjamin Button, on avait à la fin l'impression d'assister à une coquille vide. Mais au moins, on avait pas de conclusion aussi lourde que cette affreuse dernière minute

[Ubik]

C'est affaire de sensibilité évidemment, mais pour moi il y a plus de cinéma dans Benjamin Button que dans Alien 3 et Fight Club réunis !

Même si cela est un peu exagéré, je suis quand même d'accord.

Fincher était pour ma part, jusqu'à présent, "l'homme d'un seul film", en l'occurence Seven, trouvant ses autres films techniquement virtuoses mais dont l'essoufflement se faisait sentir au fur et à mesure de l'intrigue. Maintenant, c'est "l'homme de deux films" !

Tu n'as pas aimé Zodiac ? Voilà "son" film. Même si ce Button est très bien, il passe derrière Zodiac, et il en pâti. Je me réserve une deuxième vision pour en parler parce qu'en sortant de ces 2h40 qui fondent comme neige au soleil, je n'arrive pas à m'emballer, sans trop savoir pourquoi.

[Watkinssien]

Même si cela est un peu exagéré, je suis quand même d'accord.

Fincher était pour ma part, jusqu'à présent, "l'homme d'un seul film", en l'occurence Seven, trouvant ses autres films techniquement virtuoses mais dont l'essoufflement se faisait sentir au fur et à mesure de l'intrigue. Maintenant, c'est "l'homme de deux films" !

Tu n'as pas aimé Zodiac ? Voilà "son" film. Même si ce Button est très bien, il passe derrière Zodiac, et il en pâti. Je me réserve une deuxième vision pour en parler parce qu'en sortant de ces 2h40 qui fondent comme neige au soleil, je n'arrive pas à m'emballer, sans trop savoir pourquoi.

J'avoue que Zodiac est un film qui m'a moyennement emballé, et encore une fois j'ai trouvé que le film prometteur s'enlisait dans un essoufflement à la fois thématique et rythmique. Mais l'ensemble contient quelques beaux moments et peut-être que ma seconde vision changera la donne en pire ou en mieux.

[The_Thing]

Sorti de salle il y a 20 minutes je ne peux pas m'empêcher de livrer à chaud mon sentiment sur le dernier opus de David Fincher il faut bien le reconnaître, Fincher est un touche à tout de génie, son apparente virtuosité est ce qui fait quand même qu'il se situe au dessus du panier des derniers grands metteurs en scène au côté des frères Coen. Sa superficialité n'est pour moi qu'un malentendu dans la bouche de certains car cette homme respire à un très haut niveau le cinéma, donc on est en train de démolir (enfin pour les insatisfaits) sa capacité à faire autre chose que des bons films en le comparant lui et son dernier film suite à la présence d'un scénariste crédité comme l'initiateur du script de Forrest Gump, hors à part le fait que le film se veut une sorte d'épopée dont les protagoniste traversent les époques sur une histoire d'amour réussi malgré l'handicap qui fait la saveur toute mélancolique voir triste du métrage, la comparaison avec le film de Zemeckis s'arrête là, d'ailleurs le principal intéressé en l'occurence Benjamin Button n'est jamais sous l'emprise d'un handicap intellectuel sous mesure d'appréhender la réalité des choses à travers l'oeil d'un simplet, il traverse les époques avec toute sa vie sa lucidité et son intellect donc le rapprochement s'arrête là, quand à la mise en parallèle avec Ron Howard on touche l'hérésie totale.

Les bonnes choses, les meilleurs viennent prendre place dans la première partie du film où Benjamin est abandonnée et est récupérée par Queenie, le film commence à être émouvant et très vite on prends connaissance avec notre homme alors vieillard résidant lui aussi dans une maison destinées aux personnes âgées où Benjamin est obligé de composer avec des gens du même âge que lui, du moins d'un point de vue morphologique, un point capital parce que Fincher tient à retenir notre attention sur la fragilité de la vie et tient surtout à vouloir nous faire comprendre que nous tous, alors surtout pour les plus jeunes que l'on n'a qu'une seule jeunesse et qu'il insiste bien pour exprimer la chose la plus grave au monde, on ne retourne jamais dans son passé pour retrouver un état de bonheur où tout est possible, la leçon est claire après les 30 premières années de la vie on commence à bien comprendre que l'on ne retournera jamais plus en arrière, un choc asséné que tout le monde sait logiquement mais pas sensitivement.

l'autre bonne chose est la patte visuelle de Fincher avec son directeur photo et un étalonnage jamais baveux ne ressemblant pas à une croûte numérique mais à de magnifiques tons sépias et une photographie parfois diffuse où l'image devient un poême-je pense à la visite de Benjamin chez son vrai père lorsque qu'il prend sa main alors que ce dernier gisant sur son lit est à l'article de la mort on peut apercevoir le majordome de la maison dans l'embrasure de la porte, la lumière se trouve diffuse en contrastant fortement avec l'obscurité de la scène entre Benjamin et le père de Button- Autre prouesse du film les maquillages de Greg Cannom exécutés magistralement qui ont la classe d'un autre maquilleur légendaire le bien nommé Dick Smith. Fncher encore une fois ne déçoit pas, il est aussi à l'aise dans le pamphlet que dans l'histoire d'amour grand public et le thriller, un vrai metteur en scéne doublé d'un humaniste honnête.

[Nestor Almendros]

en le comparant lui et son dernier film suite à la présence d'un scénariste crédité comme l'initiateur du script de Forrest Gump, hors à part le fait que le film se veut une sorte d'épopée dont les protagoniste traversent les époques sur une histoire d'amour réussi malgré l'handicap qui fait la saveur toute mélancolique voir triste du métrage, la comparaison avec le film de Zemeckis s'arrête là, d'ailleurs le principal intéressé en l'occurence Benjamin Button n'est jamais sous l'emprise d'un handicap intellectuel sous mesure d'appréhender la réalité des choses à travers l'oeil d'un simplet, il traverse les époques avec toute sa vie sa lucidité et son intellect donc le rapprochement s'arrête là

Je n'ai pas vu FORREST GUMP depuis bien longtemps, pourtant certains détails me sont apparus assez flagrants dans BENJAMIN BUTTON. Tu parles de handicap mental pour Gump, mais on peut tout aussi facilement faire un rapprochement (à mon sens tout aussi évident) avec le handicap physique et social de Benjamin Button. Il y a une courte scène, notamment, qui m'avait frappé dans FORREST GUMP et que j'ai aussi retrouvé dans BENJAMIN BUTTON: quand le héros devient père et qu'il est sur le point de voir son enfant pour la première fois, il craint d'avoir transmis son handicap. J'ai retrouvé ça dans les deux film. Certains ont aussi vu un clin d'oeil avec une boite de chocolats. Je n'ai pas été aussi attentif (on verra la prochaine fois) mais je suis à peu près certain, en en ayant repéré quelques uns, que le film contient beaucoup d'autres points communs...