Les cinéastes que vous n'aimez plus ?

[G.T.O]

Quasiment tous, un jour ou l'autre...ils vous trahissent en vous poignardant dans le dos !
Plus sérieusement, c'est amusant mais lorsque je me pose la question je pense immédiatement à Tim Burton et à son cinéma automatique. Cinéaste dont j'ai aimé certains films, parfois même qui m'ont accompagné...jusqu'au divorce Mars Attack. Pour moi Burton est l'exemple type du cinéaste consciencieux; il donne, façonne et polit son petit bidule. Il y a peu de cinéastes qui arrivent à cerner aussi bien ce qu'attendent un public et une critique. Incontestablement, il est de ceux là.
Il n' y a presque plus besoin qu'il indique son nom au générique, c'est comme Eurodisney, on a la pancarte juste au-dessus du melon. Burton est pour moi l'incarnation d'un cinéma devenu trop familier...

[The_Thing]

comment un type aussi talentueux que Tobe Hooper avec un oeil pareil et une telle bizarrerie dans l'exécution de ses films à pu finir dans le rayon série Z ?

Disons que Massacre à la tronconneuse fut un coup de chance au vu du reste de sa filmographie.

Alors là non ,je ne suis pas d'accord,je m'insurge,A moi la garde !!! Tobe n'a pas fait qu'un seul chef-d'oeuvre,
il suffit de se pencher sur "The Funhouse" qui renvoie Lynch au niveau expérimental au rang de "branleteur téléramesque".Voilà!

[cinephage]

Disons que Massacre à la tronconneuse fut un coup de chance au vu du reste de sa filmographie.

Alors là non ,je ne suis pas d'accord,je m'insurge,A moi la garde !!! Tobe n'a pas fait qu'un seul chef-d'oeuvre,
il suffit de se pencher sur "The Funhouse" qui renvoie Lynch au niveau expérimental au rang de "branleteur téléramesque".Voilà!

C'est vraiment le défaut de tels topics "dépréciateurs" (les films que vus n'aimez pas, les pires réalisateurs, les plus mauvais films de l'année, etc...) que d'inspirer souvent ce type de reflexions lapidaires et totalement dénuées d'argument.

En l'occurence, je ne saurais trop être d'accord avec The_Thing, sur le fait que T.Hooper a fait une floppée de films très intéressants, et particulièrement prisés des amateurs du genre, après Massacre à la tronçonneuse, de Lifeforce à Salem's Lot ou Poltergeist.

[Megalomanu]

Je vais être assez classique en disant Scorsese. Je ne m'intéresse au cinéma que depuis 2004 (et la découverte de "Kill Bill"), et Scorsese est alors rapidement devenu une de mes idoles, comme pour tous les mecs de 18 ans qui commencent à s'intéresser au cinéma en fait ! Or les découvertes au cinéma de "Aviator" et "Les infiltrés" m'ont bien refroidi ... Et j'ai été assez déçu il y a quelques mois lors de la revision de "Casino" qui ne m'a pas excité autant qu'auparavant ... J'aime beaucoup mais ça m'a vraiment fatigué, c'est presque trop fulgurant et copieux pour que j'accroche totalement aujourd'hui. L'impression de revoir un vieil ami qui a beaucoup changé avec les années et avec qui on n'a plus rien à dire.

Il y a aussi Eastwood, dont je n'aime pas les films depuis "Million dollar baby" (l'impression de voir toujours une même recette, des films très calibrés, très fabriqués, presque trop écrits ... Je ne retrouve plus l'Eastwood que j'aimais)

Et puis Burton, bien sûr (je dis bien sûr vu toutes les réponses du topic), qui aujourd'hui développe un cinéma que je trouve sclérosé et renfermé (et honnêtement je doute qu'il en sorte un jour). Même chose pour Ridley Scott.

[O'Malley]

Bah voilà, tu as réussi à expliciter ce que je pensais.

Pourtant, il n' "explicite" pas grand chose de ce qui m'intéressait, moi, dans tes propos... à savoir pourquoi les années 90 auraient-elles marqué un déclin commun dans l'inspiration de cinéastes aussi différents à tout point de vue que Scorsese, les Coen, Allen, etc. Qu'elles signent l'arrivée fracassante et dévorante des images de synthèse, je veux bien... mais cela n'a finalement touché qu'un cinéma qui existait déjà (depuis la fin des années 70), même sans. Et les auteurs susmentionnés n'y ont pas grand chose à voir, reconnais-le... bref, je ne suis pas convaincu par cette explication. J'aimerais mieux entendre parler de lassitude, de désintérêt pour une nouvelle orientation, une nouvelle période... ça me semblerait plus juste et cohérent.

Le cinéma estamillé blockbuster existait sûrement déjà mais pas avec toutes les facilités techniques qui permettent le tout et n'importe quoi tant dans les rebondissements imaginés par les scénaristes et qui a fait éclater définitivement la frontière entre le cinéma d'animation et le film "en prise de vues réelles"...ce qui a débouché sur la mise sur le marché de "produits manufacturés" de plus en plus nombreux signés Roland Emmerich ou Michael Bay (pour les plus représentatifs), totalement déconnectés d'un minimum de vraisemblance... et auparavant, ce cinéma là était au mains de réalisateurs que l'on pouvait qualifiés de "cinéastes" c'est à dire John Landis, Joe Dante, John Carpenter, John Mc Tiernan, Ridley Scott et bien sûr, Spielberg... Ils avaient un style, accordait une grande importance à ce que leur scénario soit à la hauteur et avait une thématique précise que l'on retrouvait de films en films... Ce n'est pas le cas de la génération qui est arrivé sur le devant de la scène depuis le milieu des 90's. On peut y voir aussi une correlation entre une génération de réalisateurs, qui ont aussi structurés leur imagination par le biais du jeu vidéo et qui ont fait leur premier pas dans le métier au moment où les effets CGI se sont révéles dominants dans l'industrie des FX...
Et il me semble que les Dante, McTiernan et bien d'autres ont été destabilisés par ce changement de cap... De même, certains metteurs en scène qui, à priori, n'oeuvraient pas essentiellement dans le blockbuster, vu leur marge de manoeuvre se retrécir face à un système qui privilégie la recette unique. Ce fut le cas de cinéastes comme Scorsese ou De Palma qui ne savent plus trop sur quel pied danser. Et on a Brian de Palma qui nous fait Mission sur Mars ou un Dalhia noir très tiède et Scorsese qui réalise un Aviator peu trop lisse parfois à l'image de ses effets CGI...

Et puis mettre Zack Snyder dans les "grands cinéastes"... bonjour le crédit !

Je suis d'accord avec toi. C'est vrai que l'appellation est un peu too much. Je choisirais plutôt "cinéaste à suivre" (et la découverte encore fraiche de son remake de Zombie il y a quelques semaines y est pour quelque chose).

[Truffaut Chocolat]

Aucun je crois.

Y'en a fatalement quelques uns que j'aime un peu moins qu'un temps parce que les goûts évoluent toujours un peu, mais sinon, je ne "rejette" aucun réalisateur que j'aime.

Par exemple, De Palma peut sortir autant de mauvais films qu'il veut jusqu'à la fin de sa carrière, se repasser Blow Out, Phantom ou même Scarface remet les idées en place.

Il y a aussi le cas Kubrick, parce que c'est évident qu'au bout d'un moment, on pense avoir fait le tour de la question, mais ça ne veut absolument pas dire qu'on ne l'aime plus. On découvre d'autres auteurs tout simplement.

[Cadichon]

Je pense que j'aurais bien du mal à revoir un Capra, à part peut-être "L'extravagant mr Deeds" ou "Arsenic et vielles dentelles".

[mannhunter]

Votez jusqu'au 15 Octobre pour "les derniers grands films"! :

http://eightdayzaweek.blogspot.com/2009 ... grand.html

[Major Tom]

Je m'attendais à une révélation de ta part en voyant que tu as remonté ce topic...

[mannhunter]

une révélation

oui

[mannhunter]

Ah ouais tiens Michael Mann avec son Miami Vice, il s'est bien ramassé la gueule sur le trottoir.
J'espère que son Public Enemies relèvera un peu le niveau.

[Ben Castellano]

Ah ouais tiens Michael Mann avec son Miami Vice, il s'est bien ramassé la gueule sur le trottoir.
J'espère que son Public Enemies relèvera un peu le niveau.

t'es maso quand même :p

[mannhunter]

t'es maso quand même :p

non c'est Colqhoun qui est maso d'avoir tenté "Public enemies"

[Major Tom]

une révélation

oui

C'est pour ça que je l'avais mis en italique.

[Colqhoun]

non c'est Colqhoun qui est maso d'avoir tenté "Public enemies"

J'ai de la sympathie pour Mann et je continuerais d'aller voir tous ces films... même si ça devient de plus en plus n'importe quoi.