Cinéma Français - le Patrimoine
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- Ann Harding
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Les gaîtés de l'escadron (1932) de Maurice Tourneur avec Raimu, Fernandel et Jean Gabin
Cette adaptation de la pièce de Courteline bénéficie d'une distribution en or massif. Dans le rôle du capitaine Hurluret, Raimu tente tant bien que mal de faire règner un semblant de discipline dans un régiment totalement désorganisé. Il sirote du matin au soir de l'absinthe et s'emporte pour un rien. Les troufions, dont Fernandel, sont malmenés par des sous-officiers idiots qui leur donnent constamment des jours de taules, tout en leur donnant des ordres stupides. Jean Gabin, qui n'a ici qu'un petit rôle, est une forte tête, tire-au-flanc, qui passe son temps à resalir la cour qu'il vient de nettoyer. Henry Roussel, le cinéaste et acteur du muet, se révèle tout aussi bon au parlant qu'au muet en général compatissant qui vient passer en revue cet escadron délirant. Malheureusement, le film a assez mal vieilli à cause de son côté théâtre filmé et de la médiocre qualité de l'enregistrement du son. Mais, il y a cependant des passages jubilatoires avec Raimu en grande forme marchant les jambes arquées. Sympathique !
Cette adaptation de la pièce de Courteline bénéficie d'une distribution en or massif. Dans le rôle du capitaine Hurluret, Raimu tente tant bien que mal de faire règner un semblant de discipline dans un régiment totalement désorganisé. Il sirote du matin au soir de l'absinthe et s'emporte pour un rien. Les troufions, dont Fernandel, sont malmenés par des sous-officiers idiots qui leur donnent constamment des jours de taules, tout en leur donnant des ordres stupides. Jean Gabin, qui n'a ici qu'un petit rôle, est une forte tête, tire-au-flanc, qui passe son temps à resalir la cour qu'il vient de nettoyer. Henry Roussel, le cinéaste et acteur du muet, se révèle tout aussi bon au parlant qu'au muet en général compatissant qui vient passer en revue cet escadron délirant. Malheureusement, le film a assez mal vieilli à cause de son côté théâtre filmé et de la médiocre qualité de l'enregistrement du son. Mais, il y a cependant des passages jubilatoires avec Raimu en grande forme marchant les jambes arquées. Sympathique !
Dernière modification par Ann Harding le 20 avr. 09, 09:30, modifié 2 fois.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Un peu hors-topic, mais j'envie les Parisiens (et les autres) qui peuvent aller écouter Galabru et Caubère lire la correspondance entre Pagnol et Raimu..
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Ann, où l'as-tu déniché ? C'est un film que j'aimerais découvrir depuis longtemps...Music Man a écrit : PRISON SANS BARREAUX de Léonide MOGUY -1937
Avec Annie DUCAUX, Corinne LUCHAIRE, Roger DUCHESNE, Ginette LECLERC
(Merci Ann Harding pour cette rareté !)
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
C'est un enregistrement du film lors d'une diffusion à la télé.joe-ernst a écrit :Ann, où l'as-tu déniché ? C'est un film que j'aimerais découvrir depuis longtemps...Music Man a écrit : PRISON SANS BARREAUX de Léonide MOGUY -1937
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Bon ben je vais attendre une très hypothétique sortie en dvd... Merci quand même !Ann Harding a écrit :C'est un enregistrement du film lors d'une diffusion à la télé.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Faubourg Montmartre (1931) de Raymond Bernard avec Gaby Morlay, Charles Vanel et Line Noro
Ginette (G. Morlay) et sa soeur Céline (L. Noro) vivent au Faubourg Montmartre, un quartier populaire. Alors que Ginette travaille dans un atelier de couture, Céline a de mauvaises fréquentations et se drogue...
Le Paris populaire des années 30 avec ses malfrats, ses petites femmes de mauvaise vie et ses beuglants ! Tout cela est formidablement bien capté par Raymond Bernard pour son 1er film parlant. Gaby Morlay vit avec sa soeur droguée à la cocaïne et celle-ci qui voudrait bien qu'elle vende ses charmes pour arrondir leurs fins de mois. Charles Vanel joue son rôle habituel de voyou avec délectation. Il y a vraiment une atmosphère délétère dans ce film, particulièrement les scènes où Line Noro complètement shootée à la cocaïne commence à perdre la raison et à mettre le feu au mobilier. Morlay est fraîche et charmante comme dans Les Nouveaux Messieurs de Feyder. En contrepoint, nous avons Pierre Bertin, jeune provincial juste arrivé à Paris, qui lui aussi succombe aux charmes de Florelle, la cousine volage et égoïste des deux soeurs. Il faut aussi mentionner Pauline Carton, toujours aussi amusante en parente revèche. Il faut la voir vendre des boîtes de chocolats décorées avec des chats!!! Un très bon film du début du parlant.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
L'honorable Catherine (1942) - Marcel L'Herbier
Une jeune femme fait du chantage en vendant des pendules à des couples adultérins. Lors d'une vente, elle fait la connaissance de Jacques, de sa maîtresse et du mari de celle-ci. Elle est obligée alors de se faire passer pour la maitresse de Jacques.
Marcel L'Herbier tourne ce film en plein pendant l'Occupation, mais nous sommes ici dans une screwball comédie à la française. Tout tourne autour des dialogues fusants entre les héros. Il faut dire aussi que les dialogues succulents sont signés Henri Jeanson.
"Vous vivez, Monsieur, dans la dissipation, la luxure, le mensonge... Vous n'aimez pas : c'est trop long. Non, vous désirez, ça va plus vite. Vos journées n'ont pas vingt-quatre heures mais deux, car vous êtes du 5 à 7. Vous ne faites pas l'amour : vous tuez le temps !"
Nous obtenons une petite perle de comédie française un peu méconnue toutefois, pourtant Edwige Feuillère est parfaite dans ce rôle de jeune femme délurée tout comme Raymond Rouleau et André Luguet rivalisant de charme. Au détour de scènes on redécouvre avec plaisir Jeanne Fusier Gir ou encore Denise Grey. Bref avec ce film, Marcel L'Herbier montre que les réalisateurs français étaient capables de produire aussi de charmantes petites comédies sans prétention, autre que celle de faire rire et sourire.
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Scandale aux Champs Elysées(1949) - Roger Blanc
Deux mannequins sont assassinés deux jours avant la présentation d'une collection de Haute Couture.
Tout comme Falbalas de Jacques Becker, ce film se déroule dans la mode, mais si le premier est un chef d'oeuvre, celui-ci n''est qu'une série B sans grand intérêt. Certes on peut entendre la regrettée Jacqueline François chanter "Mademoiselle de Paris" ou "Boléro", mais les personnages ne sont guère attachants, l'intrigue compliquée, menée un peu bizarrement. Bref pas grand chose d'intéressant dans ce film, même s'il est typique d'une certaine époque. On retiendra juste Gabriello en second d'un commissaire peu sympathique interprété par Guy Decomble, Françoise Christophe ou encore Pierre Renoir. On relèvera aussi les robes signées de Jacques Fath qui joue le rôle du couturier, et un côté assez osé pour l'époque, où de nombreux mannequins sont montrés dans des dessous affriolants, ou se dénudant la poitrine.
Une jeune femme fait du chantage en vendant des pendules à des couples adultérins. Lors d'une vente, elle fait la connaissance de Jacques, de sa maîtresse et du mari de celle-ci. Elle est obligée alors de se faire passer pour la maitresse de Jacques.
Marcel L'Herbier tourne ce film en plein pendant l'Occupation, mais nous sommes ici dans une screwball comédie à la française. Tout tourne autour des dialogues fusants entre les héros. Il faut dire aussi que les dialogues succulents sont signés Henri Jeanson.
"Vous vivez, Monsieur, dans la dissipation, la luxure, le mensonge... Vous n'aimez pas : c'est trop long. Non, vous désirez, ça va plus vite. Vos journées n'ont pas vingt-quatre heures mais deux, car vous êtes du 5 à 7. Vous ne faites pas l'amour : vous tuez le temps !"
Nous obtenons une petite perle de comédie française un peu méconnue toutefois, pourtant Edwige Feuillère est parfaite dans ce rôle de jeune femme délurée tout comme Raymond Rouleau et André Luguet rivalisant de charme. Au détour de scènes on redécouvre avec plaisir Jeanne Fusier Gir ou encore Denise Grey. Bref avec ce film, Marcel L'Herbier montre que les réalisateurs français étaient capables de produire aussi de charmantes petites comédies sans prétention, autre que celle de faire rire et sourire.
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Scandale aux Champs Elysées(1949) - Roger Blanc
Deux mannequins sont assassinés deux jours avant la présentation d'une collection de Haute Couture.
Tout comme Falbalas de Jacques Becker, ce film se déroule dans la mode, mais si le premier est un chef d'oeuvre, celui-ci n''est qu'une série B sans grand intérêt. Certes on peut entendre la regrettée Jacqueline François chanter "Mademoiselle de Paris" ou "Boléro", mais les personnages ne sont guère attachants, l'intrigue compliquée, menée un peu bizarrement. Bref pas grand chose d'intéressant dans ce film, même s'il est typique d'une certaine époque. On retiendra juste Gabriello en second d'un commissaire peu sympathique interprété par Guy Decomble, Françoise Christophe ou encore Pierre Renoir. On relèvera aussi les robes signées de Jacques Fath qui joue le rôle du couturier, et un côté assez osé pour l'époque, où de nombreux mannequins sont montrés dans des dessous affriolants, ou se dénudant la poitrine.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
C'est drôle que tu post çà aujourd'hui car j'avais enregistré le film et je ne l'ai visionné que ce matin. Or j'ai trouvé le film très surfait par rapport à sa réputation. Et moi qui adore Edwige Feuillère je l'ai trouvé assez mauvaise, voire même insupportable . Heureusement que les dialogues sont signés Jeanson. La mise en scène de L'Herbier est assez terne. On est quand même loin de ses meilleurs films. Ou alors, j'étais pas en forme pour voir ce genre de film et pourtant je m'en faisais une joie. De toute façon, bons ou mauvais, je n'efface jamais un film français naphta donc je lui redonnerais peut-être une deuxième chance un de ces jours (à cause de ton post )Cathy a écrit :L'honorable Catherine (1942) - Marcel L'Herbier
Une jeune femme fait du chantage en vendant des pendules à des couples adultérins. Lors d'une vente, elle fait la connaissance de Jacques, de sa maîtresse et du mari de celle-ci. Elle est obligée alors de se faire passer pour la maitresse de Jacques.
Marcel L'Herbier tourne ce film en plein pendant l'Occupation, mais nous sommes ici dans une screwball comédie à la française. Tout tourne autour des dialogues fusants entre les héros. Il faut dire aussi que les dialogues succulents sont signés Henri Jeanson.
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Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !
Henri Jeanson
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Je l'ai vu hier, aussi enregistré cette semaine, vu que diffusé sur Ciné Classic !
Tu n'étais sans doute pas en forme, naturellement le jeu date, mais j'aime beaucoup ce film et je dois avouer avoir un faible pour Raymond Rouleau et André Luguet, toujours très "pince sans rire" !
Tu n'étais sans doute pas en forme, naturellement le jeu date, mais j'aime beaucoup ce film et je dois avouer avoir un faible pour Raymond Rouleau et André Luguet, toujours très "pince sans rire" !
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Courrier Sud (1937) de Pierre Billon avec Pierre Richard-Willm, Jany Holt et Charles Vanel
Jacques Bernis (P. Richard-Willm) est aviateur dans l'aéropostale sur la ligne Toulouse-Dakar. Lors d'un congé, il retrouve son amie d'enfance Geneviève (Jany Holt). Celle-ci est terriblement malheureuse avec son époux diplomate (C. Vanel). Elle s'enfuit avec Jacques...
Ce film offre un scénario écrit par Antoine de Saint-Exupéry, d'après son roman. Il parle, bien entendu, de la vie dangereuse et exaltante des aviateurs de l'aéropostale qui sont prêts à tout pour que le courrier arrive en temps et en heure, ou pour sauver un camarade. Pierre Richard-Willm offre un portrait très sobre du héros, écartelé entre son devoir d'aider ses camarades et son amour pour Jany Holt. Celle-ci est une actrice maintenant oubliée et c'est bien dommage: son regard fièvreux et la chaleur qu'elle met dans ses personnages sont réellement formidables. Les seconds rôles de ce film sont tous de grand luxe: Pauline Carton en domestique (qui réussit à exister avec seulement une scène !), Charles Vanel, le mari cocu et finalement pas si mauvais qu'on pouvait le croire, Gabrielle Dorziat en matriarche, Marguerite Pierry en vieille fille compatissante et encore d'autres. La cinématographie du désert offre des beautés et la fin tragique est bien amenée. Pierre Billon n'est pas un crack de la caméra, mais, voici un très bon opus dans sa carrière, ainsi que celle de Richard-Willm.
Jacques Bernis (P. Richard-Willm) est aviateur dans l'aéropostale sur la ligne Toulouse-Dakar. Lors d'un congé, il retrouve son amie d'enfance Geneviève (Jany Holt). Celle-ci est terriblement malheureuse avec son époux diplomate (C. Vanel). Elle s'enfuit avec Jacques...
Ce film offre un scénario écrit par Antoine de Saint-Exupéry, d'après son roman. Il parle, bien entendu, de la vie dangereuse et exaltante des aviateurs de l'aéropostale qui sont prêts à tout pour que le courrier arrive en temps et en heure, ou pour sauver un camarade. Pierre Richard-Willm offre un portrait très sobre du héros, écartelé entre son devoir d'aider ses camarades et son amour pour Jany Holt. Celle-ci est une actrice maintenant oubliée et c'est bien dommage: son regard fièvreux et la chaleur qu'elle met dans ses personnages sont réellement formidables. Les seconds rôles de ce film sont tous de grand luxe: Pauline Carton en domestique (qui réussit à exister avec seulement une scène !), Charles Vanel, le mari cocu et finalement pas si mauvais qu'on pouvait le croire, Gabrielle Dorziat en matriarche, Marguerite Pierry en vieille fille compatissante et encore d'autres. La cinématographie du désert offre des beautés et la fin tragique est bien amenée. Pierre Billon n'est pas un crack de la caméra, mais, voici un très bon opus dans sa carrière, ainsi que celle de Richard-Willm.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
LE CARREFOUR DES ENFANTS PERDUS (Léo Joannon, 1944)
Acteurs : René Dary, Serge Reggiani, Raymond Bussières
Trois ex-pensionnaires de maisons de correction se retrouvent à Marseille en août 1940 au moment de l'armistice. Ils décident de créer un "centre de redressement" pour les jeunes délinquants. Le premier film en vedette de Serge Reggiani, financé en 1943 par "Le Ministère de la Jeunesse" du Maréchal Pétain pour participer à la révolution nationale et au redressement de la France…
Vu hier soir... oah, c'te truc ! ça dégouline de bons sentiments, ça nous la joue "si-tous-les-gars-du-monde-voulaient-se-donner-la-main", c'est démago en diable, plein de "chics types" au sourire émail diamant et au regard pétillant. Parfois, on a l'impression que les comédiens vont se rouler des palots (vraiment !). Mouhahaha ! En soi, c'est un document intéressant sur un aspect particulier de l'idéologie pétainiste.
Le personnage principal - joué par René Dary - m'a longtemps rappelé "quelqu'un"... et puis... "mais ouiiii !" C'est le "riton" de Touchez pas au grisbi (le copain de Gabin). En face de lui, Reggiani est assez tête-à-claques. Etonnamment : il a parfois des intonations qui font penser à Clovis Cornillac.
Acteurs : René Dary, Serge Reggiani, Raymond Bussières
Trois ex-pensionnaires de maisons de correction se retrouvent à Marseille en août 1940 au moment de l'armistice. Ils décident de créer un "centre de redressement" pour les jeunes délinquants. Le premier film en vedette de Serge Reggiani, financé en 1943 par "Le Ministère de la Jeunesse" du Maréchal Pétain pour participer à la révolution nationale et au redressement de la France…
Vu hier soir... oah, c'te truc ! ça dégouline de bons sentiments, ça nous la joue "si-tous-les-gars-du-monde-voulaient-se-donner-la-main", c'est démago en diable, plein de "chics types" au sourire émail diamant et au regard pétillant. Parfois, on a l'impression que les comédiens vont se rouler des palots (vraiment !). Mouhahaha ! En soi, c'est un document intéressant sur un aspect particulier de l'idéologie pétainiste.
Le personnage principal - joué par René Dary - m'a longtemps rappelé "quelqu'un"... et puis... "mais ouiiii !" C'est le "riton" de Touchez pas au grisbi (le copain de Gabin). En face de lui, Reggiani est assez tête-à-claques. Etonnamment : il a parfois des intonations qui font penser à Clovis Cornillac.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Question au sujet de Courrier Sud (que je n'ai pas encore vu mais que j'aimerais découvrir !) : j'avais lu que Robert Bresson avait participé à l'quipe technique du film, pour le découpage je crois. Est-il crédité au générique de ce film ?
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Crédité comme co-scénariste et adaptation.Cinéfil31 a écrit :Question au sujet de Courrier Sud (que je n'ai pas encore vu mais que j'aimerais découvrir !) : j'avais lu que Robert Bresson avait participé à l'quipe technique du film, pour le découpage je crois. Est-il crédité au générique de ce film ?
http://www.cinema-francais.fr/les_films ... er_sud.htm
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- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !
Henri Jeanson
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
La tentation de Barbizon (Jean Stelli, 1946)
Avec Simone Renant, François Périer, Daniel Gélin, Juliette Faber, Pierre Larquey... édité chez l'ami René.
Enfin visionné hier soir... Franchement, j'y suis allé au pif, ne connaissant rien du film, et la surprise a été plutôt bonne. Il s'agit d'une comédie "fantastique", un petit bras de fer entre un ange (Simone Renan) et un diable (François Périer), avec pour enjeu le bonheur d'un couple de jeunes mariés (Daniel Gélin & Juliette Faber). Côté effets spéciaux, c'est du niveau de "Ma sorcière bien aimée", mais c'est rigolo quand même. C'est assez alerte, l'ange et le démon se tirent joyeusement dans les pattes, les dialogues sont mordants, une vraie curiosité.
On y voit même passer un Louis de Funès hyper débutant dans un rôle de portier. Il a plein ("plein", vraiment) de cheveux sur la tête, et, si on ne savait pas que c'était lui, on passerait sûrement à côté.
EDIT : Je suis allé jeter un coup d'oeil sur IMDb : ça serait carrément son PREMIER film !
Côté DVD : j'ai la flemme de mettre le test en ligne ce soir... Vite fait, je dirais que la copie a été restaurée, que le noir & blanc est bien, mais que l'encodage ne fait pas dans la dentelle (compression sensible sur les aplats, un certain nombre de "mouvances").
Avec Simone Renant, François Périer, Daniel Gélin, Juliette Faber, Pierre Larquey... édité chez l'ami René.
Enfin visionné hier soir... Franchement, j'y suis allé au pif, ne connaissant rien du film, et la surprise a été plutôt bonne. Il s'agit d'une comédie "fantastique", un petit bras de fer entre un ange (Simone Renan) et un diable (François Périer), avec pour enjeu le bonheur d'un couple de jeunes mariés (Daniel Gélin & Juliette Faber). Côté effets spéciaux, c'est du niveau de "Ma sorcière bien aimée", mais c'est rigolo quand même. C'est assez alerte, l'ange et le démon se tirent joyeusement dans les pattes, les dialogues sont mordants, une vraie curiosité.
On y voit même passer un Louis de Funès hyper débutant dans un rôle de portier. Il a plein ("plein", vraiment) de cheveux sur la tête, et, si on ne savait pas que c'était lui, on passerait sûrement à côté.
EDIT : Je suis allé jeter un coup d'oeil sur IMDb : ça serait carrément son PREMIER film !
Côté DVD : j'ai la flemme de mettre le test en ligne ce soir... Vite fait, je dirais que la copie a été restaurée, que le noir & blanc est bien, mais que l'encodage ne fait pas dans la dentelle (compression sensible sur les aplats, un certain nombre de "mouvances").
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
J'ai rencontré plusieurs fois Bresson et je lui avais posé la question pour Courrier Sud ... comme d'habitude avec lui ... j'attends encore la réponse