A quel propos cette phrase de Balzac, commissaire ?Commissaire Juve a écrit :Et pour plagier Balzac : "On est vraiment fâché d'avoir vu cela, rien n'en reste que le dégoût pour soi-même d'avoir ainsi gaspillé son temps !"
Cinéma Français - le Patrimoine
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
J'ai trouvé ça chez Maupassant qui citait Flaubert qui citait - donc - Balzac... à la place de "vu", il y avait écrit "lu" bien sûr. Eh bien, figure-toi, que cette vacherie de Balzac se rapportait au travail de Dumas père.Major Dundee a écrit :A quel propos cette phrase de Balzac, commissaire ?Commissaire Juve a écrit :Et pour plagier Balzac : "On est vraiment fâché d'avoir vu cela, rien n'en reste que le dégoût pour soi-même d'avoir ainsi gaspillé son temps !"
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Ah ben merde alorsCommissaire Juve a écrit :J'ai trouvé ça chez Maupassant qui citait Flaubert qui citait - donc - Balzac... à la place de "vu", il y avait écrit "lu" bien sûr. Eh bien, figure-toi, que cette vacherie de Balzac se rapportait au travail de Dumas père.Major Dundee a écrit :
A quel propos cette phrase de Balzac, commissaire ?
Merci quand même commissaire
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
LE COMTE OBLIGADO de leon MATHOT -FRANCE - 1934
avec Georges MILTON, Paulette DUBOST, Pauline CARTON
Un garçon d'ascenseur reçoit un petit héritage. Plutôt que d'économiser, il préfère mener la grande vie sur trois jours et tout claquer.
Il se fait alors passer pour un comte et attire bien des convoitises...
J'avais lu le pire concernant les films de Georges Milton (dans un documentaire, Suzanne Chantal évoquait ses films de façon assez péjorative
comme des spectacles faciles, populaires et vulgaires.)
Aussi, je ne plaçais pas la barre très haut, voire même très bas. Au final, j'ai passé un bon moment avec cette comédie sans aucune prétention.
Les dialogues sont souvent assez lestes, libertins et parfois drôles. En gros, Milton croit déceler des allusions sexuelles dans les interventions des gens de la haute qu'il cotoie. C'est limite vulgaire, mais j'ai trouvé ça marrant.
Même s'il n'a pas beaucoup de charisme, le rondouillard et malicieux Milton, avec son regard coquin, n'est pas aussi nul que l'on souvent dit les critiques.
Il est même épatant dans les passages chantés, et surprenant quand il danse (fort bien) sur ses jambes minuscules.
Evidemment, tout le monde connait l'air principal particulièrement entraînant(tiré de l'opérette originale qui date de 1927) et qui fut même reprise par Bruno Carette dans le film Milou en mai en 1989 : la fille du bédoin suivait chaque jour cette caravane...
Les autres chansons du film ne sont pas à l'hauteur, même si la parodie de tango par Aquistapace (Gardel était alors la coqueluche de Paris) n'est pas mal du tout. La chanson sur les artichauts est d'une crétinerie absolue, mais c'était une mode à l'époque (ah! les petits pois) et Milton a fait de durables succès de certaines d'entre elles (faire pisser Mirza, c'est pour mon papa....je lui fais pouet, pouet;;; si tous les cocus avaient des clochettes....)
Donc, un bon moment de cinéma popu d'arrière grand papa.
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J'ai reçu des choses dont : La tête contre les murs, de Franju (1959).
C'est une édition Pathé dans un digipack collection Mocky. Image 1.33. Beau noir & blanc. ça m'a l'air impec. Reste à savoir s'il y a des "mouvances".
Pour en savoir plus : http://www.imdb.com/title/tt0052328/
C'est une édition Pathé dans un digipack collection Mocky. Image 1.33. Beau noir & blanc. ça m'a l'air impec. Reste à savoir s'il y a des "mouvances".
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
L'Habit Vert (1937) de Roger Richebé avec Elvire Popesco, André Lefaur, Victor Boucher et Jules Berry
Cette adaptation d'une pièce de Flers et Cavaillet réveille le petit monde bien-pensant des académiciens français qui se recrutent parmi les pires imbéciles de l'aristocratie et autre monde politique. C'est un immense éclat de rire entre le doyen gâteux de l'assemblée qui dodeline de la tête en riant bêtement et le Duc de Maulévrier (André Lefaur) crétin et cocu qui découvre son infortune le jour de la réception de l'amant de sa femme sous la coupole. Au milieu s'ébattent la duchesse (E. Popesco) roucoulante, parlant dans un mélange de roumain et de français, et Jules Berry qui improvise un numéro de cabotinage incroyable en musicien fantasque. Il méritrait le Cabotin d'Or de 1937 pour son numéro. Parmi les petits rôles, on reconnait avec un immense plaisir Pierre Larquey en secrétaire de l'Académie et Bernard Blier. Victor Boucher (le comte de Latour-Latour ) est le parfait imbécile arriviste propulsé à l'académie par accident. Peut-être pas du grand cinéma visuellement, mais, il y a des répliques et un casting en or massif!
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Prison sans barreaux (1937) de Léonide Moguy avec Corinne Luchaire, Annie Ducaux et Ginette Leclerc.
Une maison de correction pour filles est dirigée par la sadique Mme Appel (Maximilienne). Mais, elle est démise de ses fonctions et remplacée par Yvonne (A. Ducaux) qui va changer totalement le régime pénitenciaire de cette institution. Nelly (C. Luchaire) est ramenée après une troisième tentative d'évasion. Yvonne se prend d'affection pour elle et décide de l'aider...
Ce film fit de Corinne Luchaire une vedette du jour au lendemain. Il est facile de voir pourquoi: sa jeunesse, son insolence et sa fraîcheur éclate à l'écran. Face à elle, Ginette Leclerc joue une garce avec son talent habituel. Le film n'édulcore pas les conditions épouvantables dans lesquelles ces pauvres filles vivent. Et elles sont souvent envoyées là pour des motifs futiles ou par des parents qui veulent se débarasser d'elles. Maximilienne, qui était spécialisée dans les rôles de vieille fille revêche, dresse un portrait à charge de l'odieuse Mme Appel. Le dialogue d'Henri Jeanson est acéré et sans compromis. Visuellement le film est également intéressant avec des travellings qui suivent les filles la nuit dans leur dortoirs. A découvrir!
Cavalcade d'Amour (1939) de Raymond Bernard avec Michel Simon, Claude Dauphin, Simone Simon et Corinne Luchaire.
Dans le vieux château de Maupré, à plusieurs siècles de distance, nous découvrons trois histoires d'amour contrariées par le destin: au 17ème siècle, Julie de Maupré (Janine Darcey) essaye, en vain, d'échapper à un mariage arrangé par son père. Au XIXème siècle, Hubert (C. Dauphin) tombe amoureux d'une petite couturière (S. Simon) qui est venue coudre la robe sa future épouse. Et enfin, au XXème siècle, le riche M. Lacouret (M. Simon) voudrait marier sa fille (C. Luchaire) avec un fils de famille aristocratique...
Ce très joli film de Raymond Bernard offre à Michel Simon et à Claude Dauphin trois rôles différents sur trois époques différentes. Simon s'en donne à coeur joie dans la première partie en directeur de troupe ambulante, cabot en diable. Cela est suivi par un prélat très onctueux et pour finir un papa gateau avec sa fille Corinne Luchaire. C'est amusant de voir que la même année Luchaire et Simon étaient mari et femme dans Le Dernier Tournant! Claude Dauphin est d'abord un acteur assez imbu de sa personne, puis un amoureux contrarié et enfin, un jeune homme sans le sou que son père (Saturnin Fabre) harcèle pour de l'argent. Les dialogues de Jean Anouilh sont poétiques et la musique est signée par Darius Milhaud et Arthur Honegger! Un très joli film plein de charme.
Une maison de correction pour filles est dirigée par la sadique Mme Appel (Maximilienne). Mais, elle est démise de ses fonctions et remplacée par Yvonne (A. Ducaux) qui va changer totalement le régime pénitenciaire de cette institution. Nelly (C. Luchaire) est ramenée après une troisième tentative d'évasion. Yvonne se prend d'affection pour elle et décide de l'aider...
Ce film fit de Corinne Luchaire une vedette du jour au lendemain. Il est facile de voir pourquoi: sa jeunesse, son insolence et sa fraîcheur éclate à l'écran. Face à elle, Ginette Leclerc joue une garce avec son talent habituel. Le film n'édulcore pas les conditions épouvantables dans lesquelles ces pauvres filles vivent. Et elles sont souvent envoyées là pour des motifs futiles ou par des parents qui veulent se débarasser d'elles. Maximilienne, qui était spécialisée dans les rôles de vieille fille revêche, dresse un portrait à charge de l'odieuse Mme Appel. Le dialogue d'Henri Jeanson est acéré et sans compromis. Visuellement le film est également intéressant avec des travellings qui suivent les filles la nuit dans leur dortoirs. A découvrir!
Cavalcade d'Amour (1939) de Raymond Bernard avec Michel Simon, Claude Dauphin, Simone Simon et Corinne Luchaire.
Dans le vieux château de Maupré, à plusieurs siècles de distance, nous découvrons trois histoires d'amour contrariées par le destin: au 17ème siècle, Julie de Maupré (Janine Darcey) essaye, en vain, d'échapper à un mariage arrangé par son père. Au XIXème siècle, Hubert (C. Dauphin) tombe amoureux d'une petite couturière (S. Simon) qui est venue coudre la robe sa future épouse. Et enfin, au XXème siècle, le riche M. Lacouret (M. Simon) voudrait marier sa fille (C. Luchaire) avec un fils de famille aristocratique...
Ce très joli film de Raymond Bernard offre à Michel Simon et à Claude Dauphin trois rôles différents sur trois époques différentes. Simon s'en donne à coeur joie dans la première partie en directeur de troupe ambulante, cabot en diable. Cela est suivi par un prélat très onctueux et pour finir un papa gateau avec sa fille Corinne Luchaire. C'est amusant de voir que la même année Luchaire et Simon étaient mari et femme dans Le Dernier Tournant! Claude Dauphin est d'abord un acteur assez imbu de sa personne, puis un amoureux contrarié et enfin, un jeune homme sans le sou que son père (Saturnin Fabre) harcèle pour de l'argent. Les dialogues de Jean Anouilh sont poétiques et la musique est signée par Darius Milhaud et Arthur Honegger! Un très joli film plein de charme.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Bonne Chance
Sympathique road movie avec Sacha Guitry et la charmante Jacqueline Delubac, c'est assez charmant. Mais encore une fois, le jeu des acteurs et le style du film complètement dépassé pourra en laisser plus d'un de marbre. Très agréable tout de même.
Le ciel est à vous
Film qui m'a beaucoup touché, sincère, émouvant avec une très bonne interprétation, et l'idée des orphelins qui passent à chaque moment important de la vie des protagonistes est une riche idée. Un très beau film.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Charles Vanel sur la quantité de films tournés n'en a pas fait que des bons, mais il a rarement été mauvais. Je suis justement en train de lire ses "Mémoires". Bouquin très intéressant.frédéric a écrit : Le ciel est à vous
Film qui m'a beaucoup touché, sincère, émouvant avec une très bonne interprétation, et l'idée des orphelins qui passent à chaque moment important de la vie des protagonistes est une riche idée. Un très beau film.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Excellent bouquin effectivement qui va de la période muette jusqu'aux années 80. Un témoignage indispensable sur le cinéma français.Major Dundee a écrit :Charles Vanel sur la quantité de films tournés n'en a pas fait que des bons, mais il a rarement été mauvais. Je suis justement en train de lire ses "Mémoires". Bouquin très intéressant.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Ann Harding a écrit :Excellent bouquin effectivement qui va de la période muette jusqu'aux années 80. Un témoignage indispensable sur le cinéma français.Major Dundee a écrit :Charles Vanel sur la quantité de films tournés n'en a pas fait que des bons, mais il a rarement été mauvais. Je suis justement en train de lire ses "Mémoires". Bouquin très intéressant.
Il faudrait sans doute faire lire ce bouquin à mr Drucker; je me rappelle, voilà une quinzaine d'année, ce dernier interviewant l'acteur sur sa carrière, faisant à la fois les questions et les reponses, et ne connaissant de cette longue periode ,que les films tournés par Charles Vanel avec Clouzot ,ignorant ceux, tres nombreux, d'avant guerre ;Il faut dire que ,selon son habitude, l'admirable Drucker mettait plus en avant ses soi-disant connaissances plutot que les merites de son invité....!
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Références du livre en question: Monsieur vanel : un siècle de souvenirs, un an d'entretiens de Jacqueline Cartier (Robert Laffont, 1984)
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
Orage ( Marc Allégret - 1938)
La première partie est très sympa soit une comédie romantique assez inspirée ( chouette photo au passage ) avec un Charles Boyer et une Michèle Morgan en grande forme qui jouent à merveille la jeune ingénue qui malmène les hommes et le cynique blasé.
Le reste sombre malheureusement dans le mélo balisé sans grand intérêt même si les seconds rôles gagnent un peu d'épaisseur sur la longueur. Le dénouement ridicule finit de faire d'Orage une averse bien silencieuse.
A pied, à cheval et à voiture ( Maurice Delbez - 1957 )
Bien agréable petit film sans aucune prétention mais qui demeure bien attachante au final. Les personnages sont croqué avec tendresse et respect pour une petite comédie sur les différences sociales. On n'y trouve pas les gags du siècle ni un rythme effréné, mais cette satyre légère du progrès promène des parents à la recherche d'une voiture pour amener leur fille dans sa future belle-famille très fortunée.
On pense parfois à du Tati light dans les mésaventures burlesque du père pour trouver l'argent nécessaire à l'achat de la voiture. Ca donne plusieurs scènes cocasses qui font sourire et parfois rire de bon cœur.
Comme le casting est sympa ( Noël-Noël ; Jean-Paul Belmondo ; Darry Cowl ), on passe un bon moment en rappelant tout de fois que ça reste une film gentillet et modeste.
La marie du port ( Jean Carmé - 1950 )
S'il n'y avait pas Jean Gabin, ce drame n'aurait vraiment pas grand intérêt à commencer par la réalisation de Carmé bien fade et sans éclat. L'histoire bien qu'immorale se révèle assez vite ennuyeuse.
Deception
Chiens perdus sans collier ( Jean Delannoy - 1955 )
En son temps conspué violemment par François Truffaut, ce drame sur l'enfance ne méritait pas tant de haine. Il ne mérite pas non d'être réhabilité.
C'est un film assez naïf et maladroit mais qui évite au moins les leçons de morale ou les discours démago. Et puis Jean Gabin est excellent dans le rôle d'un juge bougon qui tente d'aider les jeunes à s'en sortir sans tomber dans le pathos ou la larme facile. C'est même assez respectueux je trouve.
Excepté l'ouverture muette assez saisissante d'un enfant pyromane mettant le feu à une grange, la réalisation est bien morne et le scénario demeure sans grande surprise et se plante totalement dans une conclusion grotesque dans la partie sur l'adolescent et sa copine enceinte qui détruit la crédibilité du projet.
La première partie est très sympa soit une comédie romantique assez inspirée ( chouette photo au passage ) avec un Charles Boyer et une Michèle Morgan en grande forme qui jouent à merveille la jeune ingénue qui malmène les hommes et le cynique blasé.
Le reste sombre malheureusement dans le mélo balisé sans grand intérêt même si les seconds rôles gagnent un peu d'épaisseur sur la longueur. Le dénouement ridicule finit de faire d'Orage une averse bien silencieuse.
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Bien agréable petit film sans aucune prétention mais qui demeure bien attachante au final. Les personnages sont croqué avec tendresse et respect pour une petite comédie sur les différences sociales. On n'y trouve pas les gags du siècle ni un rythme effréné, mais cette satyre légère du progrès promène des parents à la recherche d'une voiture pour amener leur fille dans sa future belle-famille très fortunée.
On pense parfois à du Tati light dans les mésaventures burlesque du père pour trouver l'argent nécessaire à l'achat de la voiture. Ca donne plusieurs scènes cocasses qui font sourire et parfois rire de bon cœur.
Comme le casting est sympa ( Noël-Noël ; Jean-Paul Belmondo ; Darry Cowl ), on passe un bon moment en rappelant tout de fois que ça reste une film gentillet et modeste.
La marie du port ( Jean Carmé - 1950 )
S'il n'y avait pas Jean Gabin, ce drame n'aurait vraiment pas grand intérêt à commencer par la réalisation de Carmé bien fade et sans éclat. L'histoire bien qu'immorale se révèle assez vite ennuyeuse.
Deception
Chiens perdus sans collier ( Jean Delannoy - 1955 )
En son temps conspué violemment par François Truffaut, ce drame sur l'enfance ne méritait pas tant de haine. Il ne mérite pas non d'être réhabilité.
C'est un film assez naïf et maladroit mais qui évite au moins les leçons de morale ou les discours démago. Et puis Jean Gabin est excellent dans le rôle d'un juge bougon qui tente d'aider les jeunes à s'en sortir sans tomber dans le pathos ou la larme facile. C'est même assez respectueux je trouve.
Excepté l'ouverture muette assez saisissante d'un enfant pyromane mettant le feu à une grange, la réalisation est bien morne et le scénario demeure sans grande surprise et se plante totalement dans une conclusion grotesque dans la partie sur l'adolescent et sa copine enceinte qui détruit la crédibilité du projet.
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
JE SUIS AVEC TOI de Henri DECOIN –1943- France
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Voyageant vers les Etats Unis, une femme s’inquiète concernant la fidélité de son mari . Elle revient précipitamment à Paris. Ce dernier la prend pour un sosie, la séduit et passe la nuit avec…
Henri Decoin est vraiment un cinéaste très inégal. On se souvient notamment de délicieuses comédies avec son épouse Danielle Darrieux. Cette « fantaisie musicale », comme l’annonce faussement le générique (2 chansons pas plus) est vraiment ratée. Les dialogues censés être drôles sont pénibles, et Miss Printemps pourtant si plaisante dans les trois valses, n’arrange pas les choses en surjouant comme dans une mauvaise comédie de boulevard. Le thème du film souvent traité avec brio à Hollywood est ici exploité de façon grotesque. Les seconds rôles sont très mauvais. Le film n’a pas du coûter cher car on y utilise les transparences à gogo (scènes de foire, départ du bateau) . Le seul bon moment est la jolie séquence où le couple Fresnay/Printemps revient ivre de la soirée, et où elle lui emprunte son chapeau claque pour chanter le délicieux « mon rêve s’achève » composé par Sylviano.
- Ann Harding
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine
C'est vrai que tout ce qu'il a fait n'est pas toujours excellent. Mais, il a quand même réussi des films formidables comme Retour à L'aube (1938) que je viens de revoir avec le même plaisir que la première fois et Battements de Coeur (1939) probablement la meilleure comédie romantique française des années 30.Music Man a écrit :Henri Decoin est vraiment un cinéaste très inégal.