Richard Thorpe (1896-1991)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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villag
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par villag »

En ce qui concerne IVANHOE ? il y a un peu dans ce film le quatuor , a qui aime b qui lui aime c,.... décrit dans l' Andromaque de Racine...
et, à propos de ce film , je recommande le blu paru en Espagne ( avec stf )...une réussite...
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The Eye Of Doom
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par The Eye Of Doom »

villag a écrit : 28 déc. 22, 09:53 En ce qui concerne IVANHOE ? il y a un peu dans ce film le quatuor , a qui aime b qui lui aime c,.... décrit dans l' Andromaque de Racine...
et, à propos de ce film , je recommande le blu paru en Espagne ( avec stf )...une réussite...
C’est bien l’espagnol que j’ai : impecable mais sstf un peu envahissants.
Sinon, le drame du roman/film est bien que la belle Rebecca ne realise pas que seul, peut etre, Bois-Guilbert est à meme de l’aimer pour elle-meme….
Il me semble que le roman vas plus loin dans ce sens que le film.
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Jeremy Fox
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par Jeremy Fox »

The Eye Of Doom a écrit : 28 déc. 22, 12:29
Sinon, le drame du roman/film est bien que la belle Rebecca ne realise pas que seul, peut etre, Bois-Guilbert est à meme de l’aimer pour elle-meme….
Il me semble que le roman vas plus loin dans ce sens que le film.
Je viens justement de relire le roman et je n'y ai pas du tout vu cette piste. Et si c'était le cas, comment aurait-elle pu lui accorder son amour en retour car c'est quand même un être haïssable que Bois-Guilbert.
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par The Eye Of Doom »

Jeremy Fox a écrit : 28 déc. 22, 13:15
The Eye Of Doom a écrit : 28 déc. 22, 12:29
Sinon, le drame du roman/film est bien que la belle Rebecca ne realise pas que seul, peut etre, Bois-Guilbert est à meme de l’aimer pour elle-meme….
Il me semble que le roman vas plus loin dans ce sens que le film.
Je viens justement de relire le roman et je n'y ai pas du tout vu cette piste. Et si c'était le cas, comment aurait-elle pu lui accorder son amour en retour car c'est quand même un être haïssable que Bois-Guilbert.
Ma memoire me joue alors des tours… ma lecture du roman remonte à longtemps.
Ceci dit, dans le film, Bois Guilbert est le seul personnage qui a l’air  »honnête «  avec lui même. La passage où, énervé par le ridicule du proces, il ne tient plus et intervient pour expliquer a Rebecca que tout est déjà joué, est pour moi le moment le plus fort/sincere du film.
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Jeremy Fox
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par Jeremy Fox »

The Eye Of Doom a écrit : 28 déc. 22, 13:30
Jeremy Fox a écrit : 28 déc. 22, 13:15

Je viens justement de relire le roman et je n'y ai pas du tout vu cette piste. Et si c'était le cas, comment aurait-elle pu lui accorder son amour en retour car c'est quand même un être haïssable que Bois-Guilbert.
Ma memoire me joue alors des tours… ma lecture du roman remonte à longtemps.
Ceci dit, dans le film, Bois Guilbert est le seul personnage qui a l’air  »honnête «  avec lui même. La passage où, énervé par le ridicule du proces, il ne tient plus et intervient pour expliquer a Rebecca que tout est déjà joué, est pour moi le moment le plus fort/sincere du film.
Je l'ai lu en ce mois de décembre et Walter Scott (auteur que j'adore) n'épargne aucun Normand, Bois-Guilbert compris.
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poet77
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par poet77 »

Il y a une différence de taille entre le roman de Walter Scott et le film de Richard Thorpe et cette différence concerne Bois-Guibert. Dans le roman, il est précisé que ce personnage est un chevalier du Temple, autrement dit il appartient à un ordre religieux et a prononcé un voeu de chasteté. De ce fait, en brûlant de désir pour Rebecca, il rompt son engagement de religieux. Cet aspect, qui est clairement affirmé chez Walter Scott, a été complètement gommé par les scénaristes d'Hollywood qui ne voulaient pas choquer le public en montrant un religieux qui n'est pas fidèle à son voeu. A mon avis, ce changement est regrettable, même si cela ne supprime pas les grandes qualités du film de Thorpe, un film que j'aime beaucoup.
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par villag »

En fait, la sympathie que l 'on éprouve pour Bois Guibert vient de son interprète George Sanders , acteur d'une suprême élégance capable d'attirer la sympathie même dans ses rôles de méchant , par ex : le chef des philistins ( Samson et Dalila ) ici,....; le seul rôle qui échappe à cette attirance, le pirate cruel et paillard du CYGNE NOIR personnage qui ne colle vraiment pas à sa personnalité ....!
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par manuma »

THAT FUNNY FEELING (1965)

Image

L'un des derniers films de Thorpe, qui, apparemment, remplaça Gene Kelly sur ce projet. Une inoffensive romcom écrite par le scénariste du sympa The Bobo de Robert Parrish, qui multiplie les improbables situations comiques tout en manquant curieusement de folie comme d'invention. Soit une écriture un chouia laborieuse donc, mais un film malgré tout non dépourvu de charme. Et j'avoue m'être tout de même assez rapidement laissé séduire par les splendides couleurs sixties de sa photographie, son irréel New-York de studio et la bonne volonté de l'ensemble de ses interprètes. Bref, pas très recherché, mais mignon tout plein et très agréable à l’œil.
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Jeremy Fox
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par Jeremy Fox »

Le genre de films qui m'attire assez. Merci pour cet avis. :wink:
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par manuma »

Jeremy Fox a écrit : 26 janv. 24, 20:38 Le genre de films qui m'attire assez. Merci pour cet avis. :wink:
Ben j'ai justement pensé à toi en le regardant, le film me semblant se rapprocher de certaines comédies romantiques de Norman Jewison, Richard Quine ou encore Melvin Frank.
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par Chilly »

Jeremy Fox a écrit : 6 nov. 09, 23:17 Thrill of a Romance, 1945

Après l'extravaguant Bathing Beauty (le Bal des sirènes), Esther Williams est pour la deuxième fois la vedette d'un musical de la MGM avec cette comédie romantique sans numéros aquatiques spectaculaires comme dans le précédent mais seulement quelques plongeons et longueurs de bassins. L'intrigue est ténue au possible, narrant l'amour naissant entre une professeur de natation mariée à un riche industriel et un héros de la seconde guerre mondiale qui la courtise alors que l'époux de la jeune femme l'a délaissé pour son travail au début même de leur lune de miel. La pulpeuse épouse laissée pour compte n'est autre qu'Esther Williams qui n'a surement jamais été aussi amoureusement filmée (Richard Thorpe la faisait tourner pour la première fois et il n'est pas dit qu'il ne soit pas tombé sous son charme ; ses gros plans sont divinement éclairés) ; le jeune soldat, c'est le pote de Gene Kelly dans Brigadoon, le sympathique Van Johnson.

A leurs côtés, le chanteur d'opéra Lauritz Melchior qui assure la majeure partie des séquences chantées, la splendide Frances Gifford ou encore le célèbre ange gardien de La vie est belle, le débonnaire Henry Travers. Richard Thorpe et les équipes de la MGM (costumiers, décorateurs et chef opérateurs) ont mis tout en place pour que le Technicolor brille de tous ses feux et effectivement les couleurs sont éblouissantes notamment lors de la longue scène au bord de la piscine. Bref, un total régal pour les yeux d'autant plus que les protagonistes se promènent parfois dans de somptueux décors naturels de montagnes et de forêts que Thorpe n'hésite pas à magnifier. D'ailleurs le réalisateur mène le tout de main de maître sans jamais nous ennuyer malgré la minceur et les conventions de l'histoire.

Beaucoup de parties musicales mais toutes très courtes, certaines par Lauritz Melchior, d'autres par Tommy Dorsey et son orchestre dont un batteur virtuose et la fille même du chef d'orchestre, pianiste d'une grande efficacité. Rimsky Korsakov, Grieg, Leoncavallo, Liszt, Schubert cotoient Ralph Blane et Georgie Stoll, autant dire un patchwork assez large dont le clou pourrait êtr la chanson de Sammy Fain, "Please Don't Say No, Say Maybe". C'est léger, drôle, attachant, naïf et plein de bons sentiments, c'est kitsch à souhait ; bref, c'est tout à fait délectable quand on aime ce style de film. En tout cas, ce film confirme ce que je disais en début du topic Esther Williams ; la MGM n'a jamais fait autant exploser ses couleurs sur un écran que pour ses productions avec la nageuse. Un véritable défilé de mode en ce qui concerne les costumes de l'actrice et, à travers objets et décors, un mariage de couleurs pétantes absolument éblouissant, harmonieux même. Le kitsch comme une nouvelle forme d'art. J'adore !

Sinon, hormis quelques séquences au cours desquelles les trois bandes du technicolor ont du mal à se superposer, l'une des plus belles copies que j'ai pu voir en DVD.
Image
J'ai été enchanté par ce film, donc entièrement d'accord avec cette critique.
Les couleurs sont magnifiques, tout comme Esther Williams. Et on a droit aussi à de beaux décors (tournés à Yosemite sauf erreur), une belle musique et des supers seconds roles.
D'ailleurs les oncle et tante d'Esther William, à savoir Henry Travers et Spring Byington sont à la fois touchants et hilarants, on rêverait de les avoir dans sa famille.
J'ai noté une réplique du film entre le mari d'EW et EW à propos de son oncle Henri Travers qui lui va comme un gant (et globalement les dialogues sont assez savoureux).
- le mari : Didn't your uncle ever do any work ?
- EW : No, he doesn't believe in it !

Plus généralement, si le rythme du film ralentit un peu ensuite, les 20 premières minutes sont incroyablement rythmées et brillants, avec des ellipses parfaites et un humour délicieux.
Bien sur le film a une faiblesse en la personne de mari d'EW, joué par un inconnu pour ma part : Carleton G. Young. Mais ses qualités d'acteur sont finalement bien en ligne avec son role de mari inintéressant.
Très kitsch bien sur, mais du beau cinéma qui fait rêver.
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Jeremy Fox
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par Jeremy Fox »

Tiens tu m'as donné envie de m'y replonger. :wink:
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par Chilly »

Les lettres du Scorpion, 1967
Dernier film de Thorpe qui vient après le mauvais Le Pistolero de la rivière rouge.
Et malheureusement, comme redouté, les choses ne s'arrangent pas avec ce dernier opus.
C'est un thriller d'espionnage qui se passe à Londres, Paris et Valberg, ou plus exactement dans les studios MGM d'Hollywood, avec des décors assez ridicule, et probablement pour un budget du meme niveau. A noter la cabine téléphonique rouge dans une rue parisienne et le panneau "Nouveaux mariés" (sic) sur la voiture qui gène la poursuite du héros
Par moments je m'attendais à voir apparaitre Roger Moore et Tony Curtis dans cet ersatz de série télévisée.
Le film est plat, les acteurs sont plats, la mise en scène est plate.
Thorpe avait 71 ans quand il a réalisé ce film. Pas non plus très très vieux. Et puis il est mort 23 ans après, donc je suppose que ce n'était pas pour l'argent, sinon il aurait eu le temps d'en faire d'autres, ou alors il n'a peut-être pas non plus eu la possibilité. Mystère.
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manuma
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par manuma »

Chilly a écrit : 19 avr. 24, 18:00 Par moments je m'attendais à voir apparaitre Roger Moore et Tony Curtis dans cet ersatz de série télévisée.
Le film a dû sortir en salles dans quelques contrées, mais il me semble justement que c'est une production télé. Pas fameuse, en effet.

Je ne sais pas exactement ce qui poussé Thorpe à prendre sa retraite, mais, au regard de ses derniers films, pas désagréables pour certains - moi, j'aime assez The Last challenge - mais résolument fabriqués à l'ancienne, on peut imaginer qu'il ne se sentait plus trop en phase avec l'Hollywood en sévère mutation de la fin des années 60.
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Re: Richard Thorpe (1896-1991)

Message par Chilly »

Ce qui explique le côté cheap, oui tu as raison.
Son dernier film que j’aime un peu c’est Chambre à part avec Sandra Dee, qui effectivement est fait à l’ancienne. Je pense en effet qu’à 71 ans on ne va plus révolutionner le cinéma.
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