Topic Bollywood 2 (Chroniques, BOF, News, index page 1)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Même avis que toi Cathy sur Devdas :wink:
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Cathy
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Re: Topic Bollywood 2 (Chroniques, BOF, News, index page 1)

Message par Cathy »

Et ce que je disais de Veer Zara

Veer Zaara

Après le côté film pour "touristes" de coup de foudre à Bollywood, je suis retournée dans le véritable Bollywood et ai été complètement subjuguée par
Veer Zara
J'ai d'abord été séduite par la beauté formelle des images, cette visite d'une Inde plus rurale, avec ses champs d'oeillets notamment, ses champs de blés. On retrouve naturellement les traditions, comment ne pas succomber aux danses de Lodi avec ses couleurs éclatantes et cette tradition, cette manière de filmer aussi les fiançailles à travers les "guirlandes" de fleurs. Ici nous sommes aussi dans un véritable mélodrame, on n'évite pas un certain manicheisme avec les "méchants" Pakistanais, le droit des femmes, avec cette avocate, et naturellement l'opposition Pakistan/Inde. Comment ne pas aussi trouver un peu longuet rt convenu cette dernière intervention de Veer au tribunal et les applaudissements du jury.
Mais tout cela est bien secondaire tant l'histoire est prenante, comment ne pas partager l'émotion de Samaya devant ce "Roméo et Juliette" des temps modernes (même si nous aurons le traditionnel happy end). La majeure partie du film est une fois encore traitée en flash back, mais on est séduit par Rani Mukerji, jeune avocate pleine de compassion, Preity Zinta qui est une fort séduisante Zaara, même si elle ne possède pas la luminosité à l'écran d''autres actrices. Ici pas de seconds rôles ridicules, mais Amitabh Bachchan en père noble. On retrouve une fois encore Anupam Kher en avocat de la partie civile, loin de ses rôles comiques.
On ne voit pas le temps passer devant ce somptueux mélodrame, même si sans doute Shanrukh Khan en fait un peu "trop" en vieux monsieur, mais il est parfait en Squadron Leader, amoureux fou de cette Zaara.
Bref gros, mais gros coup de coeur pour ce film qui marie à merveille la beauté des images, un sujet plus contemporain avec la rivalité Inde/Pakistan, et montre une Inde différente avec son monde rural et sa vie simple.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Comme pour Devdas (j'ai plus accroché à la prostituée qu'à l'amante), dans ce film c'est plutôt l'avocate qui a retenu mon attention plus que Zaara.
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Message par Patapin »

Jeremy Fox a écrit :
Cathy a écrit :Dans le genre j'avais beaucoup aimé Saawariya avec son décor de rêve, une adaptation des Nuits blanches de Dostoievsky
Dans mon panier Amazon ; c'est la seconde fois qu'on me le conseille :wink:
Hum, pour ma part je n'ai aimé que les décors, et pour une fois, la prestation de Salman Khan.
Ranbir Kapoor est comme d'habitude imbuvable et l'histoire me paraît inepte et incompréhensible. Mais je l'avais vu avec des sous-titres pourris.
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locktal
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Message par locktal »

J'ai également beaucoup aimé Veer Zaara et Saawariya ! Content que ces 2 films aient séduit de nouveaux spectateurs.

En revanche, j'ai aussi beaucoup aimé Devdas, découvert au cinéma. J'avais d'ailleurs rédigé un texte il y a déjà quelque temps sur Devdas :
http://dejantesducine.canalblog.com/arc ... 58496.html

Je me permets de le poster ici.

Présenté au festival de Cannes 2002, puis sorti ensuite dans les salles de cinéma françaises, Devdas a permis aux spectateurs français de découvrir le cinéma bollywoodien (Bollywood est en fait la contraction entre Bombay, la capitale indienne du cinéma et Hollywood), traité auparavant avec une certaine condescendance par l’intelligentsia française. En effet, à quelques exceptions près, seul l’immense Satyajit Ray, cinéaste indien intellectuel qui a construit une œuvre d’une très grande rigueur (par exemple les sublimes Le salon de musique, Charulata ou encore l’exceptionnelle trilogie d’Apu), tournée à mille lieux de Bollywood, avait eu l’honneur d’une reconnaissance internationale.

Nouvelle version d’un classique de la littérature indienne qui avait déjà connu de multiples adaptations, le film de Sanjay Leela Bhansali frappe d’emblée par son incroyable puissance visuelle et sonore. Dès les premiers plans du film, le spectateur est entraîné dans un univers foisonnant, exotique, où chaque parcelle du monumental décor brille de mille feux sur l’écran, le tout sur une merveilleuse musique indienne qui rythme et renforce chaque scène.

Incroyablement mobile, la caméra de Bhansali s’envole, légère et aérienne, suit les personnages pas à pas, furète dans les moindres coins et recoins du décor, créant un espace cinématographique à l’énergie interne incroyable, qui rappelle le faste des superproductions hollywoodiennes classiques, comme Autant en emporte le vent de Victor Fleming ou encore Cléopâtre de Mankiewicz.

Par la folle énergie et la grandiloquence de sa mise en scène, la flamboyance multicolore des costumes traditionnels, la virtuosité de ses séquences musicales, Devdas entraîne durant près de trois heures le spectateur aux confins du rêve, dans une sorte d’espace-temps purement onirique.

Dans ce décor irréel, Bhansali raconte une histoire universelle, l’amour qui lie Devdas (Sharukh Khan, très convaincant), fils d’une riche famille indienne, et son amie d’enfance Parvati, surnommée Paro (Aishwarya Rai, ex-Miss Monde 1994, époustouflante de beauté et de sensibilité), issue d’une famille de rang inférieur, et que la différence de rang social rend impossible.

Clairement divisé en deux parties, Devdas impressionne par son rythme endiablé et ses excès. La première partie s’intéresse au jeu de séduction qui s’établit entre Devdas et Paro, amis d’enfance qui se découvrent amoureux. Toutes les scènes entre eux sont d’une naïveté touchante, jamais cyniques, de la préservation du feu de la bougie (représentant l’amour brûlant entre Devdas et Paro) tenue par Paro aux séquences follement sensuelles où nos deux tourtereaux se caressent au bord du fleuve, en passant par le rôle de révélateur de la lune éclairant le visage de Paro (c’est en effet à ce moment-là que Devdas comprend qu’il est amoureux de Paro). D’ailleurs, le film se réfère sans cesse à la légende (très connue en Inde) de Radha la lumineuse (représentée par Paro) et Krishna le sombre (personnifié par Devdas), symbole de l’histoire d’amour absolue qui lie nos deux héros, d’autant que Radha, dans la mythologie indienne, dut subir la douloureuse épreuve de la séparation, comme la vivront Paro et Devdas.

Ce bonheur sera effectivement de courte durée, le système des castes étant indétrônable. A partir de l’instant où la mère de Paro, éconduite par la famille de Devdas, lance une malédiction sur le jeune homme, le film de Bhansali devient beaucoup plus sombre et creuse plus profondément les comportements des personnages. Bien que Devdas s’oppose farouchement à son père, conservateur et garant des valeurs traditionnelles, respectant le système social, il finit par renoncer à Paro, par lâcheté. Paro, désespérée, finit par se marier à un homme riche de rang supérieur à Devdas, poussée par la volonté de vengeance de sa mère.

C’est alors que peut commencer la deuxième partie, qui va s’intéresser à la déchéance de Devdas dans les bas-fonds de Calcutta et sa chute dans l’alcoolisme. Les décors demeurent tout aussi chatoyants, mais l’atmosphère devient plus pesante, plus fataliste. Le récit va alors introduire un troisième personnage principal, la belle courtisane Chandramukhi (Madhuri Dixit, frémissante), qui danse dans le bordel où va échouer Devdas. Alors que celui-ci ne pense qu’à Paro et noie son chagrin dans l’oisiveté et l’alcool, Chandramukhi, émue par l’état du jeune homme, va tomber amoureuse de lui. Une deuxième histoire d’amour impossible entre Chandramukhi et Devdas se greffe donc à celle, avortée, entre Devdas et Paro, les deux histoires d’amour s’entremêlant et emmenant le film vers une double tragédie.

La mise en scène de Bhansali se resserre alors autour des trois héros du film, les enfermant dans leurs milieux respectifs, sans leur laisser une porte de sortie : Paro reste figée dans la demeure immense et sans vie d’un mari indifférent et vivant encore dans le souvenir de sa première épouse décédée, tandis que Devdas s’enferme dans sa souffrance, rongé par l’alcool et la culpabilité de n’avoir pu s’opposer à son père (ce rapport haineux au père revient tout au long du film, culminant dans la séquence où Devdas, complètement ivre, se rend aux funérailles de son père, en éructant des horreurs qu’il n’avait pu prononcées lorsque son père était vivant), et que Chandramukhi, malgré toute l’attention et la tendresse qu’elle porte à Devdas, ne reçoit qu’indifférence et mépris de la part de celui-ci.

L’une des grandes idées de Bhansali est d’avoir exprimé la dégradation de Devdas par ses yeux, qui se teintent progressivement de sang. Par ce moyen inédit, le spectateur ressent presque physiquement la descente aux enfers de Devdas, les ravages de l’alcool sur son corps ainsi que son immense douleur. Les yeux de Devdas, de plus en plus fiévreux, traduisent très justement sa déchéance physique et morale, la vie qui s’échappe au fur et à mesure de son corps et l’annonce inéluctable de sa mort.

Comme dans tout bon film bollywoodien, les séquences chantées et dansées participent pleinement à la dramatisation du métrage. Minutieusement chorégraphiées, elles retranscrivent de manière très physique l’état d’esprit des personnages. Elles se rapprochent ainsi des comédies musicales hollywoodiennes de Vincente Minnelli, de Stanley Donen ou de George Cukor, dans lesquelles les scènes musicales ne se réduisaient pas à du remplissage mais traduisaient ce que ressentaient les héros.

Clous du spectacle, les scènes musicales de Devdas sont un véritable festival des sens. De la superbe première séquence, où Paro exprime son amour pour Devdas à la dernière, où Devdas et ses compagnons de beuverie entonnent une danse improvisée dans les rues de Calcutta, en passant par la scène des grelots de Chandramukhi ou celle, sublime, qui réunit Paro et Chandramukhi (au rythme de la chanson Dola re), les plaçant ainsi à égalité (alors que Chandramukhi est de rang très inférieur à Paro, puisqu'elle est une courtisane), toutes entraînent le spectateur dans un maelström de mouvements, de rythme et de musique, d’une grâce infinie, tout en concrétisant les sentiments qui animent les protagonistes.

La dernière scène du film, déchirante, joue sur un montage parallèle particulièrement efficace entre l’agonie de Devdas aux portes de la demeure de Paro (tenant ainsi la promesse qu’il avait faite à Paro, à savoir venir mourir devant sa maison) et la course désespérée de Paro (condamnée par son époux à ne plus sortir de sa demeure) se terminant devant une porte fermée. N’ayant pas honte du mélodrame, Bhansali multiplie les plans en plongée exprimant l’écrasement des personnages et la fatalité du destin, ne reculant devant aucun excès. Au grand dam du spectateur, les deux amants ne pourront se réunir, l’un achevant sa destinée dans la mort et l’autre restant prisonnière à jamais de sa somptueuse demeure.

Introduction parfaite à la richesse du cinéma bollywoodien, Devdas est à la fois un fascinant livre d’images, une somptueuse histoire d’amour à trois et un puissant mélodrame à l’ancienne. L’ampleur de la mise en scène de Bhansali achève de séduire le spectateur, le menant dans un espace irréel brillant de mille couleurs aux confins du rêve. On pourra regretter que le réalisateur n’ait pas insisté plus profondément sur l’injustice du système des castes (qui est tout de même la véritable cause du drame) et qu’il ait un peu laissé de côté l’aspect social (les bas-fonds de Calcutta n’ont en effet rien de réaliste), mais ce n’est pas grand chose à côté de la jubilation que provoque le spectacle, véritable concentré d’émotions, dont les excès et la splendeur picturale n’en finissent pas de fasciner, laissant un parfum délicieux se répandre autour du spectateur et qui demeure longtemps après la vision du film.



De Bhansali, je conseille également le très beau Black, qui fait un peu penser au chef d'oeuvre d'Arthur Penn : Miracle en Alabama.
Dernière modification par locktal le 23 déc. 14, 13:14, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

locktal a écrit : Incroyablement mobile, la caméra de Bhansali s’envole, légère et aérienne, suit les personnages pas à pas, furète dans les moindres coins et recoins du décor, créant un espace cinématographique à l’énergie interne incroyable, qui rappelle le faste des superproductions hollywoodiennes classiques, comme Autant en emporte le vent de Victor Fleming ou encore Cléopâtre de Mankiewicz.

Par la folle énergie et la grandiloquence de sa mise en scène, la flamboyance multicolore des costumes traditionnels, la virtuosité de ses séquences musicales, Devdas entraîne durant près de trois heures le spectateur aux confins du rêve, dans une sorte d’espace-temps purement onirique.
Ben voilà. Et nous sommes en phase sur tout le reste de ton texte aussi :wink:
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Message par Jeremy Fox »

Jeremy Fox a écrit : La Famille indienne : Karan Johar 2001

Vu. J'aime beaucoup toutes les chansons et les séquences musicales : je dois avouer que le montage, les ralentis et les mouvements de caméra donnent un ressenti assez jubilatoire et leur côté kitsch me plait assez (la séquence clipesque à Londres ou le rêve sous les pyramides, j'ai adoré) ; mais j'ai toujours un peu de mal avec l’interprétation expressément outrée (tout comme tous les éléments mélodramatiques) et la dilatation du temps pour les séquences les plus banales. En gros, à partir d'un tel scénario, un film américain ne durerait que 60 minutes contre près de 240 ici. Bref, je ne me suis pas ennuyé (ce qui n'est déjà pas si mal) mais je ne ressentais pas vraiment d'empathie pour les personnages ; les voir verser des larmes sans arrêt ne m'a guère ému pour tout dire. Mais c'est le style qui m'est assez éloigné.[/b].
Kush Kush Hota Tai : Karan Johar 1999

J'ai quoté mon avis de la famille indienne car je pense quasiment la même chose de ce précédent film du cinéaste. Ce n'est certes pas déplaisant mais j'ai un peu de mal avec l'humour du cinéaste et son côté ultra-kitsch. Par contre Charukh Khan est un comédien qui me plait de plus en plus, contrairement à Kajol avec laquelle j'ai un peu de mal. Pour l'instant, ma préférence en matière de Bollywood se reporte plus vers les mélos purs et durs. Mais j'avoue y prendre du plaisir surtout grâce aux chansons.
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Message par cinephage »

Oui, le jeu, surtout dans les moments de comédie, est un peu bigger-than-life...
Mais c'est manifestement une tradition assez ancienne dans ce cinéma. En tout cas, pour découvrir quelques titres bollywood des années 40 à 70 en ce moment, je dois dire que c'est un trait vraiment récurrent.
Ca ne me dérange pas vraiment, à force je m'y suis fait. En fait, j'ai l'impression qu'on "démarque" les séquences de comédie comme on démarque les séquences musicales, qu'en gros à chaque moment son style de jeu et de mise en scène. Que la question de la cohérence n'en est pas une, en fait, chaque film étant considéré comme un tout qui réunit toutes sortes de genres en un seul...

Et concernant Charukh Khan, je suis entièrement d'accord, c'est un comédien extrêmement charismatique, et un excellent guide pour découvrir ce cinéma.
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Message par Patapin »

Kajol est parfois énervante dans KKKG (la famille indienne), par sa petite voie suraiguë. Mais je lui passe volontiers ce défaut, tant elle s'harmonise avec Shahrukh.
Jérémy, il te reste à la voir dans Fanaa (2006). Il y a un côté tragédie western dans ce film, tu n'en sortiras pas indemne ! :wink:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Je note :wink:
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Message par Jeremy Fox »

My Name is Khan : Karan Johar 2010

Un indien autiste musulman qui épouse à San Francisco une belle jeune femme de confession hindouiste. Le 11 septembre. Les conséquences sur la communauté musulmane aux États-Unis. Des drames, des amalgames, des préparations d'attentats, des arrestations et des détentions qui n'ont pas lieu d'être. La parano. Une catastrophe naturelle et notre autiste qui se transforme en héros...

Un film complètement d'actualité dont le message de tolérance, de paix et d'amour est évidemment tout à fait honorable. Cependant, Karan Johar a toujours autant de mal à m'émouvoir, sa mise en scène ayant du mal à faire décoller son gros mélo. Ce Forrest Gump bollywoodien est beaucoup trop long, trop mélodramatique, trop angélique pour moi. Shahruk Khan réussit une belle interprétation mais je dois avouer être guère touché par ce genre de performances d'acteur. Une fois encore déçu par ce cinéaste.
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Message par Jeremy Fox »

Aaja Nachle : Anil Mehta 2007

Une comédie musicale dont l'intrigue tourne autour de la mise en place d'un spectacle qui, s'il obtient assez de succès, fera capoter l'implantation d'un centre commercial à la place du théâtre en plein air qui fait office de centre culturel. Culture contre commerce, art contre gros sous, rien de bien nouveau mais l'histoire est propice à pas mal de moments de cocasserie, de l'émotion et des bons sentiments. Ce n'est pas spécialement désagréable mais le tout est un peu long et la musique n'est pas ce que j'ai entendu de mieux dans le genre. Très belles 20 dernières minutes qui sont consacrées au spectacle avec décors et costumes somptueux et belle interprétation de la magnifique Madhuri Dixit (déjà dans Devdas). Moyen dans l'ensemble.
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Message par Jeremy Fox »

Umrao Jaan : J.P. Dutta 2006

Je ne sais pas si le film est réputé ou non mais il me prouve en tout cas que, hormis quelques titres, j'ai quand même un peu de mal avec le cinéma de Bollywood. Sauf que jusqu'à présent, les autres m'avaient tous plus ou moins fait passer un agréable moment. Là, ce fut un véritable calvaire avec ces séquences qui n'en finissent pas, une musique qui ne m'a guère touché, une mise en scène et un montage bien trop sages (pour rester correct) et une histoire mélodramatique à souhait mais vraiment trop pour moi cette fois. Ce furent trois très très longues heures.
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Message par Patapin »

Assez pénible en effet, ce film était coté 11/20, je lui ai mis 7/20
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... o#p1476909
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Message par cinephage »

Il est certain que le cinéma indien compte son lot de nanars ou de film ratés...
Parmi les films que j'ai le plus aimé et que je n'ai pas vu dans ton parcours, je te recommande :
Dil Se (d'une façon générale, tous les films de Mani Ratnam que j'ai vu sont vraiment très réussis)
Om Shanti om (qui est une mise en abyme du monde du cinéma bollywoodien, mais aussi une histoire d'amour qui transcende le temps, avec un Shah Ruhk Khan en très grande forme)
Swades: We, the People (qui est un des films bollywood les plus réussis à mon sens)
Dor (j'ai cru comprendre que ce n'était pas un film de studio, mais d'une autre province, un film Tamoul. Quoi qu'il en soit une très belle histoire dramatique, et un superbe portrait de femmes)

J'ai été charmé par 3 idiots, mais c'est une comédie pure et dure, un peu sotte, pas sur que ça te plaise.

Enfin, en polar, la très longue saga Gangs of Wasseypur est une approche indienne du film de gangster, qui regarde du coté d'il était une fois en Amérique et les affranchis, mais sur un fond historique et culturel très indien (en revanche, la partie musicale est presque occultée).
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