Topic Bollywood 2 (Chroniques, BOF, News, index page 1)

[Jeremy Fox]

Merci pour les conseils ; en fait, je n'achèterais rien pour ma part mais je me laisse guider par ma fille qui s'en prend un par mois. Je crois qu'elle a Om Shanti Om et je sais qu'il me reste aussi à voir New York Massala. Pour l'instant, Devdas et Veer-Zaara m'ont entièrement convaincu ; le reste moyennement mais je continuerais l'exploration de cette cinématographie au coup par coup.

[Jack Carter]

Si tu peux voir Dil Se, comme l'a conseillé fort justement Cinephage, c'est clairement un des Bollywood contemporains qui m'a le plus convaincu (parmi le tres peu de films bollywood que j'ai vu)

[Jeremy Fox]

Je vais tout de suite en faire part à qui de droit en n'oubliant pas de lui rappeler aussi le remake de Nuits blanches de Visconti.

[cinephage]

Merci pour les conseils ; en fait, je n'achèterais rien pour ma part mais je me laisse guider par ma fille qui s'en prend un par mois. Je crois qu'elle a Om Shanti Om et je sais qu'il me reste aussi à voir New York Massala.

New York Massala a un vrai coté mélo, il est bien possible qu'il te plaise plus encore qu'à moi (j'avais bien aimé, mais je suis plus porté par le coté comédie du cinéma indien, qui, par son optimisme un peu naïf, renoue à mes yeux avec le cinéma comique du Hollywood des années 30, notamment dans leur galerie de seconds rôles pittoresques et leur façon de transcender un quotidien de crise par "la magie du cinéma").

[cinephage]

Si tu peux voir Dil Se, comme l'a conseillé fort justement Cinephage, c'est clairement un des Bollywood contemporains qui m'a le plus convaincu (parmi le tres peu de films bollywood que j'ai vu)

Guru, du même Mani Ratnam, m'avait aussi pas mal impressionné. Le décalque de la success story façon Hollywood est perceptible, mais certaines séquences sont vraiment très marquantes, et placent définitivement le film en Inde, et au final, c'est un biopic tout à fait convaincant qui raconte aussi d'une certaine façon l'histoire de ce vaste pays.

[bruce randylan]

Il a déjà été conseillé mais je confirme que Swades est dans le haut du panier

En "classique", ne pas oublier le très lyrique Mother India.

D'ailleurs, petite déception, entre John Ford, Reichenbach et le boulot, je n'ai pas pu aller au FFAST (festival du cinéma d'Asie du Sud Transgressif ) qui se déroulait il y a une semaine et où était projeté beaucoup de films indiens, entre cinéma indépendant et plus grosse production traitant de sujet moderne et/ou controversé. L'an dernier il y a une très bonne comédie romantique faisant l'apologie de l'union libre (Shudh desi romance de Maneesh Sharma) et un passionnant remake de Z à la sauce Michael Mann : Shanghai de Dibakar Banerjee.

[hansolo]

Lagaan (Ashutosh Gowariker,2001).

Très bon moment avec des chorégraphies hautes en couleurs et quelques morceaux de bravoure.
La BO de AR Rahman reste gravé à l'esprit.

Petite déception au niveau des acteurs anglais et particulièrement le "vilain" Capt' Russell, a peu près aussi expressif que Billy Zane dans Titanic

[cinephage]

Petite déception au niveau des acteurs anglais et particulièrement le "vilain" Capt' Russell, a peu près aussi expressif que Billy Zane dans Titanic

Souvent, dans le cinéma indien ou même hong-kongais, les comédiens occidentaux sont mauvais comme des cochons. J'imagine que, d'une part, il est moins cher d'embaucher un comédien local pas très bon que d'en faire venir un d'ailleurs aux frais du producteur (et les cachets ne sont certainement pas les mêmes non plus), mais surtout que pour le public local, ça ne fait pas de différence, comme pour le public occidental qui voit des marocains jouer des terroristes iraniens sans être gêné par leur accent ni trouver qu'ils ne jouent pas très bien, alors qu'un public iranien verra tout de suite le problème...

[jonathan271190]

La bande annonce du nouveau film de Mani Ratnam, OK Kanmani

[Nicolas Mag]

2 films qui ont très bien marché aux USA en reussissant à se placer dans le Top 10



Images spectaculaires mais il y a un côté "nanar"



Là ça devient plus intéressant avec ce road movie

[Patapin]

Merci Nicolas Mag, deux films bien cotés en effet (sur imdb).
Bajrangi Bhaijaan (2015) : quelle surprise d erevoir Salman Khan aux côtés de Kareena Kapoor !
et Baahubali: The Beginning (2015) : de magnifiques images, merci pour le teaser. Et super bien traduites, en plus ! Où as-tu pu pêcher ça ?

[Jeremy Fox]

Saawariya : Sanjay Leela Bhansali 2007

Nouvelle adaptation cinématographique des Nuits Blanches de Dostoievski qui eut déjà les honneurs d'avoir auparavant été adaptée par Visconti. Le cinéaste hindou confirme qu'il est très doué et qu'il correspond parfaitement à mes goûts en terme de mise en scène. Tout comme Devdas, ce film, entièrement tourné en studio, est une splendeur visuelle de tous les instants, la caméra sensuelle et toujours en mouvement de Bhansali opérant des miracles (plus proche d'un Minnelli que n'importe quel autre cinéaste hindou ; pour le peu que j'en connais pour l'instant). Ranbir Kapoor est un comédien qui force la sympathie et Rani Mukherji est d'une stupéfiante beauté (et danse la plus enthousiasmante chanson/séquence du film). Dommage que sur une intrigue aussi mince le film dure si longtemps et que l'actrice principale Sonam Kapoor ne m'ait pas franchement convaincu. Pour ces raisons, ma préférence va à Devdas mais il s'agit néanmoins d'un bon cru Bollywood.

[Kevin95]

YAADON KI BAARAAT - Nasir Hussain (1973) découverte

Tragédie teintée de polar qui voit trois frère séparés durant leur plus jeune âge suite à l'assassinat de leurs parents. Les trois vont vivre leur vie chacun de leur coté, l'occasion de scinder le film en trois partie avant une quatrième qui verra la réunion des frangins face au grand méchant de l'affaire (l'assassin des parents). Prologue excellent, sans bavure ni chanson hormis celle de la mère au tout début (j'y reviendrais). Le père se fait tuer froidement alors qu'il peignait le visage de son meurtrier, ce qui nous vaut cette idée baroque du jet de sang sur la peinture. Le cœur du film est donc divisé (tiens c'est joli ça), la partie consacrée au frère du milieu est insignifiante et tire en longueur (love story neuneu et chansons craignos sur les bras). La partie sur l'ainé tient le coup, peut-être parce que c'est la plus forte (au point de contaminer tout le film jusqu'à la fin, faut dire que c'est le seul frère qui veut venger les darons) et qu'elle s'accoquine avec le genre policier le plus naïf, donc le plus rigolo. Enfin la partie sur la cadet n'est qu'en fait une succession de chansons sur scène, vu que le jeunot est un artiste pop, il nous gratifie d'une poignée de titres sacrément bath. Pour se reconnaitre, les trois gus ont une chanson d'enfance (celle de la mère donc) et lorsque le trio se retrouve, impossible de ne pas avoir une boule à la gorge. Pour être honnête, les trois heures se sentent, surtout lors du segment rom-com, terriblement long, terriblement con. Mais on n'attend fébrilement le règlement de compte final, on reste les yeux grands ouverts quand enfin, les trois supers frangins foutent la pâté aux méchants, notamment le chef, sa barbe très Mr Arkadin et son bureau de méchant de James Bond au rabais. 70's donc fun, mais faut quand même se faire les trois heures ce qui, en plein après-midi d'aout, n'est pas des plus faciles.

[Patapin]

Un film qui m'a plu, et qui effectivement m'a ému au moment des retrouvailles des 3 frangins.
J'ai fait un karaoke avec la chanson d'ailleurs, il faudra que je le publie un jour.

Un peu plus récent :

Gangaa Jamunaa Saraswathi (1988) de Manmohan Desai.

Histoire tarabiscotée de deux amis amoureux de la même femme, qui épouse l'un, disparaît, devient amnésique, est sur le point d'épouser l'autre, tandis que le premier ami qui se croit veuf va bientôt se marier avec une seconde femme qui elle, est amoureux de l'autre ami.. S'ensuivent des sacrifices à n'en plus finir, pour ne laisser qu'un seul couple. Mais lequel ?
On aurait aimé une meilleure exploitation du symbolisme donné par le titre (la jonction des trois fleuves), mais l'on reste sur sa faim, même si l'on devine que le couple survivant sera formé de Gangaa et de Jamuna, puisque le fleuve Saraswati est asséché....

Non, ce n'est pas le meilleur film de Desai (préférez Amar Akbar Anthony, Coolie, ou Dharam Veer), mais pour l'anecdote, on y trouve trois moments à hurler de rire par leurs côtés extravagants.

En premier lieu, le second ami, blessé par balle, est secouru par le premier (à moins que ce ne soit l'inverse, mais on s'en fiche totalement). extrait :

[youtube]QTG21VG6ayo [/youtube]

Courageux, le gars.

En deuxième lieu, le sous-titre le plus drôle de ma carrière de spectateur bollywoodien :
(l'anglais correct en haut, le français fendard en bas)



Enfin, le surhomme, aidé par le dieu-serpent va triompher d'un monstre qu'il ramène à son ennemi juré (Amrish Puri, égal à lui-même dans les roulements d'yeux et sa voix tonitruante).

Allez voir à 2h57mn ici :

ou consultez les photos cachées :

Spoiler (cliquez pour afficher)

C'est beau, on y croit !

[Jeremy Fox]

New York Masala (Kal Ho Naa Ho) : Nikhil Advani 2003

Je peux apprécier le kitsch et le mauvais goût mais la première heure du film va tellement loin dans ce domaine que j'avoue avoir eu envie d'arrêter, le pire venant avec les deux scènes discos pas même sauvées par une mise en scène que je n'ai pas trouvé fabuleuse. Une fois que la comédie prend un peu le large pour laisser s'installer le gros mélo j'ai adhéré un peu plus d'autant que le capital sympathie des trois acteurs principaux est réel. Il faut néanmoins être prévenu que ce n'est pas encore non plus la sobriété qui est de mise et que le scénariste y va à fond pour faire venir les larmes coute que coute. Le dernier quart d'heure est poignant mais ça aura néanmoins été un Bollywood qui m'aura dans l'ensemble très moyennement convaincu, par ailleurs encore bien trop long à mon goût.