Pas franchement ma tasse de thé la comédie musicale, mais celle-ci reste suffisamment plaisante et farfelue. Le mélange foutraque des contes de fées, inventé par le librettiste James Lepine (Cendrillon, Le Petit Chaperon Rouge, Jack et le Haricot magique, Raiponce...) se révèle assez malicieux, surtout qu'il est fréquemment relevé par des pointes d'humour noir décapant plus proche des Monty Python que de la mièvrerie Disney. À la musique, on reconnait assez bien la patte sarcastique de l'auteur de Sweeney Todd, même si la partition reste un peu plus passe partout et moins saisissante. Heureusement, elle était bien accompagnée par une excellente distribution vocale aussi à l'aise dans les chansons que dans les parties dialogués.
Le clou du spectacle en fait, c'est surtout ce décor absolument monumental du sous-bois, conçu par Alex Eales. Au moins une centaine d'arbres, qui s'étendent à perte de vue, jusqu'au fin fond de la scène disposée sur un plateau tournant, et qui fait se transformer le décor au gré des différentes histoires. Un procédé absolument épatant. Bonne ambiance sinon dans le théâtre du châtelet, qui se marrait très souvent. Surtout les britishs, en nombre assez important, vraiment à la fête ce jour là. Mais je pense qu'ils devaient mieux comprendre que nous, certaines tournures et mots d'esprits typiques de la langue anglaise.
