phylute a écrit :Une visite au Louvre de Straub et Huillet. Sur un texte de Cézanne receuillit par Gousquet (mais la paternité semble remise en cause par les spécialistes, il semblerait que Gousquet ai bien modifié l'interview) défile quelques toiles parmis les plus belles de leurs auteurs: Courbet, Véronèse, Delacroix, Tintoret.
C'est Gasquet. Lecture indispensable de ses conversations avec Cezanne reprises en extrait dans cette visite au Louvre et dans "Cezanne".
julien a écrit :Voici une discussion intéressante des Straub sur la valeur de l’œuvre d'art aujourd'hui et la manière dont elle est traitée par les médias, distributeurs de films ou directeurs de musées. On y parle aussi de cinéma, de Stanley Kubrick (son dernier film en particulier) et de la censure qui entoure de nombreux films.
Il s'agit d'un extrait d'une émission enregistrée en 1999 sur France Culture, à l'occasion de la sortie de leur film Sicilia ! Autour de la table (et par ordre d'intervention) Jean Marie Straub, le critique Jacques Aumont, Danielle Huillet, le réalisateur Jean Claude Biette et le présentateur de l'émission Dominique Panïni. (J'ai fait quelques coupes, il y avait notamment quelques disgressions, comme souvent de coutume chez Straub, un peu hors sujet).
On se croit toujours un peu au bistrot avec Straub. Sinon de Sicilia! (beau film), Straub disait quelques années après, que ça avait plu aux bourgeois pour cette histoire de fils qui revient dans son pays natal et que du coup la presse en avait parlé un peu plus.
j'ai été voir le programme de courts qui sort incessamment sous peu.
ça se limite très souvent à des récitations textuelles plus ou moins mal filmées. De la fumisterie pure et simple à mon sens.
Lothringen, plus ancien et intégré au programme, a de jolies images mais c'est tout. Et vas-y que je te panote à droite, et vas y que je te panote à gauche...Il est complètement vidé de la substance du chef d'oeuvre de Barrès dont il est adapté. Il n'y a plus de personnage, plus d'intrigue, plus de dilemme, plus rien.
Bref, le personnage me semble plus sympathique que ses films.
Oui je suis assez d'accord avec toi. Faire des films sans compromis et en marge du système, est une entreprise louable, que Straub démontre bien je trouve dans l'interview ; maintenant si cette extrémisme dans la radicalité a pour conséquence d'attirer seulement trois péquenots, quelques snobs et les rats de cinémathèque (parce que faut pas se leurrer, leur principal public a toujours était ses oiseaux là), on peut se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
Septième fournée !
Le volume 7 des œuvres des Straub arrive début septembre.
Avec les films : La Mort d'Empédocle ou Quand le vert de la terre brillera à nouveau pour vous - Noir Péché - Trop tôt/ trop tard - Le Genou d'Artemide - Le Streghe - Femmes entre elles - L'Inconsolable - Un Héritier - Chacals et Arabes.
Hâte de découvrir enfin La Mort d'Empédocle.
Je me permets de relancer ce fil pour signaler que France Culture avait rediffusé dernièrement deux émissions avec Straub et Huillet dans le cadre de ses Nuits. La première est le numéro de Radio Libre diffusé le 18 septembre 1999 et sur lequel Julien avait à raison attiré l'attention (je le remercie à ce propos une nouvelle fois de m'avoir transmis son enregistrement sur cassette par mp ). L'autre émission est le Bon plaisir du 24 avril 1993 produit par Jean Daive, avec les témoignages de divers proches : Caroline Champetier, Luc Moullet, Godard... Les deux méritent en tout cas l'écoute :
L’auteur, avec sa compagne, Danièle Huillet, disparue en 2006, d’une œuvre exigeante et intensément poétique a écrit l’une des pages les plus importantes de la modernité cinématographique. Il est mort dans la nuit du 19 au 20 novembre, à l’âge de 89 ans.
J'ai regardé la version plus longue, grand respect à Laure Adler, elle est calmé, elle rigole et hallucine vraiment, elle devient spectatrice de cela. Jean-Marie Straub était vraiment dans l’extrême ... enfin pas tout le temps ici. Le coup ou il dit au créateur du festival d'Imagina qu'il est un "agent publicitaire", c'est assez limite. Lunaire cet extrait ^^.
A 1 min 20, George Clooney regarde ça avec un de ces détachements
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain