Peter Boyle (1935-2006)

[John Anderton]

RIP pour cet acteur qui avait effectivement un "physique"... une tête qui marque... décidément, cette fin d'année...

[manuma]

NERVOUS TICKS (1992)



Ecrite par le futur réalisateur de Marley & me, une toute petite comédie noire, à l'action resserrée sur quelques heures, qui se veut gentiment louftingue mais manque malheureusement un peu de folie dans l'écriture comme la réalisation pour déboucher sur quelque chose de marquant. Après, Bill Pullman est très bien dans son rôle d'amoureux froussard, dépassé par les évènements. Ses partenaires et lui tirent l'ensemble vers le plaisant, mais ça reste anecdotique, sans réelle saveur, tout à fait dispensable.

[Flol]

Ecrite par le futur réalisateur de Marley & me

Chef-d'œuvre.

[manuma]

Chef-d'œuvre.

Jennifer Aniston dans un chef d’œuvre : je suis sceptique, mais je note quand même parce que c'est toi.

[Flol]

Hum. Pas sûr que je sois totalement objectif, et ce pour une bonne raison :

Spoiler (cliquez pour afficher)

[manuma]

BORN TO BE WILD (1995)



Son Free Willy ayant cartonné 2 ans plus tôt, la Warner retente ici le coup de l'histoire d'amitié entre gosse à problème d'un coté et animal en danger de l'autre - du même moule sortira, également en 1995, The Amazing panda adventure de Christopher Cain, en plus du Free Willy 2 de Dwight Little. Aucun film mémorable là-dedans, mais rien, à mon goût, d'aussi loupé que cette stupide comédie familiale, qui se fourvoie tout autant dans le mélodrame, sirupeux, que dans la comédie, reposant essentiellement sur les pitreries de son redoutable duo vedette, association perdante d'un ado tête à claques et d'un gorille animatronique ne générant strictement aucune empathie. Du coup, j'excuse Peter Boyle de sembler moyennement motivé en vilain promoteur de la caoutchouteuse bestiole. Quant au réalisateur, John Gray, je lui pardonne aussi juste parce qu'il se rattrapera l'année suivante en signant le, cette fois-ci, authentiquement poilant The Glimmer man avec Seagal.

[manuma]

SPECIES II (1998)



Second film de Peter Boyle tourné sous la direction de Peter Medak après Ghost in the noonday sun, l’acteur ne faisant ici qu’une apparition non créditée en scientifique prétendument fou. Une série B de luxe à l’écriture pas toujours heureuse dans son mélange d’épouvante et d’humour clin d’œil, mais qui ne lambine pas et se montre à la fois généreuse et réussie en effets spéciaux / visuels. La conclusion n’est pas très claire, et Michael Madsen m’a semblé s’en tamponner intégralement le coquillard, mais, comme l’ensemble évite soigneusement de se prendre trop au sérieux, tout ça passe sans trop de problèmes. Excellent score d’Edward Shearmur, par ailleurs.

[manuma]

GHOST IN THE NOONDAY SUN (1974)



Peut-être pas le naufrage intégral que j’imaginais au départ, mais un film sacrément bordélique, sans dynamique interne, qui déconcerte plus qu’il ne provoque le rire. Empêtrée dans des séquences maritimes inertes, visiblement mal préparées, à la merci d’une prestation centrale de Sellers en roue libre, fleurant bon le sabordage, la mise en scène semble n’exister que pour rafistoler les miettes d’une intrigue disjointe. Après, cela reste suffisamment dingo, avec une petite touche Monty Pythonesque par moment, pour susciter la curiosité, et l’affrontement Sellers / Milligan accouche tout de même de quelques séquences amusantes. Mais bon, dans l'ensemble, à ranger aux côtés du tout aussi problématique The Fiendish plot of Dr. Fu Manchu.

Dans la foulée, je me suis fait le documentaire The Ghost of Peter Sellers, réalisé en 2018 par Medak lui-même, qui revient sur ce désastre financier. C’est, sans surprise, nettement plus intéressant que le film lui-même. On y découvre un Medak encore émotionnellement impacté par cette catastrophique aventure cinématographique, pourtant si prometteuse au départ. Un échec dont il fut tenu pour seul responsable à l’époque, et un traumatisme qu’il tente d’exorciser par le biais de ce touchant Ghost of Peter Sellers, riche d'intervenants de premier ordre.

Quant à Peter Boyle, il n’apparait au final qu’environ 5 minutes à l’écran, durant la séquence muette du pré-générique, son personnage ayant semble-t-il fait les frais de la réécriture du script par Milligan en milieu de tournage.