Claude Chabrol (1930-2010)

[Jeremy Fox]

Je ne connaissais même pas de titre Intrigant !

Tu peux le voir, si tu le souhaites, sur la plateforme TV5Monde+, faut juste t'inscrire et creer un compte, c'est gratos
https://www.tv5mondeplus.com/fr/details ... 559_74079A

merci

[Jack Carter]

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https://www.tv5mondeplus.com/fr/details ... 559_74079A

merci

Jette un oeil à La Rupture aussi (très beau personnage feminin en la personne de Stephane Audran)

[Lohmann]

merci

Jette un oeil à La Rupture aussi (très beau personnage feminin en la personne de Stephane Audran)

Et à Film Socialisme

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[Jeremy Fox]

Et à Film Socialisme

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Non c'est bon j'ai déjà donné

[Jeremy Fox]

UNE PARTIE DE PLAISIR

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Philippe prône une totale liberté sexuelle et pousse sa femme Esther à faire de même. Mais lorsqu'elle le trompe, il devient jaloux et rompt. Ne parvenant pas à accepter cette situation, il la maltraite.

Pas d'avis, à peine mentionné au détour d'un post... la rareté du film l'explique certainement, mais c'est dommage. Après le feu d'artifice que constitue à mes yeux la période 68-72, les films qui suivent sont généralement un peu moins tenus, voire même carrément mauvais (le suivant, Les innocents aux mains sales, et un cas d'école d'affiche alléchante mal exploitée). Pourtant, cette étrange échappée dans la psyché de Paul Gégauff (bien évidemment scénariste, mais cas unique, acteur principal, aux côtés de son ex-femme Danièle), si elle s'inscrit bien dans le genre et les thématiques de son réalisateur, me semble aller très très loin, beaucoup plus loin que ce qui était alors communément admis, dans la noirceur et la violence au cœur du couple, et par extension, au sein de nos sociétés qui se voulaient si moralement supérieures. Aujourd'hui, on ne parlerait même pas de masculinité toxique, le personnage de Philippe serait un Weinstein en puissance, et le discours de Chabrol possiblement mal compris et attaqué de toutes parts. L'affiche elle-même ne passerait plus. Et pourtant, le film développe un propos féministe fort, un récit d'émancipation contrarié, empêtré dans l'hypocrisie bourgeoise se réclamant en surface de valeurs de parité et qu'équité, alors qu'elle cherche constamment à en dynamiter les fondements. En 2023, le film reste dur à encaisser, son avant-dernière séquence étant baignée d'une rage atroce, car la vraie nature de Philippe s'y révèle enfin. Difficile d'imaginer que cette histoire de domination psychologique et physique d'un petit jaloux frustré sur sa femme, sous couvert de relations libres, puisse avoir été conçue par Gégauff dans le but de reconquérir son ex-femme (qui acceptera de jouer le jeu le temps du film, mais ne lui reviendra jamais). Comme déclaration d'intention, on a fait plus séduisant

Effectivement on comprend mieux pourquoi ce film a été rarement (ou pas du tout) diffusé à la télé sur les chaines nationales. C'est d'une violence psychologique et physique assez rare pour l'époque dans le cinéma français. Et c'est un bon Chabrol ; merci d'avoir attiré mon attention dessus. Je regarderais La rupture durant le WE.

[Jack Carter]

Je note, jamais vu cette Partie de plaisir.

[El Dadal]

Et que la copie pourrie dispo sur TVMonde ne dissuade pas les curieux, c'est la même que le dvd et pour l'instant on n'a pas mieux ailleurs.

[Supfiction]

Et Paul Gégauff a une vraie tête de pervers sadique, une sorte de Charles Napier à la française.

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Sinon le film m’a fait penser à la chanson

[Jeremy Fox]

merci

Jette un oeil à La Rupture aussi (très beau personnage feminin en la personne de Stephane Audran)

Merci pour le conseil. Un très bon cru chabrolien
Je regarderais prochainement 3 jamais vu non plus : Folies bourgeoises, La décade prodigieuse et Les innocents aux mains sales

[cinéfile]

Découvert deux Chabrol de la sélection TV5 plus.

Malgré de récents commentaires élogieux en ces lieux, La Rupture m'a passablement déçu. Hormis la très belle séquence dans le tramway (on ne s'étonne guère des déclarations du réalisateur qui avoue avoir bâti son film, et même choisi le lieu de tournage, à partir de cette idée de scène) et quelques seconds/troisièmes rôles sympathiques (Mario David en comédien névrosé qui vit dans la pension où échoue S. Audran), le film est trop irrégulier/stylistiquement foutraque pour me convaincre. La comparaison avec les Chabrol qui l'encadrent chronologiquement (Le Boucher, Juste avant la nuit) n'aide pas.

Les Innocents aux mains sales, qui n'est sûrement pas un grand film, se trouve être une relativement bonne surprise sur le plan du ratio résultats/attentes (ces dernières ayant été très faibles au départ). Son côté thriller de manipulation, qui s'éloigne du film de mœurs plus typique de Chacha, fonctionne diablement bien dans la première moitié lorsqu'on suit Romy en "arroseuse arrosée". Là encore, le film se montre plutôt bancal (Romy et Chabrol ne s'étaient apparemment pas entendu sur le tournage, elle le jouant "tragédie amoureuse" et lui voulant faire pencher les choses davantage vers l'humour, ce qui se ressent en voyant le résultat final), mais n'est pas inintéressant pour étant. La post-synchro de la plupart des acteurs, due à la coprod (Steiger, le jeune italien - hallucinant de médiocrité selon les dires de Chabrol -, Romy de l'anglais vers le français dans ses scènes avec Steiger etc) n'est pas si catastrophique au fond. Pas au niveau de la "perspective sonore" et du mixage, assez pauvres, mais plutôt sur l'écriture habile des adaptateurs sur les dialogues de Steiger qui ont sciemment conservés des traductions mot-à-mot maladroites (du genre, " vous avez eu du bon temps" pour "you had a good time" etc...). Alors que - je digresse mais c'est un sujet sur lequel je me penche actuellement - les conventions au cinéma mettent souvent le paquet sur les accents très prononcés des personnages étrangers mais assez régulièrement dans une syntaxe impeccable, ce qui est peu vraisemblable dans la vie courante. Le seconde partie marche en revanche moins bien, dès lors que les divergences d'approche entre le réalisateur et son actrice deviennent trop problématiques.

J'avoue que Une Partie de Plaisir et Folies Bourgeoises me font un peu peur et je ne sais pas encore si je vais les tenter...

[Jeremy Fox]

J'avoue que Une Partie de Plaisir et Folies Bourgeoises me font un peu peur et je ne sais pas encore si je vais les tenter...

Le deuxième, pas tenu plus d'une demi-heure

[cinéfile]

J'avoue que Une Partie de Plaisir et Folies Bourgeoises me font un peu peur et je ne sais pas encore si je vais les tenter...

Le deuxième, pas tenu plus d'une demi-heure

Tu me confortes totalement dans mon impression pour Folies Bourgeoises. Pour le premier, la personnalité singulière et le parcours de Gégauff me rendent tout de même curieux !

[Lohmann]

Les Innocents aux mains sales, qui n'est sûrement pas un grand film, se trouve être une relativement bonne surprise sur le plan du ratio résultats/attentes (ces dernières ayant été très faibles au départ). Son côté thriller de manipulation, qui s'éloigne du film de mœurs plus typique de Chacha, fonctionne diablement bien dans la première moitié lorsqu'on suit Romy en "arroseuse arrosée". Là encore, le film se montre plutôt bancal (Romy et Chabrol ne s'étaient apparemment pas entendu sur le tournage, elle le jouant "tragédie amoureuse" et lui voulant faire pencher les choses davantage vers l'humour, ce qui se ressent en voyant le résultat final), mais n'est pas inintéressant pour étant. La post-synchro de la plupart des acteurs, due à la coprod (Steiger, le jeune italien - hallucinant de médiocrité selon les dires de Chabrol -, Romy de l'anglais vers le français dans ses scènes avec Steiger etc) n'est pas si catastrophique au fond. Pas au niveau de la "perspective sonore" et du mixage, assez pauvres, mais plutôt sur l'écriture habile des adaptateurs sur les dialogues de Steiger qui ont sciemment conservés des traductions mot-à-mot maladroites (du genre, " vous avez eu du bon temps" pour "you had a good time" etc...). Alors que - je digresse mais c'est un sujet sur lequel je me penche actuellement - les conventions au cinéma mettent souvent le paquet sur les accents très prononcés des personnages étrangers mais assez régulièrement dans une syntaxe impeccable, ce qui est peu vraisemblable dans la vie courante. Le seconde partie marche en revanche moins bien, dès lors que les divergences d'approche entre le réalisateur et son actrice deviennent trop problématiques.

En vrai il n'y a pas grand chose qui marche dans ce film, la post-synchro est assez catastrophique (avec des différences de volumes sonores tellement flagrantes lorsque Rochefort s'entretient par exemple avec le juge joué par Hans Christian Blech), c'est monté avec les pieds, filmé de même, la moitié du cast est au fraise, le scénario bascule dans le grand n'importe quoi à mi-parcours... Pauvre Romy au milieu de tout cela. Et pourtant, pourtant, il y a tout de même quelque chose que Chabrol arrive à faire poindre, trop mal dégrossi malgré tout, quelque chose du regard dégradant de l'homme sur la femme, ça aurait pu (dû) être plus intéressant si l'ensemble avait été traité avec un poil plus de sérieux. En l'espèce le film tient surtout par ses seconds rôles savoureux, en particulier l'obséquieux duo de policier Maistre/Santini, et ses dialogues... totalement décomplexés. J'imagine bien Chabrol se bidonnant à sa table d'écriture, essayant de pousser toujours plus loin les limites de la vulgarité. Ne serait-ce que pour cela c'est à voir (première ligne de dialogue de Maistre : Ah dis donc, on supporte son slip aujourdui ).

[The Eye Of Doom]

La fleur du mal
Retour en famille d’un jeune homme des états unies apres un sejour de 4 ans. Il retrouve son pere, sa belle mere, la craquante fille de cette dernière, et une vieille tante. La campagne électorale en cours vas faire ressortir de lourds secrets de famille…

On est d’entrée chez le Chabrol dernière periode. C’est sans grande surprise mais c’est fluide, intriguant, assez prenant.
Touche par touche Chabrol nous amène à son jeu de massacre habituels, dont l’issue est connue d’avance puisqu’il nous presente le dénouement des l’intro du film.
Il y a des qualités nombreuses et des faiblesses.
Les scènes familiales sont tres réussies, un peu moins celles en lien avec la campagne électorale, la visite des Hlm par exemple, malgré Natalie Baye assez crédible. De fait, c’est peut etre le coté peinture de la médiocrité bien pensante des personnages que Chabrol rate. Les gens font ce qu’ils peuvent « en société » et ca vole pas haut… mais c’est pas tres bien rendu. Mesquins, arrivistes, hypocrites, … tout le monde s’accommode et joue sa partition. Mais ce n’est pas le sujet du film, seulement son contexte, et la partition plutôt legere de Chabrol sur ce volet laisse un peu à désirer.

Le thème est la culpabilité : jusqu’où les individus peuvent vivre leur pulsions et s’accommoder de leur actes et d’une société qui les condamnent (les actes).

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Il s’agit d’infanticide (indirect), d’inceste et de parenticide!

Il y a pas ou peu de condamnations de ces actes, hors le premier, et donc finalement, pas vraiment de jugement.
À l’exception d’un, les personnages sont attachants et on est de leur bord. finalement, peu importe les actes et la morale, dés que le « grand » amour est la.
Ce que pense Chabrol de ce précepte n’est pas clair pour moi.

Certainement pas un film majeur de Chabrol, mais on peut le trouver superieur à Merci pour le chocolat. On a passé un bon moment.