Jeremy Fox a écrit : ↑21 nov. 15, 17:42Journal d'une femme de chambre - 2015
C'est très joli à voir (la photo de Romain Winding est somptueuse, la mise en scène plutôt classieuse) et à écouter (Bruno Coulais) mais l'ensemble est bien trop guindé et sonne pas mal faux. Je ne me suis attaché à aucun personnage (faute surtout à une direction d'acteur à laquelle je n'ai pas du tout adhéré), les comédiens semblant lire leurs textes, les apartés de Lea Seydoux faisant sacrément théâtraux. Rares sont les films à costumes français qui m'ont semblé "vivants" (Lady Chatterley ; Van Gogh ; La Comtesse) ; celui ci ne déroge malheureusement pas à la règle. Dommage !
Revu hier il y a surtout un énorme problème avec Vincent Lindon et la prise de son. Les 3/4 de ses dialogues sont incompréhensibles et cela gâche en très grande partie le film. Léa Seydoux est pourtant à l'aise dans le rôle mis à part tu as raison ces apartés difficiles à gérer (l'actrice doit marmonner pour que la scène soit réaliste et en même temps être audibles). Le couple qu'elle forme avec Lindon ne fonctionne pas tellement non plus et on croit difficilement que Celestine soit prête à le suivre « jusqu'au crime ». Dommage parce que Hervé Pierre et Clotilde Mollet sont parfaits (parfaitement détestables). Ce problème de diction et/ou de prise de son flagrant avec Lindon devient récurent et systématique et je me demande pourquoi/si les gens du métier n'en prennent pas conscience.
J'ai un peu oublié le film de Bunuel mais de mémoire Jeanne Moreau en bavait beaucoup moins que Léa Seydoux.
Pour Lindon, ce n'est quand même pas le cas dans tous ses films. Chez Brizé par exemple, il est parfaitement audible et compréhensible.
Je pecherais plutôt pour des problèmes de prises de son et/ou de direction d'acteur.
J'ai lu l'article, c'est un peu 2 salles 2 ambiances entre le récit de Godrèche et la nonchalance des réponses de Jacquot, hormis peut-être quand il tente avant toute chose de renverser les choses : "elle voulait devenir actrice, elle avait un cinéaste sous la main".
Je n'ai pas accès à tout l'article. De ce que j'ai lu ailleurs, Judith a vu son père partir et s'est tourné vers Jacquot... C'est de la psychanalyse mais beaucoup de jeunes filles se font avoir très jeune lorsque le père est absent (besoin de tout ce que le père peut apporter) . La mère ne pouvant pas toujours faire face.
Tu vas un peu vite en besogne dans l'analyse, puisque c'est exactement le contraire dans le cas de Godrèche :
"L’enfant a 8 ans, son père psychanalyste écrase sa mère psychomotricienne, qui s’efface de l’éducation de sa fille. Judith se retrouve seule avec son père et court les plateaux de tournage. »
Plus tard, c’est lui qui signera une lettre pour le tournage des Saisons du plaisir, indiquant « Je soussigné autorise ma fille Judith à se déplacer où, quand et comme elle le veut, pendant toute la durée du tournage du film de Jean-Pierre Mocky. Je vous demande par conséquent de la laisser totalement libre de ses mouvements et dégage votre responsabilité quant à sa surveillance. » L’article indique « Relire ce texte plonge l’actrice de 51 ans dans des abîmes d’incompréhension : « Il me fallait une autorisation parentale pour circuler mais pas pour coucher avec lui, alors que c’était déjà illégal au regard du droit pénal de l’époque ? » ».
Il devait être projeté le 13 mars prochain. Le film "Les Ailes de la colombe" de Benoît Jacquot était au programme d’un festival de classiques restaurés à la Cinémathèque française. Mais ce lundi, l'institution a fait savoir via un communiqué, l'annulation de la projection, en raison de la plainte visant le réalisateur, rapporte Le Parisien. https://www.midilibre.fr/2024/03/04/apr ... 804518.php
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Ils vont devenir peu à peu invisibles, ses films, au Jacquot... Déja qu'ils n'avaient pas un énorme potentiel commercial...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Et son prochain film, Belle, risque de devenir totalement invisible, du moins en France. Ça va pas faire plaisir aux fans de Guillaume Canet et Charlotte Gainsbourg.
Spongebob a écrit : ↑5 mars 24, 11:32
Et son prochain film, Belle, risque de devenir totalement invisible, du moins en France. Ça va pas faire plaisir aux fans de Guillaume Canet et Charlotte Gainsbourg.
alors moi je sépare l'œuvre, de l'artiste, de l'homme, du chauffeur de bus...
si c'est de la merdassse, ça sera d'autant plus facile à clouer au pilori...
il va bénéficier de la prescription comme PPDA, Hulot ou Duhamel
cinephage a écrit : ↑5 mars 24, 10:22
Ils vont devenir peu à peu invisibles, ses films, au Jacquot... Déja qu'ils n'avaient pas un énorme potentiel commercial...
Passer de inregardable à invisible, y a du progrès.
Notons que Les ailes de la colombe sort en avril chez Tamasa, probablement dans un tirage probablement au moins 5 fois plus grand que le nombre de places prévu pour la projo annulée à la Cinemethéque.
tenia a écrit : ↑5 mars 24, 17:50
Notons que Les ailes de la colombe sort en avril chez Tamasa, probablement dans un tirage probablement au moins 5 fois plus grand que le nombre de places prévu pour la projo annulée à la Cinemethéque.
En espérant que cette sortie ne soit pas annulée...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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