Notez les films naphtalinés d'octobre 2006

[JaimzHatefield]

Découverte hier soir de Good News : Si la période est plutôt mal évoquée (les années 20), la trame de Betty Comden et Adolph Green assez plate, et les décors fades, néanmoins le musical de Charles Walters accuse un ton - relativement - osé et des moeurs légères pour l'époque, présentant des étudiants plus préoccupés par les flirts que par leurs études, un capitaine de football tiraillé entre deux étudiantes, une fille dans les bras de deux garçons à la fois... Même si en fin de compte, ça reste toutefois gentillet et respectueux de la bonne morale.

La voix douce et légèrement cassée de June Allyson en charmante bibliothécaire, contribue à faire passer la pilule. Si je l'ai trouvé plus agréable à suivre qu'un High Society, je suis cependant loin du plaisir ressenti devant le très réussi Easter Parade ou le très dynamique Summer Stock.

[MJ]

Hélas, si la suite est délicieuse, force est de constater que l'histoire suit son petit bonhomme de chemin avec moins d'audace, moins de génie. Les portraits se font plus caricaturaux, le ressort comique moins sophistiqué et si Mycroft Holmes est transfiguré par l'interprétation de Christopher Lee, Watson est plus pâlot que jamais dans son rôle de faire-valoir. Un excellent divertissement mais qui aurait mérité un peu plus de maîtrise ou de folie pour atteindre à ce qu'il aurait pu être.

Quitte à faire mon gros nerd qui la ramène tout le temps sur ce film dès qu'il peut, ton avis aurait peut-être été différent en approchant la deuxième partie plus comme un mélodrame que comme une comédie.

Mais bon:

Avis : J'ai bien aimé

C'est déjà ça de pris.

[AlexRow]

ton avis aurait peut-être été différent en approchant la deuxième partie plus comme un mélodrame que comme une comédie.

C'est bien le cas. L'histoire est d'ailleurs assez touchante et j'aime beaucoup le final. Mais je reste (un peu) déçu par le contraste entre la première demi-heure pétillante et le déroulement plus convenu de la suite.

[Julien Léonard]

-Mon épouse favorite (1940) : Une comédie très agréable à regarder, avec quelques jolis moments d'humour... ça a vieilli, mais ça reste très touchant et surtout très bien interprété, avec notamment un Cary Grant en très grande forme !! La séquence finale entre la chambre à coucher et le grenier est franchement drôle : bruitages, réactions de Cary Grant, problèmes par-ci par-là... Une fin efficace et fun. Ce n'est pas une grande comédie, mais un très agréable moment à passer, avec une atmosphère où l'on se sent bien et un Randolph Scott inhabituel. J'aime beaucoup !! (7/10)


-La marque (1957) : Un sommet du film de SF paranoïaque des années 50 !! Scénario en béton, suspense omniprésent, rythme tenu, interprétation parfaite (Brian Donlevy est génial !!), une mise en scène qui utilise avec beaucoup de soins des décors passionnants à regarder, le tout noyé dans une photographie très contrastée, sans oublier la musique de James Bernard (faisant adopter un ton très Fantastique au film). J'adore !! (9,5/10)

[someone1600]

Tiens, puisque je trouve ca cool, je vais m'y mettre aussi et voici le poster.



Shichinin no samurai (1954)* * (Les Sept Samourais)

Ce film est toujours une claque. Une pure merveille et quel final. J'adore. Kurosawa est tout un réalisateur et la distribution de ce film est tout simplement splendide. Magnifique !

Note : 10 / 10

Et un dvd Criterion tout simplement magnifique !!!

[Profondo Rosso]

Le Flingueur de Michael Winner
Du bon gros polar 70's qui claque. Charles Bronson est une nouvelle fois excellent dans son role de tueur à gages vieillissant. Les 15 premieres minutes sans dialogues sont saisissante avec la préparation minutieuse d'un meurtre jusqu'à son execution. Réalisation de Winner carrée et sans fioritures avec des scenes d'actions à l'ancienne particulierement efficace. Et Jan Micheal Vincent est une vraie révélaion en jeune coq arrogant et insensible comment ce fait il qu'il n'est pas fait carriere et se soit rerouvé dans un machin comme Supercopter ? Mysteres... 5/6

[someone1600]

The Gold Rush (1925)*

L'un des multiples chef d'oeuvre de Charlie Chaplin, un film que j'adore regarder encore et encore, une pure merveille. Un film rempli de situation des plus cocasse tel que la soupe a la chaussure ou la danse des petits pains. La version muette de 1925 est bien sur supérieure a la version de 1942 avec narrateur et c'est la version muette que j'ai regardé ce soir, n'ayant pas mon dvd, j'ai regardé sur LikeTelevision.com. Avec des pubs des années 60, je me suis bien amusé

Note : 10 / 10

[Lylah Clare]

Promenade avec l'amour et la mort, de John Huston.

Les aventures picaresques d'un jeune étudiant en quête de liberté, et de la jeune femme qu'il croisera en route...
Un film qui me confirme que je n'accroche pas totalement au cinéma de Huston de cette époque (Fat City non plus, ne m'avait pas passionné, ni même le Malin).
Quelques préoccupations très dans l'air du temps, limite hippie (faisons l'amour, pas la guerre), un film qui représente le moyen-age avec beaucoup de réserve, peu de figurants, des costumes ternes, une bande sonore discrète (chansons médiévales clairsemées, et sinon son direct). On déambule en pleine campagne, loin de toute ville, donc on croise peu de monde...
Si certains moments sont remarquables pris individuellement

Spoiler (cliquez pour afficher)

(en particulier un moment où Héron de Foix s'abandonne à la violence, puis regrette ses actes lorsqu'il en prend pleinement conscience, les scènes dans le monastère, à la fin, sont également très belles)

, je n'adhère pas au projet pris dans sa globalité, et, si les questions que soulève Huston sont pour le moins pertinentes, j'avoue préférer une forme plus clinquante, plus implicante pour les poser.

5/10

J'aimerais bien le voir même si je pense à peu près la même chose de Fat City et Le Malin (pas accroché plus que ça). Parce qu'à la même époque, il y a aussi La Lettre du Kremlin, Juge et Hors-La-Loi, Le Piège qui sont très bons, voire excellents. Avec une filmo aussi pléthorique et aussi variée, c'est normal de ne pas adhérer à tout.
Je crois bien que Huston est le réalisateur qui a fait tourner le plus grand nombre de stars. Très peu de grands noms n'ont pas tourné avec lui.

Et il est l'un des grands réalisateurs hollywoodiens à avoir eu une aussi belle fin de carrière (Fat City et le Malin, c'est quand même nettement mieux que 95% de la production actuelle, non ?). Et puis, The dead...

[Nestor Almendros]

(Fat City et le Malin, c'est quand même nettement mieux que 95% de la production actuelle, non ?). Et puis, The dead...

On a quand même le droit de ne pas apprecier aussi (je me joins aux avis mitigés des HUSTON), et je trouve facile de comparer des presque "classiques" avec des productions actuelles. Je ne suis pas sûr qu'on aurait dit sur ce forum la même chose sur ces films à l'époque de leur sortie, en tout cas avec la même unanimité. Laissons le temps faire. Alors, c'est vrai, le gros de la production actuelle n'est pas tip top. Mais dans ce cas comparons ce qui est comparable et regardons toute la production de l'époque également: à mon sens il y a toujours eu du bon et du mauvais tout le temps. C'est facile de trouver que ces films sont meilleurs que ceux d'aujourd'hui car on n'a pas à tout voir et on sait déjà où piocher car le temps filtre aussi beaucoup. En voyant les films au moment de leur sortie il n'y a pas le même filtrage que pour des films sortis il y a plusieurs décennies. Et puis la vision d'aujourd'hui peut très bien changer (en bon ou en mal). C'est surtout ce discours trop souvent entendu (et trop facile à mon goût) du "c'était mieux avant" qui me titille, on va dire. Je me répète un peu je pense mais j'espère que vous aurez compris...

Bref.

OSCAR WILDE de Gregory Ratoff (Cinéma de Minuit)



J'ai trouvé ça pas mal du tout. D'abord (détail important pour moi en général) le rythme et l'intérêt sont très soutenus, on ne voit presque pas le temps passer. Le scénario s'intéresse plus aux déboires sociaux et juridiques de l'écrivain plutôt qu'à son oeuvre ou son travail. Le sujet est à la fois littéraire (par l'importance du héros) mais aussi, je pense, très moral avec cette reconstitution et cette description du jugement de moeurs, encore aujourd'hui, un peu tabous.

L'homosexualité n'est pas présentée ouvertement, forcément car on est en 1960. L'évocation crue est cependant remplacée par de fortes allusions qui ne nous font pas perdre le sens profond du sujet. Et c'est l'évocation de la chute d'un artiste reconnu aujourd'hui (avec le temps ) qui frappe surtout. Wilde est interprété avec beaucoup de retenue et de dignité (au passage on reconnait John Neville, futur SHELOCK HOLMES CONTRE JACK L'EVENTREUR ou BARON DE MUNCHAUSEN chez Gilliam). On n'oublie pas de présenter Wilde non comme un accusé coupable mais comme un vrai artiste, un écrivain, un passionné, un poète. Ses nombreuses répliques très écrites rappellent son statut littéraire (à défaut qu'on s'intéresse ici à son processus d'écriture par exemple). Les scènes de procès sont passionnantes: un face à face avec l'avocat de la défense très bien rendu.

Le master présenté par Brion était recardré en pan & scan, avec recadrages assez visibles dans les fondus. Les puristes graveurs seront déçus (surtout que la première minute propose un bandeau "interdit au moins de 16 ans" qui cache les premiers sous-titrages...)

[Gentleman Jim]

(Fat City et le Malin, c'est quand même nettement mieux que 95% de la production actuelle, non ?). Et puis, The dead...

On a quand même le droit de ne pas apprecier aussi (je me joins aux avis mitigés des HUSTON), et je trouve facile de comparer des presque "classiques" avec des productions actuelles. Je ne suis pas sûr qu'on aurait dit sur ce forum la même chose sur ces films à l'époque de leur sortie, en tout cas avec la même unanimité.

J'ai justement une anecdote à ce propos, mon père m'a raconté qu'au début des années 60 au collège, il devait faire une rédaction sur un film qu'il avait vu au cinéma récemment, il a choisi Spartacus de Kubrick et son prof a critiqué son choix car c'était une grosse production américaine sans âme et qu'il aurait du choisir un bon film français...

[frédéric]

Le master présenté par Brion était recardré en pan & scan, avec recadrages assez visibles dans les fondus. Les puristes graveurs seront déçus (surtout que la première minute propose un bandeau "interdit au moins de 16 ans" qui cache les premiers sous-titrages...)

Mince, il respecte plus le Scope Brion ??? Si, oui, je crains pour la diffusion de CYCLONE A LA JAMAIQUE

[Nestor Almendros]

Mince, il respecte plus le Scope Brion ??? Si, oui, je crains pour la diffusion de CYCLONE A LA JAMAIQUE

Je ne m'inquiète pas, personnellement: il n'existe probablement pas de master récent au bon format voilà tout. Il a dû faire avec ce qui était disponible (c'est la réflexion que je me suis faite, et qui n'engage à rien).

[murphy]

en vrac, vu récemment :

Les vacances de Mr Hulot
chuis très déçu... Tati, j'aimais sans avoir même vu un Tati... et en fait, non... mais c'est peut être parce que j'ai dormi pendant le film que je dis ça ...

Le crime de Monsieur Lange
chuis moyennement enthousiasme (mais quand même bcp plus que le Tati), j'accroche moyennement à cette espèce de cacophonie théatrale... ça s'agite bcp, tout le monde parle en même tps... et encore dans celui là c'est rien par rapport à la règle du jeu, pourtant j'avais préféré celui là

les tueurs
très surpris par ce film, j'aurais pensé que le couple Burt Lancaster-Ava Gardner était plus présent dans le film, ça m'a bcp plu que malgré le fait qu'il aient les premiers rôles et que l'histoire du film repose sur eux , ils apparraissent presque en second plan.

[Judyline]

Les vacances de Mr Hulot
chuis très déçu... Tati, j'aimais sans avoir même vu un Tati... et en fait, non... mais c'est peut être parce que j'ai dormi pendant le film que je dis ça ...

Tati, c'est vraiment un genre à part, je trouve. J'ai essayé Playtime il y a quelques temps et j'ai pas réussi à le finir ... Je vais lui redonner une chance un peu plus tard.
J'ai vu Les vacances de Mr. Hulot (il ne m'a pas laissé un souvenir trop mauvais), mais c'est surtout Mon oncle qui m'avait assez bien plu (peut-être que si tu essaies avec celui-là...)

[ed]

Tati, j'aimais sans avoir même vu un Tati... et en fait, non... mais c'est peut être parce que j'ai dormi pendant le film que je dis ça ...

ce type est un fou furieux !!