Top David Lynch
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- Boubakar
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MJ a écrit :C'est ce qui a fait la différence chez moi.Philip Marlowe a écrit : J'aime autant Twin Peaks FWWM(un trip certes, mais avant tout un portrait de femme bouleversant, voilà sur quoi ça débouche!),
Première vision, ébloui par le style et le talent de Lynch.
Revoyure: une émotion particulièrement forte à chaque fois que Laura Palmer entre dans le champ.
Ne serait-ce que lors de la discussion affallées sur un sofa entre elle et sa meilleure amie, il se passe quelque chose de très fort. Où Lynch en dit en peu d'images plus qu'en un long discours.
Quelle belle définitionTruffaut Chocolat a écrit : 1. Twin Peaks FWWM (cauchemar adolescent infernal pervers et paradisiaque)
- Watkinssien
- Etanche
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Pour revenir aux détracteurs sur ce topic du cinéaste, il m'ont juste donné l'impression d'être hermétiques à l'oeuvre de Lynch (ce qui est parfaitement compréhensible), mais incapable de prouver les défauts du cinéaste.
En effet, Lynch décide de ne pas "expliquer", mais c'est une de ces nombreuses valeurs, quand je lis que ses scénarios ne mènent nulle part, je trouve cela ridicule (et surtout complètement faux). Tout est affaire de mise en scène, de mise en abyme.
Chaque film de Lynch est un hommage au cinéma, même les plus "inaccessibles". De la transcendance des genres (road-movie, film d'horreur, polar, western), aux placements des femmes fatales, de son travail sur le son (l'un des plus impressionnants, si ce n'est le plus grand en activité), ses prolongements narratifs pour mieux retourner ce qu'il nous montre, Lynch emballe (ou pas) le spectateur en état d'attente, de questionnements.
Lynch ne se fiche pas de la tronche de son public, pour lui, il est intelligent et sait qu'il peut interpréter, analyser et chercher des réponses.
Les préoccupations de ce cinéaste sont d'ordre artistiques, à chaque film il se pose et s'interroge sur sa création, son métier, tout en élaborant des atmosphères fantastiques.
C'est un des rares cinéastes qui prend le scénario (la trame ou un point de départ) comme l'outil le plus primordial afin d'imager ses plans cinématographiques. D'où l'écriture précise et travaillée pour se métamorphoser en des vecteurs essentiels du réalisateur.
En effet, Lynch décide de ne pas "expliquer", mais c'est une de ces nombreuses valeurs, quand je lis que ses scénarios ne mènent nulle part, je trouve cela ridicule (et surtout complètement faux). Tout est affaire de mise en scène, de mise en abyme.
Chaque film de Lynch est un hommage au cinéma, même les plus "inaccessibles". De la transcendance des genres (road-movie, film d'horreur, polar, western), aux placements des femmes fatales, de son travail sur le son (l'un des plus impressionnants, si ce n'est le plus grand en activité), ses prolongements narratifs pour mieux retourner ce qu'il nous montre, Lynch emballe (ou pas) le spectateur en état d'attente, de questionnements.
Lynch ne se fiche pas de la tronche de son public, pour lui, il est intelligent et sait qu'il peut interpréter, analyser et chercher des réponses.
Les préoccupations de ce cinéaste sont d'ordre artistiques, à chaque film il se pose et s'interroge sur sa création, son métier, tout en élaborant des atmosphères fantastiques.
C'est un des rares cinéastes qui prend le scénario (la trame ou un point de départ) comme l'outil le plus primordial afin d'imager ses plans cinématographiques. D'où l'écriture précise et travaillée pour se métamorphoser en des vecteurs essentiels du réalisateur.
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- Oustachi partout
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En effet, Lynch se préoccupe davantage de la mise en scène. Sur ce point je suis d'accord avec ton argumentation. Valeur plastique de l'image, travail sur le son, ambiance, mixage, musique... Tout cela est effectivement très élaboré.Watkinssien a écrit :quand je lis que ses scénarios ne mènent nulle part, je trouve cela ridicule (et surtout complètement faux). Tout est affaire de mise en scène, de mise en abyme.
Mais les histoire de Lynch ne m'intéressent pas
Je fais surtout référence en fait à ses deux derniers films et à la version cinéma de Twin Peaks que je n'ai pas du tout aimé. Un véritable Schmilblick ce film. Totalement loufoque, incohérent, absurde et ennuyeux.
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- murder on the dance floor
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- Watkinssien
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Le scénario, la mise en scène, etc... tout ça contribut à former un tout. Le tout n'est pas cohérent si le film n'a pas d'unité. Or, il m'est impossible de penser à ce film autrement que comme une unité. Tout élément est là dans le but d'installer l'atmosphère "paradisiaque et infernal" dans laquelle est plongée Laura Palmer, de nous faire ressentir ce qu'elle éprouve, la confusion dans laquelle elle est prisonnière, à mettre en valeur sa beauté, pour nous dessiner le portrait d'une adolescente qui a grandi trop vite, à qui on a volé son innocence. Ce n'est pas ce que j'appelle un film incohérent et/ou qui ne mène à rien.julien a écrit :Ca me paraît tellement évident que je n'ai même pas envie de développer plus que ça.
Franchement, il faudrait arrêter de dire que Lynch fait du cadavre exquis au cinéma, et ce quoiqu'on pense de ses films. C'est juste n'importe quoi. Entre le premier montage et le montage final, chaque scène est sélectionnée après mure réflexion, et c'est d'ailleurs pour ça que jusqu'à maintenant il s'est toujours refusé à l'exercice des versions longues.
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- Doublure lumière
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Juste pour clarifier cette affaire...NotBillyTheKid a écrit :Tu rigoles ? IL FAUT QUE JE TE RETROUVE CETTE INTERVIEW Où J'AI LU ça !still a Little Bastard a écrit : C'est exactement le contraire: pour lui, chacun de ses films a un sens très précis.
Un extrait d'une interview à propos de Mulholland Drive:
A hypothesis: the first part is a dream. Do you confirm this?
I don’t confirm anything (more laughter). I didn’t come here to confirm anything. What for? Taking away the pleasure of everybody? When I see a film, or when I read a book, I don’t go after the author to ask what I read or saw. A good work was woven and planned for a long time to be what it is and to have a certain effect on our mind. Anyway, most of the authors I like is dead and I can’t dig them up to ask what they meant.
But it’s a possible explanation, yes?
Of course it is. And a very nice one. Look, what I can recommend to everybody is: watch it again; pay attention; everything starts at the beginning, since the very beginning. Above all things pay attention - at least that’s what I like to do when I go to the movies.
source
Et surtout, un extrait d'une interview à propos de Lost Highway:
50 percent of Lost Highway reflect what`s going inside the insane imagination of Fred Madison. Do you prefer surrealistic means to logic structures?
No. Maybe my films appear dream-like, but there`s a link [(to reality]. There`s always someone to introduce the audience to the dream or a kind of reality they can cling to. My stories contain enough clues to decode them.
source
En cherchant mieux, on pourrait sûrement trouver d'autres exemples...
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A ce niveau là je préfère regarder un film d'Hitchcock ou même de De Palma. Je trouve que les histoires sont mieux ficelées et moins tarabiscotées.Philip Marlowe a écrit :Le scénario, la mise en scène, etc... tout ça contribut à former un tout. Le tout n'est pas cohérent si le film n'a pas d'unité. Or, il m'est impossible de penser à ce film autrement que comme une unité.
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C'est marrant ça ! Je vais devoir chercher l'interview où j'ai lu ça. Il a pu se contredire. Ou en avoir marre de répondre à cette questionstill a Little Bastard a écrit :Juste pour clarifier cette affaire...NotBillyTheKid a écrit : Tu rigoles ? IL FAUT QUE JE TE RETROUVE CETTE INTERVIEW Où J'AI LU ça !
Un extrait d'une interview à propos de Mulholland Drive:
A hypothesis: the first part is a dream. Do you confirm this?
I don’t confirm anything (more laughter). I didn’t come here to confirm anything. What for? Taking away the pleasure of everybody? When I see a film, or when I read a book, I don’t go after the author to ask what I read or saw. A good work was woven and planned for a long time to be what it is and to have a certain effect on our mind. Anyway, most of the authors I like is dead and I can’t dig them up to ask what they meant.
But it’s a possible explanation, yes?
Of course it is. And a very nice one. Look, what I can recommend to everybody is: watch it again; pay attention; everything starts at the beginning, since the very beginning. Above all things pay attention - at least that’s what I like to do when I go to the movies.
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Et surtout, un extrait d'une interview à propos de Lost Highway:
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Je n'ai vu que Mullholand Drive et Elephant Man, ce dernier remontant à pas mal d'année, et je ne dirais qu'une chose: ces films m'ont marqué, voire traumatisé!
Je pense revoir prochainement Mullholand Drive pour le réapprécier (on dit souvent qu'une seconde vision s'impose pour ce film, je me souviens m'être contentée d'avoir recherché les clefs sur internet! )
Je crois que David Lynch est un réalisateur dont l'oeuvre est suceptible de me plaire et de me fasciner, mais je dois dire que je ne fais pas vraiment d'effort pour la découvrir...
Je pense revoir prochainement Mullholand Drive pour le réapprécier (on dit souvent qu'une seconde vision s'impose pour ce film, je me souviens m'être contentée d'avoir recherché les clefs sur internet! )
Je crois que David Lynch est un réalisateur dont l'oeuvre est suceptible de me plaire et de me fasciner, mais je dois dire que je ne fais pas vraiment d'effort pour la découvrir...