Une bonne nouvelle...

[Watkinssien]

C'est pourquoi je n'aime pas le film.
La fascination exercée se tient par la vacuité du propos, par l'absence de discours.
Frédéric Strauss a écrit: La fascination l'emporte sur l'échange : on voit mais on ne découvre pas, on regarde mais on n'apprend rien.

C'est pareil pour son documentaire Atlantis, ennuyeux et vite soporifique.

Pour répondre à Jeremy Fox : je n'aime pas le travail d'Eric Serra, mais il faut reconnaître que sa musique fait partie intégrante de l'attrait envers un certain public.

[AlexRow]

Pour répondre à Jeremy Fox : je n'aime pas le travail d'Eric Serra, mais il faut reconnaître que sa musique fait partie intégrante de l'attrait envers un certain public.

J'avais bien aimé la BO du Grand Bleu collège quand j'étais au collège. Aujourd'hui j'ai du mal, mais je confirme que ces musiques ont un certain attrait.

[julien]

C'est pareil pour son documentaire Atlantis, ennuyeux et vite soporifique.

Ah ça oui c'était vraiment ennuyeux! C'était déjà le début de la fin pour Luc Besson qui aprés NIKITA n'a plus fait que des films formatés.

Mais les premiers avaient tout de même un certain style, je ne les renie pas.

[Gounou]

Mais si on cherche plus loin ,il n'y a pas grand chose.

Pourquoi faudrait-il à tout prix chercher plus loin.

Parce qu'on est censé voir un film de cinéma et pas un clip de 2h?

[Colqhoun]

Parce qu'on est censé voir un film de cinéma et pas un clip de 2h?

Un peu comme les Gondry en fait.

[Gounou]

Parce qu'on est censé voir un film de cinéma et pas un clip de 2h?

Un peu comme les Gondry en fait.

Je n'ai pas (encore) vu La Science des Rêves mais Eternal Sunshine of the Spotless Mind se sortait brillamment du piège grâce à la contribution de Kaufman et de ses personnages bien vivants... ce qui n'est pas du tout le cas dans Le Grand Bleu, à mon avis.

[Watkinssien]

Parce qu'on est censé voir un film de cinéma et pas un clip de 2h?

Un peu comme les Gondry en fait.

Au moins Gondry, il sait les faire les clips.
C'est pas Luc Besson qui a fait Pull marine, sur la chanson d'Isabelle Adjani, par le plus grand des hasards.
Gondry avec Eternal sunshine of the spotless mind appuyait sa mise en scène brillamment "système D" sur un grand scénario de Kaufman, et question bon scénario Besson, ben, voilà quoi.

[Colqhoun]

mais Eternal Sunshine of the Spotless Mind se sortait brillamment du piège grâce à la contribution de Kaufman et de ses personnages bien vivants...

Ben justement, j'ai trouvé Eternal Sunshine... complètement vide. Et à défaut de trouver un quelconque propos au Grand Bleu je trouve que ses personnages sont aussi "bien vivants".

[Gounou]

je trouve que ses personnages sont aussi "bien vivants".

Ah.

Quant à Eternal Sunshine, film hésitant entre les aspirations de clippeur de Gondry et l'éternel récit personnel de Kaufman, je ne peux pas te concéder qu'il soit vide au niveau de la caractérisation de ses personnages et des anecdotes de leur relation (le meilleur aspect du film, à la fois simple et juste)... pour le reste (le farfelu des hallucinations), c'est moins évident effectivement, plus sujet aux goûts individuels.

EDIT: Je préciserai que j'ai moi aussi été séduit par les films de Besson dans mon enfance, y compris par Le Grand Bleu.

[Colqhoun]

je ne peux pas te concéder qu'il soit vide au niveau de la caractérisation de ses personnages et des anecdotes de leur relation

Pourtant je n'y ai pas cru une seule seconde.
Je préfère nettement les personnages qu'il a créé dans Adaptation.

[Gounou]

Je préfère nettement les personnages qu'il a créé dans Adaptation.

Indépendemment du réalisateur avec qui il collabore, je trouve pour ma part Kaufman assez cohérent dans son écriture.
J'aime bien Adaptation. également...

[cinephage]

L'argument "c'est vide, il n'y a rien" pouvant être utilisé dans tous les sens, il ne me semble pas particulièrement pertinent : il n'y a jamais rien dans un film. Seul le spectateur, fort de son bagage intellectuel et émotionnellement peu touché par le film, qui n'y trouve rien de nouveau ou d'intéressant, se permettra de tels termes. Mais ils sont subjectifs à l'extrême, et demeurent trop vagues pour que celui qui a trouvé quelque chose dans le film puisse les accepter.

Que le cinéma de Besson soit naïf me parait certain.
Mais j'ai du mal à croire que la fascination du vide explique le succès du grand bleu, qui manie certaines grandes aspirations (retour à la mer, liberté et indépendance, 'vérité' du rapport à la nature, plus franc que le rapport à la société des hommes). Thèmes certes démagogiques et plutôt faciles, mais ici valorisés avec un savoir faire certain qui a su correspondre aux aspirations de nombreux spectateurs.

Le simple n'est pas le vide.

[Alcatel]

Je n'ai vu ni Nikita, ni le Dernier Combat, ni Jeanne d'Arc. De ce que j'ai vu de Besson me donne l'image d'un producteur à peu près abominable, et somme toute, d'un réalisateur moyen.

Il a voulu relancer le cinéma de genre populaire en France avec en plus l'ambition visuelle et thématique. Ca, j'applaudis des deux mains ! Mais quel dommage qu'il soit si balourd et si maladroit ce faisant ! Quel dommage que la qualité limitée de son travail n'ait incité personne à le suivre, empêchant ainsi le 5e élément d'être "le Star Wars français", sinon par la qualité, au moins en lançant un genre, une mode, une créativité ! Je ne connais que deux films français de SF à grand spectacle de toute l'histoire du cinéma: le Voyage dans la Lune de Méliès et le 5e élément de Besson, et PERSONNE ne les a suivis !

Quant à ses productions, Taxi n'est pas non plus, hélas, "le Lethal Weapon français"... Trop caricatural, trop vulgaire, trop mal écrit, trop "comédie"...

[Watkinssien]

L'argument "c'est vide, il n'y a rien" pouvant être utilisé dans tous les sens, il ne me semble pas particulièrement pertinent : il n'y a jamais rien dans un film. Seul le spectateur, fort de son bagage intellectuel et émotionnellement peu touché par le film, qui n'y trouve rien de nouveau ou d'intéressant, se permettra de tels termes. Mais ils sont subjectifs à l'extrême, et demeurent trop vagues pour que celui qui a trouvé quelque chose dans le film puisse les accepter.

Que le cinéma de Besson soit naïf me parait certain.
Mais j'ai du mal à croire que la fascination du vide explique le succès du grand bleu, qui manie certaines grandes aspirations (retour à la mer, liberté et indépendance, 'vérité' du rapport à la nature, plus franc que le rapport à la société des hommes). Thèmes certes démagogiques et plutôt faciles, mais ici valorisés avec un savoir faire certain qui a su correspondre aux aspirations de nombreux spectateurs.

Le simple n'est pas le vide.

Intéressante opinion.
Lorsque le film est sorti, les spectateurs (et en particulier les jeunes) allaient le voir plusieurs fois, ce film est donc perçu comme un effet miroir, valorisant l'esprit de liberté et la naïveté d'un propos aussi maigrelet. C'est l'effet d'un film culte. Cela est mon objectivité qui parle (sauf pour l'adjectif maigrelet).
Ce film de Besson qui filme la profondeur en manque pourtant .


Et puis si j'étais de mauvaise foi et subjectif à l'extrême, je dirais qu'un personnage qui préfère partir avec un dauphin, plutôt qu'avec Rosanna Arquette, non mais franchement.

[Colqhoun]

Et puis si j'étais de mauvaise foi et subjectif à l'extrême, je dirais qu'un personnage qui préfère partir avec un dauphin, plutôt qu'avec Rosanna Arquette, non mais franchement.

Ah non non, je le comprend tout à fait. Ça aurait été la frangine d'accord... mais là...