Edward D. Wood Jr. n'a qu'une ambition dans la vie: faire carrière à Hollywood en réalisant des films. Malheureusement pour lui, le talent n'y ai pas. Ne manquant ni d'énergie ni de motivation, il tourne à la chaine des films de série B et Z au budget ridicule. Eternel optimiste, sa rencontre avec Bela Lugosi va marquer un tournant aussi bien dans sa vie personnel que professionnel...
Voilà bien un film qui est passé inapercu quand il est sorti en salle chez nous. Tim Burton dépeint ici la vraie (et fausse) vie d'un réalisateur qui fut consacré en 1978 "plus mauvais réalisateur de tous les temps". Si la trame général reprend les grandes lignes de la vie d'Ed Wood, Tim Burton témoigne de toute sa tendresse envers ce cinéaste à travers quelques séquences fantasmées qui ajoutent au charme indéniable de ce film (la rencontre avec Orson Welles, le succès de la première de PLAN 9, etc.).
A aucun moment Burton ne se permet de juger le réalisateur, ses choix artistiques ou ses collaborateurs. Il rend très attachants tous ces marginaux d'Hollywood dont la seule envie était de faire des films. On sent que Burton aime vraiment ces marginaux car à aucun moment il ne les ridiculise ou ne se moque d'eux. C'est un regard plein de tendresse et d'affection qu'il pose sur le personnage d'Ed Wood et sa marginalité. On voit très bien à travers ce film qu'Ed Wood vivait vraiment dans son monde entourés d'une palette de personnages haut en couleurs (le mage Criswell par exemple...). Rien en semblait venir entacher son optimisme à toute épreuve, pas meme les budgets serrés aloué pour ses films. C'est ce qui rend le personnage si attachant.
C'est sans aucun doute l'un des plus beaux films de Tim Burton.
J'ai toujours trouvé magnifique cet hommage au cinéma qu'a fait Burton en n'hésitant pas à prendre celui considéré comme le plus mauvais de tous dans la profession. Au lieu de s'extasier sur les grands, il se penche sur cet excentrique ultra naïf et son univers complètement craignos. Je le considère aussi comme l'une des plus belles réussites de son réalisateur.
le choix d'Ed Wood est avant tout un choix affectif pour Burton. C'est un réalisateur dont il regardait les films étant mome et qui l'a marqué.
Je ne pense pas qu'il l'ai choisit spécialement parce que c'étais un looser et un marginal mais plutot parce qu'il aimait le personnage et son univers.
Oui oui je sais bien tout ça et c'est ce qui rend d'autant plus belle la chose. Le fait d'avoir découvert le cinéma via Ed Wood et, en lui rendant hommage via ce film, il rend aussi hommage au cinéma en général. Et c'est cela que je trouve magnifique.
En dehors du film qui est formidable, je ne dirai qu'une chose: Martin Landau effectue la prestation la plus EXTRAORDINAIRE que j'ai pu voir de toute ma (courte) carrière de cinéphile.
Il EST Bela Lugosi. Le voir jouer Lugosi qui joue au vampire est un moment unique, fabuleux.
1970-2005: un artiste à la recherche de l'équilibre dans sa Force...
J'adore. Tout simplement. Je ne saurais pas quoi rajouter de plus à tout ce qui a été déjà dit. C'est un superbe hommage à un certain genre de cinéma, mais également au cinéma tout court.
Edward D. Wood Jr, en personnage typiquement "burtonnien" qu'il est, est bouleversant (superbe interprétation de Depp...comme d'hab').
Quant à la musique de Shore, ce dernier aura su parfaitement : 1. remplacer au pied levé Danny Elfman ; 2. s'intégrer à l'univers de Burton et coller à merveille à l'esprit de ces séries B voire Z des années 50 (via notamment l'utilisation des ondes Marthenot, qu'Elfman réutilisera d'ailleurs 2 ans plus tard sur Mars Attacks !).
Et merci Alcatel d'avoir cité la prestation de Martin Landau, tout simplement incroyable (elle lui a d'ailleurs valu l'Oscar pour le meilleur second rôle...comme quoi parfois, ils voient juste à l'Académie).
Le moment où Legosi, accompagné de Wood, arrive à l'accueil d'un hôpital, pour dire qu'il s'est droué pendant trop longtemps, est teriblement bouleversante.
Film où l'autobiographie est visible, ce film est touchant pour tous les amoureux de cinéma.
Wood/Legosi = Burton/Price, la plus belle équation personnelle du cinéaste.
La rencontre entre Orson Welles et Mr. Wood, en plus d'être la plus belle scène du film est l'une des plus touchantes du cinéma de Burton.
Une magnifique déclaration d'amour au cinéma, dénuée, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, d'un quelconque cynisme. Je parlerais même d'une éloge à la sincérité.
@truffaut: Quand même moins cruel et pessimiste qu'un Sunset Blvd., non?
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Mon film préféré de Tim Burton, que ce soit pour l'univers visuel ou la générosité du propos. Ed Wood dégage une fraîcheur et une senbilité marquante par son évocation de la création filmique, tant on ressent une foi inébranlable, enfantine dans sa pureté, pour la puissance du cinéma.
Comme MJ, je n'y vois de cynisme ni même de pessismisme. Les maladresses et les errements d'Ed Wood sont systématiquement touchantes dans leur sincérité, et le traitement du personnage de Landau/Lugosi, même s'il renvoie à un passé révolu, constitue un hommage qui finalement signifie l'intemporalité du cinéma.
Watkinssien a écrit :Wood/Legosi = Burton/Price, la plus belle équation personnelle du cinéaste.
Cest Lugosi.
Quant à la filiation Wood/Lugosi = Burton/Price, elle est évidente. C'est même l'une des raisons pour lesquelles Burton s'est autant passionné pour cette histoire et son personnage principal (Wood étant un pur personnage de cinéma, en plus).
Watkinssien a écrit :Wood/Legosi = Burton/Price, la plus belle équation personnelle du cinéaste.
Cest Lugosi.
Quant à la filiation Wood/Lugosi = Burton/Price, elle est évidente. C'est même l'une des raisons pour lesquelles Burton s'est autant passionné pour cette histoire et son personnage principal (Wood étant un pur personnage de cinéma, en plus).
surtout, restons courtois... 
