Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
« je travaille pour le gouvernement dans une mission ultra-secrète que je ne peux préciser »
Travis Bickle se prenant pour un agent du gouvernement et voulant travailler pour la CIA, cela me fait penser à Elvis tel-qu'il est décrit dans Elvis and Nixon.
J'ai un peu lu les échanges plus haut où il est beaucoup question de la schizophrenie de Travis mais peu ou pas du message politique du film, s'il y en a un, de la vision de Scorsese sur l'Amérique du milieu des 70's.
Palantine par exemple est-il une critique de la droite populiste ? La frustration de Travis, une critique du capitalisme ? Ses funestes actions, la conséquence de discours populistes ?
Travis Bickle se prenant pour un agent du gouvernement et voulant travailler pour la CIA, cela me fait penser à Elvis tel-qu'il est décrit dans Elvis and Nixon.
J'ai un peu lu les échanges plus haut où il est beaucoup question de la schizophrenie de Travis mais peu ou pas du message politique du film, s'il y en a un, de la vision de Scorsese sur l'Amérique du milieu des 70's.
Palantine par exemple est-il une critique de la droite populiste ? La frustration de Travis, une critique du capitalisme ? Ses funestes actions, la conséquence de discours populistes ?
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Revu hier soir.
J'avais toujours eu du mal à pleinement accrocher à ce film, un certain ennui qui se faisant sentir ici ou là malgré ses qualités que je reconnais volontier... cette fois c'est passé comme une lettre à la poste.
Abstraction faite du contexte du NY malfamé des années 70 et de la difficile réinsertion des vétérans du vietnam cette histoire sur un type rongé par la solitude et sa misère affective comme il en existe plein me prend aux tripes (ces plans sur Travis marchant seul parmis la foule, regardant des couples dans la rue ou à la TV, sa relation avec Betsy vouée à l'échec...).
Toujours été fan de la BO signé Hermann.
En revanche je ne sais plus quoi penser de la fin:
J'avais toujours eu du mal à pleinement accrocher à ce film, un certain ennui qui se faisant sentir ici ou là malgré ses qualités que je reconnais volontier... cette fois c'est passé comme une lettre à la poste.
Abstraction faite du contexte du NY malfamé des années 70 et de la difficile réinsertion des vétérans du vietnam cette histoire sur un type rongé par la solitude et sa misère affective comme il en existe plein me prend aux tripes (ces plans sur Travis marchant seul parmis la foule, regardant des couples dans la rue ou à la TV, sa relation avec Betsy vouée à l'échec...).
Toujours été fan de la BO signé Hermann.
En revanche je ne sais plus quoi penser de la fin:
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Le dernier plan ?
Celui avec l'effet syncopé sur le rétroviseur et le regard de Travis...
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
OuiOM77 a écrit :Le dernier plan ?
Celui avec l'effet syncopé sur le rétroviseur et le regard de Travis...
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Le mec a fait le Vietnam, donc tirer sur des salopards, pas sûr que ça le rendent plus perturbé qu'il ne l'était déjà.Bogus a écrit :Comment pourrait-il reprendre une vie normale après ce pétage de plomb mortel?
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Même si ce n'est pas encore parfait, ce genre de retouches commencent à devenir vraiment impressionnantes.
https://www.youtube.com/watch?v=9NkKj0aNB0s
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Très grand film et superbe score de Bernard Herrmann qui s'éloignait ici un peu de ses habitudes orchestrales et mélodiques à tel point que je n'aurais pas su que la musique ait été de lui, je ne l'aurais pas reconnu. Totale redécouverte !
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Une redécouverte qui fait plaisir.Jeremy Fox a écrit :Très grand film et superbe score de Bernard Herrmann qui s'éloignait ici un peu de ses habitudes orchestrales et mélodiques à tel point que je n'aurais pas su que la musique ait été de lui, je ne l'aurais pas reconnu. Totale redécouverte !
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
LA chanson que l'on entend dans Taxi Driver (en petite partie mais fort bien mise en valeur)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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- Alexandre Angel
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
J'ai toujours très exactement pensé cela de la fin du film.Tristana a écrit : ↑10 août 12, 17:04 En même temps, si on croit à ce que nous dit cet épilogue, Travis a été présenté comme un héros par les journaux. Il ne serait pas surprenant alors que cette jeune femme, qui l'avait rejeté parce qu'il ne se comportait pas de manière conforme aux hommes qu'elle a l'habitude de fréquenter, décide de changer d'avis et de retourner vers celui qui est devenu un héros. C'est probablement la bêtise et l'indigence de cette femme, voire peut-être même son intérêt pour Travis non pas en tant qu'être humain mais en tant que personnage quasi public, qui sont montrés du doigt dans cette fin. Et Travis ne semble pas dupe, puisqu'il aurait pu monter chez elle... et il s'en va, parce qu'il a compris qu'elle est comme les autres. Peut-être aussi parce qu'il se sait incapable de revenir de ce côté-là de la barrière.
Mais il est vrai que l'idée d'une fin fantasmée me plaît, également ; déjà parce que Travis a retrouvé exactement la même coupe de cheveux qu'avant, comme s'il ne s'était rien passé. Comme s'il rêvait au pouvoir qu'allait pouvoir lui donner ce "nettoyage" — pouvoir d'attirer les femmes qu'il peut se permettre de refuser... D'ailleurs, ce qui me chiffonne, c'est que logiquement un type qui fait un tel carnage va en taule, non ? Et Iris qui retourne à l'école, loin des macs et de la dope, c'est là encore trop beau pour être vrai.
Sauf..
...que c'est contradictoire avec ce qui précède car ce que tu pointes procède de la même (il)logique que ce que tu appelles à juste titre la fin fantasmée.
En revanche, je suis de plus en plus gêné par la séquence objective où Travis emmène Cybil Shepherd au cinéma et qu'elle trouve le moyen de rentrer dans la salle alors qu'elle ne peut pas ne pas savoir qu'il s'agit d'un film de boules.
Le problème est que, dès le départ, elle n'a rien à foutre avec ce mec à moins de se dire que c'est De Niro, qu'il est jeune, beau et qu'il a l'avenir devant lui.
C'est le gros défaut du film pour moi :ce qui n'empêche aucunement que je le trouve génial.
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Aucun doute possible pour moi : l'épilogue est fantasmé. C'est trop beau pour être vrai (Travis est un héros dont on parle dans les journaux, il échappe à la prison, retrouve sa coupe de cheveux classique comme par magie, chope la nana de ses rêves...
Ce que tendrait à confirmer ce petit instant étrange, celui du regard dans le rétroviseur, où l'on sent sa réalité vaciller le temps d'une seconde. Ce moment fugace m'a toujours fasciné.
Je n'ai pas lu les pages précédentes, mais j'imagine que je suis loin d'être le seul à en parler.
Ce que tendrait à confirmer ce petit instant étrange, celui du regard dans le rétroviseur, où l'on sent sa réalité vaciller le temps d'une seconde. Ce moment fugace m'a toujours fasciné.
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- Alexandre Angel
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Flol a écrit : ↑2 août 22, 11:03 Aucun doute possible pour moi : l'épilogue est fantasmé. C'est trop beau pour être vrai (Travis est un héros dont on parle dans les journaux, il échappe à la prison, retrouve sa coupe de cheveux classique comme par magie, chope la nana de ses rêves...
Ce que tendrait à confirmer ce petit instant étrange, celui du regard dans le rétroviseur, où l'on sent sa réalité vaciller le temps d'une seconde. Ce moment fugace m'a toujours fasciné.
Je n'ai pas lu les pages précédentes, mais j'imagine que je suis loin d'être le seul à en parler.
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)
Ah ah ah.
(il y a 10 ans...une toute autre époque)
Du coup, je viens de parcourir les pages précédentes...et j'avais totalement zappé que c'est un film que j'ai découvert finalement assez tard, en 2003 à l'âge de 23 ans.
(il y a 10 ans...une toute autre époque)
Du coup, je viens de parcourir les pages précédentes...et j'avais totalement zappé que c'est un film que j'ai découvert finalement assez tard, en 2003 à l'âge de 23 ans.