Olivia de Havilland (1916 - 2020)

[tijay]

J'espere qu'elle s'attardera sur Errol Flynn dans son autobiographie. Je me demande bien si elle a succombé au charme de ce séducteur...

D'après ce que j'avais lu - je ne sais plus ou - il avait essayé de la séduire mais elle avait toujours gentiment détourné ses avances ...

[joe-ernst]

J'avais même lu qu'il avait essayé de lui rouler un patin sur un tournage et que ça l'avait dégoûtée (on imagine son haleine alcoolisée dès le matin).

[tijay]

J'avais même lu qu'il avait essayé de lui rouler un patin sur un tournage et que ça l'avait dégoûtée (on imagine son haleine alcoolisée dès le matin).

[francesco]

Je n'avais pas encore vu ce topic sur mon actrice fétiche.
Merci pour ce portrait o combien intéressant et complet.

Me suis toujours demandé si Olivia habitait toujours Paris ?? En tout cas, si quelqu'un a des photos d'elle récentes, ce serait sympa de les partager.

En voyant qu'elle est toujours en vie, ca fait bien plaisir, tout comme sa soeur Joan Fontaine.

Longues vies a elles deux !!!

Il parait que Joan aurait dit "je me suis marié la première, j'ai eu un oscar la première, si je meurs la première, Olivia va être folle de jalousie"
Sinon nous on est allé faire les groupis sous les fenêtres d'Olivia. On a même vu ses beaux cheveux blancs à la fenêtre !

[Gentleman Jim]

Me suis toujours demandé si Olivia habitait toujours Paris ?? En tout cas, si quelqu'un a des photos d'elle récentes, ce serait sympa de les partager.

J'ai lu récemment qu'elle vivait désormais à Los Angeles (depuis le début de l'année) afin d'être près de sa fille.

[francesco]

Me suis toujours demandé si Olivia habitait toujours Paris ?? En tout cas, si quelqu'un a des photos d'elle récentes, ce serait sympa de les partager.

J'ai lu récemment qu'elle vivait désormais à Los Angeles (depuis le début de l'année) afin d'être près de sa fille.

Ah ben alors elle fait la navette : je te jure qu'on l'a "vue" pas plus tard que la semaine dernière !

[gnome]

Je resterai toujours ému par sa performance dans Autant en emporte le vent....

[Cathy]

La vie passionnée des Soeurs Bronté - Devotion - Curtis Bernhardt, 1946



Evocation de la vie des soeurs Bronté, axée essentiellement sur Emily et Charlotte, toutes deux amoureuses d'un même homme, le vicaire Nicholls.

Comme dans toutes ses évocations hollywoodiennes, les grandes lignes de la vie des personnages historiques sont gardées, mais enjolivées ou mis bout à bout dans n'importe quel ordre. Le film en est un parfait exemple, tout est véridique, mais par exemple Emily et Charlotte Bronté se rendent étudier à Bruxelles, mais dans la véritable histoire, elles reviennent parce que leur tante vient de mourir, ici c'est le frère qui est tombé gravement malade (d'ailleurs si l'alcoolisme ne fait pas peur à montrer, on laisse totalement de côté l"opionomanie du véritable Branwell Bronté). Et c'est lors d'un second séjour de Charlotte à Bruxelles qu'elle s'éprendra du Directeur de l'Ecole M. Heger, alors que dans le film, tout se passe la première fois. Bref peu importe, car cela renforce le côté mélodramatique de l'histoire. Le tout est aussi bien rendu, ainsi le premier baiser de Charlotte par M. Heger n'est aucunement montré à l'écran, même si on le devine. Sans doute n'était-ce pas moral de le montrer, un homme marié embrassant une chaste jeune fille. Le traitement des rêves d'Emily sont tout à fait dans l'esprit de l'auteur des Hauts de Hurlevent avec ces landes de carton pâte, certes, mais ces rêves de "mort" personnalisée par un cavalier noir. Il est dommage toutefois que toute la vie de Charlotte ne soit que suggérée, mais le parti pris est d'évoquer la vie d'Emily plus que celle de sa famille. Ceci étant le titre anglais est Devotion, ce qui fut la vie d'Emily qui se sacrifia pour sa famille avant de mourir emportée par la tuberculose.

Mais sans ses interprètes, ce film serait sans doute un peu plus fade. Ici Les interprètes sont toutes magnifiques. Ida Lupino est la vedette de la première partie en campant une Emily tourmentée et victime alors qu'on a plutôt tendance à voir l'actrice dans des rôles de femmes moins fragiles, quant à Olivia de Havilland pour son dernier film tourné avec Warner, elle aborde un rôle plus fort que d'habitude, loin de la fragile Mélanie, sa Charlotte Bronté est pleine de tempérament et plus mise en valeur dans la seconde partie, celle où elle devient l'auteur reconnu de tous, bien qu'écrivant sous le pseudonyme masculin de Currer Bell. Tous les événements de leur vie permettent aux deux soeurs de devenir les écrivains renommés qu'elles sont devenues. Il est à noter que leur vie fut aussi empreinte de romantisme que leurs romans respectifs inspirés de leurs propres expériences. Paul Henreid est un vicaire Nicholls plein de charme, Arthur Kennedy et Nancy Coleman complètent le casting en interprétant les frère et soeur des deux prestigieuses auteurs. A noter la présence de Victor Francen dans le rôle du professeur Henger. Bref une vie passionnante, dans la grande lignée Hollywoodienne avec le luxe des costumes, des décors, le tout magnifié par une superbe partition musicale signée Korngold évoquant bien le romantisme échevelé de cette époque.

[francesco]

D'accord avec la critique de Cathy : du coup j'aimerais revoir le film.
Mais je trouve un peu dur de "réduire" Anne et Branwell aux frère et soeur des auteures alors qu'ils étaient eux-mêmes des écrivains passionnants. Cela dit cela doit refléter le film qui passe sans doute cela sous silence (je ne sais plus).
Pour ceux qui verrait le film sans connaitre trop les soeurs Brontë : il n'y a pas eu de rivalités amoureuses entre Emily et Charlotte. D'ailleurs je crois que Charlotte a rencontré celui qui allait devenir son mari après la mort de sa soeur.
Petite complément pour finir : on avait proposé à Joan Fontaine de jouer dans le rôle, mais selon ses propres mots cela aurait été comme mettre deux tigresses dans la même cage.

[Cathy]

Le talent d'Anne en tant qu'écrivain est évoqué, par contre on ne parle pas du tout de Branwell en tant qu'auteur ou juste une petite allusion. Il se contente d'être un artiste peintre-dessinateur. J'ai vu effectivement que Charlotte avait rencontré le Vicaire Nicholls après la mort de sa soeur, mais comme je l'ai dit, le ressort dramatique du film est plus fort ainsi !
Ceci étant j'adore ce style de films en costumes comme on n'en fait plus, avec ce fond historique remêlé. Je suis en train de regarder The Great Garrick qui est présenté au moins comme une péripétie inventée de la vie du grand acteur anglais et qui est succulent du point de vue de la France revue par les américains ! Notamment les Paris à 160km sur un panneau dans les années 1700- 1750

[someone1600]

Je suis toujours intéressé aux films avec Olivia... lol.

[Cathy]

The Great Garrick James Whale (1937)



Histoire inventée autour du comédien du XVIIIème siècle David Garrick. Les acteurs de la Comédie Française ont invité à jouer à Paris, le célèbre acteur. Suite à une rumeur malveillante, ils décident de lui donner une leçon dans une auberge, mais la farce ne tourne pas comme ils l'entendent.

Film sans prétention, si ce n'est celle de distraire et de montrer une vision fantaisiste de la Comédie Française et des acteurs, où naturellement la prime du naturel est celle du jeu anglais contre celui trop visible du jeu français. Suite à cette soit disant humilation de David Garrick, les comédiens du Français veulent jouer une farce écrite pour l'occasion par Beaumarchais, et chacun prendra un rôle particulier, le couple et l'amant, les deux nobles offensé et offenseur, le fou, les serviteurs, l'aubergiste, etc. La reconstitution est belle, beaux décors de l'Auberge, même si totalement fantaisiste notamment le panneau Paris 160 km, reconstitution de la Comédie Française et anachronismes, bref peu importe. Le film permet d'apprécier Brian Aherne dans le rôle du grand Garrick, tour à tour cabotineur ou brillant acteur, Edward Everett Horton est excellent dans l'ami et confident de l'acteur, et surtout la lumineuse Olivia de Havilland, qui 'est une fois encore dans un rôle de femme un peu "effacée". On peut aussi apercevoir Lana Turner dans un de ses tous premiers rôles. Le film n'a rien d'exceptionnel, mais se laisse regarder sans déplaisir, correspondant totalement aux canons Hollywoodiens de l'époque, film historique en costumes, débauches de moyen, grand luxe si appréciable !

[Alphonse Tram]

The heiress / L'héritère (W. Wyler, 1949)

J'avais utilisé ces captures dans le jeu du même nom :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Une histoire d'amour volontairement brisée à la suite d'un quiproquo (en est ce vraiment un ? qui sais...).
Deux très beaux acteurs, une photo n&b extraordinaire de richesse. Terrible et bouleversant.
8 nominations, 4 récompenses (De Havilland y gagne son deuxième oscar). Cette année là, l'oscar du meilleur réalisateur revient à Mankiewicz pour A Letter to Three Wives, et l'oscar du meilleur film pour All the King's Men de Robert Rossen.

[someone1600]

Faudra bien que j'achete le dvd un jour de ce film.

[Cathy]

My Cousin Rachel - Ma Cousine Rachel, Henry Koster (1952)



A la mort de son cousin Ambrose; un jeune anglais Philip Raleigh tombe éperdument amoureux de sa veuve, Rachel, une italienne de 10 ans de plus que lui qu'il soupçonne pourtant d'avoir tué son unique parent. Est-elle coupable, est-elle innocente ?

Henry Koster a réalisé une merveilleuse adaptation du roman de Daphné du Maurier. Naturellement il y a déjà la trame du roman comme les aimait l'écrivain avec ces personnages énigmatiques, sont-ils coupables ou innocents, sont-ils ce que l'on croit, le cadre romantique, une riche demeure sur les bords de la mer, les situations de conflit, de suspense qui sont un atout majeur... Mais il y a aussi et surtout la mise en scène avec une espèce de huit clos dans la demeure du jeune anglais, et surtout ces éclairages savants de pénombre, ces cadrages particulièrement réussis qui participent totalement à l'histoire. Le film avait d'ailleurs été nominé aux oscars pour sa photographie. Un esprit "gothique" follement romantique règne dans ce film.
Côté acteurs, la distribution est dominée par Richard Burton, qui passe de la haine à l'amour fou avec le même talent et crève l'écran par son charisme, et naturellement Olivia de Havilland dont on ne sait jamais si elle est coupable ou innocente, tant son jeu est nuancé et impeccable.
Une très belle découverte pour ce film qui fait naturellement penser à Rebecca par son ambiance, mais aussi aux Hauts de Hurlevent avec ces paysages tourmentés de lande, Soupçons également.
Pour ceux qui aiment ces films à "suspense", à voir de toute urgence, à noter que la copie diffusée sur Ciné Classic était vraiment de toute beauté, hormis quelques blancs cramés dans le ciel au départ, mais rien de bien méchant et ce film mériterait une édition DVD