Oh voleur, rendez moi ma blague !!Watkinssien a écrit :
Mon préféré, ce n'est pas le Rondelet ( )
Louis Malle (1932-1995)
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j'espere que ce n'est pas sérieuxjulien a écrit :Dans le même registre son Pretty Baby (La petite) est totalement inimaginable aujourd'hui.
Oui puisque le Cinéma n'existe plus
sinon qqun sait ce que vaut l'edition du DVD "de Le Monde du Silence" qu'on trouve pas cher sur 2xmoinscheret nulle part sur les sites vendant que du neuf ?
EDIT : je viens de voir grace a la jaquette sur DVDProfiler qu'il s'agit d'un DVD Universal
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Je viens de découvrir LES AMANTS dans une très belle copie éditée par Arte, malgré quelques imperfections de pellicules qui persistent. Bonus intéressants mais courts. A voir: l'interview de la dialoguiste, une bourgeoise haute en couleur...
Quant au film, j'ai eu du mal à accrocher: style littéraire et théatral, parfois à la limite du réel (la fameuse nuit), et puis des moments assez chauds pour l'époque (aujourd'hui c'est bien relatif).
Quant au film, j'ai eu du mal à accrocher: style littéraire et théatral, parfois à la limite du réel (la fameuse nuit), et puis des moments assez chauds pour l'époque (aujourd'hui c'est bien relatif).
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Je suis totalement d'accord avec blaisedell!J'ai cherché, cherché... et je n'ai pas trouvé de topic en hommage à ce grand cinéaste. Et pourtant est-ce éxagéré de le considérer comme l'un des plus grands réalisateurs héxagonaux. J'avoue que j'ai eu du mal à comprendre la sacralisation de Truffaut pendant que l'on passait sous silence Louis le grand.
Personnellement, je n'en connais pas beaucoup. Pas même "Fatale", pourtant si décrié. A quel film penses-tu en particulier ?Certes, l'oeuvre comprend des ratés.
Quant aux "Amants", je n'ai eu aucun mal à accrocher. Je l'ai aussi découvert sur Arté lors de sa dernière diffusion, et j'avoue que j'ai même bien ri lorsque Jeanne arrive chez elle en retard et prise d'un fou rire parce que son mari vient d'être comparé à un ours.
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Oui, c'est vrai que je n'ai pas un souvenir fabuleux de FATALE mais il faut que je le revois, d'ailleurs j'ai le sentiment que le film est revalorisé à la hausse..MargaretLockwood a écrit :Personnellement, je n'en connais pas beaucoup. Pas même "Fatale", pourtant si décrié. A quel film penses-tu en partiulier ?Certes, l'oeuvre comprend des ratés.
Je pensais surtout aux films avec Brigitte Bardot, VIE PRIVEE et VIVA MARIA, dont je n'ai pas un super souvenir. Mais ce sont peut-être les meilleurs films de l'actrice,avec LA MEPRIS et L'OURS ET LA POUPEE de Michel Deville (à quand une revalorisation de ce cinéaste ?).
En revanche, j'ai un bon souvenir du sketch décrié de Louis Malle, WILLIMA WILSON pour le film HISTOIRES EXTRAORDINAIRES, ou Delon affrontait Bardot.
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J'ai bien aimé ces deux films. J'ai d'ailleurs été surprise de bien apprécier Brigitte Bardot, dont la voix me gêne toujours habituellement (même dans "Le Mépris"). Parvenir à la filmer en garçon manqué dans "Viva maria", ou de façon quasi romantique dans "Vie Privée", je trouve que c'est très fort. Par contre je n'ai pas vu le sketch d'"Histoires extrordinaires"...Je pensais surtout aux films avec Brigitte Bardot, VIE PRIVEE et VIVA MARIA, dont je n'ai pas un super souvenir. Mais ce sont peut-être les meilleurs films de l'actrice,avec LA MEPRIS et L'OURS ET LA POUPEE de Michel Deville (à quand une revalorisation de ce cinéaste ?).
Et encore une fois, tout à fait d'accord: Michel Deville mériterait d'être plus reconnu. ( A propos, comment filme-t-il Brigitte Bardot ? )
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Zazie dans le métro : Adaptation du bouquin de Raymond Queneau. Je n'avais jamais lu le bouquin et pas vu le film. C'est un mélange de genres et de styles. Louis Malle s'amuse comme un petit fou avec beaucoup de détails de la vie quotidienne, et la petite Zazie se promène dans un Paris effervescent, mais ce qu'elle veut voir avant tout c'est le métro. Pendant une heure c'est une succession de situations cocasses. On passe du coq à l'âne, du plat de frites au ballon lâché du haut de la Tour Eiffel, du surrréalisme au réalisme poétique pas très éloigné de celui d'un Prévert. Malle s'amuse avec la technique, prend une caméra qui filme en 12 images/seconde. Du coup la réalité pour Zazie comme pour nous spectateurs est déformée. L'accélération de l'image permet l'impossible : elle passe d'un endroit à un autre en une seconde, disparaît, réapparaît, les décors se fondent, bougent, comme des petits tableaux. Tout cela est très animé et fait penser à du burlesque.
Zazie pose des questions, elle rencontre un policier qui a un double rôle puisqu'il est aussi marchand, elle voit des choses qu'elle ne comprend pas, et le métro reste fermé pour cause de grève. Les embouteillages, une dame en robe mauve et portant un collier de perles blanches, le tonton qui n'en fait qu'à sa tête. C'est assez délirant, d'autant que le culot de la gamine est étonnant sortant de sa bouche : un langage qu'elle emprunte de la rue, des mots crus, un sourire espiègle, une coupe un peu folle, des réparties hallucinantes. Bref c'est anti-conformiste autant dans la façon de filmer en rompant avec le filmage classique que d'un point de vue narratif où le film enchaîne les petites saynètes.
Malheureusement, cet énorme fourre-tout qui tire son comique du visuel et des dialogues finit par lasser dans son final, beaucoup trop répétitif, et faisant appel au non sens, à l'absurde, et finalement à la destruction de toute forme de récit, d'émotion, comme un chateau de cartes construit avec patience dégagé d'un revers de main. Un jouet cassé par son créateur.
Du coup la relative empathie disparaît, et le carnage,gratuit, démesuré commence : une partie bien moins drôle avec une caricature de Mussolini déplacée. Queneau avait crée la pataphysique, et là, le film retrouve cet esprit potache, anarchiste dans l'âme qui moi ne m'emballe pas.
Adieu la poésie nostalgique des débuts place au grand débarras, à l'ordre cassé, aux portes qui claquent et aux pieds dans la gueule.
Dommage d'avoir fini comme ça.
Zazie n'aura donc pas vu le métro, mais "elle a vieilli".
6.5/10
Zazie pose des questions, elle rencontre un policier qui a un double rôle puisqu'il est aussi marchand, elle voit des choses qu'elle ne comprend pas, et le métro reste fermé pour cause de grève. Les embouteillages, une dame en robe mauve et portant un collier de perles blanches, le tonton qui n'en fait qu'à sa tête. C'est assez délirant, d'autant que le culot de la gamine est étonnant sortant de sa bouche : un langage qu'elle emprunte de la rue, des mots crus, un sourire espiègle, une coupe un peu folle, des réparties hallucinantes. Bref c'est anti-conformiste autant dans la façon de filmer en rompant avec le filmage classique que d'un point de vue narratif où le film enchaîne les petites saynètes.
Malheureusement, cet énorme fourre-tout qui tire son comique du visuel et des dialogues finit par lasser dans son final, beaucoup trop répétitif, et faisant appel au non sens, à l'absurde, et finalement à la destruction de toute forme de récit, d'émotion, comme un chateau de cartes construit avec patience dégagé d'un revers de main. Un jouet cassé par son créateur.
Du coup la relative empathie disparaît, et le carnage,gratuit, démesuré commence : une partie bien moins drôle avec une caricature de Mussolini déplacée. Queneau avait crée la pataphysique, et là, le film retrouve cet esprit potache, anarchiste dans l'âme qui moi ne m'emballe pas.
Adieu la poésie nostalgique des débuts place au grand débarras, à l'ordre cassé, aux portes qui claquent et aux pieds dans la gueule.
Dommage d'avoir fini comme ça.
Zazie n'aura donc pas vu le métro, mais "elle a vieilli".
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Le Voleur (Louis Malle, 1967). J'ai acheté ce film à cause de l'accroche :"Il y a des voleurs qui prennent mille précautions pour ne pas abîmer les meubles. Moi, pas. Il y en d'autres qui remettent tout en ordre après leur visite. Moi, jamais. Je fais un sale métier, mais j'ai une excuse : je le fais salement". Le film est à l'image de ce texte de Georges Darien : enlevé, percutant et spirituel. Avec un équilibre parfait, il narre la révélation d'une vocation à un fils de bonne famille dans le climat de la Belle-Époque où vol et contestation sociale se mêlait parfois jusqu'à la confusion. Un casting impeccable, des dialogues ciselés, une photographie magnifique, une construction d'une grande finesse... ce film est un chef-d'oeuvre.
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VIE PRIVEE (Arte)
Encore un film étrange. D'un côté on a une description romantique du star système, auquel s'ajoute une intrigue romanesque quasiment sans intérêt pour moi. Je dis quasiment car il y a un point très intéressant dans la relation entre Bardot et Mastroianni: le mal qui la touche malgré elle va un peu s'abattre sur le couple. Ce mal c'est bien sûr la popularité, la célébrité et tous les maux qui vont avec. Ainsi, et c'est ce qui m'a le plus intéressé dans ce film, on suit une jeune star harcelée sans relache par les journalistes et le public. Le parallèle avec un chasseur et sa proie est d'ailleurs explicitement dit. Le comportement des paparazzis est ici très aggressif dans la volonté de voler des moments intimes. Ils sont comme des chats autour d'une cage, comme quand ils surveillent (par hélicoptère entre autres) les faits et gestes de Bardot, enfermée dans sa propriété de Genève. Le public n'est pas en reste, manquant de peu de l'écraser lors de cette "montée des marches" qui tourne mal.
Un autre aspect intéressant du film: la réaction de la jeune femme face à ses aggresseurs. Elle est obligée de se cacher, de rester enfermée, de se déguiser afin d'être tranquille. Et cela va bien entendu influer sur son mental, elle va déprimer.
Bardot est plutôt convaincante ici, jouant un personnage qui s'inspire en grande partie de son vécu. Et c'est un détail très précieux dans l'intérêt du film, encore aujourd'hui. Si la fin du film est un accident, on ne peut s'empêcher de penser au destin de Marilyn Monroe, assez similaire également. Un point de vue bénéfique et sensible, prenant, qu'on n'a pas l'habitude voir traité ainsi.
Malgré tous ces bons points, difficile de ne pas trouver le temps long, à cause d'une intrigue beaucoup moins emballante que ce qu'elle dénonce. Le fait de l'avoir vu en plein de petits bouts (je n'ai pas fait exprès) a facilité le visionnage, mais je ne suis pas certain qu'une vision d'un bloc soit aussi supportable.
Encore un film étrange. D'un côté on a une description romantique du star système, auquel s'ajoute une intrigue romanesque quasiment sans intérêt pour moi. Je dis quasiment car il y a un point très intéressant dans la relation entre Bardot et Mastroianni: le mal qui la touche malgré elle va un peu s'abattre sur le couple. Ce mal c'est bien sûr la popularité, la célébrité et tous les maux qui vont avec. Ainsi, et c'est ce qui m'a le plus intéressé dans ce film, on suit une jeune star harcelée sans relache par les journalistes et le public. Le parallèle avec un chasseur et sa proie est d'ailleurs explicitement dit. Le comportement des paparazzis est ici très aggressif dans la volonté de voler des moments intimes. Ils sont comme des chats autour d'une cage, comme quand ils surveillent (par hélicoptère entre autres) les faits et gestes de Bardot, enfermée dans sa propriété de Genève. Le public n'est pas en reste, manquant de peu de l'écraser lors de cette "montée des marches" qui tourne mal.
Un autre aspect intéressant du film: la réaction de la jeune femme face à ses aggresseurs. Elle est obligée de se cacher, de rester enfermée, de se déguiser afin d'être tranquille. Et cela va bien entendu influer sur son mental, elle va déprimer.
Bardot est plutôt convaincante ici, jouant un personnage qui s'inspire en grande partie de son vécu. Et c'est un détail très précieux dans l'intérêt du film, encore aujourd'hui. Si la fin du film est un accident, on ne peut s'empêcher de penser au destin de Marilyn Monroe, assez similaire également. Un point de vue bénéfique et sensible, prenant, qu'on n'a pas l'habitude voir traité ainsi.
Malgré tous ces bons points, difficile de ne pas trouver le temps long, à cause d'une intrigue beaucoup moins emballante que ce qu'elle dénonce. Le fait de l'avoir vu en plein de petits bouts (je n'ai pas fait exprès) a facilité le visionnage, mais je ne suis pas certain qu'une vision d'un bloc soit aussi supportable.
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Oui, Le feu follet, sans aucun doute. La dérive du personnage central est terrible en ce sens qu'elle lui est personnelle, qu'il n'y a aucune fatalité qui conduirait inéluctablement à la fin.Watkinssien a écrit :J'aime le cinéma de Louis Malle, je pense que tu as dit l'essentiel.
Mon préféré, ce n'est pas le Rondelet ( ) mais bel et bien le magnifique Le feu follet (1963) que je regarderais 100 fois sans rester froid devant.
Je viens d'acheter le DVD et je ne sais pas si le documentaire autour du film, évoquant notamment Drieu La Rochelle et l'homme qui a inspiré son personnage (je ne sais plus son nom), est repris, car ce doc était très intéressant.
Aime beaucoup aussi Lacombe Lucien
J'ai enregistré Atlantic City que je n'ai pas encore eu le temps de visionner.
Louis Malle aimait beaucoup la polémique et a commencé très tôt à choisir des sujets provocateurs, mais traités avec un grand classicisme, ce que certains lui ont reproché, en le taxant d'académisme.
Dans un registre très différent, j'aime beaucoup Zazie dans le métro, où la gamine qui joue le rôle est plutôt marrante, et puis Noiret et les personnages secondaires sont tous épatants. Je trouve que Louis Malle a réussi à adapter le roman de Queneau, inadaptable en l'état (jouant beaucoup trop sur les mots, les codes textuels...) en proposant une variation quasi-marxienne (tendance Groucho, ou plutôt Harpo) mâtinée de Tex Avery... Une bonne surprise.
Je pense à chaque fois à Louis Malle en passant à côté de sa maison natale, pas loin de chez moi.
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VIVE LE TOUR !
Documentaire concis (18mn) mais qui reflète plutôt bien à la fois l'ambiance et les enjeux de cette "fête traditionnelle". Comme des instantanés, Malle nous montre ainsi des moments ou détails, cocasses ou sérieux, qui se révèlent aussi être un beau témoignage de l'époque (début du dopage, pauses brasseries, etc...). Le tout agrémenté de commentaires parcimonieux mais riches en explications ou en pertinence.
C'est le 1er documentaire de Malle que je vois. Je surveille de près les disponibilités de ses documentaires sur l'Inde dont j'espère parler ici bientôt.
Egalement au programme de la soirée Louis Malle diffusée sur Arte il y a quelques semaines, un excellent documentaire co-réalisé par Pierre-André Boutang. C'est une biographie de 90mn enrichie d'extraits d'interviews données dans les 60's-90's, de citations de lettres privées ou de scénarios annotés. Réellement passionnant, comme son sujet, j'admire maintenant beaucoup l'homme qui, s'il ne me convainc pas (encore) avec ses films apparait ici clairement comme un véritable auteur, audacieux, curieux, en perpétuelle recherche. Son parcours est, je trouve, assez marginal dans le cinéma français. Sa vie est en tout cas passionnante à suivre...
Documentaire concis (18mn) mais qui reflète plutôt bien à la fois l'ambiance et les enjeux de cette "fête traditionnelle". Comme des instantanés, Malle nous montre ainsi des moments ou détails, cocasses ou sérieux, qui se révèlent aussi être un beau témoignage de l'époque (début du dopage, pauses brasseries, etc...). Le tout agrémenté de commentaires parcimonieux mais riches en explications ou en pertinence.
C'est le 1er documentaire de Malle que je vois. Je surveille de près les disponibilités de ses documentaires sur l'Inde dont j'espère parler ici bientôt.
Egalement au programme de la soirée Louis Malle diffusée sur Arte il y a quelques semaines, un excellent documentaire co-réalisé par Pierre-André Boutang. C'est une biographie de 90mn enrichie d'extraits d'interviews données dans les 60's-90's, de citations de lettres privées ou de scénarios annotés. Réellement passionnant, comme son sujet, j'admire maintenant beaucoup l'homme qui, s'il ne me convainc pas (encore) avec ses films apparait ici clairement comme un véritable auteur, audacieux, curieux, en perpétuelle recherche. Son parcours est, je trouve, assez marginal dans le cinéma français. Sa vie est en tout cas passionnante à suivre...
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LE VOLEUR (Paris Première)
Je continue, au hasard des diffusions tv, ma petite redécouverte de ce cinéaste toujours très surprenant. Ce faux biopic/autobiographie d'un cambrioleur professionnel est très agréable à suivre et s'avère finalement être une redécouverte plutôt intéressante (je ne suis pas certain qu'il ait bonne presse). Les personnages sont plutôt bien croqués, il y a un vrai plaisir à retrouver, parmi les nombreux seconds rôles, la crème des 70's (Marlène Jobert, Marie Dubois, Françoise Fabian, Charles Denner, Paul Le Person, Julien Guiomar...). Belmondo, calme et efficace, est très convaincant (c'était une bonne époque cinématographique pour lui).
LE VOLEUR offre une vision très ironique de la bourgeoisie française, où tous sont des voleurs sous un vernis respectable. Toute cette société est corrompue par l'argent, c'est le nerf de la guerre. Tout le monde cache son jeu pour en gagner le plus possible de son côté. A commencer par les femmes, Marlène Jobert ou Marie Dubois, qui entretiennent avec les hommes des relations calculées.
Belmondo est le seul à assumer pleinement ce qu'il est. Il ne cache pas que c'est "un métier sale" mais auquel il ne peut résister. Chez lui, c'est à la fois un don, une pulsion, un art. Il ne sait faire que ça, et bien. Face à lui, les personnalités importantes, comme son oncle, sont des gens mauvais qui ne pensent qu'à l'argent au détriment de la morale. Julien Guiomar incarne un prêtre à deux facettes, qui officie également dans le monde du vol. C'est lui qui apprendra les ficelles du métier à Belmondo. Celui-ci n'a aucun scrupule à voler ces gens immoraux, il s'en féliciterait presque mais à la fin du film on sent que ce jeu est devenu mécanique, obligatoire.
Un des aspects intéressants du film est la relation qu'il entretient avec l'Histoire. Le scénario utilise énormément de détails historiques pour enrichir l'intrigue, les personnages, et rendre tout cela très crédible. On peut penser, par exemple, à l'arrivée de l'électricité et donc des alarmes qui rendent ce métier plus "difficile".
Le gros défaut du film c'est qu'il hésite constamment entre le polar, le drame, la satire, la comédie. Le rythme est ainsi très irrégulier, le film manque parfois de souffle. On ne sait plus trop où l'on doit aller et il semble manquer quelque chose...
Je continue, au hasard des diffusions tv, ma petite redécouverte de ce cinéaste toujours très surprenant. Ce faux biopic/autobiographie d'un cambrioleur professionnel est très agréable à suivre et s'avère finalement être une redécouverte plutôt intéressante (je ne suis pas certain qu'il ait bonne presse). Les personnages sont plutôt bien croqués, il y a un vrai plaisir à retrouver, parmi les nombreux seconds rôles, la crème des 70's (Marlène Jobert, Marie Dubois, Françoise Fabian, Charles Denner, Paul Le Person, Julien Guiomar...). Belmondo, calme et efficace, est très convaincant (c'était une bonne époque cinématographique pour lui).
LE VOLEUR offre une vision très ironique de la bourgeoisie française, où tous sont des voleurs sous un vernis respectable. Toute cette société est corrompue par l'argent, c'est le nerf de la guerre. Tout le monde cache son jeu pour en gagner le plus possible de son côté. A commencer par les femmes, Marlène Jobert ou Marie Dubois, qui entretiennent avec les hommes des relations calculées.
Belmondo est le seul à assumer pleinement ce qu'il est. Il ne cache pas que c'est "un métier sale" mais auquel il ne peut résister. Chez lui, c'est à la fois un don, une pulsion, un art. Il ne sait faire que ça, et bien. Face à lui, les personnalités importantes, comme son oncle, sont des gens mauvais qui ne pensent qu'à l'argent au détriment de la morale. Julien Guiomar incarne un prêtre à deux facettes, qui officie également dans le monde du vol. C'est lui qui apprendra les ficelles du métier à Belmondo. Celui-ci n'a aucun scrupule à voler ces gens immoraux, il s'en féliciterait presque mais à la fin du film on sent que ce jeu est devenu mécanique, obligatoire.
Un des aspects intéressants du film est la relation qu'il entretient avec l'Histoire. Le scénario utilise énormément de détails historiques pour enrichir l'intrigue, les personnages, et rendre tout cela très crédible. On peut penser, par exemple, à l'arrivée de l'électricité et donc des alarmes qui rendent ce métier plus "difficile".
Le gros défaut du film c'est qu'il hésite constamment entre le polar, le drame, la satire, la comédie. Le rythme est ainsi très irrégulier, le film manque parfois de souffle. On ne sait plus trop où l'on doit aller et il semble manquer quelque chose...