La Fille sur la balançoire en number one ? Tiens, tiens (mais sinon , oui, c'est un très bon Fleischer).
En revanche, d'aucuns (pas moi spécialement) vont s'étonner de trouver Conan le Destructeur aussi bien placé! Le seul truc me concernant est que je ne le trouve pas aussi supérieur que cela à Kalidor.
Sinon, dans l'ensemble, j'en aurais mis quelques uns plus haut que tu ne le fais et d'autres inversement.
Si vraiment je devais choisir un numéro un, je pense que quelque part, presque comme toi, ce serait Les Vikings.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Moi, ce qui me surprend, c'est de voir "Mr Majestik" aussi bas.
Je trouve qu'il y a une efficacité sèche du traitement de cette histoire, que l'histoire d'amour est touchante, et qu'il y a beaucoup d'empathie et de respect à l'encontre de ces "esclaves" modernes hispanophones, ces travailleurs à la journée.
Je le place au-dessus (pour ceux que j'ai vus) de "Conan le destructeur", "Don Angelo est mort" ou "Tora! Tora! Tora!", autour de 7/10.
D'ailleurs, le film sur Pearl Harbor est celui que je mettrais le plus bas : je trouve (du fait des conditions de réalisation) qu'il manque d'homogénéité et d'équilibre, et qu'il est un peu ennuyeux car trop factuel finalement.
Fan de cinéma muet et ciné US :
- Lubitsch, maître du hors-champ et de la suggestion ; "J'aime faire appel à l'intelligence du spectateur"
- j'aime la bonhommie d'Eugene Palette !
Rôliste depuis près de 40 ans !
(paladin - investigateur)
Silenttimo a écrit : ↑7 févr. 24, 09:55
Moi, ce qui me surprend, c'est de voir "Mr Majestik" aussi bas.
Je trouve qu'il y a une efficacité sèche du traitement de cette histoire, que l'histoire d'amour est touchante, et qu'il y a beaucoup d'empathie et de respect à l'encontre de ces "esclaves" modernes hispanophones, ces travailleurs à la journée.
Je l'aime bien aussi. Il y a des dialogues bien cinglants, très dans l'esprit d'Elmore Leonard et une espèce d'humour qui passe par l'excellent Al Lettieri.
La mandale que lui met Bronson dans un restau est jubilatoire juste après que ce dernier lui sorte : "Bon bah comme il n'y a aucune chance que tu m'aimes un jour..".
J'adore aussi, juste avant la fusillade finale, Al Lettieri qui dit, en parlant de Bronson : "Il est impatient!!"
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Silenttimo a écrit : ↑7 févr. 24, 09:55
Je trouve qu'il y a une efficacité sèche du traitement de cette histoire, que l'histoire d'amour est touchante, et qu'il y a beaucoup d'empathie et de respect à l'encontre de ces "esclaves" modernes hispanophones, ces travailleurs à la journée.
On peut d'ailleurs faire un parallèle, y compris formel, avec la scène des clandestins subissant le chantage de leur propriétaire dans Les Flics ne dorment pas la nuit, comme je le disais sur le site, on sent que le sujet lui tient à cœur, et ca fait parti des éléments qui font la valeur de Mr. Majestyk. Un film que j'aime beaucoup.
Silenttimo a écrit : ↑7 févr. 24, 09:55
Je trouve qu'il y a une efficacité sèche du traitement de cette histoire, que l'histoire d'amour est touchante, et qu'il y a beaucoup d'empathie et de respect à l'encontre de ces "esclaves" modernes hispanophones, ces travailleurs à la journée.
On peut d'ailleurs faire un parallèle, y compris formel, avec la scène des clandestins subissant le chantage de leur propriétaire dans Les Flics ne dorment pas la nuit, comme je le disais sur le site, on sent que le sujet lui tient à cœur, et ca fait parti des éléments qui font la valeur de Mr. Majestyk. Un film que j'aime beaucoup.
ou dans "terreur aveugle" la manière de casser les stéréotypes de suspicion qui pèsent systématiquement sur les gens du voyage (10 ans après "les bijoux de la Castafiore").
Dans chacun des films de Fleischer ou s'esquisse le thème de minorités "mal vues", j'ai trouvé qu'il y a avait beaucoup de respect dans la représentation et le regard qu'il nous en donne à travers sa caméra.
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Je suis absolument d'accord avec cette observation. Parti revoir The Jazz Singer à la Cinémathèque l'autre jour (la BO de Neil Diamond est une madeleine dans la famille cinephage et le film est lié à pas mal de souvenirs d'enfance), je me suis fait exactement cette remarque devant l'ouverture du film.
Je mets en lien cette ouverture, il y a une minute trente de "diversité américaine" avant que le film ne se centre sur son action (une famille juive new-yorkaise confrontée au désir du fils chanteur de devenir chanteur de pop, plutôt que de jazz, mais bon, l'idée est de sortir de son cadre culturel pour rejoindre la culture Us plus globale). Cette minute trente d'ouverture va complètement dans votre sens, comme si Fleischer glissait quelques thématiques perso dans un pur film de commande.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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- j'aime la bonhommie d'Eugene Palette !
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Alexandre Angel a écrit : ↑6 févr. 24, 18:57La Fille sur la balançoire en number one ? Tiens, tiens (mais sinon , oui, c'est un très bon Fleischer).
En revanche, d'aucuns (pas moi spécialement) vont s'étonner de trouver Conan le Destructeur aussi bien placé! Le seul truc me concernant est que je ne le trouve pas aussi supérieur que cela à Kalidor.
Sinon, dans l'ensemble, j'en aurais mis quelques uns plus haut que tu ne le fais et d'autres inversement.
Si vraiment je devais choisir un numéro un, je pense que quelque part, presque comme toi, ce serait Les Vikings.
La mansuétude dont jouit Conan le Destructeur, bien en dessous du premier, en dit long sur l'état de la Heroic Fantasy de nos jours. Pourtant, il y eut le Seigneur des Anneaux depuis ; et surtout rien d'autre diront les mauvaises langues.
Cela étant dit, pas surprenant de voir le film de Fleischer mieux placé que Kalidor / Sonja la Rousse
Revu Amityville 3D à la Cinémathéque, en 2D, et ça a très bien vieilli par rapport au premier visionnage là-bas : toujours aussi clichetonnesque et mauvais.
Telmo a écrit : ↑7 févr. 24, 13:33
La mansuétude dont jouit Conan le Destructeur, bien en dessous du premier, en dit long sur l'état de la Heroic Fantasy de nos jours. Pourtant, il y eut le Seigneur des Anneaux depuis ; et surtout rien d'autre diront les mauvaises langues.
Cela étant dit, pas surprenant de voir le film de Fleischer mieux placé que Kalidor / Sonja la Rousse
Les deux sont de Fleischer et c'est surprenant, personnellement. Red Sonja est déjà au-dessus selon moi rien que pour la BO de Morricone et la photographie de Giuseppe Rotunno. J'ai vraiment une affection particulière pour lui.
Mais je te rejoins sur l'état déplorable du genre depuis de très nombreuses années, accentuant encore plus le culte et l'adoration pour toutes ces oeuvres 80s.
innaperfekt_ a écrit : ↑7 févr. 24, 14:00Red Sonja est déjà au-dessus selon moi rien que pour la BO de Morricone et la photographie de Giuseppe Rotunno.
Le score de Poledouris pour Conan the Destroyer est quand même pas mal du tout...c'est juste qu'il sonne cheap et que l'orchestre ne jouait pas très bien (ce qui était déjà le cas sur le premier d'ailleurs, mais sa partition était tellement dingue que ça passait crème).
Mais au-delà de ça, j'avais trouvé Red Sonja assez naze quand même. Et je l'ai découvert il y a 5-6 ans seulement, pensant naïvement voir un film de fantasy limite nanar mettant Arnold en avant...alors que non non, paie ton affiche et ton titre français mensongers !
Flol a écrit : ↑7 févr. 24, 15:39
Mais au-delà de ça, j'avais trouvé Red Sonja assez naze quand même. Et je l'ai découvert il y a 5-6 ans seulement, pensant naïvement voir un film de fantasy limite nanar mettant Arnold en avant...alors que non non, paie ton affiche et ton titre français mensongers !
Mensonger et incroyablement misogyne. Alors que Fleischer a certes pas fait un grand film féministe mais teinté d'une belle notion d'émancipation tout de même très importante sur une majorité de ses personnages. J'irais même jusqu'à dire que Nielsen joue plutôt bien la guerrière farouche, indépendante, revancharde et libérée. Y a un message, quoi, quelque chose qui vient bousculer un petit peu l'époque. Conan the Destroyer est beaucoup plus insipide et tiède à mon sens, même si Grace Jones peut faire penser à une Red Sonja à plus d'un titre, ce n'est pas aussi mis en avant.
innaperfekt_ a écrit : ↑7 févr. 24, 15:53Conan the Destroyer est beaucoup plus insipide et tiède à mon sens, même si Grace Jones peut faire penser à une Red Sonja à plus d'un titre, ce n'est pas aussi mis en avant.
Et puis il y a Wilt en Bombaata (forcément une référence à Afrika Bambaataa).
Flol a écrit : ↑7 févr. 24, 15:39Le score de Poledouris pour Conan the Destroyer est quand même pas mal du tout...c'est juste qu'il sonne cheap et que l'orchestre ne jouait pas très bien (ce qui était déjà le cas sur le premier d'ailleurs, mais sa partition était tellement dingue que ça passait crème).
Depuis que j'en sais un peu plus sur ce contexte de production, ça m'a toujours fait rêver d'imaginer ce que ces deux compositions auraient pu donner en plus si Dino De Laurentiis avait fourni à Poledouris les moyens qu'il méritait...
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Le seul truc me concernant est que je ne le trouve pas aussi supérieur que cela à Kalidor.
