Classiques français en DVD

[1kult]

Pour la dernière question : Le Chat qui fume a sorti un film de Jess Franco produit et dont les droits appartiennent à René Chateau.

Et il y a quelques mois, il disait qu’il était prêt à céder les droits du Deuxième souffle (mais certainement très cher) dans Les Années Laser.

[Telmo]

Je ne sais pas si les "allusions homophobes (pour rire)" sont autorisées, mais la confusion entre "masculinité" et "orientation sexuelle" (sans parler du choix des mots et des calembours) dont fait preuve toute la discussion marque juste des relents d'homophobie réelle si latente (de mon point de vue d'homme homosexuel). Non pas que vous soyez homophobes (enfin, je n'en sais rien, je n'espère pas, mais évitez de me sortir "mon grand-tante est lesbienne et je l'invite toujours à Noël" s'il vous plait), mais on voit que vous avez intégré des choses propres à votre génération (et je pense que des posteurs plus jeunes n'auraient même pas l'idée de faire ces commentaires). Sur certains forums américains sur le cinéma que je fréquente, ce serait l'avertissement, voire le bannissement temporaire
Je l'écris sans penser à mal et parce qu'il faut bien que quelqu'un le dise de temps en temps à des vieux briscards tels que vous et parce que, ben oui, ce genre d'échange en public m'interrogent.

Homophobie ? Latente ? Il faudrait savoir quand même ou c'est un jeu de mots involontaire quelque peu maladroit dans le résultat obtenu.

Spoiler (cliquez pour afficher)

la tante c'est pas le plus politiquement correct des termes sans être le pire

[Commissaire Juve]

Conduite à gauche (1962)... chez Gaumont.



Techniquement : 1.66 compatible 16.9e. Oué, c'est du "à la demande" très convenable. Si les derniers René C*** avaient au moins cette qualité, je continuerais d'en acheter.

Artistiquement : je ne connaissais pas du tout. Quand j'ai vu qu'il y avait Marcel Amont, j'ai pensé "Aïe !" Puis je me suis rappelé que Gilbert Bécaud se débrouillait plutôt bien dans Croquemitoufle (1959), alors... warum nicht ? Et, le Mexicain basané s'en sort tout à fait. Dany Robin, elle, est bien charmante, mais pas toujours très bien coiffée. Quant au scénar (ébauche années 60 de Un-jour-sans-fin), euh, oui... pourquoi pas ? Perso, je n'étais pas in the mood et j'en ai eu marre au bout d'une trentaine de minutes. Mais, coup de bol, le film ne dure que 1h19. J'ai beau grommeler, content de l'avoir découvert.

[Commissaire Juve]

Premier bal (1941)... chez Gaumont



Techniquement : il y a un test sur le site, on pourrait s'arrêter là, mais... A titre perso, j'ai trouvé ça
pas mal du tout pour du 1941 "livré dans son jus" ! (visionné avec un HD-XE1 sur un Panasonic 4K...
sans aucun filtre*). Une fois passé le générique, j'ai trouvé que la copie était en bon état (quasiment pas
de merdouilles, deux trois griffures fugitives ; pour une copie "safety", c'est très bien), que le noir & blanc était
globalement OK (quelques hautes lumières vaguement malmenées, mais bon, hein !) tout comme la définition.
Il y a bien quelques secondes ici et là qui tirent un peu la langue, mais... ce ne sont que quelques secondes.
Franchement, on a vu pire !

* presque... sur la platine, le réglage des contrastes est poussé ; mais je le fais pour tous les films.

Artistiquement : je m'attendais à autre chose. C'est très "Nous Deux" (j'imagine ; je n'ai jamais lu "Nous Deux"),
c'est complètement hors du temps (on est en 1941, mais ça ne se sent pas... le berger allemand a peut-être été
prêté par l'armée allemande, mais il est très sympa ! ), mais c'était sans doute fait exprès, pour le public
de la France occupée (j'en parle parce que je me suis refait l'épisode "le cinéma sous l'occupation" de "Voyage
à travers le cinéma français" ce matin). Si on est client, on passe un moment agréable.

[Commissaire Juve]

Les Sept péchés capitaux (1952)



Techniquement : oué... muuf ! On a vu mieux dans la collec. La déf n'est pas
toujours au top. Mais si on accepte le principe, ok. De mémoire, je crois bien que
le Autant-Lara propose une image plutôt bonne.

Artistiquement : muuuuuf ! J'en suis presque arrivé à préférer la version 1962
(déjà pas folichonne). Dans tout ça, c'est le Autant-Lara (avec Françoise Rosay et
Michèle Morgan) qui écrase tout (avec Robert LeFebvre à la photo). Le sketch
d'Henri Vidal est ultra anecdotique, mais suffisamment court pour se laisser apprécier.
Le dernier péché (le 8e !) avec Gérard Philipe est bien vu. J'ai effectivement réagi
comme prévu.

Pour le sketch d'après Colette (l'envie, je crois), je me suis dit : "Je connais cette
fille ; où est-ce que je l'ai vue ???" Après recherche : ah mais, ouiii !
Dans Le Port du désir avec Gabin (1955). Ti-du-di, ti-du-di, tuuu ! C'était vraiment très intéressant !

[Commissaire Juve]

Le Miracle des loups (1961)... éd. allemande



Techniquement : master 16.9e, contrairement au René Chateau. Le disque s'ouvre
sur le logo Pathé. Le générique en 2.35 est serré pour que les noms ne soient pas rognés par
l'overscan, puis l'image 2.35 se met "à l'aise". Après, euh... on fronce un peu les sourcils
en voyant les plans de château (au trait épais) et puis ça roule. Plus ou moins. Dans l'ensemble,
c'est OK, mais on a -- ici et là -- quelques secondes au trait plus épais, avec des petites montées
en grain et / ou une perte de définition. Je dirais que c'est du niveau d'un Gaumont à la demande
"en bon état" (avec des merdouilles négligeables). Il y a bien sûr la VF et un doublage allemand.
ET... chose bizarre... zéro sous-titres ! Même en allemand !

J'oubliais : c'est livré dans un fourreau (on peut retirer le logo FSK) et -- à l'intérieur --
la jaquette est réversible.

Artistiquement : c'était un an après "Le Bossu" et... oué... c'était quand même moins bien.
Assez tartignole, parfois. On va dire que c'était pour les enfants d'alors et que ça plaira aux
grands enfants d'aujourd'hui. Pour l'anecdote : je pensais l'avoir découvert en décembre 1969
(j'étais à la maternelle), mais non... c'était le 26 décembre 1972, à 15h10, sur la 2e chaîne.

[Commissaire Juve]

Autour d'une enquête (1931)... chez René Chateau




Breaking news ! Juve a acheté un René Chateau ! Grâce à John Holden...

Copie convenable pour ce Siodmak, même plutôt joliment conservé pour un film de 1931. Les dialogues sont clairs.

... et grâce à une promo amazonienne.

Techniquement : eh ben, pour du René "récent", c'est plutôt pas mal !
On dirait un "à la demande" années 30 "propre" ! Parce que l'image est plutôt
très propre. Après, euh, le noir & blanc a parfois une texture étrange,
on sent qu'il y a eu un bon vieux traitement numérique des familles, mais c'est
tout à fait satisfaisant (vu en upscalé sur un écran 4K, à distance réglementaire).
Côté son : le début est un peu daté, mais ça monte régulièrement en qualité.
A certains moments, le souffle disparaît et les voix sont très nettes... BREF :
on n'a pas un master qui claque (c'est pas du 2K ni du 4K), mais l'ensemble a de la tenue.

Artistiquement : version française d'un film allemand ! Les décors et
les figurants sont allemands, et les acteurs principaux sont français. Honnêtement,
j'y étais allé pour Annabella et, euh, on doit la voir 4 minutes à tout casser !
Pour le reste, ça fleure bon le cinéma muet devenu parlant. Dans l'ensemble, le jeu
des comédiens est assez "pompier" : jeux de physionomie exagérés, têtes rejetées
sur le côté ou avant-bras levé brusquement dans les moments t-t-tsaaan !
Roulements d'yeux à gogo et exclamations fréquentes aussi ! A cet égard,
Colette Darfeuil en fait des caisses. Pierre-Richard Willm aussi. Annabella, elle,
a une toute petite partition (à base de sourcils froncés notamment).
C'est souvent silencieux (pas de musique), généralement en plans fixes ;
si on n'est pas en forme, le risque de piquer un roupillon n'est pas négligeable.
Mais l'enquête se laisse suivre. Une curiosité.

PS : je précise que j'ai dû dormir trois heures à tout casser et que j'ai eu quelques pannes
de cerveau intempestives en cours de visionnage !

[Thesix]

PS : je précise que j'ai dû dormir trois heures à tout casser (...)

Pendant le film ?!?

[Commissaire Juve]

PS : je précise que j'ai dû dormir trois heures à tout casser (...)

Pendant le film ?!?

(nan ! cette "nuit")

Le film dure 1h21 (je crois bien).

[John Holden]

Autour d'une enquête (1931)... chez René Chateau




Breaking news ! Juve a acheté un René Chateau ! Grâce à John Holden...

Copie convenable pour ce Siodmak, même plutôt joliment conservé pour un film de 1931. Les dialogues sont clairs.

... et grâce à une promo amazonienne.

Techniquement : eh ben, pour du René "récent", c'est plutôt pas mal !
On dirait un "à la demande" années 30 "propre" ! Parce que l'image est plutôt
très propre. Après, euh, le noir & blanc a parfois une texture étrange,
on sent qu'il y a eu un bon vieux traitement numérique des familles, mais c'est
tout à fait satisfaisant (vu en upscalé sur un écran 4K, à distance réglementaire).
Côté son : le début est un peu daté, mais ça monte régulièrement en qualité.
A certains moments, le souffle disparaît et les voix sont très nettes... BREF :
on n'a pas un master qui claque (c'est pas du 2K ni du 4K), mais l'ensemble a de la tenue.

Artistiquement : version française d'un film allemand ! Les décors et
les figurants sont allemands, et les acteurs principaux sont français. Honnêtement,
j'y étais allé pour Annabella et, euh, on doit la voir 4 minutes à tout casser !
Pour le reste, ça fleure bon le cinéma muet devenu parlant. Dans l'ensemble, le jeu
des comédiens est assez "pompier" : jeux de physionomie exagérés, têtes rejetées
sur le côté ou avant-bras levé brusquement dans les moments t-t-tsaaan !
Roulements d'yeux à gogo et exclamations fréquentes aussi ! A cet égard,
Colette Darfeuil en fait des caisses. Pierre-Richard Willm aussi. Annabella, elle,
a une toute petite partition (à base de sourcils froncés notamment).
C'est souvent silencieux (pas de musique), généralement en plans fixes ;
si on n'est pas en forme, le risque de piquer un roupillon n'est pas négligeable.
Mais l'enquête se laisse suivre. Une curiosité.

PS : je précise que j'ai dû dormir trois heures à tout casser et que j'ai eu quelques pannes
de cerveau intempestives en cours de visionnage !

Au vu de ton degré d'exigence, on devine qu'au total ce n'est pas une déception, je dirais même qu'on est pas loin de l'orgasme !

[Commissaire Juve]

Au vu de ton degré d'exigence...

Boâh ! tu sais, depuis l'apparition de la collec "à la demande", j'ai appris à mettre
de l'eau dans mon vin. Bien du temps a passé et j'ai des dizaines (centaines ?)
de films non restaurés dans ma collec (du moment que l'éditeur annonce la couleur).
En dehors des copies "en ruine(s)", le seul truc qui continue de me mettre en colère,
ce sont les encodages à la ramasse et les traitements numériques "destructeurs"
(genre : DNR à fond les manettes pour gommer les merdouilles).

[Commissaire Juve]

Guerre secrète (1965)... chez Gaumont
A chacun son enfer (1977)... chez Gaumont




Découvert hier.

Techniquement : 1.66 anamorphique. Premier contact décevant. Surtout
qu'on doit se taper un gros sous-titrage incrusté pendant les 29 premières minutes
(premier sketch) et pendant les 55 dernières minutes (troisième sketch). L'image
devient meilleure au milieu du film (et ça tombe bien, c'est le moment du sketch
de Bourvil).

Artistiquement : J'y étais allé pour Bourvil et -- accessoirement Annie Girardot --
et je dirais que c'est le seul intérêt du film. Il faut voir Bourvril en quasi James Bond !
Le reste est confus. Au bout du bout, je me suis demandé pourquoi tous ces gens
s'étaient agités à l'écran. Heureusement qu'il y avait le sketch de Christian-Jaque.

A chacun son enfer (1977)... chez Gaumont



Vu hier également.

Techniquement : 1.66 anamorphique. En couleur. L'image du générique
refroidit pas mal (on se dit : "Oh lala, la VHS !"), après c'est un peu mieux.
Au bout d'un moment, on finit par s'habituer. Mais c'est pas du 2K. Ni même du 1K !
C'est du "A la demande regardable" ; point !

Artistiquement : ça commence bien, la panique d'Annie Girardot est bien rendue.
Après, ça dérape petit à petit. La partition de Fresson n'est pas top. Et la peinture
de "la foule" (vous savez : la foule haineuse, la foule qui veut du sang ! comme dans
Le Glaive et la balance) fait penser "Ok, Cayatte a sorti ses gros sabots pour
nous montrer que la peine de mort, c'est mal !" (d'autant que le film est sorti peu après
le procès Patrick Henry) On se cale dans le fauteuil et on attend de voir,
avec un petit sourire en coin. Et... au bout du bout... on fait "Heiiiiin ?" et on s'écrit
-- comme Zézette dans Le père Noël est une ordure -- "Non mais, ça va pas la tête !"
Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler. A chacun sa conclusion !

Je garde un meilleur souvenir de Il n'y a pas de fumée sans feu (du même Cayatte,
également avec Girardot et Fresson).

J'oubliais : le doublage de Hardy Kruger... Rhooo, les mecs !

J'ai eu la main lourde avec ces deux titres.

[Commissaire Juve]

Volga en flammes (1934)... chez Lobster



découvert hier.

Techniquement : globalement satisfaisant (si on ne s'attend pas à
monts et merveilles). On a -- ça et là -- des passages plus ou moins datés
(des fins de bobines sans doute). Mais l'impression de propreté l'emporte.
Cela dit, l'image a souvent une drôle de texture. On dirait un master VHS
ripoliné avec Dieu-sait-quel filtre (DNR ?). Côté son, c'est étonnamment net.
Trop net pour être honnête, même ! Il y a un léger souffle en arrière-plan,
mais -- globalement -- ça ne craque pas et les voix sont souvent très claires ;
comme si les comédiens étaient à côté de nous dans la pièce (ce qui prête
à sourire dans quelques séquences d'extérieur ; séquences où l'on entend
souvent l'écho des voix dans la salle de postsynchro). Comme le film n'est pas
très long, il y a dans la rubrique suppléments des actualités d'époque (1938 ; je crois)
et un court métrage d'André Chotin (En plein dans le mille, 1932) que je n'ai pas
encore eu le temps de visionner.

Artistiquement : c'est une adaptation de La Fille du Capitaine de Pouchkine.
Je crois que je ne l'avais jamais vu et... mouahahaha ! Préjean et Rouleau en officiers
du Tsar (le Tsar de Ménilmuche ; mais sans eux, on ne serait pas devant l'écran),
décors bricolés en diable, chansons russes vite ennuyeuses, narration truffée d'ellipses
(ce qui fait que -- heureusement -- le film ne dure que 78 minutes) ; on n'y croit pas
une seconde. Mais Danielle Darrieux -- 16 ans -- est là pour apporter un peu de fraîcheur
et le couple qu'elle forme avec Albert Préjean (39 ans ; papaaa !) est sympatoche.
A priori, c'était leur deuxième rencontre sur l'écran.

PS : l'histoire se déroule début XXe siècle. Chez Pouchkine, ça se passe au 18e siècle.

[Commissaire Juve]

Prisons de femmes (1958)... chez Gaumont



Découvert hier.

Techniquement : image 1.33. Au lancement du film, il y a un message
de l'éditeur qui parle de "copie safety" et, quand le générique démarre,
on se met à serrer les fesses. On les serre encore pendant les premières secondes
de film puis, petit à petit, on se détend. On finit par avoir une image "à la demande"
tout à fait OK. Qui semble même se bonifier à mesure que le film avance.

Artistiquement : vous noterez le pluriel de "prisons" dans le titre.
Parce qu'il s'agit d'un petit voyage dans quelques lieux de détention pour femmes
(la Roquette puis la prison d'Haguenau). Par certains côtés, ça rappelle Au royaume
des cieux de Duvivier (1949), mais avec une intention "documentaire" plus prononcée
(même si on a droit à tous les passages obligés du genre). Côté suspense, on se demande
quand même si Danièle Delorme est vraiment innocente et si elle va s'en sortir.