Les vedettes féminines des films musicaux

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Holly Golightly
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Re: Julie Andrews

Message par Holly Golightly »

Music Man a écrit :Julie Andrews
Merci Music Man pour ce très joli portrait de la Mary Poppins de mon enfance. Victor/Victoria est une vraie merveille...
J'étais tombée par hasard sur une interview très intéressante de Julie Andrews, je l'ai retrouvée, on peut la lire ici : http://www.lexpress.fr/mag/cinema/dossi ... 436133&p=1

C'est très intéressant, elle parle de sa carrière, de sa vision du cinéma, du Hollywood des années 60. Et on y apprend qu'elle a perdu sa voix à cause d'une opération ratée, et qu'elle l'a vécu comme un immense traumatisme.
- Seriez-vous lâche. Je connais vos griffes puissantes. Accrochez-les dans la vie. Défendez-vous! Effrayez la mort.
- Belle, si j'étais un homme, sans doute je ferais les choses que vous me dites. Mais les pauvres bêtes qui veulent prouver leur amour ne savent que se coucher par terre et mourir.
Music Man
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Message par Music Man »

Merci Holly, pour cette interview de Julie très intéressante.
Pour les admirateurs de la star, les extraits sur Youtube ne manquent pas. J'ai trouvé celui-ci, avec Gene Kelly (show de 1965) en pensant à Sailor et Miss Nobody.

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Cathy
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Message par Cathy »

Mon admiration pour Julie Andrews a décru soudainement quand j'ai appris que quelqu'un lui a fait la copie pirate d'un recital où d'un show où elle apparaissait, Elle l'a remercié et dénoncé pour piratage de concert. J'ai trouvé cela vraiment pas sympa de sa part, surtout venant de la part d'un fan. Ceci étant quelle idée d'aller donner un enregistrement pirate à quelqu'un sans le connaître réellement.
Music Man
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Message par Music Man »

C'est vrai que beaucoup d'artistes ne supportent pas le piratage, et qu'il est formellement interdit de filmer ou de photographier un spectacle mais là quand même, faire ça à un fan...J'imagine qu'après ça, il ne regardera plus de sitôt un DVD avec Miss Andrews.
Je me souviens d'avoir vu un musical à Londres avec une amie, et qu'à l'issue du spectacle, lors des rappels, elle a fait une seulephoto des acteurs en train de saluer. En sortant, dans les couloirs du music hall, nous avons été suivis avec beaucoup d'agressivité par un agent de la sécurité qui voulait prendre son appareil photo pour enlever la pellicule, et l'avait aggripée par le bras. Finalement, en courant dans la foule des spectateurs, on a pu s'échapper.
Quand je pense en plus à la ridicule photo obtenue, complètement floue, prise des derniers rangs!
Sailor G.Kelly
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Re: Marion Davies

Message par Sailor G.Kelly »

Merci Music Man pour ce portrait de Marion Davis que je ne connaissais pas. En éspèrant la découvrir un jour dans un film.

J'aime beaucoup son visage, très angélique.
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Et merci encore pour ce topic que je lis très réguliérement :wink:
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"T'en loupes pas une avec ton Gene Kelly"-K-Chan- Sans Gene Kelly, plus de Sailor"-Boukabar
"C'est toujours un plaisir de lire Sailor!"-Ed
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Music Man
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Shirley MacLaine

Message par Music Man »

Parmi les vraies personnalités de l’écran, issues de l’usine à rêve d’Hollywood, il faut réserver une place toute particulière à l’excentrique Shirley MacLaine, qui poursuit avec bonheur sa très longue carrière sous les sunlights. Si celle-ci a fait ses premières armes sur scène dans des comédies musicales, l’actrice aura finalement assez peu l’occasion de jouer dans des musicals à l’écran, le genre étant tombé progressivement en disgrâce dans les années 60.
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Née en 1934, Shirley MacLaine Beatty (il semble que ça se prononce Bay-tee et non biti) baigne dès sa plus tendre enfance dans un milieu artistique : son père est un ancien chef d’orchestre et sa mère une professeur de théâtre. Dès l’âge de 2 ans, elle entame des cours de danse. Après ses études, la jeune femme gagne New York et obtient différents petits jobs de danseuse, notamment dans le musical Pique Nique en pyjama (qui sera adapté pour le cinéma en 1957 avec Doris Day). Obligée de remplacer sur le champ la danseuse Carol Haney qui vient de se casser la cheville, elle obtient un véritable triomphe. Le producteur Hal Wallis du studio Paramount lui propose aussitôt un contrat et Shirley fait ses débuts, directement en vedette dans « mais qui a tué Harry 1955» la comédie grinçante d’Hitchcock (qui remportera bien plus de succès en Europe qu’aux USA). D’emblée, la jeune vedette rouquine surprend le public par sa personnalité originale, blagueuse et espiègle.
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En 1956, Shirley tourne son premier musical avec Dean Martin et Jerry Lewis : autant dire que j’avais trouvé ce film hilarant, quand je l’avais vu à la télé vers 12 ans ! (Mais qu’en penserais-je à présent si je le revoyais ?). J’avais trouvé Jerry Lewis irrésistible en débile mental rêvant de personnages de bandes dessinées et d’une cruelle femme chauve-souris. Sur un plan musical, outre les sérénades de Dean Martin (innamorata), il me semble que Shirley dansait avec Jerry un numéro comique.
Après cette parenthèse loufoque, Shirley aura la chance d’interpréter des personnages plus étoffés, notamment dans le magnifique Comme un torrent (1959) de Minnelli, qui vont en faire une star de premier ordre.
Cependant, l’industrie du film musical étant alors en crise, Shirley aura finalement peu de chance de faire valoir ses talents dans le domaine qui nous intéresse.
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J’ai acheté tout récemment chez Gounou, le DVD de Cancan (1960), l’adaptation cinématographique de l’opérette de Cole Porter, alléché par l’affiche très prestigieuse : Shirley joue le rôle d’une danseuse de cabaret, protégée par Frank Sinatra et aimée de Louis Jourdan. Le meilleur atout du film reste les inoubliables chansons comme I love Paris et C’est magnifique (qui feront un tabac en France chantées par Luis Mariano ou Lucienne Delyle) et les ballets du moulin rouge. Pour le reste, la sauce ne prend pas, malheureusement et les acteurs semblent s’ennuyer (surtout le vieux Maurice Chevalier). Shirley n’est vraiment pas à son aise. Son interprétation des chansons est « limite », et hormis un numéro de danse acrobatique avec un apache vraiment sympathique, Shirley ne brille pas spécialement dans le ballet Adam et Eve (où Gwen Verdon avait fait sensation dans la version scénique). Pour ma part, j’aurais préféré y voir Betty Hutton, dont l’exubérance aurait apporté un peu de nerf à cette lourde production. Enfin, le DVD est très bien restauré, comme souvent à la 20th FOX.
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Dans les années 60, Shirley va jouer dans de nombreuses comédies, et remporter un triomphe en incarnant une prostituée dans la version (hélas non chantée) d’Irma la Douce l’opérette française de Marguerite Monnot (en fait, on entend seulement les airs en fond sonore) dans laquelle elle est excellente. Je me souviens aussi vaguement d’un film qui se déroulait dans un grand magasin et que j’avais beaucoup aimé quand j’étais petit, mais impossible de me souvenir du titre !
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En 1964, Shirley est la vedette d’un film satyrique, Mme Croque-maris, qui passe en revue en les parodiant la plupart des genres du cinéma hollywoodien (du western à la comédie musicale cinémascope). Si le film a été mal reçu à l’époque, il est vraiment délectable pour les cinéphiles : notamment la séquence avec Gene Kelly (en star imbue de lui-même) qui met en boite les productions à la Berkeley.
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Après avoir été obligée de refuser la Reine du Colorado (Debbie Reynolds héritera de ce rôle en or) pour des raisons contractuelles, Shirley MacLaine a enfin l’occasion de retrouver la comédie musicale avec Sweet Charity (1967). On retiendra de ce film (ressorti en DVD) les impeccables et bouillonnantes chorégraphies de Bob Fosse ainsi que les excellentes chansons. Bien évidemment, cette version musicale des Nuits de Cabiria fait pâle figure par rapport au chef d’œuvre de Fellini (un des plus beaux films que je connaisse), et Shirley n’a pas le talent de la Guiletta Massina. Si elle a fait d’incontestables progrès dans l’interprétation des chansons par rapport à Cancan, sa prestation très (trop ?) nerveuse sera critiquée, et jugée bien inférieure à ce qu’en avait fait sur scène Gwen Verdon (encore elle !). En tous les cas, des numéros toniques comme « If you could see me now » colleront longtemps à la peau de Shirley et celle-ci les gardera longtemps à son répertoire.
Au début des années 70, à la suite d’une série d’échecs commerciaux, Shirley va se tourner davantage vers la télévision et la scène. Elle fera des tournées et des tours de chant, y compris à Paris (un CD est sorti aux USA avec son répertoire, dont bon nombre de chansons de Sweet Charity) . Apprenant que la star a mis à son répertoire une de ses chansons, Serge Lama, lui enverra 10 000 (!) roses en signe de reconnaissance (un cadeau à la fois touchant et encombrant, j’imagine).
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En 1977, elle fait un joli come-back à l’écran dans le tournant de la vie avec Anne Bancroft et le danseur Barychnikov (qui a vu ce film ?) et Bienvenue Mr Chance lui vaudra une nomination à l’oscar.
Dans les années 80-90, on l’a encore beaucoup vue dans différentes comédies douce amère, et elle reste encore aujourd’hui un personnage très en vue d’Hollywood (dernièrement, elle reprenait le rôle d’Andora dans la navrante adaptation de la sorcière bien aimée). Excentrique, un jour excentrique toujours, elle prend un malin plaisir à choquer les gens bien pensant par certaines de ses déclarations ou attitudes (notamment un strip-tease mal venu dans un gala de charité). Elle est également l’auteur de plusieurs livres sur la réincarnation (Si je me souviens, Shirley serait la réincarnation de sa grand-mère et sa fille, celle de sa mère, en tous les cas, ça reste dans la famille).
En somme, une vraie personnalité, dont on a toujours plaisir à retrouver le nom sur un générique.


Shirley MacLaine dans sweet charity (1969)
Dernière modification par Music Man le 20 avr. 08, 21:08, modifié 2 fois.
joe-ernst
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Message par joe-ernst »

Music Man a écrit :avec Miss Andrews
Dame Julie, plutôt. :wink:
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Cathy
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Message par Cathy »

The Turning point ou le tournant de la vie est sorti en DVD chez Fox.

Ce film raconte l'histoire de deux femmes, Anne Bancroft joue le rôle d'une danseuse étoile dans une compagnie qui pourrait être l'actuel American Ballet Theatre ou ABT, celle-ci vieillit et n'est plus la grande étoile, Shirley MacLaine ancienne rivale de la danseuse s'est mariée et a abandonné la danse depuis des années. Sa fille veut devenir danseuse et entre dans la compagnie. Les deux femmes se déchirent autour de cette jeune fille qui va vivre sa première histoire d'amour avec le tombeur de la troupe joué par Mikhail Baryshnikov.

Le tournant de la vie est surtout intéressant pour les fans de ballet, qui peuvent voir des grands noms de la danse classique de l'époque dans un gala ainsi qu'admirer Baryshnikov et la jeune Leslie Browne, qui deviendra Principal de l'ABT plus tard. Les autres trouveront comique la scène de bagarre entre les deux ex-rivales. Bon ceci étant on voit aussi la difficulté du monde de la Danse aux USA, qui n'a pas le même système que l'Opéra de Paris où les danseurs sont des fonctionnaires.

Le film avait fait l'objet d'un Dossier de l'écran d'ailleurs pour évoquer la vie des danseuses classiques
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Bonjour, Music Man.

Merci pour ce topic (un peu court à mon goût) sur cette pétulante actrice, qui est aussi la grande soeur de Warren Beatty. Plein de photos ici :

http://uk.imdb.com/gallery/mptv/1032/Mp ... %20Shirley

(j'aurai voulu retrouver la photo des deux petits, tout mignons, mais pas possible).

C'est drôle, ses débuts (remplacement au pied levé de la vedette Carol Haney qui se casse la cheville) me fait curieusement penser à un scénario de musical (42ème rue). C'est donc sous ce signe du destin que sa carrière commence. Tu as raison de souligner qu'elle était douée pour la comédie (et pas seulement musicale) : j'adore comme toi Madame croque-maris, qui n'est pas un film inoubliable, mais sa personnalité, alliée à l'apparition d'un nombre impressionant de guest stars (dans le rôle des maris) en font un divertissement fort agréable.

Et bien sûr, de beaux rôles dramatiques : Comme un torrent, évidemment, La garçonnière de Wilder, La rumeur de William Wyler, où elle campe l'une des 2 reponsables (aux côtés d'Audrey Hepburn) d'un pensionnat de jeunes filles qu'on accuse (car à l'époque c'était très vilain) d'avoir des relations homosexuelles.

Une grâce enfantine, candide, qui l'a peut-être empêchée d'accéder au statut de star à part entière. Mais Shirley, nous t'aimons tous !
Music Man
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Message par Music Man »

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Super mignons, ces deux là!

Merci Lylah pour ton lien. Pour le portrait de Shirley, j'ai fait bref étant persuadé qu'une aussi célèbre comédienne avait du déjà avoir son topic sur le site (et étant donné que sa carrière est surtout riche en films non musicaux). Après avoir fait une recherche, j'ai constaté avec beaucoup d'étonnement que son nom avait été très peu cité dans les sujets évoqués!


Sinon, Cathy, ce tournant de la vie me tente bien: il faut que j'y pense lors de mes prochains achats.
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

:D Merci pour la photo ! C'était bien celle-ci. Ma remarque était là simplement pour faire ma chiante. En tout cas, merci pour ces bios toujours bien documentées, impeccables et dans lesquelles on apprend pas mal de choses (à commencer par l'existence même de certaines vedettes)
bogart
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Message par bogart »

Music Man a écrit :Image
Super mignons, ces deux là!

Après avoir fait une recherche, j'ai constaté avec beaucoup d'étonnement que son nom avait été très peu cité dans les sujets évoqués!

La fonction "recherche" étant limitée... - cette actrice a eu son topic en http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 51&start=0 en 2005 ! :wink:
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Music Man
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Message par Music Man »

bogart a écrit : La fonction "recherche" étant limitée... - cette actrice a eu son topic en http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 51&start=0 en 2005 ! :wink:
Merci Bogart!
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Message par Music Man »

Les apparitions au cinéma de la superbe rousse Milva, une des plus prestigieuses artistes de la chanson italienne ne sont pas nombreuses. Sans doute parce qu'elle a préféré chosir ses rôles avec la même exigence de qualité et de diversité que ses chansons.
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Née en 1939, Milva débute dans la chanson grâce à un concours télévisé. La puissance et la beauté de sa voix vont en faire une célébrité du jour au lendemain. Son deuxième 45 tours, avec la version italienne de Milord d’Edith Piaf cartonne d’emblée, et ce n’est que justice tant sa reprise est convaincante. Celle que l’on surnomme déjà la panthère de Goro (par opposition à Mina, la tigresse de Cremona) fait une courte apparition chantée dans un musical allemand « Oh Mamma mia » avec le baryton Fred Bertelmann, et dans une production italienne réunissant les vedettes de la chanson à la mode.
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Malgré sa grande beauté (une rousse flamboyante, le corps gainé dans un fourreau qui évoque furieusement Rita Hayworth), Milva ne détient pas l’ironie et le coté frivole de sa rivale Mina et n’a donc n’a pas du tout la personnalité requise pour figurer en vedette dans les petites comédies musicales un peu farfelues qu’on tournait alors à la pelle dans la botte italienne. Cependant, il semble qu’elle soit davantage intéressée par de vrais rôles de comédienne, qu’on ne lui confiera hélas qu’avec parcimonie. Ainsi en1962, elle incarne une danseuse vulgaire, rivale de Gina Lollobrigida dans la « Beauté d’Hyppolite » de Zagni.
Dans les années qui suivent, Milva va connaître de beaux succès dans le domaine de la variété, en participant de nombreuses fois au fameux festival de San Remo, sans jamais gagner le fameux concours (pourtant en 1969, son interprétation de Canzone est si splendide qu’elle aurait bien mérité un prix) et à un show TV allemand avec Fernandel. Mais la chanteuse va surtout explorer d’autres pistes, moins populaires, mais souvent plus glorieuses : un disque de chants révolutionnaires du monde en entier (comprenant sa mémorable interprétation de bella ciao), un spectacle autour des lieder de Brecht et Kurt Weill (son autorité et la hargne de son interprétation conviennent tout à fait à ce répertoire de grande classe),un hommage aux années 30 (avec reprise des tubes de grandes divas du ciné d’avant guerre comme Marlène, Zarah Leander, Pola Negri).
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En 1972, on la retrouve au cinéma dans un drame dont elle chante aussi le générique d’Ennio Morricone. D’amore si muore raconte l’histoire d’un cinéphile adulant les vedettes de cinéma (un adepte de DVDclassik ?) fou amoureux de Silvana Mangano, qui finit par ce donner la mort. La prestation de Milva (dans un rôle très déshabillé) sera distinguée, même si le reste du film sera beaucoup raillé.
Dans les années 80, on va beaucoup voir Milva chez nous (elle va d’ailleurs enregistrer plusieurs disques pas terribles en français), notamment dans un spectacle aux cotés du génial Astor Piazzola. A cette occasion, elle tourne 2 films en France : une comédie policière « Mon beau frère a tué ma sœur » avec Juliette Binoche et Michel Piccoli, et « Prisonnières », un drame assez raté situé dans une maison d’arrêt (avec Annie Girardot) et « au-delà du vertige » un film de guerre polonais de Zanussi.

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La grande dame de la chanson continue sa carrière, principalement en Allemagne (où elle a été une très grande vendeuse de disques dans les années 80), au Japon (plus de 25 tournées là-bas), et dans son pays, où elle reste encore renommée même si elle n’a pas remporté de succès depuis des années. Elle a vécu plusieurs années avec Luigi Pistilli, un grand comédien de théâtre, spécialiste de Brecht et acteur de cinéma à l’occasion (pour une poignée de dollars), qui s’est suicidé peu après leur séparation.
J’ai eu la chance de la voir lors de son passage à Paris, il y a 8 ans, avec Daniel Binelli, un disciple de Piazzola, au bandonéon, pour un spectacle de grande classe, dans une salle comble (alors que le show avait bénéficié de très peu de publicité). Elle a participé cette année pour la enième fois au festival de San Remo, encore une fois sans remporter la récompense. Peut être l’année prochaine ?

Milva chante Bella ciao :
Dernière modification par Music Man le 8 mai 08, 14:13, modifié 3 fois.
joe-ernst
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Message par joe-ernst »

Merci, Music Man, pour ce portrait de la Milva. Je t'envie beaucoup d'avoir pu l'écouter en concert. J'ai le souvenir de l'avoir entendue à la télé interpréter Lili Marleen et je l'avais trouvée remarquable.

Son site officiel :

http://www.milvalarossa.it/
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