C'est un film qui m'a laissé un peu sur le carreau quand je l'ai vu à sa sortie, mais effectivement il gagne à être revu j'ai l'impression.nobody smith a écrit :
Un beau souvenir de certains plans épars, donc à (re)voir.
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
C'est un film qui m'a laissé un peu sur le carreau quand je l'ai vu à sa sortie, mais effectivement il gagne à être revu j'ai l'impression.nobody smith a écrit :
Joli petit film en effet... diffusé sur Arte il y a des lustres.AtCloseRange a écrit :et je découvre qu'un de ses films les plus intéressants, L'étrangère n'est même pas disponible en DVD...
Enfin découvert hier soir, et je pense un peu comme toi. Le film vaut surtout pour sa sublime photo et certaines séquences (la cité sous-marine).nobody smith a écrit :J’ai le sentiment que Jordan rate avec Prémonitions, ce qu’il réussissait sur le récent Byzantium. Dans la courte interview en bonus sur ce dernier, Jordan déclarait qu’il a demandé après la lecture du scénario à ce que celui-ci s’assume plus en tant que film d’horreur et n’hésite pas à ajouter la dose d’hémoglobine nécessaire. C’est assez enthousiasmant d’entendre de tels propos alors qu’une ribambelle de confrères déclament à quel point ils voulaient eux se situer au-dessus des banalités horrifiques. Une position pédante offrant très souvent des résultats désastreux. Prémonitions souffre ainsi quelque peu de son manque d’intérêt accordé à son orientation thriller. La connexion mentale avec le tueur en série et les rêves prédisant les futurs meurtres offraient d’intéressantes mécaniques de suspense. Mais le scénario ne les exploite guère. Le thriller devient plus une excuse et le film semble plus vouloir mettre l’accent sur l’étude des tourments de l’héroïne. En soit, je ne lui reprocherais pas ce choix mais il aurait justement fallu faire des choix plus radicaux pour qu'il fonctionne. En l'état, le déroulement de l'intrigue est fort laborieux et pas vraiment convaincant. Le portrait de l'héroïne ne m'a d'ailleurs jamais touché et je n'ai pas éprouvé la moindre empathie pour elle. Je pense cela dit que c'est surtout du à la prestation absolument catastrophique d’Annette Bening. D’ailleurs, au niveau du casting, Robert Downey Jr encore cocaïné à l’époque fait également fort dans son numéro de psychopathe. C’est d’autant plus dommage qu’il est gentiment inquiétant pendant toute la partie du film où il reste hors-champs. Le long-métrage ne m’apparaît en ce sens pas complètement raté ne serait-ce que pour sa réalisation. Avec la photographie de Darius Khondki et la production design de Nigel Phelps, Jordan déploie une ambiance assez dingue. L’œuvre est éblouissante dans ses visions oniriques empruntées aux contes (le village sous l’eau, l’usine de cidre où s’entasse des centaines de pommes, le spectacle d’enfant sur Blanche Neige). C’est très souvent d'une beauté hallucinante et ce travail aurait largement mérité d’être mis au service d’un scénario bien mieux fignolé.[/justify]
Heureusement que l'on peut encore dissocier le spirituel et le religieux !AtCloseRange a écrit :Je m'étonne toujours d'être aussi fasciné par les histoires qui tournent autour du mystique alors que je suis aussi détaché de toutes les choses religieuses (euphémisme...)
J'ai le Zone 1!!Gounou a écrit :Heureusement que l'on peut encore dissocier le spirituel et le religieux !AtCloseRange a écrit :Je m'étonne toujours d'être aussi fasciné par les histoires qui tournent autour du mystique alors que je suis aussi détaché de toutes les choses religieuses (euphémisme...)
Sinon, tu l'as en DVD ce film ?
200% d'accord en tout. Ce film m'avait pris à la gorge. L'une des plus belles adaptations de Graham Greene, fabuleux écrivain dont il faut bien reconnaitre que la transposition des oeuvres à l'écran déçoit rarement. Et décidément, il y a toujours la merveilleuse Julianne Moore dans les chefs-d'oeuvre du mélo contemporain (comme Loin du paradis et Boogie nights).AtCloseRange a écrit :Revu la Fin d'une Liaison et je me demande si ça n'est pas le chef d'œuvre de Jordan (ce que je ne pensais pas tout à fait au moment de sa sortie). Je m'étonne toujours d'être aussi fasciné par les histoires qui tournent autour du mystique alors que je suis aussi détaché de toutes les choses religieuses (euphémisme...). Cette histoire magnifique est sublimée par les 3 interprètes et la musique inspirée de Michael Nyman (à rapprocher de sa BO de Gattaca). La scène du bombardement (filmée des 2 points de vue) est un grand moment de mise en scène.
Une des rares grandes réussites du mélo de ces 15-20 dernières années.
Je viens de le voir, et je n'ai rien de plus à rajouter à la critique de Profondo.Profondo Rosso a écrit :La Fin d'une liaison de Neil Jordan
Un mélo flamboyant et assez inclassable mélange de classicisme assumé par sa fabuleuse mise en image, mais qui par sa contruction, les thèmes et les questions qu'il pose parvient à tutoyer les sommets du genre comme le "Brève rencontre" de David Lean auquel on pense souvent.
Adapté d'un livre semi autobiographique de Graham Green, le film surprend par le style de sa narration. La première partie se déroule sous le point de vue de l'amant éconduit interprété par Ralph Fiennes. Dans un brillant montage alterné on découvre tour à tour la rencontre et la passion dévorante passée des deux amants puis leur pathétique retrouvaille quelques années après la rupture le tout accompagnés d'une voix off pleine d'aigreur et de haine de Ralph Fiennes. Le passé et le présent se répondent à merveille pour traduire le fossé émotionel entre les deux époques et créant la confusion chez le spectateur : les mêmes escaliers menant à la chambre qu'on remonte torride avec l'amante ou de manière pathétique avec le mari dans l'espoir de la revoir, une sortie dans le même restaurant des amoureux transi puis un tête à tête chargé de rancoeur et de non dit.
Une surprenante révélation à mi film renverse la situation en adoptant le point de vue du personnage de Julianne Moore qui si distant jusque là en devient bouleversant. Une relecture des scènes de la première partie oriente le film vers le drame poignant teinté de fantastique avec un questionnement sur la foi face au sacrifice que doit faire le personnage de Julianne Moore. Jordan parvient à traduire ce tourments de sentiments par sa mise en scène inspirée mélange d'emphase et de sobriété : des scènes de sexe d'une grande intensité (et qui font la différence avec les classiques qui ne pouvaient se le permettre) où les amants teste leurs amour en poursuivant l'acte alors que les bombes pleuvent sur la ville, une mort (et oui ça finit mal spoiler) déchirante tout en pudeur et en retenue. La photo de Roger Pratt est un véritable rêve éveillé avec ses couleurs saturés rendant Londres tour à tour fantomatique et sombre dans les moments dramatiques (les scènes de pluie bleutées sont hallucinantes) ou éclatant lorqu'on nage dans le bonheur. Le tout rappelant souvent l'autre somptueux mélo à venir, "Loin du Paradis" de Todd Haynes toujours avec Julianne Moore. Score grandiose et inspiré de Michael Nyman également dont le ton lyrique accompagne parfaitement les images.
Interprétation magnique du acteurs principaux qui dépasse le clichés du triangle femme, amant et mari. Loin des clichés du héros romanesque, Ralph Fiennes interprète un amant jaloux rongé par le doute en colère contre un Dieu auxquel il ne croit pas et qui au final ne se remet pas en question. Stephen Rea habitué de Jordan est fabuleux en mari résigné à la personnalité complexe qui une nouvelle fois dépasse le cliché attendu. Quand à Julianne Moore c'est sans doute là son plus beau rôle (avec "Loin Du paradis"), Jordan lui conférant un aura de quasi sainte et mettant en valeur sa beauté comme personne auparavant. Malgré 4 nominations aux Oscars (meilleur film, musique, actrice et photo) un film un peu oublié et passé inaperçu (et bien assassiné par la critique à sa sortie en France) dommage. 5,5/6 ça sent le film du mois tout ça
Comme si on l'avait oublié... Au secours !AtCloseRange a écrit :Bon, maintenant, faut réévaluer A Vif...
Gros fan de Goldenthal depuis Alien 3...Ce type manque, en effet, au cinéma...Ratatouille a écrit : Et puis impossible de ne pas parler de Goldenthal et son score de malade mental (ça rime). Ce type était fou. Bordel, REVIENS AU CINÉMA !