Dvdclassik : cinéma et DVD

*Le Serpent Blanc de Taiji Yabushita (1958)



Un film d'animation japonais, adapté d'un ancien conte chinois. Une histoire simple, jolie comme tout, à la touche fantastique :

Dans la Chine ancienne, un jeune garçon achète et élève un petit serpent, mais doit un jour s'en séparer à causes des adultes qui ne l'aime pas. Des années plus tard, ce serpent réapparait sous les traits d'une jeune femme magnifique, et les 2 jeunes gens tombent amoureux l'un de l'autre...

Ce film qui est donc l'adaptation du conte chinois du serpent blanc, rappelle très fortement la partie du film de Mizoguchi Les Contes de la Lune Vague Après la Pluie, avec le potier Genjuro et la princesse Wakasa. De fait, le film de Mizoguchi est adapté de 3 nouvelles : Lubricité d'un Serpent et La Maison dans les Roseaux qui sont tout deux tirés du receuil Ugetsu Monogatari (Contes de jadis et de naguère) de Akinari Ueda ; plus Décoré de Guy de Maupassant. La partie du film de Mizoguchi avec Genjuro et Wakasa est donc adapté de Lubricité d'un Serpent, histoire qui narre la transformation d'un serpent en belle femme afin de séduire un jeune homme. Il est vrai que Wakasa, dans le film de Mizoguchi, a parfois des allure de serpent dans sa gestuelle. On trouve donc de belles similitudes entre les 2 films : Femme fantôme qui demande de l'amour ; jeune homme fou d'amour qui se dévoue entièrement à elle ; moine qui tente de le sauver ; belle demeure qui n'est qu'une baraque en ruine...
Enfin bref, ça m'a beaucoup rappelé le film de Mizoguchi. Mais ici, le ton est léger, l'amour est roi, et les souffrances ne durent pas.
On voit que le film à de l'âge, mais il est d'une très grande beauté visuelle, les décors sont un enchantement, est certains effets visuels sont étonnants, compte tenu de son âge justement. L'animation, la qualité des dessins, des traits des personnages, les couleurs, tout est très beau.

Au final, une simple et jolie histoire où l'amour est tout ce qu'il y a de plus fort et grand, pour un film d'une remarquable beauté.

PS : Le dvd WildSide est très bon.





Mes films du mois

Nestor Almendros a écrit :CAPITAINE DE CASTILLE d'Henry King (Cinéma de Minuit)


Est-ce que j'ai loupé beaucoup de choses? (Ne me dites pas que le film faisait + de 2h30 ok? )

Tu n'as rien loupé puisqu'il s'agit du dernier plan. Il te manque juste le The End quelques secondes après

Jeremy Fox a écrit :

Nestor Almendros a écrit :CAPITAINE DE CASTILLE d'Henry King (Cinéma de Minuit)
Est-ce que j'ai loupé beaucoup de choses? (Ne me dites pas que le film faisait + de 2h30 ok? )

Tu n'as rien loupé puisqu'il s'agit du dernier plan. Il te manque juste le The End quelques secondes après

Je m'en doutais mais...OUF!

AlexRow a écrit :Casablanca (Michael Curtiz, 1943). J'aurai mis du temps à le voir celui-là . Le plaisir n'en a été que plus vif : j'ai été conquis du début à la fin. C'est vif, intelligent, sensible, pas moralisateur pour un sou et le dépaysement exotique passe complètement au second rang.
En plus de se regarder avec délectation, l'on a plaisir à y retrouver ces scènes désormais classiques et qui ont été si souvent citées. Je comprends mieux pourquoi ce film est si souvent considéré comme un modèle du genre.

Excellent (film du mois ?)

Un de mes films préférés ! Une magie de tous les instants. Et oui Casablanca ne peut qu'être ton film du mois

Best a écrit :Un de mes films préférés ! Une magie de tous les instants. Et oui Casablanca ne peut qu'être ton film du mois

C'est une vue de l'esprit ou Lucas a cité Casablanca dans son Star Wars, A New Hope ?

je me suis trompée de topic


Avec du retard et vu que je l'ai vu ce soir :

Johnny Doe a écrit :Mr. Smith Goes to Washington

Du pur Capra. Le jeune sénateur idéaliste, naïf et sincère, jeté dans la fosse aux lions d'un gouvernement corrompus et manipulateur (ou plutot manipulé). C'est drôle, beau, émouvant et fort, Stewart dévore l'écran comme d'hab et on ris comme on pleure. Du très grand cinéma.

+1

Jimmy Stewart est ENORMISSIME.

SPOILERS sur "Mr. Smith Goes to Washington :
Que se soit quand il fait le nigaud avec son chapeau (au moment des rencontres avec la fille de Paine), quand il visite comme un enfant la ville de washington, quand il est plein de trac au moment de parler pour la 1ère fois devant le sénat, quand il est sous le choc après la révélation de paine (excellent Claude Rains vu dans Notorius et Casablanca), quand il est abbatu après ces révélations (et qu'il se fait remonter le moral par une très bonne jean arthur), enfin quand il parle avec la voix cassée - en touchant et en fesant rire - devant le sénat pour ne pas se faire reprendre la parole.


Une statue pour Jimmy !

9/10

AlexRow a écrit :Casablanca (Michael Curtiz, 1943). J'aurai mis du temps à le voir celui-là . Le plaisir n'en a été que plus vif : j'ai été conquis du début à la fin. C'est vif, intelligent, sensible, pas moralisateur pour un sou et le dépaysement exotique passe complètement au second rang.
En plus de se regarder avec délectation, l'on a plaisir à y retrouver ces scènes désormais classiques et qui ont été si souvent citées. Je comprends mieux pourquoi ce film est si souvent considéré comme un modèle du genre.

Un chef-d'oeuvre. Un film qu'on ne se lasse jamais de revoir.
Tout y est superbe.

Le Village des Damnés, de Wolf Rilla (1960).

Un bon film fantastique, très efficace, au climat parfois assez angoissant.
Et surtout, le plaisir de revoir ce très grand acteur qu'est George Sanders (même si ce n'est pas une de ses meilleures prestations).

*Désir Meurtrier de Shohei Imamura (1964)



Eh bien ! Comme d'habitude, Shohei Imamura est génial. Voilà un film bien difficile, sombre, dur et bouleversant. L'histoire d'une pauvre jeune femme qui mène une vie bien triste, qui est traitée avec mépris par son mari, et qui est un jour se fait violée chez elle par un pauvre type qui tombera amoureux d'elle.
Une histoire pas facile-facile, un film à la mise en scène très soignée (Shohei Imamura quoi), au tempo lent, ce qui le rend encore plus troublant et fascinant, parfois étrange, et un portrait de femme pour le moins stupéfiant, déchirant. Un film superbe et d'une grande noirceur.



Mes films du mois


edit : ajout photos

AlexRow a écrit :

Best a écrit :Un de mes films préférés ! Une magie de tous les instants. Et oui Casablanca ne peut qu'être ton film du mois

C'est une vue de l'esprit ou Lucas a cité Casablanca dans son Star Wars, A New Hope ?

Bonne question. J'avoue ne rien avoir remarqué de tel mais c'est tout à fait possible que je sois passé à côté. Tu penses à quel passage en particulier ?

Ben, l'intrigue mise à part (un pays/une planète occupés, des gens qui cherchent à la quitter discrètement, des tractations dans un café chic/un bouge) et le cadre (Tattooine, c'est pas tourné au Maroc d'ailleurs ?), j'ai cru remarquer une certaine parentée dans la scène d'exposition du Rick's Café avec celle du rade où Luke rencontre Han Solo (mais bon ça fait super longtemps que j'ai vu A New Hope, hein).

AlexRow a écrit :Ben, l'intrigue mise à part (un pays/une planète occupés, des gens qui cherchent à la quitter discrètement, des tractations dans un café chic/un bouge) et le cadre (Tattooine, c'est pas tourné au Maroc d'ailleurs ?), j'ai cru remarquer une certaine parentée dans la scène d'exposition du Rick's Café avec celle du rade où Luke rencontre Han Solo (mais bon ça fait super longtemps que j'ai vu A New Hope, hein).

plus le triangle amoureux et Han Solo, personnage qui refuse de s'engager au départ comme Rick avant de changer d'avis. C'est vrai qu'en y réfléchissant bien, le lien est assez net.

AlexRow a écrit :Ben, l'intrigue mise à part (un pays/une planète occupés, des gens qui cherchent à la quitter discrètement, des tractations dans un café chic/un bouge) et le cadre (Tattooine, c'est pas tourné au Maroc d'ailleurs ?), j'ai cru remarquer une certaine parentée dans la scène d'exposition du Rick's Café avec celle du rade où Luke rencontre Han Solo (mais bon ça fait super longtemps que j'ai vu A New Hope, hein).

C'est vrai que vu sous cet angle, on peut faire un rapprochement assez interessant. Après faudrait que je me revoit les 2 films, mais en y repensant je suis d'accord avec toi.

Kevin95 a écrit :

Jordan White a écrit :Je second, malgré la partition de Delerue que personne au monde n'irait qualifier de mauvaise, je dirai qu'en revanche elle plombe pas mal les dialogues puisque parfois on entend qu'elle. Résultat : on a du mal à discerner certaines répliques.

La musique, aussi célèbre soit elle, m'a toujours paru assez ... "chiante" sur les bords. Car utilisé trop de choix (environ toutes les 10 minutes) et pas toujours à des moments très pertinents (comme tu le signale, parfois durant les dialogues).

Je comprends qu'on puisse trouver ça agaçant. En même temps, ça fait partie de l'écriture godardienne, qui aimait beaucoup décaler son et images, couper des dialogues en cours de route, etc.

VOYAGE A DEUX Une petite merveille. Audrey Hepburn, dans des vêtements très sixties (signés Mary Quant, Paco Rabanne et cie), resplendit comme toujours. Emportée par le film, j'en ai oublié une VF à peine supportable. Ce film en plus d'être beau visuellement, et beau sentimentalement et magnifiquement bien monté. Cette histoire d'amour, si belle et si juste, m'a emu au larme. Pour ce couple, la vie est un road movie, de l'autostop à la belle voiture, de l'amour passionné à la routine, de la folle jeunesse au désenchantement. C'est beau, c'est grand, c'est à voir. 9/10