Je crois que cela tient surtout à ce que la plupart des critiques n'ont pas les outils nécessaires pour parler de la forme ou l'analyser. Je ne dis pas qu'il faut avoir fait la Femis pour critiquer un film - bien au contraire - mais avoir une connaissance minimum de la technique et du langage cinématographiques devrait être un pré-requis. L'ennui avec les séries c'est que, souvent, il n'y a pas grand-chose voire rien à analyser sous cet angle. Reste donc le fond, et faire de l'idéologie ça vous pose davantage votre homme (ou votre femme) que de simplement dire "Ouais, Tyrion Lannister il éclate sa race".
Tyrion est un modèle valorisant pour les personnes de petite taille.
Blague à part, j’écoutais le podcast tout à l’heure (mon côté masochiste) et sur She’s gotta have it/Nola Darking, quand un intervenant dit que c’est abominablement démonstratif et moralisateur, on lui répond “mais c’est la première fois qu’on voit une femme noire polyamoureuse quand même “. Bingo.
Un extrait d'une chronique ciné de J-P Manchette :
Au sujet de l'aimable Berroyer, il soulève une question vieille et piquante dans le dernier Charlie hebdo, et la laisse peut-être retomber un peu vite.
"Le public, qu'est-ce qu'il en a à foutre que tels plans aient été tournés mieux par Durand en 33 (...). Mais admettez que l'autre ait un regard plus perçant" Etc.
Ce qui chiffonnait le lecteur à qui Berroyer causait, c'est la vieille histoire de la naïveté perdue. La science du Beau artistique ( que le musicologue Berroyer préfère par modestie -- mais en est-ce ? -- appeler perçant ou oreille fine ) fait perdre la naïveté et le goût des jouissances simples. On dit ça. Mais ce qu'on perd de ce côté, on le rattrape au centuple du côté des plaisirs sophistiqués. C'est ce qu'on rétorque. Je me demande. Parce que si tu montres un Griffith à un môme qui n'a presque pas vu de films, il est aussi enchanté qu'un vieux filmologue.
Le type qui n'est pas enchanté par Griffith, celui qui grommelle parce qu'il n'y a pas de son, c'est du noir et blanc, ça saute, les gens ont de drôles de têtes et tout ça n'est pas naturel, c'est le type qui a déjà engrangé dans sa tête deux cent cinquante heures de cinéma merdeux le dimanche soir à la télé.
Ceux qui râlent contre la filmologie ou la musicologie au nom de la naïveté ne possèdent plus depuis longtemps ce dont ils se réclament avec démagogie.
Et le contraire de la naïveté perdue n'est pas la sophistication, c'est la naïveté retrouvée.
Et si nous ne pouvons pas être des saints de la connaissance, soyons-en du moins les guerriers, nom d'un petit bonhomme ! Et zut.
Tout à fait. Le principe du truc est biaisé et orienté pour que les millenials tombent dans le panneau. On leur demande de réagir à des extraits et non à l’épisode entier. On ne rentre pas dans l’univers Seinfeld comme ça en quelques secondes, il faut connaître les personnages et le ton de la série avant de donner un avis. Ou au moins la chute de l’épisode.
Enfin, il y a comme le dit l’article un fossé sociologique et culturel pour les séries ancrées dans l’ère pré-digitale. Les personnages n’ont ni internet ni portable et nombre d’épisodes ne fonctionneraient plus aujourd’hui pour cette raison (toutes les fois où il se cherchent en vain, celui se passant au cinéma par exemple). #team vieux con aigri parfois compréhensif[/quote]
bogardofan a écrit :Pas d'acteurs italiens dans 1900 ?
Quelqu'un a dit ça? (je sais pas, je ne l'ai pas lu)
bogardofan a écrit :Mais comme le temps passe et bien trop vite, Amélie Poulain, Benjamin Button ou Titanic le seront un jour ! Alors pourquoi cette séparation un peu arbitraire du forum ?
Alors là, tu prêches un absolu convaincu.
Je trouve ce forum extrêmement sympa et passionnant mais ça, j'ai jamais compris : pour moi, les films "naphta" n'existent pas.
(pour info, je crois que la limite a été fixée à 1980 par le forum)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
bogardofan a écrit :Pas d'acteurs italiens dans 1900 ?
Quelqu'un a dit ça? (je sais pas, je ne l'ai pas lu)
bogardofan a écrit :Mais comme le temps passe et bien trop vite, Amélie Poulain, Benjamin Button ou Titanic le seront un jour ! Alors pourquoi cette séparation un peu arbitraire du forum ?
Alors là, tu prêches un absolu convaincu.
Je trouve ce forum extrêmement sympa et passionnant mais ça, j'ai jamais compris : pour moi, les films "naphta" n'existent pas.
(pour info, je crois que la limite a été fixée à 1980 par le forum)
C'est ça et je suis d'accord avec vous sur le fond ; c'est effectivement totalement arbitraire mais au départ la création du site au début des années 2000 avait été décidée car le créneau "naphta" n'existait justement pas sur le net et que nous nous y sommes engouffrés pour combler un manque. Et du coup cette séparation est restée aussi car certains de nos forumeurs n'étaient principalement intéressés que par les "vieux" films ou au contraire que par le cinéma contemporain. Mais quelle importance car l'on retrouve ses petits ici ou là par la fonction recherche.
Perso, j'ai pris l'habitude de cette séparation. De toute manière, des tas de forums sont scindés selon telle ou telle "règle", ne serait-ce que pour éviter d'avoir des sections énormes où on ne retrouve plus rien. Ici, c'est la date. Pourquoi pas.
Merci pour ces précisions Jeremy : si je l’ai jamais su, ça me rafraîchit bien la mémoire.
Disons, mais tu l’as très bien compris, la notion de « vieux » films me hérisse le poil. Je suis complètement allergique et tu ne trouveras jamais le mot « naphta » dans mes messages (sauf là, tout de suite).
Après si c'est plus pratique pour l'"ergonomie", tant mieux mais je trouve que ça a un effet "ségrégationniste"
C’est un sujet intéressant.
Peut-être sur un autre topic…
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit :
Disons, mais tu l’as très bien compris, la notion de « vieux » films me hérisse le poil.
Ah mais moi aussi rassure toi. D'où mes guillemets Mais c'est une réalité que beaucoup ne s'intéressent qu'aux films d'avant 1970 et inversement.
Oui, et aussi pour moi il y a un fonctionnement qui diffère un peu. Majoritairement, la partie aujourd'hui est une section qui concerne l'actualité, le débat à chaud sur des films à l'affiche. La partie naphta propose forcément un peu plus de recul, avec une part forcément plus important des sujets dédiés à un corpus de films (réalisateur, acteur, genre) sur lesquels on peut avoir une approche un peu complète. Ca génère un ton différent qui justifie pour moi la séparation.
Et puis cette séparation facilite aussi la recherche.
Tout cela s'entend parfaitement, rien à dire.
Alors, c'est peut-être que je coince sur l'appellation "naphta". J'ai l'odeur de la naphtaline dans le nez et je trouve ça un tantinet dévalorisant pour les beaux films même si je sais que l'appellation a été voulue comme ludique et rigolote.
Et comme la notion de "vieux films" sévit de plus en plus (cf le topic "Les vieux films, c'est de la merde", où l'on en débat), ça a exacerbé chez moi quelque chose.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit :Tout cela s'entend parfaitement, rien à dire.
Alors, c'est peut-être que je coince sur l'appellation "naphta". J'ai l'odeur de la naphtaline dans le nez et je trouve ça un tantinet dévalorisant pour les beaux films même si je sais que l'appellation a été voulue comme ludique et rigolote.
Et comme la notion de "vieux films" sévit de plus en plus (cf le topic "Les vieux films, c'est de la merde", où l'on en débat), ça a exacerbé chez moi quelque chose.
Si je me souviens bien, "naptha" était l'appellation méprisante de certains forumeurs pénibles de DVDrama (Zinzinzone1 je crois) qui se moquaient des goûts de la dizaine d'extra-terrestres dont je faisais partie qui regardaient et appréciaient des films plus anciens que Matrix et consorts. DVDclassik est en quelque sorte né de cette petite guéguerre et nous avons ensuite repris sur le forum cet adjectif, par pure ironie.
Jeremy Fox a écrit :
Si je me souviens bien, "naptha" était l'appellation méprisante de certains forumeurs pénibles de DVDrama (Zinzinzone1 je crois) qui se moquaient des goûts de la dizaine d'extra-terrestres dont je faisais partie qui regardaient et appréciaient des films plus anciens que Matrix et consorts. DVDclassik est en quelque sorte né de cette petite guéguerre et nous avons ensuite repris sur le forum cet adjectif, par pure ironie.
Voilà d'où venaient les ondes négatives, merci!!!
Machinzone là, (comme t'as pas oublié de le nommer ), il m'aurait énervé.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Jeremy Fox a écrit :
Si je me souviens bien, "naptha" était l'appellation méprisante de certains forumeurs pénibles de DVDrama (Zinzinzone1 je crois) qui se moquaient des goûts de la dizaine d'extra-terrestres dont je faisais partie qui regardaient et appréciaient des films plus anciens que Matrix et consorts. DVDclassik est en quelque sorte né de cette petite guéguerre et nous avons ensuite repris sur le forum cet adjectif, par pure ironie.
Voilà d'où venaient les ondes négatives, merci!!!
Machinzone là, (comme t'as pas oublié de le nommer ), il m'aurait énervé.
Il était journaliste en plus dans la vraie vie. On peut néanmoins le remercier ; sans lui il n'y aurait peut-être jamais eu de DVDclassik