Francis Ford Coppola

[odelay]

Oui Jack part 2. Avec Jim Carrey qui remplacerait Robin Williams.

Le premier avril, c'est demain.

Je suis en nouvelle Zélande et il y a eu en plus le changement d’heure.

[Demi-Lune]

«Megalopolis» : difficultés de financement, premières critiques… Où en est le film titanesque de Francis Ford Coppola?

Francis Ford Coppola cherche activement un distributeur pour partager son film mastodonte au grand public.

En gestation depuis plus de 25 ans dans l'esprit de Francis Ford Coppola, Megalopolis cherche aujourd'hui des fonds pour être distribué et partagé au grand public. Le film a été projeté une première fois fin mars, dans le cadre d'une diffusion ultra privée réservée à 300 invités de marque dans un cinéma City Walk Imax de Los Angeles, écrin choisi par le réalisateur pour abriter sa création titanesque.

Le pitch ? Un journaliste du magazine Deadline présent pendant la projection résume : «Un accident provoque la destruction d'une métropole semblable à celle de New York, qui est en déclin […]. D'un côté se trouve un architecte idéaliste ambitieux, Cesar (Adam Driver). De l'autre, son ennemi juré, le maire de la ville Frank Cicero (Giancarlo Esposito). Le débat est de savoir s’il faut embrasser l’avenir et construire une utopie avec des matériaux renouvelables, ou adopter une stratégie de reconstruction comme d’habitude, pleine de béton, de corruption et de jeux de pouvoir aux dépens d’une classe marginale agitée. » Autour de ces deux protagonistes, Julia (Nathalie Emmanuel, révélée par Game of Thrones), la fille du maire, tente de gagner en pouvoir et en influence, par-delà la médiatisation des tabloïds.
Les yeux plus gros que le ventre ?

Le 28 mars, Francis Ford Coppola avait réuni un parterre d'invités triés sur le volet pour découvrir, en exclusivité, cette fresque mystérieuse truffée de références à la Grèce antique, ses mythes et sa démocratie : Al Pacino, Nicolas Cage, Darren Aronofsky, Jon Favreau, Andy Garcia, Cailee Spaeny mais aussi les acteurs de Megalopolis Shia LaBeouf et Talia Shire étaient présents. À ce stade du développement du film, Francis Ford Coppola a surtout besoin des feux verts des pontes de l'industrie. Alors, il avait convié des grands patrons de studios de production : « [Tom] Rothman [de Sony, ndlr], Pam Abdy de Warner Bros., le patron du live-action de Disney, David Greenbaum, Ted Sarandos de Netflix et Marc Weinstock de Paramount ont tous été repérés », selon le Hollywood Reporter (THR). Seulement, d'après le magazine, le film n'a pas enthousiasmé les producteurs au point de susciter une foire d'empoigne pour en acquérir les droits et les financements.

Le réalisateur a commencé l'écriture du film en 1983 et investi 120 millions de dollars de sa poche pour lui permettre de voir le jour. Reste à voir qui sera assez séduit par ses deux heures et quinze minutes d'expérimentation cinématographique pour débourser la somme nécessaire à sa distribution. D'après une source contactée par THR, Francis Ford Coppola était sûr de son plan : « Il pensait qu'il conclurait un accord très rapidement et qu'un studio s'engagerait volontiers dans des dépenses massives en […] de l'ordre de 40 millions de dollars au niveau national, et de 80 à 100 millions de dollars à l'échelle mondiale. » Douche froide après la première projection. Les premières critiques soulignent un problème de taille : la difficulté de rendre le film grand public et de croire en sa portée commerciale.
25 ans d'aléas

« Il n’y a tout simplement aucun moyen de positionner ce film », estimait justement un distributeur à la sortie de la projection, interrogé par THR. « Tout le monde soutient Francis […] Mais il y a aussi l'aspect commercial des choses », appuie un autre. Si certaines critiques saluent le parti prix audacieux et monumental de l'oeuvre, la plupart de celles citées par le magazine n'augurent rien d'évident sur le plan marketing, d'autant que la lenteur du projet a suscité plusieurs polémiques en un quart de siècle. Alors que le projet était considérablement avancé en 2000, les attentats du 11 septembre 2001 ont stoppé net l'ambition du réalisateur, confronté à l'impossibilité éthique, morale et probablement, financière, de réaliser un tel film après le drame. L'an dernier, il se murmurait que le réalisateur licenciait de nombreux collaborateurs, quand ceux-ci ne démissionnaient pas, notamment des membres du département artistique.

Plus récemment, l'annonce du casting a pu raviver l'excitation des cinéphiles : Forest Whitaker, Cate Blanchett, Michelle Pfeiffer, Aubrey Plaza, Dustin Hoffman et Adam Driver en tête d'affiche. Le mois dernier, ce dernier faisait quelques confidences sur le tournage pour Vanity Fair : « Francis Ford Coppola est si audacieux et expérimental. J’ai adoré chaque jour passé sur le plateau avec lui. Je peux vous dire que le film sera stimulant, loin d’être ennuyeux, complètement fou même. Et les acteurs qu'il a choisis sont tout simplement géniaux. »
Ambition cannoise ?

Les turpitudes financières du réalisateur sont-elles le prix de son génie ? « Est-ce que ça vacille, erre, va partout ? Oui, tranche une source citée par THR. Mais c'est vraiment imaginatif et ça dit quelque chose sur notre époque. Je pense que ce sera un petit label spécialisé [qui s'en chargera]. » À moins que Megalopolis ne soit un candidat de choix pour une plateforme de streaming ? Il ne serait pas le premier film signé d'un titan d'Hollywood à se retrouver propulsé sur petit écran, comme ce fut le cas récemment pour The Irishman de Martin Scorsese ou Ferrari de Michael Mann.

Interrogé par IndieWire, l'avocat de Francis Ford Coppola, Barry Hirsch, estime que les aventures reflètent l'ambition artistique du cinéaste : « Nous devons être aussi créatifs dans les négociations que Francis l'a été dans la réalisation de ce film. Les gens m'ont dit que le film ne ressemblait à rien de ce qu'ils avaient vu auparavant, et c'est peut-être là que la négociation devra se faire. La préférence de Coppola va bien sûr à une exploitation en salle longue durée, de préférence en IMAX. » S'il n'exclut pas une grande Première au Festival de Cannes, il a néanmoins assuré au média que le film ne serait pas présenté en festival « tant qu'il n'aurait pas de distributeur ». Le compte à rebours est lancé.

[nunu]

Allez bougez-vous le cul messieurs les distributeurs. C'est un Coppola on en voit pas tous les jours. Ne nous privez pas de ça

[monk]

En fait, le film est fini ?!
Je pensais qu'il cherchait encore des financement pour le tourner....

[Watkinssien]

« Tout le monde soutient Francis […] Mais il y a aussi l'aspect commercial des choses ».

Voilà cette contradiction qui fait craindre l'exploitation du film.

[LeRationaliste]

En fait, le film est fini ?!
Je pensais qu'il cherchait encore des financement pour le tourner....

Il a fini par le financer lui-même, a rassemblé ses acteurs, l'a tourné et monté entre 2019 et 2023.

On ne m’ôtera pas l'idée qu'il aurait pu le faire plus tôt s'il avait demandé que George Lucas le produise. Je serais catastrophé que ce soit une société de niche genre A24 qui le produise : encore un film relégué à la case "pour initiés". En même temps, Coppola est vu comme has been par Hollywood depuis un sacré bout de temps.

L.R

[El Dadal]

«Megalopolis» : difficultés de financement, premières critiques… Où en est le film titanesque de Francis Ford Coppola?

Francis Ford Coppola cherche activement un distributeur pour partager son film mastodonte au grand public.

En gestation depuis plus de 25 ans dans l'esprit de Francis Ford Coppola, Megalopolis cherche aujourd'hui des fonds pour être distribué et partagé au grand public. Le film a été projeté une première fois fin mars, dans le cadre d'une diffusion ultra privée réservée à 300 invités de marque dans un cinéma City Walk Imax de Los Angeles, écrin choisi par le réalisateur pour abriter sa création titanesque.

Le pitch ? Un journaliste du magazine Deadline présent pendant la projection résume : «Un accident provoque la destruction d'une métropole semblable à celle de New York, qui est en déclin […]. D'un côté se trouve un architecte idéaliste ambitieux, Cesar (Adam Driver). De l'autre, son ennemi juré, le maire de la ville Frank Cicero (Giancarlo Esposito). Le débat est de savoir s’il faut embrasser l’avenir et construire une utopie avec des matériaux renouvelables, ou adopter une stratégie de reconstruction comme d’habitude, pleine de béton, de corruption et de jeux de pouvoir aux dépens d’une classe marginale agitée. » Autour de ces deux protagonistes, Julia (Nathalie Emmanuel, révélée par Game of Thrones), la fille du maire, tente de gagner en pouvoir et en influence, par-delà la médiatisation des tabloïds.
Les yeux plus gros que le ventre ?

Le 28 mars, Francis Ford Coppola avait réuni un parterre d'invités triés sur le volet pour découvrir, en exclusivité, cette fresque mystérieuse truffée de références à la Grèce antique, ses mythes et sa démocratie : Al Pacino, Nicolas Cage, Darren Aronofsky, Jon Favreau, Andy Garcia, Cailee Spaeny mais aussi les acteurs de Megalopolis Shia LaBeouf et Talia Shire étaient présents. À ce stade du développement du film, Francis Ford Coppola a surtout besoin des feux verts des pontes de l'industrie. Alors, il avait convié des grands patrons de studios de production : « [Tom] Rothman [de Sony, ndlr], Pam Abdy de Warner Bros., le patron du live-action de Disney, David Greenbaum, Ted Sarandos de Netflix et Marc Weinstock de Paramount ont tous été repérés », selon le Hollywood Reporter (THR). Seulement, d'après le magazine, le film n'a pas enthousiasmé les producteurs au point de susciter une foire d'empoigne pour en acquérir les droits et les financements.

Le réalisateur a commencé l'écriture du film en 1983 et investi 120 millions de dollars de sa poche pour lui permettre de voir le jour. Reste à voir qui sera assez séduit par ses deux heures et quinze minutes d'expérimentation cinématographique pour débourser la somme nécessaire à sa distribution. D'après une source contactée par THR, Francis Ford Coppola était sûr de son plan : « Il pensait qu'il conclurait un accord très rapidement et qu'un studio s'engagerait volontiers dans des dépenses massives en […] de l'ordre de 40 millions de dollars au niveau national, et de 80 à 100 millions de dollars à l'échelle mondiale. » Douche froide après la première projection. Les premières critiques soulignent un problème de taille : la difficulté de rendre le film grand public et de croire en sa portée commerciale.
25 ans d'aléas

« Il n’y a tout simplement aucun moyen de positionner ce film », estimait justement un distributeur à la sortie de la projection, interrogé par THR. « Tout le monde soutient Francis […] Mais il y a aussi l'aspect commercial des choses », appuie un autre. Si certaines critiques saluent le parti prix audacieux et monumental de l'oeuvre, la plupart de celles citées par le magazine n'augurent rien d'évident sur le plan marketing, d'autant que la lenteur du projet a suscité plusieurs polémiques en un quart de siècle. Alors que le projet était considérablement avancé en 2000, les attentats du 11 septembre 2001 ont stoppé net l'ambition du réalisateur, confronté à l'impossibilité éthique, morale et probablement, financière, de réaliser un tel film après le drame. L'an dernier, il se murmurait que le réalisateur licenciait de nombreux collaborateurs, quand ceux-ci ne démissionnaient pas, notamment des membres du département artistique.

Plus récemment, l'annonce du casting a pu raviver l'excitation des cinéphiles : Forest Whitaker, Cate Blanchett, Michelle Pfeiffer, Aubrey Plaza, Dustin Hoffman et Adam Driver en tête d'affiche. Le mois dernier, ce dernier faisait quelques confidences sur le tournage pour Vanity Fair : « Francis Ford Coppola est si audacieux et expérimental. J’ai adoré chaque jour passé sur le plateau avec lui. Je peux vous dire que le film sera stimulant, loin d’être ennuyeux, complètement fou même. Et les acteurs qu'il a choisis sont tout simplement géniaux. »
Ambition cannoise ?

Les turpitudes financières du réalisateur sont-elles le prix de son génie ? « Est-ce que ça vacille, erre, va partout ? Oui, tranche une source citée par THR. Mais c'est vraiment imaginatif et ça dit quelque chose sur notre époque. Je pense que ce sera un petit label spécialisé [qui s'en chargera]. » À moins que Megalopolis ne soit un candidat de choix pour une plateforme de streaming ? Il ne serait pas le premier film signé d'un titan d'Hollywood à se retrouver propulsé sur petit écran, comme ce fut le cas récemment pour The Irishman de Martin Scorsese ou Ferrari de Michael Mann.

Interrogé par IndieWire, l'avocat de Francis Ford Coppola, Barry Hirsch, estime que les aventures reflètent l'ambition artistique du cinéaste : « Nous devons être aussi créatifs dans les négociations que Francis l'a été dans la réalisation de ce film. Les gens m'ont dit que le film ne ressemblait à rien de ce qu'ils avaient vu auparavant, et c'est peut-être là que la négociation devra se faire. La préférence de Coppola va bien sûr à une exploitation en salle longue durée, de préférence en IMAX. » S'il n'exclut pas une grande Première au Festival de Cannes, il a néanmoins assuré au média que le film ne serait pas présenté en festival « tant qu'il n'aurait pas de distributeur ». Le compte à rebours est lancé.

Aussi lucide faille-t-il savoir rester, c'est la lecture déprimante de la journée. Je retourne à ROAD HOUSE.

[Kiké]

Le même jour, je lis que Coppola cherche des distributeurs pour Megalopolis et que Lynch cherche sans succès des financements pour produire un nouveau long-métrage (d'animation, après un refus de Netflix). Pas évident de garder la foi après ça

[Alexandre Angel]

Plus Woody Allen qui veut tout arrêter parce qu'il ne trouve plus de financeurs (pour des raisons différentes) alors qu'il a plein d'idées.. Plus Clint Eastwood qui s'est fait virer de Warner.. Sale temps pour les créateurs. Mais bon, on le sait.

Sinon, ça a peut-être été dit déjà mais le pitch de Megalopolis me fait automatiquement penser au Rebelle (The Fountainhead, 1949), de King Vidor, que je vais revoir car je ne me souviens plus de ce que j'en pensais réellement.

[Alphonse Tram]

Il a fini par le financer lui-même, a rassemblé ses acteurs, l'a tourné et monté entre 2019 et 2023.

120 millions il a les reins solides. Il a sa propre entreprise de production ?
Avec ce que ça implique en équipes, materiels, gestion des ressources.
D’ailleurs, sait-on où il a tourné ? Il est forcément adossé à un studio dont c’est le travail de gérer tout ces « départements ».

[monk]

Le truc qui me fait tiquer quand même, c'est qu'il ne trouve pas de distributeurs pour des raisons "marketing", parce qu'ils ne savent pas comment le vendre au public. Est ce la vraie raison, ou trouvent-ils le film juste mauvais ?

PDG "c'est super bien, vous en pensez quoi au marketing ?"
Marketing "c'est bien mais je ne sais pas comment orienter la promotion"
PDG "ha, merde, bon on ne le fait pas alors !"

Le cinéma, ça reste une industrie, mais c'est quand même dommage tout ça...

[Alphonse Tram]

À ce rythme il va finir par liquider les bijoux de famille…

[Alexandre Angel]

120 millions il a les reins solides. Il a sa propre entreprise de production ?

Apparemment, il a un ou des vignobles.

[Addis-Abeba]

Ca me rappel le financement d'Apocalypse, en tout cas je souhaite de tout cœur que ce soit un grand film et qu'il rentre dans ses frais, ce réalisateur le mérite tellement.
En plus il ne porte pas de bouc.

[Demi-Lune]

120 millions il a les reins solides. Il a sa propre entreprise de production ?

Apparemment, il a un ou des vignobles.

A Napa Valley oui, en Californie. Et un resto à San Francisco au rez-de-chaussée des locaux historiques de Zoetrope (très sympa d'ailleurs, avec plein de photos et d'objets en lien avec sa carrière). Mais je crois qu'il a précisément vendu son vignoble pour autofinancer son film.