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gehenne
Howard Hughes
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Message par gehenne »

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bruce dickinson - tyranny of souls


Un nouvel album de Maiden ou Dickinson est toujours un moment un peu fragile. On tremblerait presque pour mettre le cd dans la platine et trop iimpatient de découvrir les nouveaux morceaux. Bruce nous a habitué à un travail solo impressionnant, se démarquant des influences imposantes de Maiden avec brio et délivrant alors des albums uniques. Le dernier en date restait la pièce maîtresse de sa discographie - Chemical Wedding - où il mettait en musique des textes de William Blake, un artiste complet qu'il admire (jusqu'à utiliser son nom comme pseudo quand il descend dans les hôtels).
Alors, après un live dantesque, et deux nouvelles livraisons avec Maiden, il est à la fois étonnant de voir débarquer un nouveau disque, mais tout aussi euphorisant.

La première écoute ne déçoit pas. Accompagné de son fidèle guitariste Roy Z, dont les qualités de musicien et producteur ne sont plus à démontrer, Dickinson balance un heavy dans la plus grande tradition, efficace, rentre dedans, imparable. Et tout le reste de l'album sera dans cette même vaine d'éfficacité redoutable, de mélodies accrocheuses et de refrains entêtants. Afin d'éviter de tomber dans un classicisme éprouvant, il utilise des claviers pour gonfler les compos métalliques, mais son utilisation de sons électroniques est souvent maladroit pour ne pas dire raté. Ils ont tendances, même s'ils sont discrèts, à encombrer la musique, et ne lui apportent pas grand chose finalement.
Il n'y a guère à dire sur le chant du monsieur. Toujours aussi grandiose, d'une puissance et d'une justesse effrayante. Il le maîtrise à la perfection, sans aucune faute de gout, sans démonstration inutile, toujours au service de la chanson.

Malheureusement, le disque n'est pas exempt de défaut. On pourrait jusqu'à affirmer qu'il présente les défauts de ses qualités. Ce que le disque gagne en efficacité immédiate, il le perd en pouvoir novateur et surtout en ambition. Tyranny of souls n'atteint à aucun moment la grâce qui opérait sur chemical wedding. Il aligne des compos direct, taillés pour la scène mais qui manquent cruellement de recherche, d'un petit quelque chose de nouveau qui aurait rendu ce disque unique.
Evidemment, la rapidité avec laquel le disque est sorti, entre les disques de maiden et les tournées, on se doute évidemment, que le monsieur n'a pas accordé la même attention qui l'animait quand sa carrière solo était son unique préoccupation. Tyranny of souls reflète l'envie de se faire plaisir simplement, juste de se retrouver avec un ami en studio, et libérer une énergie brute, simple, de passer un bon moment, sans forcément se prendre la tête.
Ce manque d'ambition rend la disque alors bancal, voire boiteux, qui ne résistera sûrement pas au temps, dans le paysage métallique ou dans sa discographie personnelle. On peut même relever par moment quelques fautes de gouts, des relents de mauvais hard fm sur un ou deux refrains, et quelques soli mal placés qui arrivent trop comme un cheveux sur la soupe. Heureusement, le disque est aussi parcourru de moments grandioses, magnifié par un chant impécable. Dickinson et Roy Z redonnent tout son sens à la ballade présent sur de nombreux disques de heavy, et proposent une compo magnifique où Bruce chante tout en retenu et devient par la même fragile.

Finalement, Tyranny of souls est un disque qui comblera les fans. Déjà acquis à la cause Dickinson, on réécoutera le disque en boucle, s'éxtasiant devant l'éfficacité immédiate de l'album, de son goût de "remets-y encore une fois", de l'incroyable simplicité de l'ensemble qui parvient à provoquer un irrésistible balancement de tête, de ses refrains que l'on reprendra en coeur et de cette envie de sauter et bouger dans tous les sens en rêvant à un futur concert.
Laissons parler le coeur, oublions tout degré de réflexion ou de regrêt et... bruuuuuuuuuuce !!!!
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Jordan White
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Message par Jordan White »

Tournesol a écrit :Ca fait longtemps tient...

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Tinariwen : The Radio Tisdas Sessions

Après le choc qu'a constitué pour moi leur précédent album (Amassakoul album de l'année 2004 pour moi), voici que leurs première sessions vienne d'être réeditée. Et cet album s'impose d'emblée comme ce que j'ai entendu de plus fort depuis ce début d'année. Enregistré en décembre 2000, dans les studios de radio Tisdas entre 19h et minuit (moment ou il y a de l'electricité) pendant quinze jours, ces sessions sont absolument magique et ne laisse présagé en rien la rage qui va habité Amassakoul. Proche du blues, mais un blues paradoxal, un blues dont la forme primaire côtoie l'immensité du desert. Immensité qui elle, transpire entre chaque accords. Totalement hypnotique, cette musique, avec ses chants entêtants est d'une profondeur bouleversante. Indispensable.

Je ne connaissais pas l'existence de ce groupe encore hier, alors qu'il se sont formés à la fin des 70's (!), et j'ai écouté par curiosité et parce que tu en avais dit plus que du bien ce que j'ai pu entendre, donc deux titres de Amassakoul , Charma et Oualihala Ar Tesninam. J'en suis soufflé ! Surtout pour le deuxième morceau, du rock touareg, venu du désert, sans caricature aucune, qui m'a retourné. Un souffle, une dynamique, qui ont dû mal à ne pas rentrer dans la tête. Et quels choeurs ! Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'écouter pareille musique, donc la dénicher est déjà bien, mais en plus quand elle est d'une telle qualité, çà force le respect.
Je suppose que ça se trouve au rayon world music ? A la rigueur, est-ce que tu pourrais me le prêter ? :D
En live le 2 juin dans Le Fou du Roi sur France Inter (? :shock: )
Je crois qu'ils seront à la Fete de la Musique, et ensuite en tournée, ils passent à Lille le 10 ou 12 juin, à Villeurbanne,à Dijon, au Festival de l'Institu Arabe dans quelques jours et dans d'autres villes de Province.
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Tournesol
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Message par Tournesol »

Ils vont tourner tout cet été en France effectivement.
Normalement, ils sont rangés au rayon musique africaine. Dans la case Mali ou à la lettre T suivant l'importance des rayons.
Johnny Doe
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Message par Johnny Doe »

Je sais pas critiquer un album de musique (en général, je sais pas critiquer de la zik de toute façon), je dirais juste que je suis bien content d'être passé outre une première impression un peu froide de ça :

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parce que là, j'adore, carrément.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
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Nimrod
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Message par Nimrod »

Johnny Doe a écrit :Image

J'adore, carrément.
Normal, quoi. :o

Allez, un petit effort : Teenager Of The Year et Dog In The Sand.
Johnny Doe
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Message par Johnny Doe »

Nimrod a écrit : Normal, quoi. :o

Allez, un petit effort : Teenager Of The Year et Dog In The Sand.
Ouais je sais j'ai lu toutes tes critiques des albums ! :lol:
- Errm. Do you want to put another meeting in?
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Je l'avais déjà promis à Nimrod, mais cette fois, c'est sûr, je le réécoute ce soir cet album - ça ne m'était pas arrivé depuis sa sortie ou presque, à l'exception du titre Los Angeles
Everybody's clever nowadays
Nimrod
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Message par Nimrod »

Breve interview de Frank Black dans le rauque et folke de ce mois ci à l'occasion de la sortie d'un nouvel album (aucune mention sur amazon.fr). Il semble bien décidé à sortir un nouvel album des Pixies. Par contre, et c'est rassurant, ils semblent également décidés à ne pas enregistrer n'importe quoi : ça a l'air d'être un vague projet sans échéance précise.
gehenne
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Message par gehenne »

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rapahel - caravane

Je ne partais définitivement pas convaincu d'avance. Pour ces deux précédentes réalisations, je ne voyais qu'un sous produit surfant entre noir désir soft et saez. Sans grande personnalité, sans grande originalité, ses compositions étaient pour le moins anecdotiques. L'annonce d'un nouvel album me laissait ni chaud ni froid.

Et pourtant, les échos plutôt élogieux ont piqué suffisament ma curiosité pour me laisser tenter par une écoute ou deux. L'album s'ouvre donc par le premier sigle, pas forcément un gage de qualité en soit, comme si l'album ne voulait reposer que sur l'éfficacité d'un titre pour parvenir à satisfaire. Mais il n'en est rien, et bien au contraire. Car non seulement, ce single est une petite merveille, mais il n'est représentatif de l'album que par sa qualité. En effet, l'album dégage un éclectisme impressionnant et une capacité d'évocation ahurissante.

Caravane possède ces qualités presque magiques que certains diques possèdent, à savoir de vous faire voyager à l'intérieur de lui même, par ses chansons toutes différentes les unes des autres, que ce soit les arrangements, les intruments. Auncune ne se démarque vraiment finalement tant leur pluralité semble constitué un seul et unique block. Une diffrence particulière qui les rapproche toutes plus ou moins.
Pour la première fois, Raphael donne à ses compositions une réelle personnalité et semble s'affranchir de toutes ses influences qui le plombaient plus ou moins. On continue bien sûr de ressentir ça et là quelques infimes parcelles d'influence, mais diverses et encrés naturellement au sein des chansons.

Tous les titres possèdent une durée relativement courte, et apportent de ce fait une fragilité précieuse, et donne ce côté éphémère propre aux paysages qui défilent le long des routes. La persistance est bien là, mais déjà disparu pour laisser la place à un nouveau et ainsi de suite. Un vague sentiment de déjà vu se ressent bien sûr, qui apporte le ciment pour lier les chansons entre elles, ces visions un peu poussiéreuses de vagues et déserts paysages. Comme à bord d'une caravane itinérentes parcourrant les routes et témoingnant de ces petites histoires, ces vague à l'âme touchants.
Un sentiment de mélancolie se pose dès les premières notes de caravane pour perdurer bien après la fin de l'album. Les arrangements sont riches, une multitude d'instrument déversant de petites mélodies, s'entrechoquanf sans jamais trop en faire. Le côté rétro que revêt l'album peut aussi étonner, surtout venant d'une artiste aussi jeune et au passé musicale plus proche de référence strictement contemporaine. Un vague côté passéiste résiste et s'infiltre insidueusement.

Caravane est un album magnifique autant qu'étonnant. Etonnant au sein de la production musicale, étonnant par son parti pris réoslument tournée vers un horizon passéiste, bien loins des considérations musicales actuelles. Magnifique par sa richesse, par la mélancolie qui se dégagent des moindres notes. Magnifique par ses paroles d'une naïveté à la fois grave et touchante, par une voix qui les entonne sans geindre, sans trop en faire.
Un album merveilleux en fait...
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Nimrod
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Message par Nimrod »

Nimrod a écrit :Breve interview de Frank Black dans le rauque et folke de ce mois ci à l'occasion de la sortie d'un nouvel album (aucune mention sur amazon.fr). Il semble bien décidé à sortir un nouvel album des Pixies. Par contre, et c'est rassurant, ils semblent également décidés à ne pas enregistrer n'importe quoi : ça a l'air d'être un vague projet sans échéance précise.
D'ailleurs :

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Cet album est une sorte d'aboutissement, pour Frank Black. Il achève la mutation brillament commencée par Dog In The Sand et poursuivie avec plus ou moins de bonheur dans les albums suivants.
Fini le punk. Finie la pop indé plus ou moins alambiquée. Il s'agit d'un album de country pur jus, enregistré à Nashville, à grand renfort de requins prestigieux.
Autant dire qu'on prend un sérieux coup de vieux au passage. C'est qu'on aurait presque oublié que le lascard a pratiquement vingt ans de carrière dans les pattes. Déjà.
Au final, on obtient un album très certainement sincère, contenant quelques chansons assez touchantes. Mais il est peu probable que le CD tourne en boucle sur ma platine : à l'écoute de ce disque, on ne peut retenir quelques baillements.
On a du mal à croire que les Pixies aient été ranimés parallèlement et qu'ils envisagent très sérieusement d'enregistrer un nouvel album. Frank Black a certes toujours été un touche à tout, qui a dû s'essayer à presque tous les genres musicaux. Mais là ça relève soit de la schysophrénie, soit d'un plan de carrière avec tout ce que ça implique comme calcul et finalement comme renoncement.
Je ne sais pas pourquoi je pose la question : il résulte très clairement de ses interviews que sa préférence va très largement pour ses albums solos, les Pixies n'existant que pour le fric (ce qui a plus ou moins toujours été le cas).
gehenne
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Message par gehenne »

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him - razorblade romance

Cet album demeure toujours le plus réussi jusqu’à aujourd’hui.

HIM développe ici toute la force de sa composition, des chansons au format pop très classiques auxquelles il apporte son romantisme noir tout emprunt au courant gothique pour leur donner le souffle nécessaire afin de les conduire au sommet. Des textes remplis d’amour et de mort, de tragédies, dont la simplicité naïve conduit au charme. Ces chansons brûlent l’auditeur, elles le conduisent sur des vagues de sentiments noble mais tristes.

Parfaite symbiose de ce que représente la musique de sa majesté infernal. Des mélodies simples et accrocheuses, relevées par des guitares discrètes et un Vile Valo au sommet de sa forme. Toujours juste, sans trop en faire, il possède une maîtrise vocale certaine, mais évite l’écueil de la démonstration.
La force de cet album est sa foudroyante simplicité. Des structures éculées vu dix mille fois ailleurs, des mélodies presque primaires, mais une précision redoutable qui vous entraîne inexorablement. Le tout est proclamé avec tellement de sincérité qu’il ne peut que toucher. HIM possède l’incroyable faculté de faire des titres accrocheurs sans se prostituer sur l’autel du conformisme, de mêler pop, metal et gothic sans dénaturer chaque mouvement, en prenant bien soins d’y apporter les petites révolutions nécessaires pour les marier sans rejet. Une telle efficacité devant tant de simplicité relèverait presque du génie et le résultat du chef d’oeuvre.

Vile entonne de sa magnifique voix, ses complaintes douces amères, ses chroniques tragiques sur un amour perdu, une rupture douloureuse sans tomber dans le gouffre du fleur bleue d’une étonne manière qu’il m’est difficile d’expliquer encore aujourd’hui. Il touche systématiquement au but, semble se cacher derrière chaque ver par pudeur, et démontre une universalité touchant au sublime.

Un disque de chevet qui me conduit sur des souvenirs, radieux ou douloureux, mais dont la portée émotionnelle est telle, qu’elle me réconforte par le mal qu’elle me procure.


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him - deep shadows and brillant highlights

Ce serait peu dire que cet album était fatalement attendu au tournant. Faisant suite au magnifique Razoblade romance (RR), deep shadows and brilliant highlights (DSBH) avait la lourde tâche d’égaler ou surclasser son prédécesseur. Sans y parvenir, Him fournit tout de même un album remarquable à plus d’un titre, qui évite la redite éhonté et se pose en digne successeur.

Autant RR brillait par son épure, autant DSBH joue la carte d’une légère surenchère sonore. Him étoffe sa composition, par l’utilisation plus intense des claviers et la présence presque systématique d’une guitare sèche comme base rythmique. De ce fait, l’album parait beaucoup plus travaillé, sans excès, mais ne parvient pas à toucher autant que RR. Cette simplicité qui faisait l’écho du génie sur RR, manque cruellement et amène inexorablement DSHB sur des sentiers plus convenus.

Toutefois, l’ambiance qui s’en dégage est différente. Sans masquer ses influences metalo-gothico-pop, Him converge vers un style plus feutré, et plonge l’auditeur dans une intimité chaude que ne renierait pas l’ambiance d’un cabaret. Assis confortablement dans un fauteuil en velours, lumière tamisée, l’album diffuse les visions d’un club très privé. Ce rapprochement touche, le tête à tête est impressionnant par la sensation de se faire prendre la main et d’être amener à partager les peines qui parcourent l’album. Encore une fois, les textes donnent la part belle à des histoires d’amours dramatiques et émouvants, la tristesse est palpable et confine au recueillement.

La musique est adoucie, les lignes de chants ne sont plus des odes, des hymnes. C’est peut-être ce manque d’ambition universelle qui restreint l’album dans son incapacité à égaler RR. Ville Valo continue cependant de nous charmer avec sa voix toujours impeccable, plus plaintive certainement, moins sûre d’elle, emprunt d’une fragilité qui touche.

Deep shadows and brilliant highlights n’a pas à rougir. Ses qualités sont indéniables. Encore une fois, l’intimité qui ressort des chanson procure des instants de parfaite communion avec la mélancolie qui s’en dégage. Him peint la peine avec la beauté de l’amour, chaque tragédie comme coup de pinceau…


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him - lovemetal


Voilà encore un album différent. Him veut rompre avec la douceur toute mélancolique de DSHB et préfère jouer aux mauvais garçons. Le groupe décide revenir aux guitares métal et de se tourner sur des compos plus énervés.
Him est né d’influences métalliques et gothiques. Il s’est nourri de Type O Negative comme de The Sisters of Mercy. Avec Lovemetal, il décide de couper court à certaines influences, notamment l’aspect gothique qui s’amenuise considérablement. Les changements ont souvent du bon, ici, ils ne sont pas pleinement convaincants.
L’album possède un soupçon de folie. Par la volonté de redonner des lettres plus violentes à son lovemetal et d’afficher des compo plus longues (5 min en moyenne). Et la longueur ne leur siée guerre. Les chansons font davantage étirées que composer comme telle. Intro à n’en plus finir ou conclusion répétitive affaiblissent considérablement l’album. On peut noter aussi une légère faute de goût lorsque de Him essaye de marier sa nouvelle direction avec les influences gothiques des précédents albums et plus particulièrement greatest lovesong vol 666. En effet, le résultat est loin d’être convaincant et touche plus au registre mièvre et gouleyant du Hard FM qu’autre chose.
Heureusement, l’album est parcouru une nouvelle fois par de pur moment de génie, de nouveauté convaincante et d’une maîtrise technique plus approfondie. Que ce soit la ballade funeral of hearts, l’énergique de buried alive by love, la fin hallucinante de the path, ces titres parviennent aux sommets.
Ville nous gratifie une nouvelle fois d’une performance magistrale au chant. Il pousse sa voix beaucoup plus, comme il en a l’habitude en concert, sans trop en faire (écueil qu’il n’évite pas en live).
Un album plus direct quoique légèrement boursouflé, plus metal, taillé pour la scène, qui rompt avec le calme de DSHB. Une nouvelle facette de Him, que l’on soupçonnait sans toutefois être convaincu. C’est aujourd’hui chose faite, maintenant, reste à savoir comment vont-ils rebondir ?

A noter qu’une nouvelle fois, mais cette fois aussi disponible en France, une première édition digipack contenait un titre de plus : Love’s requiem. Pièce magistrale de 11 minutes qui pourrait presque effacer les dix autres titres restants tellement il représente ce que le groupe fait de mieux lors de cette session. A écouter...
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Message par gehenne »

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forgotten tomb - love's burial ground


Alone est le titre phare de cet opus.
Entre les cris hystérico-dépréssif à connotation haineuse et l'atmosphère lourde d'un cimetière en décomposition, les plages successives que composent cette ode à la mélancolie possède une magie palpable et la capacité à instaurer des visions personnelles toujours teintées de tristesse contemplative.
On ressent de la douleur, de la souffrance dans ces vocaux écorchés, et la condescendance plaintive des guitares, parfaits pillier pour supporter l'édifice posé en équilibre sur une batterie toujours discrête, mais paradoxalement imposante dans ses rythmes pachydermiques tout droit emprunté au doom.

Chaques perceptions de ce titre relève d'un environnement personnel composé de souvenirs douloureux et de larmes séchées, chaque minutes qui s'égrennent apportent le réconfort sournois, de celui qui précipitera la chute.

Combien de fois suis-je mort en écoutant alone ?

Il serait réducteur de restreindre l'album à ce seul titre. Mais le reste, toujours de bonne facture, même s'ils se laissent aller à une certaine overdose dans la longueur et des intermèdes maladroits, devient plus anecdotique, déviant, jusqu'à ressembler un tableau redondant.
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Message par gehenne »

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battlelore - third age of the sun

Que dire ? Si ce n'est que mettre en musique l'oeuvre de Tolkien n'est pas forcément donner à tout le monde. Vouloir dépeindre musicalement un univers de fantasy est un pari risqué bien que l'image semble vouloir démontrer le contraire. Nombreux sont les groupes, manquant d'inspiration, qui utlisent la fantasy, et plus particulièrement l'oeuvre de Tolkien comme base ou inspiration afin de servir des compositions textuellement correct. Malheureusement, ils sont presque tout aussi nombreux à se vautrer lamentablement dans l'excercice.
Ici, Battlelore propose une mise en son des romans de Tolkien, en juxtaposant instruments "médiévaux" et black metal atmosphérique. Le résultant aurait pu ressembler à quelques choses d'impressionants, et bien je dois bien admettre que c'est tout le contraire. Ridicule et maladroit sont les premiers mots qui me viennent à l'espris lorsque j'écoute cet album. Absolument aucune ambiance ne ressort véritablement de ce disque, aucun souffle épique, pas la moindre évocation ne pointe. C'est malheureux et énervant. Malheureux de voir ainsi un groupe qui semble avoir toutes les plus bonnes volontés du monde, énervant, parce que le résultat aurait pû être mille fois mieux à l'instar d'un Summoning par exemple ou dans un registre ambiant Mortiis (stargate).
Pas besoins de s'apensantir plus longuement, on sent bien que les intentions sont nobles, que la démarche est sincère. Parfois on perçoit tout de même l'embryon d'un idée vraiment forte, mais il se meurt dans l'oeuf avant même d'être parfaitement évoqué. Je suis peut-être un peu trop dur, ce disque n'en mérite pas tant, simplement la déception est palpable, tant je sais que je peux être envahi par ce genre de musique...
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Nimrod
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Message par Nimrod »

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Je ne l'avais presque pas écouté lors de son achat, celui là. J'avais tort : il est chouette comme tout. Un poil mélancolique.
Bon, il n'est pas parfait techniquement, mais on s'en fout.
gehenne
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novembers doom - the pale haunt departure

Je reparlerai très certainement plus longuement de ce disque après plusieurs écoutes, mais la première impression dégagée est reellement impressionnante. Dans un registre pourtant largement éculé, le doom death, novembers doom parvient toutefois à retranscrire des ambiances plus ou moins personnelles mais ô combien délicieuses. Sans tombé dans l'écueil de l'excessivement pachydermique, ni la langueur neurasthénique, le combo propose des titres qui suintent de tristesse, de mélancolie avec ce côté extrême appuyant fort agréablement le propos. L'apport de passage acoustique relève l'ensemble vers une autre sphère tant ces break se produisent avec un naturel impressionant et permettent aux titres de s'envoler vers des abysses oniriques tristement complaisantes...
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