Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005)
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Enfin vu.
Ben... Chouette film, mais la fin, ben, la fin... Les dernières scènes sont splendides, mais ça finit en eau de boudin à mon sens. Et on sent bien que c'est du Jarmush, avec ses limites et ses grandes qualités. Un poil trop auteurisant, mais un humour excellent, tout en sous-entendus. Un poil trop lent et répétitif, mais ça hypnotise quand même (merci la musique tip top). Murray en non-acteur absolu, mais deux ou trois gestes qui en font une interprétation immense. Et une fin qui déçoit, tant les secondes précédentes sont géniales.
Un film qui ne fera pas d'ombre à Dead Man ou à Ghost Dog.
Ben... Chouette film, mais la fin, ben, la fin... Les dernières scènes sont splendides, mais ça finit en eau de boudin à mon sens. Et on sent bien que c'est du Jarmush, avec ses limites et ses grandes qualités. Un poil trop auteurisant, mais un humour excellent, tout en sous-entendus. Un poil trop lent et répétitif, mais ça hypnotise quand même (merci la musique tip top). Murray en non-acteur absolu, mais deux ou trois gestes qui en font une interprétation immense. Et une fin qui déçoit, tant les secondes précédentes sont géniales.
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Ouf, papa ours a écrit :Enfin vu.
Ben... Chouette film, mais la fin, ben, la fin... Les dernières scènes sont splendides, mais ça finit en eau de boudin à mon sens. Et on sent bien que c'est du Jarmush, avec ses limites et ses grandes qualités. Un poil trop auteurisant, mais un humour excellent, tout en sous-entendus. Un poil trop lent et répétitif, mais ça hypnotise quand même (merci la musique tip top). Murray en non-acteur absolu, mais deux ou trois gestes qui en font une interprétation immense. Et une fin qui déçoit, tant les secondes précédentes sont géniales.
Un film qui ne fera pas d'ombre à Dead Man ou à Ghost Dog.
Curiosité, en quoi la fin déçoit : est-ce que c'est parce qu'elle est complètement abrupte ?
Personnellement, je trouve cette fin radicale d'un point de vue narratif absolument impressionnante. La mise en scène de Jarmusch d'une très belle sobriété dans l'ensemble est composée quasiment de plans fixes maîtrisés et cette fin se permet un mouvement de caméra puissant à la fois par les émotions qu'elle engendre et par le point de vue cinématographique, c'est-à-dire vecteur d'un chamboulement concret du personnage principal et du spectateur.
Peut-être mon Jarmusch préféré : Il décide de filmer une quête identitaire avec des plans fixes (à peine accompagnés de mouvements qui suivent le trajet des personnages dans le cadre), laissant le plan durer jusqu'à que quelque chose se passe.
Ce parti-pris n'est absolument pas de la paresse. C'est un vrai travail de mise en scène, qui fait participer le montage comme moteur narratif indiscutablement efficace.
En filmant l'immobilité d'un ex Dom Juan, se complaisant dans son propre refus d'engagement, la forme se complémente avec l'état d'un personnage lunaire, triste et inactif. Mais un jour, une de ses conquêtes passées lui annonce qu'elle a un enfant de lui. Dès lors, son voisin, détective amateur, décide de retrouver l'adresse de toutes les femmes que Don Johnston a pu rendre enceintes. L'initiation peut commencer.
Le parcours du personnage est basé sur le canevas classique "une femme = une étape". Mais chaque rencontre va révéler des sentiments enfouis permettant à Don de savoir exactement où se situer.
Toutes les émotions se télescopent, avec cette sempiternelle recherche de la fixité des plans. Mais là où le début mettait en relation le cadre avec l'immobilisme du personnage, la suite prend la même forme pour raconter quelque chose d'autre, celle de l'indéfectible solitude d'un homme ayant clairement raté sa vie.
Ce n'est que dans les dernières minutes que la caméra ose bouger de son socle pour aborder un constat inéluctable qui laisse pantois le spectateur, mais pas à la manière d'un twist artificiel.
Une tragicomédie habile, aussi drôle qu'émouvante, intelligente et d'une très grande sobriété, porté par un Bill Murray grandiose !
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Je suis d'accord avec la plupart de tes arguments. Ceci dit, cette fin abrupte ne mène à rien selon moi. On n'a aucune idée de la dynamique suscité chez Don par ce maelström d'émotion (par ailleurs, je n'arrive jamais à sentir ce qu'il ressent réellement, bien qu'une mélancolie profonde émane de tout ça), et je trouve ça hyper frustrant.
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Pour moi, c'est une fin en soi.Ouf, papa ours a écrit :(...)bien qu'une mélancolie profonde émane de tout ça
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Et Bill Murray est absolument parfait dans ce domaine.
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Il n'est pourtant plus très loin de l'auto-caricature dans ce film.Ratatouille a écrit :Et Bill Murray est absolument parfait dans ce domaine.
Ce qui marchait chez Wes Anderson ou dans Los in Translation commence un peu à sentir la routine ici.
Il n'y a guère que la très bonne musique éthiopienne que je retiens du film.
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Je dirais au contraire que c'est une sorte d'aboutissement de ce jeu !AtCloseRange a écrit :Il n'est pourtant plus très loin de l'auto-caricature dans ce film.Ratatouille a écrit :Et Bill Murray est absolument parfait dans ce domaine.
Ce qui marchait chez Wes Anderson ou dans Los in Translation commence un peu à sentir la routine ici.
Il n'y a guère que la très bonne musique éthiopienne que je retiens du film.
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
Oui et digne d'une bonne comédie italienne.Watkinssien a écrit :Une tragicomédie habile, aussi drôle qu'émouvante, intelligente et d'une très grande sobriété, porté par un Bill Murray grandiose !
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch, 2005)
+ 1! En plus, je me suis ennuyé... Après ce film, j'ai abandonné définitivement le cinéma de Jim Jarmusch.AtCloseRange a écrit :Il n'est pourtant plus très loin de l'auto-caricature dans ce film.
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Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005)
Un Don Juan sur le tard qui part à la recherche d'un fils de 20 ans dont il vient d'apprendre l'existence par une lettre anonyme d'une de ses anciennes conquêtes ; mais laquelle ?
Un Road Movie intrigant que traverse avec nonchalance un génial Bill Murray en vieux séducteur solitaire superbement accompagné par toute une kyrielle d'excellents comédiens qui ne font que passer à commencer par Jeffrey Wright dans le rôle de son ami et voisin apprenti détective. Rythme, lent et intrigue faite uniquement de rencontres, le tout accompagné d'un choix musical absolument parfait à commencer par la partition entêtante et hypnotisante de Mulatu Astatqe. Quelques longueurs, une émotion qui n'arrive pas toujours à poindre mais néanmoins un joli film qui nous parle du temps qui passe, du vieillissement et des voies que l'on prend qui peuvent être totalement différentes de ce à quoi nous avions rêvé, à ce à quoi nous nous étions attendus.
Une œuvre douce et mélancolique qui arrive à distiller mine de rien son attachante petite musique et qui à mon avis doit se bonifier au fil des visionnages.
Un Road Movie intrigant que traverse avec nonchalance un génial Bill Murray en vieux séducteur solitaire superbement accompagné par toute une kyrielle d'excellents comédiens qui ne font que passer à commencer par Jeffrey Wright dans le rôle de son ami et voisin apprenti détective. Rythme, lent et intrigue faite uniquement de rencontres, le tout accompagné d'un choix musical absolument parfait à commencer par la partition entêtante et hypnotisante de Mulatu Astatqe. Quelques longueurs, une émotion qui n'arrive pas toujours à poindre mais néanmoins un joli film qui nous parle du temps qui passe, du vieillissement et des voies que l'on prend qui peuvent être totalement différentes de ce à quoi nous avions rêvé, à ce à quoi nous nous étions attendus.
Une œuvre douce et mélancolique qui arrive à distiller mine de rien son attachante petite musique et qui à mon avis doit se bonifier au fil des visionnages.