Jean-Paul Belmondo (1933-2021)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52289
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
-
- Réalisateur
- Messages : 6527
- Inscription : 25 févr. 04, 10:14
Pour ceux qui n'ont pas le DVD :bogart a écrit :Cent mille dollars au soleil de Henri Verneuil (1964)
DVD Gaumont
Image : peu de chose à dire sur une image de qualité au master très propre. La luminosité du noir et blanc est de toute beauté apportant une seconde jeunesse à ce film!
Définie comme un western urbain par son réalisateur, ce film (malgré ses nombreuses rediffusions) demeure un spectacle agréable que l'on prend plaisir à suivre.
L'alchimie entre les comédiens, notamment, Belmondo et Ventura apportent du tonus à l'ensemble soutenu par les apparitions humoriste de Bernard Blier; le tout servi par des dialogues de Michel Audiard.
Juste un dernier mot la musique est de George Delerue.
Ce soir sur france 2 à 20.55
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18369
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
-
- Réalisateur
- Messages : 6629
- Inscription : 8 févr. 04, 12:25
- Localisation : Hérault qui a rejoint sa gironde
- Contact :
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18369
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
Je cherchai un topic sur Verneuil, et n'existant pas, j'ai choisis de parler ici d'une claque ciné que je viens de prendre dans la gueule. Il s'agit de Week-end à Zuydcoote !
Avant toutes choses, j'ai toujours admiré Verneuil, pour sa mise en scène pépère et sa direction d'acteur, or ici, c'est à un véritable cinéaste que j'ai eu à faire. Si Les Morfalous (autre film de guerre avec Bebel), m'avait amusé, ce film ci m'éblouie par la qualité de sa mise en scène et du scénario. Narrant l'histoire un soldat banal durant la fameuse "débâcle" de 40 (sujet peu traité au cinéma), le film est une longue odyssée (un week-end) de ce soldat et des ses rencontres où à aucun instant, le spectateur n'a l'impression de suivre une aventure héroïque. Tout les perso, y compris Bebel, ne sont en rien héroïque, seulement des humains, et c'est en cela, que leurs parcours en devient très intéressant. Mais surtout, n'allez pas croire, qu'au vu du budget et de la distribution du film, le scénario va être allégé pour un quelconque succès (viol, meurtres ... , rien n'est réduit ou occulté) et que Verneuil va se permettre une mise en scène flemmarde, au service de ses acteurs, au contraire. Car rare sont les gros plans, contemplatif sur Belmondo ou un autre, mais surtout Verneuil se permet un lyrisme de sa mise en scène et filme avec beauté et talent le décor de l'histoire et réussit au combien haut la main, à utiliser le cinémascope et une équipe à grande échelle à l'image d'un certain David Lean. Car Verneuil semble vouloir rendre hommage au Lean du Pont de la rivière Kwai ou de Lawrence d'Arabie, et après la vision du film, je peux dire, qu'il n'a pas à rougir de son film face à ceux de son illustre modèle. Même l'histoire d'amour du film se conclue par un quasi-viol, sur une fille, en rien modèle.
Parlons de Bebel, car c'est un topic qui lui est consacré. Pour imaginer de jeu de Belmondo et les caractéristiques de son personnage qui n'essaye en rien de plaire au plus grand nombre, il faut dire que se fut la période où Belmondo construisit son jeu, et où travailler avec les plus grands sur un projet audacieux et casser son image d'Homme de Rio, ne lui faisait pas peur (il a encore l'image d'un acteur du cinéma de Godard). Il suffit de le comparer au Bebel des Morfalous (Cabotinage à outrance vers les singeries que l'on lui reproche aujourd'hui) pour comprendre tout de suite. Même les autres acteurs du film sont d'une sobriété incroyable (Catherine Spaak est géniale en salope irrésistible, Pierre Mondy est incroyable en personnage cupide et sans morale et même JP Marielle ne fait pas du Marielle en prêtre se posant des questions sur sa foie, durant cette guerre).
Bref, un véritable chef d’œuvre (en tout cas pour moi), que je conseil au plus grand nombre de voir ou revoir, comme un film de guerre humaniste d'une grande beauté, plutôt qu'une grosse production franchouillarde au service de Belmondo.
Avant toutes choses, j'ai toujours admiré Verneuil, pour sa mise en scène pépère et sa direction d'acteur, or ici, c'est à un véritable cinéaste que j'ai eu à faire. Si Les Morfalous (autre film de guerre avec Bebel), m'avait amusé, ce film ci m'éblouie par la qualité de sa mise en scène et du scénario. Narrant l'histoire un soldat banal durant la fameuse "débâcle" de 40 (sujet peu traité au cinéma), le film est une longue odyssée (un week-end) de ce soldat et des ses rencontres où à aucun instant, le spectateur n'a l'impression de suivre une aventure héroïque. Tout les perso, y compris Bebel, ne sont en rien héroïque, seulement des humains, et c'est en cela, que leurs parcours en devient très intéressant. Mais surtout, n'allez pas croire, qu'au vu du budget et de la distribution du film, le scénario va être allégé pour un quelconque succès (viol, meurtres ... , rien n'est réduit ou occulté) et que Verneuil va se permettre une mise en scène flemmarde, au service de ses acteurs, au contraire. Car rare sont les gros plans, contemplatif sur Belmondo ou un autre, mais surtout Verneuil se permet un lyrisme de sa mise en scène et filme avec beauté et talent le décor de l'histoire et réussit au combien haut la main, à utiliser le cinémascope et une équipe à grande échelle à l'image d'un certain David Lean. Car Verneuil semble vouloir rendre hommage au Lean du Pont de la rivière Kwai ou de Lawrence d'Arabie, et après la vision du film, je peux dire, qu'il n'a pas à rougir de son film face à ceux de son illustre modèle. Même l'histoire d'amour du film se conclue par un quasi-viol, sur une fille, en rien modèle.
Parlons de Bebel, car c'est un topic qui lui est consacré. Pour imaginer de jeu de Belmondo et les caractéristiques de son personnage qui n'essaye en rien de plaire au plus grand nombre, il faut dire que se fut la période où Belmondo construisit son jeu, et où travailler avec les plus grands sur un projet audacieux et casser son image d'Homme de Rio, ne lui faisait pas peur (il a encore l'image d'un acteur du cinéma de Godard). Il suffit de le comparer au Bebel des Morfalous (Cabotinage à outrance vers les singeries que l'on lui reproche aujourd'hui) pour comprendre tout de suite. Même les autres acteurs du film sont d'une sobriété incroyable (Catherine Spaak est géniale en salope irrésistible, Pierre Mondy est incroyable en personnage cupide et sans morale et même JP Marielle ne fait pas du Marielle en prêtre se posant des questions sur sa foie, durant cette guerre).
Bref, un véritable chef d’œuvre (en tout cas pour moi), que je conseil au plus grand nombre de voir ou revoir, comme un film de guerre humaniste d'une grande beauté, plutôt qu'une grosse production franchouillarde au service de Belmondo.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24571
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
-
- Réalisateur
- Messages : 6527
- Inscription : 25 févr. 04, 10:14
Un des films que je préfère de ce réalisateur qui a donné au cinéma français des succès populaires, entre autres, La Vache et le prisonnier, Le Clan des Siciliens, Un Singe en hiver pour ne citer que les plus connus.Kevin95 a écrit :Je cherchai un topic sur Verneuil, et n'existant pas, j'ai choisis de parler ici d'une claque ciné que je viens de prendre dans la gueule. Il s'agit de Week-end à Zuydcoote !
Avant toutes choses, j'ai toujours admiré Verneuil, pour sa mise en scène pépère et sa direction d'acteur, or ici, c'est à un véritable cinéaste que j'ai eu à faire.
Parmi tous les acteurs de ce Week-end à Zuydcoote, je me dois de rajouter deux autres comédiens : François Perrier (très parternel envers ses camarades) et Georges Géret (qui garde en permanence son fusil-mitrailleur)Kevin95 a écrit : Même les autres acteurs du film sont d'une sobriété incroyable (Catherine Spaak est géniale en salope irrésistible, Pierre Mondy est incroyable en personnage cupide et sans morale et même JP Marielle ne fait pas du Marielle en prêtre se posant des questions sur sa foie, durant cette guerre).
-
- Mogul
- Messages : 11658
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18369
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
A noter, que durant le film, le perso de Belmondo, critique le fait que Geret ait toujours sur lui cette arme, et que sur l'affiche ciné des Morfalous, le même Belmondo pose fierement avec le quasi même fusil !bogart a écrit : Georges Géret (qui garde en permanence son fusil-mitrailleur)
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24571
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
En même temps, les deux films parlent de la seconde guerre mondiale !Kevin95 a écrit :A noter, que durant le film, le perso de Belmondo, critique le fait que Geret ait toujours sur lui cette arme, et que sur l'affiche ciné des Morfalous, le même Belmondo pose fierement avec le quasi même fusil !bogart a écrit : Georges Géret (qui garde en permanence son fusil-mitrailleur)
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
-
- 1st Degree
- Messages : 13657
- Inscription : 28 août 04, 18:49
- Localisation : Une galaxie lointaine, très lointaine
- Contact :
De WEEK-END A ZUYDCOOTE , je garde le souvenir, d'un film avec de gros moyens, mais un peu longuet quand même, je préfère 100 000 $, la copie dvd est parfaite.
Blogs Perso, Cinéma de Minuit : http://cineminuit.fr.over-blog.com/
Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/
"And Now Mr Serling"
Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/
"And Now Mr Serling"
-
- Jean-Pierre Pernaut
- Messages : 4053
- Inscription : 11 nov. 03, 22:07
J'ai découvert le film hier et hélas je suis du même avis que Grimmy.Grimmy a écrit :Je viens de voir Le Casse en dvd pas plus tard qu'il y a trois jours, acheté il y a moult mois lors de sa sortie dans la collection Belmondo.
Quelle déception!!
En dehors d'une copie passable (mais encodée 16/9e), le long métrage de Verneuil n'est ni plus ni moins qu'un long véhicule à la gloire de Belmondo. Le scénario tient sur un timbre poste et est plombé par de longues scènes de poursuites qui (paradoxalement) ne font pas avancer le récit.
Le premier quart d'heure quasi muet (le casse) se veut melvillien mais tombe à plat, puis l'intrigue se met en place. Malheureusement, elle ne débouche sur rien, pas de conflit, pas de suspense. On voit juste des personnages attendre qu'un flic coriace les laisse en paix.
Belmondo est mis en avant au détriment de tous les autres personnages.
Robert Hossein, Nicole Calfan et Dyan Cannon apparaissent et disparaissent sans aucunes raisons et Omar Sharif n'a rien à faire.
Bien moins interessant que Peur sur la ville en tout cas qui avait au moins le mérite de montrer un Paris en plein évolution.
Les rues d'Athènes du Casse n'ont guère d'interet sociologique rétrospecivement.
Le scénario est quasi-inexistant et se contente d'accumuler des scènes très inégales. Certaines m'ont vraiment plu: le casse proprement dit, la discussion au resto entre Belmondo et Sharif, ou encore la bagarre à la fin. D'autres sont en revanches risibles: Bébel dans le cabaret érotique ou chez la pin-up, Sharif à cheval etc. La poursuite en voiture (due à Rémy Julienne et à son équipe) est bien longuette.
Bref, aucune cohérence dans l'histoire.
Dommage car avec un casting pareil il y avait de quoi faire largement mieux. C'est le premier film de Verneuil qui provoque chez moi une pareille déception.
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
-
- Régisseur
- Messages : 3143
- Inscription : 1 févr. 04, 11:25
Sergius, tu te répètes!!!Sergius Karamzin a écrit :Comme je suis toujours le seul à citer Lelouch dans le désert, je précise ici à ceux qui n'auraient jamais vu ce film que Belmondo est exceptionnel dans "Un homme qui me plaît" aux côtés de Annie Girardot. Ce film où il campe un compositeur de musiques de films est un vrai bonheur, et l'occasion pour Bebel de s'illustrer sur toutes les facettes de son jeu.
En DVD chez la Fourmi dans une très belle édition à 1.99 euros.
-
- Jean-Pierre Pernaut
- Messages : 4053
- Inscription : 11 nov. 03, 22:07