Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Publié : 11 août 10, 00:13
J'ai beau le connaître par coeur, j'ai revu ce film pour la ixième fois avec le même émerveillement. Bien sûr, le cinéma de Melville est tout sauf réaliste et cinquante détails pourront faire tiquer un examinateur sourcilleux mais c'est justement cette licence poétique qui fait la beauté du cinéma. Melville est l'homme qui a mis du Bresson dans le polar et inversement.
La scène des habitants du placard ne m'a jamais gêné. Je ne la trouve ni trop longue, ni exagérée et puis elle est essentielle pour définir le personnage de Jenssen.
A propos d'une remarque précédente sur le silence de la séquence du casse qui aurait inspiré John Woo, il y a quand même eu auparavant Du rififi chez les hommes de Jules Dassin.
Je ne sais pas si cela se trouve sur une édition DVD du Cercle rouge mais ceux qui connaissent la fameuse scène finale dans son intégralité ne peuvent plus voir la fin définitive sans sourire. Melville a été obligé de la couper pile poil avant que Bourvil (pourtant très affaibli par la maladie) ne parte en joyeuse saucisse et se mette à entonner "La tac-tac-tique du gendarme..." puis éclate de rire... en se tournant vers l'acteur qui joue son adjoint et qui est complètement paralysé par cette improvisation (on le sent même au bord de paniquer, ne sachant plus si c'est du lard ou du cochon). Un très grand moment de naturel reprenant le dessus de la part de Bourvil qui était coutumier du fait lors des tournages, y compris (et surtout) dans ses rôles dits "sérieux". Sur celui des Grandes gueules, Robert Enrico avait même conclu une forme de pacte avec lui : il le laissa jouer certaines scènes graves une fois à sa façon (comique) puis sérieusement.
La scène des habitants du placard ne m'a jamais gêné. Je ne la trouve ni trop longue, ni exagérée et puis elle est essentielle pour définir le personnage de Jenssen.
A propos d'une remarque précédente sur le silence de la séquence du casse qui aurait inspiré John Woo, il y a quand même eu auparavant Du rififi chez les hommes de Jules Dassin.
Je ne sais pas si cela se trouve sur une édition DVD du Cercle rouge mais ceux qui connaissent la fameuse scène finale dans son intégralité ne peuvent plus voir la fin définitive sans sourire. Melville a été obligé de la couper pile poil avant que Bourvil (pourtant très affaibli par la maladie) ne parte en joyeuse saucisse et se mette à entonner "La tac-tac-tique du gendarme..." puis éclate de rire... en se tournant vers l'acteur qui joue son adjoint et qui est complètement paralysé par cette improvisation (on le sent même au bord de paniquer, ne sachant plus si c'est du lard ou du cochon). Un très grand moment de naturel reprenant le dessus de la part de Bourvil qui était coutumier du fait lors des tournages, y compris (et surtout) dans ses rôles dits "sérieux". Sur celui des Grandes gueules, Robert Enrico avait même conclu une forme de pacte avec lui : il le laissa jouer certaines scènes graves une fois à sa façon (comique) puis sérieusement.