Le Cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
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Dans mon égarement j'ai quand même réussi à être en rapport avec le topic, je cite toute de même The Killer de John Woo qui est certainement le plus légitime enfant du Samoura¨de Melville.
A part ça, rien à dire, si ce n'est que des cinéastes comme Melville manque cruellement, que dis-je très cruellement à la cinématographie française actuelle... Bon allez on a Luc Besson... non j'plaisante
A part ça, rien à dire, si ce n'est que des cinéastes comme Melville manque cruellement, que dis-je très cruellement à la cinématographie française actuelle... Bon allez on a Luc Besson... non j'plaisante
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Le Cercle rouge et le Samourai sont deux perles de Jean-Pierre Melville. Pour ce qui est du premier sa distribution si brillante soit-elle ne nuit nullement au film tant l'oeuvre fut savamment mené par le réalisateur offrant aux acteurs de très beaux rôles et on tient là une interprétation admirable de Bourvil : admirable de sobriété. Et qui nous fait regretter que ce dernier n'eut pas la chance de rencontrer des hommes comme Melville pour lui offrir des rôles riches. Car sa sobriété fait merveille, non ? Qu'en pensez-vous ?
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville, 1970)
Le Cercle rouge (Melville - 1970)
On se croirait dans 2001.
Très grand film, même si j'ai moins apprécié que L'armée des ombres. J'ai eu l'impression que Bourvil, même bon dans ce fameux contre-emploi était inférieur aux autres, notamment Gian Maria Volonte, Alain Delon et Yves Montand (fabuleux Montand) qui emportent bien plus le morceau et la fin avec le déguisement (coucou, moi c'est Bourvil mais attention, j'ai mis des grosses lunettes 70's vertes et des bagues à mes doigts, on me reconnaît plus ! Non mais attends Jean Pierre --tu permets que je t'appelles Jean Pierre ? --, tout le reste tient du parfait et là... Non mais là.... C'est limite pour moi quoi), non ça passe pas (de même avec le "cauchemar" du placard qui dure un peu et s'éternise pour finalement en faire trop --c'est limite tout le bestiaire d'un zoo qu'il nous passe et ça rate pas d'ailleurs : araignées, rats, lézards, serpents.... Je comprends l'intérêt et la volonté de Melville de faire cette scène mais ça dénote franchement avec l'homogénéïté du film à mon sens). Le reste est fabuleux, millimétré, précis, concis et de nombreuses scènes marquent littéralement (la chasse à l'homme dans toute la région avec les chiens et cette musique, cette musique !). On sent aussi l'intérêt de Melville, bien plus que dans le glaçant L'armée des ombres, pour montrer des personnages bien trop humains sous leur carapace et leur professionnalisme, en témoigne la scène de la rose offerte à Delon (d'une justesse incroyable. On pourrait presqu' isoler cette scène et la donner en test à des élèves d'une école de cinéma qui croiraient à un film sentimental --on peut penser comme la fille que Delon a l'air triste et perdu parce qu'il vient de rompre avec sa girlfriend. Et pourquoi pas ? C'est là toute la richesse du film) dans le bar de Santi (superbe lieu reconstitué d'ailleurs. A moins que ce bar existe réellement ?) ou bien la réplique finale et amère d'un Montand mortellement blessé à son ancien collègue policier : "Toujours aussi cons à la police".
4,5/6
On se croirait dans 2001.
Très grand film, même si j'ai moins apprécié que L'armée des ombres. J'ai eu l'impression que Bourvil, même bon dans ce fameux contre-emploi était inférieur aux autres, notamment Gian Maria Volonte, Alain Delon et Yves Montand (fabuleux Montand) qui emportent bien plus le morceau et la fin avec le déguisement (coucou, moi c'est Bourvil mais attention, j'ai mis des grosses lunettes 70's vertes et des bagues à mes doigts, on me reconnaît plus ! Non mais attends Jean Pierre --tu permets que je t'appelles Jean Pierre ? --, tout le reste tient du parfait et là... Non mais là.... C'est limite pour moi quoi), non ça passe pas (de même avec le "cauchemar" du placard qui dure un peu et s'éternise pour finalement en faire trop --c'est limite tout le bestiaire d'un zoo qu'il nous passe et ça rate pas d'ailleurs : araignées, rats, lézards, serpents.... Je comprends l'intérêt et la volonté de Melville de faire cette scène mais ça dénote franchement avec l'homogénéïté du film à mon sens). Le reste est fabuleux, millimétré, précis, concis et de nombreuses scènes marquent littéralement (la chasse à l'homme dans toute la région avec les chiens et cette musique, cette musique !). On sent aussi l'intérêt de Melville, bien plus que dans le glaçant L'armée des ombres, pour montrer des personnages bien trop humains sous leur carapace et leur professionnalisme, en témoigne la scène de la rose offerte à Delon (d'une justesse incroyable. On pourrait presqu' isoler cette scène et la donner en test à des élèves d'une école de cinéma qui croiraient à un film sentimental --on peut penser comme la fille que Delon a l'air triste et perdu parce qu'il vient de rompre avec sa girlfriend. Et pourquoi pas ? C'est là toute la richesse du film) dans le bar de Santi (superbe lieu reconstitué d'ailleurs. A moins que ce bar existe réellement ?) ou bien la réplique finale et amère d'un Montand mortellement blessé à son ancien collègue policier : "Toujours aussi cons à la police".
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Cela fait plusieurs années que je n'ai pas revu Le Cercle Rouge, mais une scène m'a particulièrement marqué lorsque j'étais enfant : les araignées de l'hallucination de Montand. Un moment assez glauque. La scène du cambriolage, également, est admirable (ce silence total aurait-il inspiré De Palma ? ).
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Ce qui est étonnant, c'est que cette scène d'hallucination (que Melville tenait tellement à cœur) est source de raillerie pour de nombreuses personnes comme Tavernier trouvant cette séquence ridicule. Personnellement le jeu de Montand et l'atmosphère glauque m'ont toujours impressionnés et donne au Cercle Rouge une saveur particulière qui lui est propre par rapport aux autres polars du réalisateur (car on reproche au film d'être une pale copie de ses œuvres précédentes).
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Tavernier en fait parfois un peu trop je trouve. Moi, ce qui m'embête avec cette scène c'est surtout qu'elle dure trop longtemps et qu'on voit un peu tous les animaux qui peuvent provoquer des phobies, qui défilent comme un catalogue. C'est cette énonciation d'un peu tout (rats, araignées, reptiles, serpents, y'a même un inoffensif et mignon petit caméléon qu'on a envie de serrer dans ses bras ou presque. ) qui pourrait en faire décrocher certains. Sinon la scène en elle-même, je la raccourcis un peu moi et c'est tout bon. D'autant plus que Montand est grandiose dans ce film.
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Non moi j'adore le cinéma de Melville mais je trouve vraiment cette scène indigne de lui (on croirait du Ed Wood) + la maquette du train/hélico, quel dommage. Je me rappelle encore ma déception lorsque le film est sorti. Mais bon je ne veux pas non plus cracher dans la soupe, c'est quand même un film que j'aime beaucoup, ce qui fait que ces deux scènes me désolent encore plus
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Que la scène lui tienne à coeur, cela se comprend parfaitement mais il l'a complètement raté et c'est dommageKevin95 a écrit :Ce qui est étonnant, c'est que cette scène d'hallucination (que Melville tenait tellement à cœur) est source de raillerie pour de nombreuses personnes comme Tavernier trouvant cette séquence ridicule. Personnellement le jeu de Montand et l'atmosphère glauque m'ont toujours impressionnés et donne au Cercle Rouge une saveur particulière qui lui est propre par rapport aux autres polars du réalisateur (car on reproche au film d'être une pale copie de ses œuvres précédentes).
Imaginons la même scène tournée par Polanski
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Ça m'embête de jeter une idée voir un film pour une simple erreur de production. Lors de ma découverte du Cercle Rouge ou d'Un flic, j'ai vu comme vous ces fautes qui prêtaient à rire, mais lors des multiples révisions je les ai complètement oubliés ne prenant que l'idée sans me soucier de la vraisemblance de ce qui ce passe dans le cadre. J'ai toujours autant d'affection pour son dernier film, à l'esthétique léché et au rythme lent doté de scènes mythiques (l'ouverture est génial) et tant pis pour tout ceux qui se tienne les cotes lorsque l'on parle du film pour sa simple maquette.
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Tu ne m'as pas compris Kevin, j'adore le cinéma de Melville et je ne me tiens pas les côtes quand je vois ces scènes. Je trouve simplement dommage qu'elles soient ratées, mais cela ne m'empêche pas d'aimer les films. Je crois que c'est le réalisateur (avec Ford, Huston et Brooks), dont je revisite le plus souvent la filmographie.Kevin95 a écrit :Ça m'embête de jeter une idée voir un film pour une simple erreur de production. Lors de ma découverte du Cercle Rouge ou d'Un flic, j'ai vu comme vous ces fautes qui prêtaient à rire, mais lors des multiples révisions je les ai complètement oubliés ne prenant que l'idée sans me soucier de la vraisemblance de ce qui ce passe dans le cadre. J'ai toujours autant d'affection pour son dernier film, à l'esthétique léché et au rythme lent doté de scènes mythiques (l'ouverture est génial) et tant pis pour tout ceux qui se tienne les cotes lorsque l'on parle du film pour sa simple maquette.
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Ah mais je ne te visais pas particulièrement, mais c'est dommage que certains dénigrent ses deux derniers films sur (parfois) des arguments très légers.
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Re: Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970)
Un des plus beaux films sur la fatalité, profondément ancré dans le genre visité par un Melville au sommet !
L'austérité apparente est en réalité une définition d'une féroce intelligence d'un monde mort, sans issue et inéluctable !
La mise en scène est irréprochable et les comédiens superbes !
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