On va se calmer de suite sur les a priori concernant Chuck Mosley, premier chanteur du groupe des Frères eNneMis, qui avait une vraie pâte vocale mais qui n'a pas pû hélàs l'exploiter assez longtemps au sein de ce combo de la Bay, duquel tu vas me faire le plaisir de retirer cette p*** de Courtney Love tout de suite de ta biographieJordan White a écrit :Groupe phare qui a affiché un peu plus de vingt ans de carrière au compteur et qui pourtant n'a aucun DVD d'édité à ce jour, ce qui est une honte. Il a compté comme membre, une certaine Courtney Love qui assurait les vocaux aux tout débuts, puis un chanteur qui n'a pas su être à la hauteur, remplacé en 1988 par un génie du nom de Mike Patton figure incontournable de la scène rock de San Francisco et du rock tout court. Un mec d'un charisme hallucinant, capable de TOUT chanter, une voix polymorphe hors normes. Et je vous garantis qu'il est absolument adorable en plus d'être très humble, je le dis d'autant plus volontiers pour l'avoir rencontré deux fois, à chaque fois, le sourire aux lèvres.
Pour ce qui est des disques, Introduce Yourself est potable, mais le reste à partir de The Real thing devient palpitant (...)
Ce n'est qu'une mythomane qui se targue d'avoir jouer combien de temps ? quelques jours avec eux
Aucun enregistrement ne venant cautionner ses dires, je me refuse de la voir mêler à ce putain de groupe
Qu'elle retourne s***r la queue de Billy Corgan, maintenant que Kurt est bel et bien mort : bitch
Sinon, plus calmement et posément, je te rejoindrai presque dans les avis sur le groupe - excepté cette très mauvaise critik concernant Chuck Mosley. Je ne rappellerai pas que Mr Bungle, le premier groupe de Mike Patton, n'avait rien d'exceptionnel dans sa première époque pré-FNM
Maintenant, oui, on peut reconnaître un véritable talent vocal à Mike Patton
Et en ce qui me concerne, je dirai que
1 oui, "King For A Day... Fool For A LifeTime" ( 1995 ) est un putain d'album
Même s'il a commencé à être un album commercial, dans le sens où j'en ai beaucoup plus entendu parlé à l'époque que de leurs précédentes livraisons et que leurs prestations voyaient les scènes s'agrandir et le tour récupérer par des radios nationales ( même si je dois remercier Fun qui m'offrit mes deux places à la veille du Zenith parisien ) - le public restant encore con...fidentiel plus ou moins
Il me/nous reste tout de même à la clef des titres qui ont encore assez la pêche pour faire headbanguer n'importe quel chev'lu : "What A Day", "Digging The Grave" ( avec son clip que M6 retransmis dans sa plus grande époque, yeah !! ), "Ricochet" mais aussi les preuves que Mike Patton était un vocalist (d)étonnant lorsqu'il se met à jouer les crooners sur des "Star A.D." ( que Michel Jonaz ne renierait pas ) ou "Evidence", "Caralho Vaodor" et "Just A Man".
Les discordes et tensions intestines du groupe se faisant de plus en plus publiques ( Roddy Bottum, véritable leader-frontman du groupe, révêlant alors son homosexualité !! ), on était en droit de se demander si cette folie n'allait pas durer plus d'un jour et avoir raison du groupe
Les prémices en quelques sortes de ce qu'allait être leur CD suivant mais aussi la suite de leur précédent
2 "Angel Dust" ( 1992 ) que le groupe avait pensé titrer au départ "Crack Hitler" pour n'en laisser qu'un titre sous cette appelation ( venant d'une anecdote avec un crackoïnomane interviewé dont ils ne comprirent jamais clairement ce qu'il voulait dire )
Longtemps mon alboom préféré même après la parution du suivant ( "King For A Day..." ), je ne peux classer celui-ci en second qu'à quelques défauts minimes de chez minimes pour ne pas m'avouer ( surtout ) une overdose d'écoute
Ou peut-être suis-je devenu trop vieux pour me faire encore à ces hurlements de chiens et autres rythmes martiaux affichant clairement ou plus implicitement des renvois et visuels à une guerre, comme on peut comprendre le thème de l'album : guerre en référence à Hitler et les titres "Jizzlobber" ou "A Small Victory" et l'intro' de "Malpractice" mais surtout du titre "Crack Hitler", justement, guerre contre son corps, son âge et sa déchéance au travers le titre "Mildlife Crisis" ou "Kindergarten" - qui n'est pas une référence au film avec Scwharzenegger, je le précise tout de suite, quant leur instrumental de "Midnight Cowboy" est lui de source cinéphile
"Angel Dust" ( que je continue à appeler inconsciemment "Crack Hitler" ) est donc et nettement l'album du changement pour ceux qui n'(avaient) plus la foi : un album où Mike Patton s'essayait déjà un peu plus au chant - se traçant sur des titres comme "RV" et "Everything's Ruined" une carrière de crooner polymorphe, toujours autant capable pourtant d'expérimentations musicales ( "Crack Hitler" et la fin de "Jizzlobber", qui en aura effrayé plus d'un sur les plages bretonnes de mes vacances d'alors... ) mais aussi de cris et hurlements primaires : cf. "Malpractice" et "Jizzlobber"
Quant au cas de la reprise de "Easy" de Lionel Richie, on peut dire que Mike, encore une fois, se démerde très bien en voulant se la jouer be'gueule ( alors que le clip le montre tout de même comme un gros porc crachant ses noyaux d'olives depuis un balcon entouré de travestis ), même si je le préfère reprenant les Bee Gees ( bougez pas, ça arrive )
Et puis quand comme moi on a possédé le premier tirage sans cette reprise, on tiens moins compte de cette soap
A noter que cet album a du en influencé plus d'un et pas des moindres lorsqu'on re-écoute aujourd'hui le titre "mOBSCENE" d'un certain Marilyn Manson allégrement deep throat du "Be Agressive" des Fesses de Porcs ici nommés
3 "Who Cares A Lot ? The Greatest Hits" ( 1998 ) sera la surprise de trouver un best-of qui n'en est pas un ( "This Is It : The Best-of Faith No More" se chargeant de cette tâche ) parvenant à détrôner chez moi des albums studios du groupe qui alors venait de se déchirer
Les huit titres du CD 2 mais et surtout la reprise de "I Started A Joke" des Bee Gees, douzième piste du premier CD de best-of, se chargeant de me faire apprécier cet album à sa juste valeur de ce qu'il est : vraiment les meilleurs titres du groupe comme l'indique bien le sous-titre de cette compil' ( se payant le luxe de rappeller Benny Hill à notre bon souvenir sur sa jaquette )
Cette reprise et "This Guy's In Love With You" en live finissant de me confirmer que Mike Patton est un véritable crooner ( et là, je vous renverrai au clip de "I Started...", qui est l'un de ceux qui me feraient presquer chialer )
Je ne saurai que trop conseiller à tout fan et véritable fan du groupe de se re-pencher sur l'écoute de cet album pas comme les z'ôtres
4 "The Real Thing" ( 1989 ) viendra ici trouver une place devant ( même ) le dernier album du groupe, "Album Of The Year", pourtant plus travaillé que ce premier album avec Mike Patton
Exit Chuck Mosley ( que j'ai apprécié beaucoup au sein du groupe pourtant ) non pas pour une histoire de couleur de peau - Chuck ayant été l'un des rares chanteurs de hard-rock black ( je parle de couleur de peau et pas de style musical ) avec les Fishbones et autres Urban Dance Squad à ma connaissance - mais pour des qualités de vocalistes que Jordi a exprimé trop briévement.
Welcome Mike Patton, issu de Mr Bungle, groupe alors complétêment passé in-a-per-çu
Cédant le pas à la voix posée et virile de Chuck, la jeune voix nazillarde ( sans aucun jeu de mots, je vous prie de le croire ) de Mike donne un retour en force dans la fougue adolescente de ce jeune homme de 21 ans ( né en 1968 en Californie ) parmi ses mecs des années '60 ( Billy Gould 1963, Mike Bordin 1962, Jean Martin 1961 et Roddy Buttom 1963 ), qui pourtant va clairement coller à l'image du groupe et donner une part d'entité à la sonorité du quintet californien aujourd'hui kult
Fraicheur, chant puissant et un brin de folie sur scène, Faith No More peut enfin entrer dans la cour des grands groupes en assénant des coups de pieds puissants de leurs sketbas sur des titres comme "Surprise ! You're Dead !", "War Pigs" mais surtout ce "Epic" avec lequel j'ai découvert le groupe ( et ce poisson mort dans leur clip pluvieux à l'époque - et que le dessinateur passionné de manga Adam Warren aura fait reprendre à ses "Dirty Pair"
Le groupe confirmant sa maestria teknik sur des titres comme "Woodpecker From Mars" ( qui m'aura largement marqué ) ou "Zombie Eaters" ( qui en aura marqué d'autres ) confirmant leur envie d'aller plus loin que de la simple fusion dans son intro' puis dans le dernier titre de l'album : "Edge Of The World"
Oui, Faith No More était en place... jusqu'à ce que le groupe crêve de l'intérieur
5 "Introduce Yourself" ( 1987 ) comme je l'avouais sur Mad : "( a ) été à tort pour moi le premier album des Faith No More, sorti en 1987 mais découvert dans la même fin de décennie que la majorité de ma (dé)formation musicale, sera aussi de ces albums de fusion alliant slap de bas(s)e, vocalises de Chuck Mosley rappées aux sons des guitares électriques et la violence du hard-rock hérité de mes fréquentations maternelles. Décidemment, je me ( reconnaissais ) ces années-là dans la fusion"
Et quelle meilleure idée que d'intituler son album "Présentation" pour se faire connaître auprès d'un jeune public élevé aux gros sons de guitares de ZZ Top, AC/DC, Black Sabbath, Deep Purple et rêvant de concerts où les filles feraient du titty flashing comme à ceux de Bon Jovi quant le clash entre Aerosmith et Run DMC n'est pas resté sans conséquences sur ce renouveau de "Walk This Way"
Sans atteindre le rap de Joseph Simmons et DMC, l'influence sans aucun doute de ses origines afro-américaines et de sa culture autre que ( hard ) rockeuse de Chuck Mosley va permettre à la voix de Faith No More de se démarquer du lot des productions d'alors - tout en restant dans une mouvance de musique négre initiée avec des Red Hot Chili Peppers sous l'influence de George Clinton
La maitrise des cordes de Jim Martin et Billy Gould à la guitare et à la basse apporteront la rythmique au débit de Chuck sur des paroles de Roddy Buttom, tête pensante du groupe préférant rester en retrait derrière le clavier de son synthé' : "Blood","The Crab Song", "Faster Disco", "Anne's Song", "Introduce Yoursef" mais surtout "We Care A Lot" entrant au panthéon des titres à la base de cette fusion, qui avec les premiers albums des Red Hot', de Fishbone à donner naissance à un courant et mouvement ayant entraîné une génération d'auditeurs vers un chant plus tourné vers le rap tout en restant rocker dans les riffs pour arriver à la dégénération Korn, puis Limp Bizkit et ce jusqu'au metal d'aujourd'hui ( Linkin Park, etc ). Mais tout ceci est un autre débat
6 "Album Of The Year" peut-être à cause de ce titre prétentieux, et ce bien qu'effectivement ce CD fut l'un des albums de l'année 1997, ne trouvera guère sa place dans le top de la discographie du groupe
Très bien produit, magnifiquement enregistré, une série de titres tous aussi accrocheurs les uns que les autres, mais pourtant il y a un je-n'sais-quoi qui ne le fait pas
Peut-être est-ce que sentimentalement je lie cet album à la fin des Faith No More et à toute une époque extrêment riche musicalement parlant pour moi et à la puissance émotionnelle développée ( entre les concerts du groupe et le nombre de soirées fêtées avec du FNM en fond sonore ). Le départ de Jean Martin pour être remplacé par Dean Menta puis l'élégant Jon Hudson ne devant pas aider beaucoup non plus
Je n'irai pas jusqu'à accuser non plus le visuel pétiniste de l'album le plus prétentieux de l'un de mes groupes préférés, si ce n'est préféré : putain, Mike, qu'est-ce que tu m'as fait triquer
Mais même en affirmant avec cet opus tes talents de chanteurs, je ne sais pas pourquoi je ne ressens pas la même émotion qu'avec le reste de la production Slash Records des Faith No More
Un album très beau mais émotionnellement froid, qui peut-être se sera trop éloigné de la fusion du groupe quand à l'époque le neo-metal de Korn peut se revendiquer héritier des gars de 'Frisco
Bon, pourtant, je n'irai pas cracher dans la soupe puisque des titres comme "Last Cup of Sorrow", "Mouth To Mouth", "Ashes To Ashes" ( dont le clip nous présentait peut-être déjà la fin du groupe dans cette maison décrépie : ? ), "She Loves Me Not" et "Pristina" m'auront bien fait triper ( moins que triquer, je tiens à le préciser ), mais non, "Album" n'est pas L'album de Faith No More, juste un album, le dernier album de Faith No More... qui clotûre tout de même d'une belle manière 16 ans de carrière ( dont une dizaine suivies en direct live ).
D'ailleurs, mélancolie, tristesse et annonce d'une mort imminente semble se ressentir dans le rythme de l'album. Et quelle fin que "Pristina" : I'm watching you
You shall weep no more
It's your last breath of air
These walls won't week them out
They'll keep you in
But who's going to protect you?
Who?
In every darken land
In every flower bed
In every marriage bed
I'll be with you
I'm watching you
Comme si le groupe reconnaissait avoir échouer dans son union avec le public mais ne désespérait pas de poursuivre l'aventure...
Ce que Mike Patton a fait, Mike Bordin étant réapparu derrière les fûts d'Ozzy Osbourne, lui.
7 "We Care A Lot" ne trouvera la dernière place, que par dépit, puisqu'étant l'album que j'ai écouté le moins du groupe
Et pourtant ce premier album compte quelques perles ( au sens large voire très large ) comme "Mark Bowen" ( dont je me souviens surtout d'une version live de Mike Patton récupérée lors du passage d'amies dans une radio périphérique ), "Arabian Disco" ( que l'on retrouve sur le best-of "This Is It" ) et l'évidente "We Care A Lot"
Ensuite, le reste sera une histoire dégout et de douleurs pour ne pas jouer sur le mot de couleur - Chuck Mosley étant en deça de sa prestation sur "Introduce Yourself" ( certains devant déjà se gausser ou hurler à imaginer le résultat ).
Voici donc mon top Faith No More après une nuit qui s'est encore avérée blanche... mais au son de la discographie concernée pour m'accompagner et m'inspirer
Et surtout n'oubliez pas une chose,
SURPRISE !!!
YOU'RE DEAD !!!
Oh, oh, open your eyes (...)