Deux grands films, Affliction avec sa relation père-fils(immenses James Coburn et Nck Nolte) m'avait dévasté...
Paul Schrader
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Re: Paul Schrader
Eh bien j'y suis arrivé. Et polala quel film.
Du cinéma total pour un artiste total et un biopic protéiforme d'une puissance formelle atomisante : les cadrages, les mouvements de caméra, la photo, la musique (hypnotisante forcément, puisque c'est du Philip Glass), tout est ici réuni pour faire de ce film un objet particulier.
Il fallait au moins ça pour dépeindre cet artiste complexe et ambigu que fut Mishima, dont même la mort fut un geste artistique.
Schrader, en mêlant la vie et les textes de l'auteur avec une fluidité sidérante, et en filmant les séquences littéraires en ne lesinant pas sur leur théâtralité, parvient à créer un kaléidoscope d'images et de sens proprement sidérant.
Réputation pas du tout usurpée pour ce qui doit être le magnum opus de (l'autre) Paulo.
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Re: Paul Schrader
Triple programme ces derniers jours "Blue Collar"/"Hardcore"/"American Gigolo".
Pour moi, les trois se valent dans le sens où il y a une continuité dans la peinture et le point de vue. J'ai spécialement apprécié "American Gigolo", par le suspense (parfois on en vient à croire que le gigolo est coupable, les repères temporels deviennent confus, les ellipses et fondus au noir laissant planer le doute) et le caractère assez visionnaire (c'est une dénonciation du matérialisme chic des années Reagan avant même qu'elles ne commencent vraiment, doublé d'un beau rappel sur la constance de la jalousie entre classes sociales à travers la figure du parvenu). Le personnage joué par Richard Gere a la même ambiguïté que ceux joués par Richard Pryor et George Scott dans les films précédents. Des gens qui ont réussi, qui essaient de garder la force naïve de leurs convictions initiales, et qui n'y renoncent pas vraiment quand ils sont confrontés à des crises dans leur boulot ou dans leur famille, vécues comme des remises en cause existentielles qu'il s'agit d'éviter, de ne considérer au final que comme des problèmes à résoudre... Simple inertie du quotidien, qui peut conduire en prison...
Allez, je vais me mettre "Mishima" au programme pour bientôt.
Pour moi, les trois se valent dans le sens où il y a une continuité dans la peinture et le point de vue. J'ai spécialement apprécié "American Gigolo", par le suspense (parfois on en vient à croire que le gigolo est coupable, les repères temporels deviennent confus, les ellipses et fondus au noir laissant planer le doute) et le caractère assez visionnaire (c'est une dénonciation du matérialisme chic des années Reagan avant même qu'elles ne commencent vraiment, doublé d'un beau rappel sur la constance de la jalousie entre classes sociales à travers la figure du parvenu). Le personnage joué par Richard Gere a la même ambiguïté que ceux joués par Richard Pryor et George Scott dans les films précédents. Des gens qui ont réussi, qui essaient de garder la force naïve de leurs convictions initiales, et qui n'y renoncent pas vraiment quand ils sont confrontés à des crises dans leur boulot ou dans leur famille, vécues comme des remises en cause existentielles qu'il s'agit d'éviter, de ne considérer au final que comme des problèmes à résoudre... Simple inertie du quotidien, qui peut conduire en prison...
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Re: Paul Schrader
Tu devrais tenter Party Hearst aussi, je pense que ça te plairait.
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Re: Paul Schrader
Moi, je n'ai toujours pas regardé Autofocus.
C'est bien ?
C'est bien ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Paul Schrader
Merci bien! Je vais me décider.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Paul Schrader
Non.Alexandre Angel a écrit : ↑17 avr. 22, 17:14 Moi, je n'ai toujours pas regardé Autofocus.
C'est bien ?
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Re: Paul Schrader
Merci bien! Je ne vais pas me décider.
le mec qui n'a aucune dignité
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Paul Schrader
Il est sur la liste.
Totalement d'accord avec toi sur "Mishima", le film est d'une puissance sidérante, à l'image de son personnage principal. La fragmentation en plusieurs segments aide à ne pas se perdre et à comprendre la psychologie pas si étrange de l'auteur/soldat, entre ses complexes et ses stratégies pour les gérer, de l'humour à l'art martial. Le gus a fini de choisir tragiquement, ça se respecte. Et ça dit pas mal de l'évolution des mentalités entre 1925 et 1970, pas seulement au niveau japonais...
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Re: Paul Schrader
Excellent !A la fois récit sur la manipulation(formidable Dafoe), portrait d'une autodestruction(excellent Greg Kinnear) et réflexion sur l'importance de la vidéo dans l'accentuation du voyeurisme et de l'hypocrisie puritaine dans la société américaine. Sans parler de la la révolution qu'elle fut dans le monde du porno...Alexandre Angel a écrit : ↑17 avr. 22, 17:14 Moi, je n'ai toujours pas regardé Autofocus.
C'est bien ?
Grand film.
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Re: Paul Schrader
Ah oui, c'est à voir ! J'avais trouvé ce duo d'acteur remarquable.
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Re: Paul Schrader
Ça compte pas.Mosin-Nagant a écrit : ↑17 avr. 22, 20:53Ah oui, c'est à voir ! J'avais trouvé ce duo d'acteur remarquable.
Willem Dafoe est toujours remarquable. Il pourrait réciter l'annuaire et produire le même effet.
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Re: Paul Schrader
Est-ce qu'on peut partager l'avis négatif de Torrente, sur ce film ?
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