Julien Duvivier (1896-1967)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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daniel gregg
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par daniel gregg »

Tancrède a écrit :
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daniel gregg a écrit :
Moi, je pense qu'il s'agissait essentiellement d'une posture, provoquant par la même occasion un prétexte commode pour se différencier d'autres chapelles cinéphiliques.
Il faudrait exhumer les vieux numéros de Positif, des Cahiers du cinéma, voire Présence du Cinéma pour se rendre compte à quel point la mauvaise foi était capable de faire rendre des jugements à l'emporte pièces dignes de querelles de cour de récréation.
Dans 50 ans de Cinéma Américain, Tavernier, avec beaucoup d'humilité (aidé en celà par le recul du temps), explique très bien dans les notices issues de leur première édition (donc 20 ans de cinéma américain je pense), comme peuvent paraître caduques des jugements hatifs et vagues portés sur des réalisateurs qu'il fallait bien sacrifier pour pouvoir en défendre d'autres becs et ongles.

tu ne réponds pas à mon message.
je suis désolé mais ce n'était pas mon intention. :wink:
Tancrède
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Tancrède »

daniel gregg a écrit :
Tancrède a écrit :
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tu ne réponds pas à mon message.
je suis désolé mais ce n'était pas mon intention. :wink:
le fait que tu m'aies cité pouvait laisser penser le contraire.
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zigfrid
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par zigfrid »

Cathy a écrit :
riqueuniee a écrit :Si la mise en scène de Un carnet de bal est en effet virtuose, le film a tout de même beaucoup vieilli par certains aspects, notamment le jeu de Marie Bell. Et, comme tous les films à skteches, c'est inégal. Belle musique de Maurice Jaubert (compositeur mort en 1940, dont Truffaut utilisera des morceaux (inédits ?) pour illustrer plusieurs de ses films.
Le jeu a certes évolué, mais cela n'est pas gênant ! Et j'ai trouvé Marie Bell très bien, avec une magnifique diction et puis l'atmosphère de ce film est prenante, comme dans beaucoup de Duvivier qui reste un de mes réalisateurs préférés !
marie bell dans ce film est à peu près correcte,mais ses mimiques sont souvent ridicules (le roman d'un jeune homme pauvre!!!) avec cette manie de rentrer la lèvre inférieure sous les incisives du haut pour faire geeeeenre; les intonations sont souvent très ampoulées; ceci dit elle est presque acceptable dans l'homme à l'hispano,presque bien dans la garconne,bien dans le colonel chabert,très bien dans noix de coco,atroce dans la glu.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par daniel gregg »

Tancrède a écrit :
daniel gregg a écrit :
je suis désolé mais ce n'était pas mon intention. :wink:
le fait que tu m'aies cité pouvait laisser penser le contraire.
:lol: Alors je ne te citerai plus ! :mrgreen:
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Tancrède »

j'ai revu Panique hier, c'est vraiment excellent comme film.
J'ai particulièrement apprécié la subtilité de Viviane Romance. Ses discrets élans d'empathie pour Monsieur Hire nuancent le cynisme du propos et donc rendent le film plus vrai et plus vivant.
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Cathy
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Cathy »

Lydia (1941)

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Une vieille femme se rémémore avec trois de ses anciens prétendants son passé

Ce film est considéré comme le remake d'un Carnet de bal du même Duvivier, mais toutefois il en est éloigné que ce soit dans l'atmosphère mais aussi dans le traitement. C'est ici l'ancien amoureux qui introduit Lydia et elle raconte ses souvenirs. Là ,où Carnet de bal n'évoquait les souvenirs que de manière parlée, nous sommes dans le principe même du flash back, avec des aller-retours incessants entre passé et présent ! Si quelques images sont virtuoses, comme le portrait de Lydia aux côtés duquel apparaissent des images qu'elle se rémémore, ou des plans hivernaux, une course de carioles, le film est dans l'ensemble plutôt ennuyeux, le personnage de Lydia est peu sympathique finalement de même que son grand amour. Il y a quelques jolis portraits comme celui du pianiste aveugle qui fait découvrir aux enfants la musique et ce qu'elle représente, le portrait du médecin interprété par Joseph Cotten tout à fait charmeur. Merle Oberon est certes bien jolie, mais Lydia ne suscite que fort peu d'empathie. Edna May Olivier au physique si particulier campe une grand mère fort sympathique. Si Carnet de bal s'avérait être une réussite, Lydia est un ratage total et apparaît comme un mélo plutôt ennuyeux, reste une jolie musique signée Miklos Roczsa !
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par daniel gregg »

Cathy a écrit :Lydia (1941)

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Une vieille femme se rémémore avec trois de ses anciens prétendants son passé

Ce film est considéré comme le remake d'un Carnet de bal du même Duvivier, mais toutefois il en est éloigné que ce soit dans l'atmosphère mais aussi dans le traitement. C'est ici l'ancien amoureux qui introduit Lydia et elle raconte ses souvenirs. Là ,où Carnet de bal n'évoquait les souvenirs que de manière parlée, nous sommes dans le principe même du flash back, avec des aller-retours incessants entre passé et présent ! Si quelques images sont virtuoses, comme le portrait de Lydia aux côtés duquel apparaissent des images qu'elle se rémémore, ou des plans hivernaux, une course de carioles, le film est dans l'ensemble plutôt ennuyeux, le personnage de Lydia est peu sympathique finalement de même que son grand amour. Il y a quelques jolis portraits comme celui du pianiste aveugle qui fait découvrir aux enfants la musique et ce qu'elle représente, le portrait du médecin interprété par Joseph Cotten tout à fait charmeur. Merle Oberon est certes bien jolie, mais Lydia ne suscite que fort peu d'empathie. Edna May Olivier au physique si particulier campe une grand mère fort sympathique. Si Carnet de bal s'avérait être une réussite, Lydia est un ratage total et apparaît comme un mélo plutôt ennuyeux, reste une jolie musique signée Miklos Roczsa !
Tu l'as vu sur TCM ?
Très belle affiche en tout cas !
Finalement, existe il des réalisateurs français exilés aux USA pendant la seconde guerre mondiale qui aient pleinement réussi ?
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Tancrède »

daniel gregg a écrit :
Cathy a écrit :Lydia (1941)

Image

Une vieille femme se rémémore avec trois de ses anciens prétendants son passé

Ce film est considéré comme le remake d'un Carnet de bal du même Duvivier, mais toutefois il en est éloigné que ce soit dans l'atmosphère mais aussi dans le traitement. C'est ici l'ancien amoureux qui introduit Lydia et elle raconte ses souvenirs. Là ,où Carnet de bal n'évoquait les souvenirs que de manière parlée, nous sommes dans le principe même du flash back, avec des aller-retours incessants entre passé et présent ! Si quelques images sont virtuoses, comme le portrait de Lydia aux côtés duquel apparaissent des images qu'elle se rémémore, ou des plans hivernaux, une course de carioles, le film est dans l'ensemble plutôt ennuyeux, le personnage de Lydia est peu sympathique finalement de même que son grand amour. Il y a quelques jolis portraits comme celui du pianiste aveugle qui fait découvrir aux enfants la musique et ce qu'elle représente, le portrait du médecin interprété par Joseph Cotten tout à fait charmeur. Merle Oberon est certes bien jolie, mais Lydia ne suscite que fort peu d'empathie. Edna May Olivier au physique si particulier campe une grand mère fort sympathique. Si Carnet de bal s'avérait être une réussite, Lydia est un ratage total et apparaît comme un mélo plutôt ennuyeux, reste une jolie musique signée Miklos Roczsa !
Tu l'as vu sur TCM ?
Très belle affiche en tout cas !
Finalement, existe il des réalisateurs français exilés aux USA pendant la seconde guerre mondiale qui aient pleinement réussi ?
L'homme du sud c'est chef d'oeuvre!
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Cathy
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Cathy »

daniel gregg a écrit : Tu l'as vu sur TCM ?
Très belle affiche en tout cas !
Finalement, existe il des réalisateurs français exilés aux USA pendant la seconde guerre mondiale qui aient pleinement réussi ?
Non je l'avais transféré de la VHS officielle qui était parue chez studio canal, il y a plusieurs années. Maintenant les autres films américains de Duvivier ne sont pas mauvais notamment The Great Walz qui est magnifique visuellement parlant et qui est quand même un film fort sympathique !
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par daniel gregg »

Cathy a écrit :
daniel gregg a écrit : Tu l'as vu sur TCM ?
Très belle affiche en tout cas !
Finalement, existe il des réalisateurs français exilés aux USA pendant la seconde guerre mondiale qui aient pleinement réussi ?
Non je l'avais transféré de la VHS officielle qui était parue chez studio canal, il y a plusieurs années. Maintenant les autres films américains de Duvivier ne sont pas mauvais notamment The Great Walz qui est magnifique visuellement parlant et qui est quand même un film fort sympathique !
Ok je prends note et pour le Renoir aussi (n'est ce pas ce film pour lequel le réalisateur français avait pour assistant un certain Robert Aldrich ?)
Dernière modification par daniel gregg le 19 mai 11, 18:28, modifié 1 fois.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Père Jules »

daniel gregg a écrit :
Tu l'as vu sur TCM ?
Très belle affiche en tout cas !
Finalement, existe il des réalisateurs français exilés aux USA pendant la seconde guerre mondiale qui aient pleinement réussi ?
J'aime beaucoup C'est arrivé demain de Clair, pas mal aussi Ma femme est une sorcière.
Pour Renoir c'est effectivement en dent de scie (surtout très bas) mais comme dit Tancrède, L'homme du sud est une grande réussite.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par riqueuniee »

Ren a en effet bien réussi sa carrière américaine (son Dix petits Indiens est la meilleure adaptation des dix petits nègres de Agatha Christie.). Il faut dire qu'il avait déjà réalisé deux films britanniques avant la guerre : Fantômes à vendre et Fausses nouvelles. Ce qui peut expliquer qu'il ait su s'adapter à l'esprit anglo-saxon , du moins en ce qui concerne le sujet de ses films.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Cathy »

Six destins, Tales of Manhattan (1942)

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Autour d'un costume, le destin de six personnes est bouleversé positivement ou négativement.

Julien Duvivier tourne un nouveau film à sketches avec ce tales of Manhattan. Etant aux USA, il bénéficie de la participation des plus grandes stars de l'époque de Charles Boyer, le french lover à Henry Fonda, de Rita Hayworth à Ginger Rogers en passant par Edward G.Robinson, Charles Laughton, Ethel Waters. Tout est hyper lêché même les seconds rôles comme Eugene Palette, Thomas Mitchell, etc. Comme tout film à sketches qui se respecte, les dfférentes sections ne sont pas toutes égales, mais dans l'ensemble le film est plutôt de haute tenue, tantôt sinistre, tantôt drôle, tantôt optimiste, tantôt pessimiste.

Chaque segment tourne donc autour d'un costume et qui va passer de mains en mains. Duvivier semble plus à l'aise curieusement dans les sketches optimistes. Le premier segment met face à face Charles Boyer en acteur amoureux et quelque peu cabotin même dans sa "mort" face à une Rita Hayworth magnifique et un Thomas Mitchell parfait en mari trompé. Duvivier met ici en scène avec des plans très larges, peu éclairés. Le second segment est totalement dans la comédie avec la confrontation entre Ginger Rogers et Henry Fonda secondé par un Cesar Romero toujours très séduisant. Comment résister d'ailleurs à Henry Fonda dans ce rôle-là.

Le troisième sketch est sans doute avec le dernier le meilleur du film avec Charles Laughton, musicien talentueux cantonné à joué du jazz dans les boites et qui va connaître un grand moment de solitude lors du concert où il va faire reconnaître son génie. L'acteur s'y montre une nouvelle fois tout bonnement incroyable tout comme Elsa Lanchester charmante dans le rôle de son épouse. Le sketch suivant qui met en scène Edward G Robinson vaut surtout par le talent de l'acteur dans cette parodie de procès. George Sanders y incarne déjà ces rôles d'hommes hautains et détestables qui feront sa carrière.

Curieusement le cinquième sketch met en scène WC Fields, mais celui-ci n'est même pas crédité au générique. On a l'impression de voir dans ce numéro l'annonce de l'eau ferrugineuse de Bourvil avec cette ode au lait de coco qui a naturellement été alcoolisé au grand dam de la ligue anti-alcoolique. On reconnait aussi Phil Silvers en vendeur de costumes, pour une fois pas trop énervant, mais bon le rôle est très court.

Et puis il y a ce dernier sketch qui est sans doute LE plus beau moment du film, un film dans le film en état de grace. Cela ressemble à Cabin in the Sky avec cette petite communauté noire, menée d'ailleurs par Ethel Waters, qui reçoit de l'argent tombé du ciel. Sans doute les clichés y sont-ils légion, avec cet argent tombé du ciel et que l'on donne si on a prié, et de manière proportionnelle à son voeu, mais c'est sans doute aussi celui qui est esthétiquement le plus beau et le plus enthousiasmant par son optimisme, malgré la pauvreté affichée de ces habitants et évidemment la fin inattendue du costume qui finalement était plus un porte bonheur qu'autre chose.

Ce film est vraiment une petite merveille de tendresse, d'humour, une ambiance sociale lourde évidente évocant à la fois Capra et Minnelli, mais vraiment Tales of Manhattan mérite plus que ce relatif oubli où il semble être tombé.

A noter que la copie proposée par Cine Classic, était complète avec ce fameux sketch de WC Fields non crédité au générique ni même sur imdb que ce soit sur le casting du film ou sa propre bio. Copie absolument magnifique d'ailleurs.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Cathy »

Obsessions, Flesh and Fantasy (1943)

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Un homme vient de se voir confronter à une chiromancienne qui lui prédit quelque chose, mais il a rêvé de l'inverse. Quel est le vrai et le faux. A travers l'évocation de trois cas, son ami essaye de lui montrer que rêve et réalité sont souvent fort proches.

Julien Duvivier continue à évoluer dans le film à sketches, mais si dans Carnet de bal ou dans Six destins, les séquences étaient nombreuses, ici il n'y a que trois séquences, celle du réel et deux dans le domaine du conte ou du fantastique. En réalité, le deuxième conte est divisé en deux sous-parties.
Le premier conte prend sa place le jour du mardi gras et joue sur le masque et la transformation de la vérité en une autre vérité. Une femme qui se croit laide tombe amoureuse d'un étudiant, mais celui-ci ne s'intéresse pas à elle. Lors de la fête, alors qu'elle est masquée, il tombe fou amoureux d'elle, mais quand elle tombera le masque, que se passera-t'il. Le sketch commence bizarrement, on se croit propulsé dans un monde de diablotins, et d'enfer, mais très vite on se rend compte qu'il ne s'agit que de personnages déguisés. La jeune femme jouera de sa séduction à travers un masque, toutes ses émotions ne passent qu'à travers sa voix et ses yeux, sa bouche étant totalement cachée. Harmonie de noir et blanc, gros plans sur le visage de cette femme sont les marques de cette partie, avec un travail particulièrement abouti sur le noir et blanc. Robert Cummings est totalement à l'aise dans le rôle de ce jeune étudiant pas forcément très sympathique alors que Betty Field, enlaidie dans la première partie est mystérieuse et envoûtante à souhait
Le second sketch confronte un homme à de la chiromancie, le diseur de bonne aventure prédit à un homme qu'il va tuer quelqu'un. Evidemment l'homme essaie de tout faire pour commettre ce crime qui ne peut en être un tant qu'il le fait pour "conjurer" le sort. Le crime interviendra mais quand le destin le voudra. Cette partie repose entièrement sur Edward G. Robinson qui finit par se créer son propre destin à force de vouloir le forcer. La partie est particulièrement belle avec ce dédoublement du héros qui sombre dans une sorte de folie et se parle à lui-même à travers les miroirs, les reflets, non sans une partie quelque peu expressionniste dans le traitement. Il y a aussi Dame May Whitty, et surtout Thomas Mitchell inquiétant à souhait dans son personnage de prédicteur, mais la force du sketch repose dans son traitement esthétique. Le troisième sketch commence là où se termine le second, à savoir dans un cirque.
Un funambule rêve juste avant de faire son numéro qu'il tombe devant une jeune femme qui pousse un cri. Il abrège son numéro et s'en va aux USA, sur le bateau, il rencontre alors la femme de ses rêves et en tombe évidemment amoureux. Un autre rêve lui fait reprendre confiance en lui. Ici nous avons la confrontation entre Charles Boyer et Barbara Stanwyck et toujours cette maîtrise absolue de l'image que nous offre Duvivier, ce montage rapide, ces successions de gros plans, ces plans décadrés notamment lors de l'évocation du numéro de funambule. Ce numéro est sans doute plus traditionnel dans son histoire, mais évidemment il y a toujours ce questionnement sur la force du rêve et de la réalité confrontée.
Le film s'avère comme un très bon Duvivier, marqué une fois encore par son esthétique absolument magnifique, effectivement même dans ses films les moins réussis comme Lydia ou dans ses réussites comme Six destins ou ces Obsessions, il y a toujours des scènes magiques qui marquent indubitablement les esprits.
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Père Jules
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Père Jules »

Juste une question comme ça en passant:
L'a non sortie de La fin du jour en dvd, c'est pour les mêmes raisons que La belle équipe ?
Non parce que ça fait ch*** quand même ! :evil:
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