Avec une grâce bien à lui, Weir déploie une ambiance cotonneuse dont les contours hypnotiques laissent entrevoir tout un cortège sensitif, de la chaleur caniculaire à cet air lourd qu'on peut presque respirer, des bruits des rochers à l'odeur de la terre... tout ça dessinant un tableau plus large, celui de ce mont volcanique dressé dans la plaine à la fois comme une invitation et un défi. Personnage à part entière que Weir va doter d'une vie : j'ai trouvé particulièrement fascinante la manière très simple, et pourtant "fantastique", de Weir pour ramener la sensitivité de ses images au pouvoir magnétique (au propre comme au figuré) de ce lieu escarpé, aux formes tourmentées habitées d'une étrange paix. Ça m'a un peu rappelé la scène de la grotte de La Route des Indes. Le rapport de Weir à la Nature est très difficile à expliquer, il est par exemple très différent de celui de Malick qui repose sans doute plus sur une conception virginale, protectionniste. Hanging Rock, comme l'expliquait brillamment Brice Kantor à la lumière des autres films de Weir, est plus l'illustration d'une pensée cohabitationniste : la civilisation et la Nature coexistent dans cette Australie des grands espaces, au point que cette coexistence pacifique puisse aboutir à l'ingestion pure et simple. Les filles sont littéralement aspirées par la Nature, elles se sont volatilisées, comme mangées par cette ouverture rocheuse. Leur lascivité avait presque valeur d'offrande. Inversement, la montagne "recrachera" l'une d'entre elles. Le minimalisme de l'histoire invite à toutes sortes d'interprétations (métaphoriques, fantastiques, policières...), le film a évidemment un discours sur la virginité (la fascinante "meneuse" du groupe des disparues, Miranda, n'est-elle pas associée à l'image d'un ange botticellien ? les rescapées ne se souvient-elles pas de rien, comme après un viol traumatique?), mais pour ma part, c'est vraiment cet aspect que je trouve le plus passionnant, ce rapport extrêmement sensitif au monde qui nous entoure, l'essence mystérieuse d'un lieu millénaire qu'on ne pénètre pas sans raison. Par conséquent, j'ai adoré que le mystère soit maintenu jusqu'au bout. L'énigme est fascinante en tant que telle, mais aussi parce que derrière cette abstraction point ce sentiment angoissant de vide, de vanité, de futilité : ce fameux parallèle d'une des filles sur les fourmis, peut-être central, pour le rôle et la place des hommes dans l'univers.
Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Avec une grâce bien à lui, Weir déploie une ambiance cotonneuse dont les contours hypnotiques laissent entrevoir tout un cortège sensitif, de la chaleur caniculaire à cet air lourd qu'on peut presque respirer, des bruits des rochers à l'odeur de la terre... tout ça dessinant un tableau plus large, celui de ce mont volcanique dressé dans la plaine à la fois comme une invitation et un défi. Personnage à part entière que Weir va doter d'une vie : j'ai trouvé particulièrement fascinante la manière très simple, et pourtant "fantastique", de Weir pour ramener la sensitivité de ses images au pouvoir magnétique (au propre comme au figuré) de ce lieu escarpé, aux formes tourmentées habitées d'une étrange paix. Ça m'a un peu rappelé la scène de la grotte de La Route des Indes. Le rapport de Weir à la Nature est très difficile à expliquer, il est par exemple très différent de celui de Malick qui repose sans doute plus sur une conception virginale, protectionniste. Hanging Rock, comme l'expliquait brillamment Brice Kantor à la lumière des autres films de Weir, est plus l'illustration d'une pensée cohabitationniste : la civilisation et la Nature coexistent dans cette Australie des grands espaces, au point que cette coexistence pacifique puisse aboutir à l'ingestion pure et simple. Les filles sont littéralement aspirées par la Nature, elles se sont volatilisées, comme mangées par cette ouverture rocheuse. Leur lascivité avait presque valeur d'offrande. Inversement, la montagne "recrachera" l'une d'entre elles. Le minimalisme de l'histoire invite à toutes sortes d'interprétations (métaphoriques, fantastiques, policières...), le film a évidemment un discours sur la virginité (la fascinante "meneuse" du groupe des disparues, Miranda, n'est-elle pas associée à l'image d'un ange botticellien ? les rescapées ne se souvient-elles pas de rien, comme après un viol traumatique?), mais pour ma part, c'est vraiment cet aspect que je trouve le plus passionnant, ce rapport extrêmement sensitif au monde qui nous entoure, l'essence mystérieuse d'un lieu millénaire qu'on ne pénètre pas sans raison. Par conséquent, j'ai adoré que le mystère soit maintenu jusqu'au bout. L'énigme est fascinante en tant que telle, mais aussi parce que derrière cette abstraction point ce sentiment angoissant de vide, de vanité, de futilité : ce fameux parallèle d'une des filles sur les fourmis, peut-être central, pour le rôle et la place des hommes dans l'univers.
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Tu as vu ses autres films de sa période australienne? Les Voitures qui ont mangé Paris, Le Plombier, La Dernière Vague? Il y a du bon là-dedans.
Sinon, j'admire toute la première partie envoûtante de Pique-nique à Hanging Rock. Par contre, je m'endors sans difficulté dans la seconde.
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Non pas encore ; La Dernière vague me fait très envie pour son pitch. J'aurais mieux fait de me prendre le coffret plutôt qu'Hanging Rock à l'unité.Major Tom a écrit :Tu as vu ses autres films de sa période australienne? Les Voitures qui ont mangé Paris, Le Plombier, La Dernière Vague? Il y a du bon là-dedans.
Perso, je mets au même plan la première partie et toutes les investigations qui suivent. Le mystère est vraiment passionnant, quasi surnaturel. C'est l'énigme de la chambre close en plein air ! Et les recherches du jeune anglais sur la montagne possèdent une ambiance vraiment extra, presque angoissante.Major Tom a écrit :Sinon, j'admire toute la première partie envoûtante de Pique-nique à Hanging Rock. Par contre, je m'endors sans difficulté dans la seconde.
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Je me souviens que je l'avais acheté dans une brocante à l'époque et que ça coûtait moins cher que Pique-nique à HR à l'unité.Demi-Lune a écrit :J'aurais mieux fait de me prendre le coffret plutôt qu'Hanging Rock à l'unité.
Mais c'est con, j'ai jamais sorti les films de leur boîtier puisque je les ai finalement découverts les uns après les autres via les chaînes ciné.
J'ai souvent été déçu par la fin de ses films. Le plombier comme La Dernière vague. Plus trop de souvenir des Voitures... C'est peut-être l'occasion pour les sortir de leur boitier et que je me les refasse, sauf Pique-nique que j'ai déjà vu trois fois.
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Je viens de revoir Pique-nique à Hanging Rock de Peter Weir, film que je n'avais pas vu depuis près de 10 ans...
Film d'une rare puissance visuelle, toujours aussi envoûtant et mystérieux... L'atmosphère hypnotique du métrage reste unique en son genre, renforcée par une bande-son splendide qui entraîne le spectateur dans la beauté absolue d'une nature qui peut aussi être dangereuse...
Weir laisse planer le mystère de la disparition des jeunes filles, c'est ce qui donne cette force impressionnante à ce métrage qui est sans doute son film le plus fascinant. L'ascension vers le rocher est un très grand moment de cinéma, d'une douceur presque malsaine, où Weir suspend le temps (toutes les montres s'arrêtent à midi) afin d'éterniser le moment du passage de l'adolescence à l'âge adulte... L'ouverture du rocher peut être vue comme le chemin vers une libération, permettant enfin à ces jeunes filles corsetées de s'extraire du puritanisme du collège et par extension de la société. Ce rocher magnétique a toutefois autant le pouvoir d'absorber que de recracher...
Le personnage de Sara, jeune pupille qui a été privée de la promenade à Hanging Rock, ne peut se libérer du corset que la société lui a imposé, alors qu'il est clair que c'est une âme sensible qui ne demandait qu'à se faire aspirer par le rocher... Et seul le suicide lui permettra d'atteindre peut-être cette libération, rejoignant les jeunes filles disparues, à jamais figées dans l'éclat de leur jeunesse, lascives et désirables pour l'éternité...
L'absence d'explication permet en tout cas de nombreuses interprétations, je donne la mienne mais il est évident que ces interprétations seront différentes selon la sensibilité de chacun. C'est ce qui fait la grande force de ce bijou, à la photographie éthérée et sublime... Et puis, quel écrin pour les jeunes interprètes féminines, notamment pour la jeune actrice magnétique qui interprète Miranda , véritable ange de Botticelli (dixit le film) !!
Vraiment, un très très grand film pour ma part !! Vivement un Blu-ray dans nos contrées, car ce film le mérite clairement !!
Film d'une rare puissance visuelle, toujours aussi envoûtant et mystérieux... L'atmosphère hypnotique du métrage reste unique en son genre, renforcée par une bande-son splendide qui entraîne le spectateur dans la beauté absolue d'une nature qui peut aussi être dangereuse...
Weir laisse planer le mystère de la disparition des jeunes filles, c'est ce qui donne cette force impressionnante à ce métrage qui est sans doute son film le plus fascinant. L'ascension vers le rocher est un très grand moment de cinéma, d'une douceur presque malsaine, où Weir suspend le temps (toutes les montres s'arrêtent à midi) afin d'éterniser le moment du passage de l'adolescence à l'âge adulte... L'ouverture du rocher peut être vue comme le chemin vers une libération, permettant enfin à ces jeunes filles corsetées de s'extraire du puritanisme du collège et par extension de la société. Ce rocher magnétique a toutefois autant le pouvoir d'absorber que de recracher...
Le personnage de Sara, jeune pupille qui a été privée de la promenade à Hanging Rock, ne peut se libérer du corset que la société lui a imposé, alors qu'il est clair que c'est une âme sensible qui ne demandait qu'à se faire aspirer par le rocher... Et seul le suicide lui permettra d'atteindre peut-être cette libération, rejoignant les jeunes filles disparues, à jamais figées dans l'éclat de leur jeunesse, lascives et désirables pour l'éternité...
L'absence d'explication permet en tout cas de nombreuses interprétations, je donne la mienne mais il est évident que ces interprétations seront différentes selon la sensibilité de chacun. C'est ce qui fait la grande force de ce bijou, à la photographie éthérée et sublime... Et puis, quel écrin pour les jeunes interprètes féminines, notamment pour la jeune actrice magnétique qui interprète Miranda , véritable ange de Botticelli (dixit le film) !!
Vraiment, un très très grand film pour ma part !! Vivement un Blu-ray dans nos contrées, car ce film le mérite clairement !!
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Peter Weir, je suis très client...
Et pourtant, quand le film est ressorti en salle à Paris il y a 2/3 ans, et que je me suis précipité pour aller le voir (les occasions de voir les premiers films de Weir sont assez rares), ben... je me suis endormi pendant la séance...
Et ça ne m'arrive que très rarement (encore que un peu avant, Le nouveau monde de Malick a produit le même effet... ).
Va falloir que je me fasse violence pour le revoir, parce que c'est vrai que c'était assez (trop ? ) envoûtant à voir, et même à écouter...
Et pourtant, quand le film est ressorti en salle à Paris il y a 2/3 ans, et que je me suis précipité pour aller le voir (les occasions de voir les premiers films de Weir sont assez rares), ben... je me suis endormi pendant la séance...
Et ça ne m'arrive que très rarement (encore que un peu avant, Le nouveau monde de Malick a produit le même effet... ).
Va falloir que je me fasse violence pour le revoir, parce que c'est vrai que c'était assez (trop ? ) envoûtant à voir, et même à écouter...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
http://www.play.com/DVD/Blu-ray/4-/1511 ... fer=searchlocktal a écrit :Vivement un Blu-ray dans nos contrées, car ce film le mérite clairement !!
Sous-titres anglais, mais si on comprend la langue, ça ne devrait pas poser de difficultés.
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Ah cool, je me sens moins seul! Je le redis même si je l'ai juste écrit un peu plus haut: je l'ai vu trois fois... trois fois je me suis endormi avant la fin. Excellent somnifère, je n'y pense jamais assez les nuits où je n'arrive pas à trouver le sommeil. C'est dommage parce que j'aime énormément la première partie. J'ai beau ne pas franchement être un adorateur de la flute de pan (ça m'évoque généralement les Indiens qui jouent déguisés dans les fêtes foraines, les marchés ou parfois dans les couloirs du métro), mais ici la musique de Zamfir colle très bien aux images et créée une ambiance génialement hypnotique.pak a écrit :Peter Weir, je suis très client...
Et pourtant, quand le film est ressorti en salle à Paris il y a 2/3 ans, et que je me suis précipité pour aller le voir (les occasions de voir les premiers films de Weir sont assez rares), ben... je me suis endormi pendant la séance...
Et ça ne m'arrive que très rarement (encore que un peu avant, Le nouveau monde de Malick a produit le même effet... ).
Va falloir que je me fasse violence pour le revoir, parce que c'est vrai que c'était assez (trop ? ) envoûtant à voir, et même à écouter...
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Si c'est du Zamfir, ce ne sont pas les Indiens (vrais ou faux) du métro, mais la musique du Grand Blond. D'ailleurs, l'extrait que tu proposes fait plus Europe Centrale que sud-américain .
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
L'instrument est le même.
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
OK. Mais les mélodies n'ont rien à voir. Je m'attendais d'ailleurs presque à entendre le cymbalum en arrière-plan, comme dans le film d'Yves Robert (sauf que non).
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Je parle uniquement de l'instrument qui m'évoque autre chose. C'est pourtant simple:
La flute de pan lui a évoqué la flute de pan, par association d'idées...
Major Tom a écrit :J'ai beau ne pas franchement être un adorateur de la flute de pan
La flute de pan lui a évoqué la flute de pan, par association d'idées...
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
ta remarque était raciste et puis c'est toutMajor Tom a écrit :Je parle uniquement de l'instrument qui m'évoque autre chose. C'est pourtant simple:Major Tom a écrit :J'ai beau ne pas franchement être un adorateur de la flute de pan
La flute de pan lui a évoqué la flute de pan, par association d'idées...
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Oui, je connaissais déjà l'existence de ce Blu-ray.Ratatouille a écrit :http://www.play.com/DVD/Blu-ray/4-/1511 ... fer=searchlocktal a écrit :Vivement un Blu-ray dans nos contrées, car ce film le mérite clairement !!
Sous-titres anglais, mais si on comprend la langue, ça ne devrait pas poser de difficultés.
Je me débrouille en anglais mais je parlais surtout d'une édition française Mais si elle tarde trop à sortir, je pense que je prendrai ce Blu-ray anglais au prix très abordable !!
Merci en tout cas !
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Re: Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir - 1975)
Revu à l'instant, c'est toujours aussi excellent même si les dernières vingt minutes tirent sans doute un peu en longueur. Je ne change pas une virgule de ce que j'ai écrit l'an dernier. Le "truc" qui m'a par contre frappé cette fois-ci, c'est à quel point les angles de prise de vue de Weir semblent extirper, des formes des rochers, des sortes de visages tourmentés. Tout le passage où le jeune aristo explore le piton n'en est que plus oppressant.