Godzilla : La franchise
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Re: Godzilla : La franchise
Avec un peu de chance, il débarquera dans 10 ans dans une édition DVD à 100€ avec un poster grandeur nature de Big G.
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Re: Godzilla : La franchise
Et une nomination aux Oscars pour Minus One : Best Visual Effects.
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Re: Godzilla : La franchise
J'imagine qu'ils travaillé à un tarif horaire dérisoire. Les joies du monde de l'entertainment nippon.
- gnome
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Re: Godzilla : La franchise
Entre nous, quand on voit comment est partie l'édition Spectrum de Shin Godzilla, faudrait être con de ne pas le sortir d'autant qu'il n'a pas trop mal marché en salles.
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Re: Godzilla : La franchise
Je ne connais pas le box-office France du film mais pour ma séance dans la grande salle 1 du Gaumont Aquaboulebard jeudi dernier on était huit.
- Coxwell
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Re: Godzilla : La franchise
"La violence sèche de l'Amérique" ? Quand on sait que les Japonais ne demandent pas le mea culpa des Américains pour les bombardements de 1945 pour des raisons géopolitiques entre autres (cf. Obama au Japon), il faudrait relativiser ces formules et éviter de calquer des obsessions françaises US Bashing sur la représentation japonaise du péril et de la guerre. Rappelons par ailleurs, qu'aussi dramatiques soient-ils, les bombardements atomiques ne s'inscrivent que dans une logique de bombardements successifs qui ont fait autant de dégâts sinon davantage, notamment sur la durée (Tokyo, etc.). En réalité, l'Atome est relativement secondaire sur ce dossier de traumatismes au Japon 1945, et n'a quasi joué aucun rôle dans la capitulation japonaise.
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Re: Godzilla : La franchise
L'équipe de Godzilla Minus One qui réagit à la nomination du film pour les meilleurs effets visuels aux Oscars!
Soirée Karaoké - saké en perspective!
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Re: Godzilla : La franchise
Merci @Rocka de nous avoir prévenu. Sur grand écran c'est pas mal du tout. Pas d'esbrouffes inutiles, juste un discours antimilitaire assez appuyé mais j'ai trouvé les acteurs pas mauvais.
Bonne idée de reprendre l'histoire juste dans l'après-guerre, et de ce point de vue les décors et costumes sont réussis.
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- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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Re: Godzilla : La franchise
Bon, quelqu’un peut il l’éclairer. Il y a un edition à 60 euros de Shin Godzilla. Est ce qu’une edition UHD sans goodies est prévue ? J’ai entendu tout et son contraire.
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Re: Godzilla : La franchise
Godzilla était quand même une façon de contourner la censure US au Japon à l’époque (même si elle s’est officiellement arrêtée en 1952) et qui empêchait e.a. toute critique frontale des bombardements nucléaires…Coxwell a écrit : ↑23 janv. 24, 17:02"La violence sèche de l'Amérique" ? Quand on sait que les Japonais ne demandent pas le mea culpa des Américains pour les bombardements de 1945 pour des raisons géopolitiques entre autres (cf. Obama au Japon), il faudrait relativiser ces formules et éviter de calquer des obsessions françaises US Bashing sur la représentation japonaise du péril et de la guerre. Rappelons par ailleurs, qu'aussi dramatiques soient-ils, les bombardements atomiques ne s'inscrivent que dans une logique de bombardements successifs qui ont fait autant de dégâts sinon davantage, notamment sur la durée (Tokyo, etc.). En réalité, l'Atome est relativement secondaire sur ce dossier de traumatismes au Japon 1945, et n'a quasi joué aucun rôle dans la capitulation japonaise.
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Re: Godzilla : La franchise
Cela ne contredit pas ce que j’évoque quant à la société nippone et son rapport aux bombardements (je précise bien le pluriel et non la singularité supposée des deux explosions atomiques). La guerre a un statut spécial dans son paradigme de représentation qui n’a jamais été fondamentalement dépassé.ex-beldvd man a écrit : ↑24 janv. 24, 08:45Godzilla était quand même une façon de contourner la censure US au Japon à l’époque (même si elle s’est officiellement arrêtée en 1952) et qui empêchait e.a. toute critique frontale des bombardements nucléaires…Coxwell a écrit : ↑23 janv. 24, 17:02
"La violence sèche de l'Amérique" ? Quand on sait que les Japonais ne demandent pas le mea culpa des Américains pour les bombardements de 1945 pour des raisons géopolitiques entre autres (cf. Obama au Japon), il faudrait relativiser ces formules et éviter de calquer des obsessions françaises US Bashing sur la représentation japonaise du péril et de la guerre. Rappelons par ailleurs, qu'aussi dramatiques soient-ils, les bombardements atomiques ne s'inscrivent que dans une logique de bombardements successifs qui ont fait autant de dégâts sinon davantage, notamment sur la durée (Tokyo, etc.). En réalité, l'Atome est relativement secondaire sur ce dossier de traumatismes au Japon 1945, et n'a quasi joué aucun rôle dans la capitulation japonaise.
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Re: Godzilla : La franchise
Sans remettre en question ce que tu dis, en 1954 la bombe atomique fait peur, au Japon comme dans le reste du monde, sans forcément en surévaluer l'impact traumatique des expériences passées (l'interdiction de représenter la bombe avant 53, et le film de Sekigawa, n'est peut-être pas pour rien, d'ailleurs).
Il est dans cette logique, dès l'origine du monstre, précisé sa nature radioactive (et inarrêtable par les armes conventionnelles, les séquences de maquettes de tank essayant vainement d'arrêter le monstre étant devenues inhérentes à la longue série des films Godzilla).
Après, dans un pays ravagé de toute son histoire par de grandes catastrophes naturelles comme les ouragans, les tremblements de terre et les volcans, on peut adosser Godzilla à tout ce qui relève de la force inexorable qui détruit tout et contre laquelle on ne peut pas grand chose.
Il est dans cette logique, dès l'origine du monstre, précisé sa nature radioactive (et inarrêtable par les armes conventionnelles, les séquences de maquettes de tank essayant vainement d'arrêter le monstre étant devenues inhérentes à la longue série des films Godzilla).
Après, dans un pays ravagé de toute son histoire par de grandes catastrophes naturelles comme les ouragans, les tremblements de terre et les volcans, on peut adosser Godzilla à tout ce qui relève de la force inexorable qui détruit tout et contre laquelle on ne peut pas grand chose.
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Re: Godzilla : La franchise
Merci pour vos precisions. Sinon le cri de Godzilla c'est du Merzbow.
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Godzilla Minus One
Vu hier en salles (on était 13) :
Godzilla n'est pas content et ça se voit. La première attaque est gratuite, brutale, sans concession comme le furent les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki. Les suivantes seront du même acabit. Les destructions ne sont pas des dommages collatéraux comme dans certains films de la franchise où la ville est détruite parce qu'elle sert de ring pour un combat avec un autre géant. Ici, Godzilla est là pour détruire et tuer à l'instar du Godzilla séminal. Ses attaques sont tétanisantes de violence brute. C"est une machine à tuer qui semble inarrêtable et indestructible.
Au-delà du côté réellement spectaculaire, Yamazaki propose un film intelligent dans le sens où il questionne l'histoire du pays et n'hésite pas à appuyer là où ça peut faire mal, fustigeant un héroïsme aussi déplacé qu'inutile où pointant du doigt la propension de l'état japonais à contrôler l'information fût-ce au détriment de la population. Le récit est mis en parallèle avec la Grande Histoire, mais n'oublie pas de se focaliser sur l'histoire individuelle ajoutant une dose d'humanisme à ce qui n'aurait pu être qu'un blockbuster sans âme prétexte à des scènes de destruction spectaculaires. Reste un final un peu convenu et légèrement tire-larme ; petit bémol qui ne retire pas grand choses aux grandes qualités du film.
Godzilla n'est pas content et ça se voit. La première attaque est gratuite, brutale, sans concession comme le furent les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki. Les suivantes seront du même acabit. Les destructions ne sont pas des dommages collatéraux comme dans certains films de la franchise où la ville est détruite parce qu'elle sert de ring pour un combat avec un autre géant. Ici, Godzilla est là pour détruire et tuer à l'instar du Godzilla séminal. Ses attaques sont tétanisantes de violence brute. C"est une machine à tuer qui semble inarrêtable et indestructible.
Au-delà du côté réellement spectaculaire, Yamazaki propose un film intelligent dans le sens où il questionne l'histoire du pays et n'hésite pas à appuyer là où ça peut faire mal, fustigeant un héroïsme aussi déplacé qu'inutile où pointant du doigt la propension de l'état japonais à contrôler l'information fût-ce au détriment de la population. Le récit est mis en parallèle avec la Grande Histoire, mais n'oublie pas de se focaliser sur l'histoire individuelle ajoutant une dose d'humanisme à ce qui n'aurait pu être qu'un blockbuster sans âme prétexte à des scènes de destruction spectaculaires. Reste un final un peu convenu et légèrement tire-larme ; petit bémol qui ne retire pas grand choses aux grandes qualités du film.
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Re: Godzilla : La franchise
Ce que tu évoques dépasse la cadre nippon. C’est inscrit dans ce qu’on appelle la diplomatie de l’atome, et qui devient une arme de négociations entre les puissances rivales du monde de la guerre froide. Cela a cours au moins jusque la Détente. Il faut donc dissocier les années 1950 et le trauma général de la paranoïa autour de l’atome et ce que les bombardements nippons représentent dans la culture japonaise. La dimension nucléaire n’est pas discriminante dans l’évaluation générale du traumatisme des bombardements de l’année 1945 pour les raisons évoquées plus haut.cinephage a écrit : ↑24 janv. 24, 14:13 Sans remettre en question ce que tu dis, en 1954 la bombe atomique fait peur, au Japon comme dans le reste du monde, sans forcément en surévaluer l'impact traumatique des expériences passées (l'interdiction de représenter la bombe avant 53, et le film de Sekigawa, n'est peut-être pas pour rien, d'ailleurs).
Il est dans cette logique, dès l'origine du monstre, précisé sa nature radioactive (et inarrêtable par les armes conventionnelles, les séquences de maquettes de tank essayant vainement d'arrêter le monstre étant devenues inhérentes à la longue série des films Godzilla).
Après, dans un pays ravagé de toute son histoire par de grandes catastrophes naturelles comme les ouragans, les tremblements de terre et les volcans, on peut adosser Godzilla à tout ce qui relève de la force inexorable qui détruit tout et contre laquelle on ne peut pas grand chose.