Notez les films naphtalinés de Juin

Message par **Roy Neary** » 23 juin 04, 12:18

J'ai toujours aimé Le chien des Baskervilles, et après plusieurs visions successives depuis ma jeunesse, je suis toujours pris par l'atmosphère du film et séduit par sa direction artistique. Je ne pense pas du tout qu'il s'agisse d'un Terence Fisher mineur. Son rythme lent épouse certes celui d'une enquête mystérieuse propre à Sherlock Holmes, mais je n'ai jamais pensé que cela ait pu nuire à cette belle oeuvre.
Bref, je vous trouve bien peu enthousiastes

.
Et concernant Dracula, je préfère Dracula Prince des Ténébres (ah les scènes de neige) au Cauchemar de Dracula ! Na !

Breezy · Message par **Breezy** » 23 juin 04, 12:23

Roy Neary a écrit :J'ai toujours aimé Le chien des Baskervilles, et après plusieurs visions successives depuis ma jeunesse, je suis toujours pris par l'atmosphère du film et séduit par sa direction artistique. Je ne pense pas du tout qu'il s'agisse d'un Terence Fisher mineur. Son rythme lent épouse certes celui d'une enquête mystérieuse propre à Sherlock Holmes, mais je n'ai jamais pensé que cela ait pu nuire à cette belle oeuvre.

Je signe

Lord Henry · Message par **Lord Henry** » 23 juin 04, 12:45

Roy Neary a écrit : Et concernant Dracula, je préfère Dracula Prince des Ténébres (ah les scènes de neige) au Cauchemar de Dracula ! Na !

Si j'admire la grande beauté formelle de sa première partie, Dracula, Prince des Ténèbres relève à mes yeux du simple exercice de style sur écran large.
Il marque un coup d'arrêt après les deux oeuvres fulgurantes que sont Le Cauchemar.. et Les Maîtresses.. (cette dernière, particulièrement).
La seconde partie, dans laquelle le réalisateur se contente d'expédier les affaires courantes, me confirme dans l'idée que Fisher avait déjà tout dit sur le sujet et qu'il lui restait à se consacrer à son cher docteur Frankenstein.

vic · Message par **vic** » 23 juin 04, 14:25

Lord Henry a écrit :
Roy Neary a écrit : Et concernant Dracula, je préfère Dracula Prince des Ténébres (ah les scènes de neige) au Cauchemar de Dracula ! Na !
Si j'admire la grande beauté formelle de sa première partie, Dracula, Prince des Ténèbres relève à mes yeux du simple exercice de style sur écran large.
Il marque un coup d'arrêt après les deux oeuvres fulgurantes que sont Le Cauchemar.. et Les Maîtresses.. (cette dernière, particulièrement).
La seconde partie, dans laquelle le réalisateur se contente d'expédier les affaires courantes, me confirme dans l'idée que Fisher avait déjà tout dit sur le sujet et qu'il lui restait à se consacrer à son cher docteur Frankenstein.

Vous exagérez, cher Lord Henry, la carrière foissonnante de Fisher ne se limite pas à qq Dracula et à la série des Frankenstein, ses oeuvres les plus passionnantes étant, il est vrai, souvent les plus méconnus (The Gorgon déjà cité, The Two Faces of Dr. Jeckyll, The Curse of the Werewolf...)

Lord Henry · Message par **Lord Henry** » 23 juin 04, 14:38

Etrange.

Ce n'est pas du tout ce que j'ai voulu dire.

Il semble donc que je resterai un grand incompris.

vic · Message par **vic** » 23 juin 04, 15:16

Lord Henry a écrit :Etrange.

Ce n'est pas du tout ce que j'ai voulu dire.

Il semble donc que je resterai un grand incompris.

C'est moi qui ai mal compris alors.

Mes excuses les plus plates.

Link Jones · Message par **Link Jones** » 23 juin 04, 21:27

Smith le taciturne - Whispering Smith
Leslie Fenton
Alan Ladd - Brenda Marshall -Robert Preston - Donald Crisp
1948
UNIVERSAL

Quelques impressions personnelles ...

Voilà un très bon western qui vous tient en haleine pendant 1h30. Histoire mêlant - déraillage et pillage de train par des bandits, - amitié entre deux hommes que la loi va séparer, et - une histoire d'amour passée contrariée, qui renaît !!

Le film démarre très vite par l'attaque d'un homme, puis celle d'un train. Le scénario continue sur sa lancée alternant quelques passages lyriques avec l'action, on ne s'ennuie pas. Je n'ai pas une grande expérience mais j'ai admiré Alan Ladd dans son interprétation très sobre, il était encore tout jeune, c'est son premier western, je crois ; il joue le rôle du flic de train, déchiré entre son devoir et son amitié. Superbe ! Robert Preston est pas mal non plus.

La qualité d'image du DVD Universal m'a impressionné dès le générique, c'est époustoufflant, le film ne porte pas son âge, les couleurs sont justes presque sans dominante, les images sont d'une belle définition et nettes.

La photographie en elle même est également très belle, le générique de début magnifique !

En plus j'ai un faible pour ces vieux trains à vapeur du Far West.

Quelques copies d'écran seront plus parlantes je vous en mets quelques-unes pour essayer de partager mon enthousiasme.

ICI

Comme l'a signalé Jeremy, c'est une très bonne surprise. Merci Jeremy de nous avoir mis sur cette bonne piste !

le DVD est dispo en zone 1

Pour tout cela allez 9/10

Kurwenal · Message par **Kurwenal** » 24 juin 04, 01:24

Tin Star, A.Mann 1957 ( Du sang dans le Désert)

Bigre, en voici un superbe western! On y sent de nombreuses influences et si on ne peut éviter de penser, par instants, en visionnant le film à Shane ou à Ox Bow Incident ou même à High Noon, il ne s'agit nullement d'un digest mais bien une oeuvre originale pleine de séduction et de ces beautés typiques qui sont le propre du réalisateur.

On est de plein pied dans le western psychologique et si Fonda est assez égal à lui même et, somme toute, peu surprenant dans la caractérisation de son personnage, Anthony Perkins vient idéalement contre-balancer l'image du héros traditionnel. Fragile, l'air emprunté et gauche, il transmet efficacement la maladresse et l' inexpérience de son personnage de jeune shériff parachuté presque malgré lui au milieu d'un monde de brutes. C'est qu'il est un peu délicat, le novice Ben Owens. On peut juste regretter que le scénario ne fouille pas plus son rôle, cela n'aurait pas nui à sa prestation. Mais tels qu'ils sont, les deux membres du tandem fonctionnent à merveille, malgré une symétrie un peu appuyée: aussi différents qu'on peut l'être, ils devaient se rencontrer et s'épauler mutuellement. A se demander, quand on voit le peu d'empressement qu'il manifeste auprès de sa fiancée, si l'admiration du jeune shériff pour le chasseur de primes aguerri et taciturne ne pourrait être assujettie à une interprétation plus, dirons-nous, "moderne". On en restera prudemment à la manifestation d'une reconnaissance filiale et d'une sollicitude toute paternelle dans ce "western d'apprentissage". ( Mais quand même, une interprétation psycho analytique de la scène du maniement du revolver dans ses moindres détails peut laisser place à la glose

)
Ne pas omettre non plus le personnage du jeune garçon Kip qui, par sa présence presque constante, sert de révélateur indirect et surtout de remède aux tourments du héros désabusé interprété par Fonda.

La mise en scène est toujours dynamique et rigoureuse utilisant à la perfection les paysages, peu hospitaliers, qui comme de coutume sont magnifiquement photographiés avec une très belle utilisation des plans larges et des contre plongées ( scène de la capture des "méchants"). En fait, beaucoup de scènes mériteraient une analyse approfondie...et ce film peut rejoindre, sans démériter, le top que James vient de proposer sur les meilleures prises de vues noir et blanc du western.

Un excellent film, qui, s'il ne se hisse pas tout à fait au niveau d'autres films du réalisateur, n'en reste pas moins un des classiques incontournables pour les amateurs du genre.

Message par **Jeremy Fox** » 24 juin 04, 07:14

Link Jones a écrit :Smith le taciturne - Whispering Smith
La qualité d'image du DVD Universal m'a impressionné dès le générique, c'est époustoufflant, le film ne porte pas son âge, les couleurs sont justes presque sans dominante, les images sont d'une belle définition et nettes.

Hallucinante image sur le DVD !

Dis Link, mp pour les captures

Elles sont splendides et iraient à merveille pour illustrer mon futur test

Beule · Message par **Beule** » 24 juin 04, 17:27

Vic Vega a écrit :Il pleut toujours le dimanche:

Moins connu que Noblesse Oblige, un autre témoignage du talent de Robert Hamer. Un film qui mélange de la façon la plus naturelle qui soit sur un peu moins d'une heure trente plongée dans l'East End londonien, dans ses pubs, son agitation, ses marchés, description des petites combines des habitants du quartier ainsi que de personnages attachants cherchant à s'en sortir, polar, mélodrame, description du désir féminin en usant avec une grande habileté des ruptures de ton. C'est porté par une bonne mise en scène classique et d'excellents acteurs. Une réussite..

Revu aussi quelques années après sa découverte et l'émotion est intacte. Les quelques réserves que j'avais pu émettre à l'époque se sont même pratiquement dissoutes (edit

, les effets d'une vie trop...dissolue?)avec cette révision.

Elles tenaient à la description de cet univers interlope grouillant de gangsters et de receleurs minables, dont les atours trop iconiques voire caricaturaux m'avaient alors paru générer quelque déséquilibre, au même titre que ce pur morceau de bravoure que constitue l'hallucinante poursuite finale, dans cette peinture de milieu aux accents presque naturalistes.

Mais comme le signalait fort justement Vic Vega, la mosaïque sociale que compose Hamer puise sa justesse dans ses ruptures de tons incessantes et variées, apportant relief et singularité à chacun des personnages qui tissent ces entrelacs de destins composites du East End, pris sur le fait par un dimanche comme les autres, ou presque, entre averses de pluie battante et éclaircies symboliques des élans vers le rêve ou la vie brisé par la résurgence du passé, son lot de désillusions et de frustrations.

Sans ce bouillonnement incessant et ces incursions dans le pittoresque parfois démonstratif, It always rains on sunday se serait sans doute limité à une minutieuse et documentaire exploration, tenant presque de l'enthomologie, de l'univers social des classes populaires londoniennes dans la précarité extrême de l'immédiat après-guerre. La force de Hamer et d'Angus MacPhail est, à partir d'un scénario modèle de précision auquel le montage -qui lui n'a rien de classique- d'une virtuosité éblouissante et pourtant toujours fluide offre une transcription d'une acuité exemplaire, d'avoir su préserver cette force documentaire en l'enrichissant de l'intérieur par la greffe de haut vol d'une galerie de portraits si humains et universels qu'ils distillent une émotion immanante.
Cette démarche semble avoir inspiré le Duvivier quelques années plus tard, mais malgré ma tendresse réelle pour Sous le ciel de Paris, il est clair qu'il ne ne saurait rivaliser en terme de fluidité narrative de réalisme social comme de subtilité psychologique avec son admirable modèle anglais.

Impossible enfin de ne pas toucher deux mots de l'astre Googie Withers, qui reprenant plus ou moins son emploi de femme au foyer dePink string and sealing wax mais dans un cadre contemporain et sur un mode tout à la fois plus hargneux et moins progressiste, synthétise à elle seule, par l'expressivité d'un regard d'une fixité captive, douloureusement lucide, toute la poésie de cet univers de désillusion grise qui pourtant, vaille que vaille, s'organise une vie réglée et presque méthodique à l'image du quartier. Ravi, aussi, de découvrir qu'il existe au moins un autre admirateur éperdu de cette admirable comédienne en la personne du précieux Tavernier, qui distille pour l'édition DVD (miraculeuse et à laquelle peut être fière d'avoir participé à sa façon une forumeuse très discrète) une présentation érudite de ce film par trop méconnu.

Johnny Doe · Message par **Johnny Doe** » 25 juin 04, 01:55

Moonfleet

Copie VHS crade et vf. J'aurais p'tet pas dû me le faire ce soir, j'ai commencé à entrer dans le film à partir de la moitié, et là encore malgré quelques émerveillements (toute la scène ou ils vont chercher le diamant) j'ai aimé sans adoré. Néammoins j'ai trouvé la fin exceptionnelle.

Spongebob · Message par **Spongebob** » 25 juin 04, 13:49

Johnny Doe a écrit :Moonfleet

Copie VHS crade et vf. J'aurais p'tet pas dû me le faire ce soir, j'ai commencé à entrer dans le film à partir de la moitié, et là encore malgré quelques émerveillements (toute la scène ou ils vont chercher le diamant) j'ai aimé sans adoré. Néammoins j'ai trouvé la fin exceptionnelle.

Il me semble qu'il est prévu sur Arté le mois prochain avec peut-être une belle copie V.O.S.T. Surveille le programme TV

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Tuck pendleton · Message par **Tuck pendleton** » 25 juin 04, 14:54

Spongebob a écrit :
Johnny Doe a écrit :Moonfleet

Copie VHS crade et vf. J'aurais p'tet pas dû me le faire ce soir, j'ai commencé à entrer dans le film à partir de la moitié, et là encore malgré quelques émerveillements (toute la scène ou ils vont chercher le diamant) j'ai aimé sans adoré. Néammoins j'ai trouvé la fin exceptionnelle.
Il me semble qu'il est prévu sur Arté le mois prochain avec peut-être une belle copie V.O.S.T. Surveille le programme TV .

il est aussi à prix réduit en magasin

Message par **Jeremy Fox** » 25 juin 04, 14:55

Tuck pendleton a écrit :
Spongebob a écrit :
Il me semble qu'il est prévu sur Arté le mois prochain avec peut-être une belle copie V.O.S.T. Surveille le programme TV .
il est aussi à prix réduit en magasin

Dans une somptueuse copie

Johnny Doe · Message par **Johnny Doe** » 25 juin 04, 16:08

Casablanca

Encore une VHS vf. Cette fois elle n'a pas réussi à gâcher mon plaisir. Et si j'ai ressentit un vide après 45 minutes de films, les 30 dernières m'ont complétement retourné. Un pur classique ! (Bogey incroyable

)