Les vedettes féminines des films musicaux
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Fatima A Rashid est née le 1 juin 1929, à Calcutta la capitale du Bengale, une des régions les plus riches culturellement parlant de l'Inde, berceau d'un monde de littérature, de musique et de ciné toujours florissant avec les films régionaux tournés en bengali qui n'ont pas forcément beaucoup d'écho en France, mais un public fidèle en Inde.

Qui est Fatima A Rashid ? Plus connue sous le nom de Nargis, elle méritait évidemment sa place dans ce topic, l'actrice pouvant être considéré avec Madhubala comme la première actrice en langue hindi moderne, "mère spirituelle" de Kajol, Nandita Das et autre Madhuri Dixit qui aujourd'hui font les honneurs de ce ciné par l'intelligence de leur jeu et leur caractère bien trempé.
La maman de Nargis est elle-même artiste, touche-à-tout qui plus est : outre ses talents de danseuse classique, elle est aussi actrice, chanteuse et compositrice. Nargis grandit donc dans un univers familial riche d'influences prestigieuses et très amène à continuer l'héritage culturel local et national. La légence de Nargis est traditionnellement liée à celle de la vie de Raj Kapoor, réalisateur dont l'empreinte ne s'est jamais effacée du patrimoine national indien et qui est aujourd'hui encore célébré pour l'audace de ses films. Il est considéré avec Guru Dutt comme un des plus fameux cinéastes du ciné hindi alors même que le nom de Satyajit Ray revient souvent sur toutes les lèvres, lui qui ne tournera quasiment que Les Joueurs d'Echec dans cette langue. Un Raj Kapoor adoré dont elle partagea les moments à l'écran dans des comédies romantiques masala comme dans la vie et avec lequel elle vécut un grand nombre d'années (Raj refusera de divorcer de son épouse tout en continuant à la voir).
La filmographie de Nargis est riche d'une cinquantaine de films. Je suis loin de les avoir tous vu bien entendu, mais rappelons certains des titres incontournables qui ont bâti son énorme influence et son culte.
Elle débute à l'âge de six ans, bébé star dans Talashe Haq. Nous sommes en 1935. A l'époque, le ciné hindi comme bon nombre des autres cinés du monde entier est en 4/3 et en noir et blanc. Mais peu importe, les films sont là, et ils réunissent déjà de nombreux spectateurs curieux, très familiers des univers décrits, et bientôt avides de découvrir de nouveaux visages de stars. Nargis va en faire partie à partir des années 40.
D'abord dans Aag en 1948. Le sentimentalisme de Kapoor cache souvent des zones d'ombre qui finissent par déborder du cadre classique pour faire chavirer les personnages, lesquels expriment la passion la plus fougueuse comme la colère la plus soudaine. Kapoor opte souvent pour des images travaillées avec un usage du gros plan expressionniste donc des cadrages serrés.



C'est Andaz, un classique absolu qui révèle toutefois Nargis qui n'est pas signé Raj Kapoor mais Mehboob Khan. En 1949, à tout juste vingt ans, Nargis, qui a ce visage incroyable de jeune première avec un regard déterminé et une chevelure légèrement frisée couleur de jaie crève littéralement l'écran. La séquence où Dilip Kumar chante ses amours au piano devant une Nargis qui se penche sur son épaule est inoubliable, de même que le gros plan sur la larme s'attardant à tomber au dessous de sa paupière. C'est un de ses films les plus célèbres.



Fondamentalement le film représente un virage dans le ciné hindi en y injectant une forte problématique sociale et politique : L'inde vient d'obtenir son Indépendance en 1947, et le réalisateur rejette violemment l'omniprésence anglaise et les siècles d'occupation. Il fait de Nargis son idole. De fiction et de faits.
La même année elle retrouve le fidèle Raj Kapoor pour un autre drame romancé, Barsaat (qui comme bon nombre de classiques fera l'objet d'un remake). L'attraction mutuelle entre les acteurs dans la vie se retrouve à l'écran avec des étreintes surtout psychologiques intenses, des bras de fer, des tensions sous-jacentes qui explosent dans le drame parfois total. De plus les films à forte connotation dramatique comporte tous des séquences se passant sous la pluie, séquences incontournables que l'on reverra ensuite dans nombre de films (Kuch Kuch Hota Hai, Veer-Zaara, La Famille Indienne, Dil to Pagal Hai, et j'en passe tout un tas)
La critique et le public s'enthousiasment. La tagline la plus célèbre est : "What a film !" L'ancêtre en quelque sorte du "Two Thumbs Up !"


Nargis enchaîne les rôles, tournant film sur film, d'une teneur pas toujours égale. Elle tourne avec les grands, dont Dilip Kumar jusqu'à Shree 420 en 1955 avec toujours Raj Kapoor, personne indispensable, alter ago, mentor aussi.
Le rôle le plus marquant de l'actrice demeure Mother India de Mehboob Khan, où elle incarne à elle seule la détresse et l'espoir. Mariage, paysannerie, solitude. Tous les thèmes dramatiques sont traités dans un film en couleurs utilisant le procédé Technicolor pour un visuel flamboyant, lequel sera encore plus poussé avec Mangala filles des Indes où tout tient de l'extravaganza. Mother India qui convoque le cinéma classique américain dans sa dramaturgie et l'éveil national d'une nation (dix ans après l'Indépendance) d'une Inde majoritairement agricole. Il va même puiser dans l'image christique avec son héroïne sacrificielle qui souffre pour les siens mais aussi son pays.
Pour la première fois en tout cas un film indien est nominé à l'Oscar (ce qui arrivera à nouveau en 2001 avec Lagaan dans la catégorie meilleur film étranger). Nargis est alors au firmament de sa carrière. Nargis échappe aussi à une mort terrible dans la séquence d'incendie. Sunil Dutt l'a sauva in extremis des flammes. La scène d'ouverture montrait un marteau et une faucile, symbole du communisme, avant d'être édité pour concourir aux Oscar car il était sorti en pleine guerre froide.




De son union avec Sunil Dutt est né Sanjay Dutt, acteur très connu qui a été enrôlé dans plusieurs affaires et jugé il y a quelques semaines pour possession illégale d'armes avant d'être relâché par caution.
Son dernier grand rôle est celui qu'elle tient dans Raat Aur Din en 1967. Elle n'a pas Raj Kapoor pour partenaire, mais Pradeep Kumart et Feroz Khan qui est le réalisateur de Qurbani, un des rares films à avoir été présenté en sélection à Cannes, en 1979 en l'occurrence soit presque trente ans avant Devdas en 2002.
Son dernier rôle sera dans Deva Tuzhi Sonyacho Jejuri en 1967.

Elle ne tournera plus rien pendant presque vingt ans, et décèdera d'un cancer du pancréas en 1981, laissant derrière elle ses enfants et ses films.
Son regard intense, ses choix de carrière, ses films parfois controversés en auront fait une grande et belle tragédienne mais aussi une actrice comique au minois mi boudeur mi espiègle. Oui, elle a vraiment bien sa place ici, et dans tous les coeurs des fans.
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Superbe ce portrait de Nargis, une des plus grandes stars de toute l’histoire du cinéma indien. Peu d’actrices indiennes de l’époque peuvent se vanter d’avoir été connues à l’étranger (à mon avis, ce fut même la seule).
Des preuves : 2 lobby cards mexicaines de ses films :


Je l’ai découverte dans Andaaz, acheté en VHS dans une solderie de Strasbourg-St Denis, il y a 10 ans.
Sinon, pour revenir au présent et même à l’avenir, suite à tes évocations des nouveaux espoirs du cinéma indien comme Bishapa Basu, je miserais davantage sur Vydia Balan, la plus ravissante et la plus naturelle des jeunes comédiennes. Après les succès de Parineeta (que je recommande spécialement, tant ce film a une beauté plastique envoûtante), 'Lage Raho Munnabhai' une comédie plutôt poussive avec Sanjay Dutt (le fils de Nargis) mais qui a fait un carton total l’an dernier (une dame indienne m’expliquait dans un magasin à quel point elle avait trouvé le film irrésistible, comme quoi on appréhende pas l’humour de la même façon dans différents pays), et enfin Eklavya où elle retrouve Saif Ali Khan.

Nargis dans le film Babul (1950) :
Des preuves : 2 lobby cards mexicaines de ses films :


Je l’ai découverte dans Andaaz, acheté en VHS dans une solderie de Strasbourg-St Denis, il y a 10 ans.
Sinon, pour revenir au présent et même à l’avenir, suite à tes évocations des nouveaux espoirs du cinéma indien comme Bishapa Basu, je miserais davantage sur Vydia Balan, la plus ravissante et la plus naturelle des jeunes comédiennes. Après les succès de Parineeta (que je recommande spécialement, tant ce film a une beauté plastique envoûtante), 'Lage Raho Munnabhai' une comédie plutôt poussive avec Sanjay Dutt (le fils de Nargis) mais qui a fait un carton total l’an dernier (une dame indienne m’expliquait dans un magasin à quel point elle avait trouvé le film irrésistible, comme quoi on appréhende pas l’humour de la même façon dans différents pays), et enfin Eklavya où elle retrouve Saif Ali Khan.

Nargis dans le film Babul (1950) :
Dernière modification par Music Man le 3 mai 08, 00:15, modifié 1 fois.
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Peut-être Madhubala, associée au nom de Dilip Kumar sur le plan sentimental puisqu'elle en partagea la vie et vedette légendaire de Mughal E Azam qui est un film tourné à l'origine en noir et blanc puis ressorti en couleurs en DVD dans une version restaurée, que j'aime très modérément, sauf la scène centrale de la danse en costumes. C'est son Mother India à elle.Music Man a écrit : Peu d’actrices indiennes de l’époque peuvent se vanter d’avoir été connue à l’étranger (à mon avis, ce fut même la seule).



Vijayanthimala, une actrice tamoule des années 60 a aussi eu un rayonnement certain surtout dans le Sud avant d'avoir des rôles en hindi.



Ici avec Dilip Kumar
Ca prête à débat.Sinon, pour revenir au présent et même à l’avenir, suite à tes évocations des nouveaux espoirs du cinéma indien comme Bishapa Basu, je miserai davantage sur Vydia Balan, la plus ravissante et la plus naturelle des jeunes comédiennes. Après les succès de Parineeta (que je recommande spécialement, tant ce film a une beauté plastique envoûtante), 'Lage Raho Munnabhai' une comédie plutôt poussive avec Sanjay Dutt (le fils de Nargis) mais qui a fait un carton total l’an dernier (une dame indienne m’expliquait dans un magasin à quel point elle avait trouvé le film irrésistible, comme quoi on appréhende pas l’humour de la même façon dans différents pays), et enfin Eklavya où elle retrouve Saif Ali Khan.

Non pas que je n'aime pas Vidya Balan, franchement elle a un petit quelque chose, mais je ne suis pour l'instant pas bouleversé par ses interprétations au point de la considérer comme une future géante, bien que d'un point de vue de choix de carrière elle opte toujours pour les comédies qui fonctionnent ou les drames qui font l'unanimité du public. Bon elle a un très bon flair pour savoir quel rôle choisir, bien qu'elle m'apparaisse toujours être dans le même registre.
Parineeta c'est pas mal, mais très oubliable. De belles images pour de la bel ouvrage mais qui ne m'a pas convaincu davantage.
Je pense que Bipasha peut véritablement exploser si on lui propose des rôles comme celui qu'elle a dans Corporate tout en optant aussi pour des rôles commerciaux.
Je sens aussi un truc énorme avec Gul Panag héroïne de Dor aux côtés d'Ayesha Takia,
Gul

la petite Vipasha Agarwal découverte dans I See you a aussi des trucs à montrer,
Vipasha

tout comme Amrita Rao

pour qui j'ai une petite tendresse.
Deepika Dipukone peut aussi faire très forte impression avec Om Shanti Om..
Je suis aussi assez interloqué par cette jeune quasi inconnue encore qu'est Tanushree Dutta
Tanushree

que j'avais remarqué dans Good Boy Bad Boy ainsi que Raima Sen qui a l'avantage quant à elle d'être naturelle (tout comme sa soeur Riya avec laquelle il est difficile parfois de la différencier, bien que Riya soit plus sophistiquée)
Raima

Riya

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Dans deux ans, ce serait amusant de faire le point sur ce topic pour voir si nos espoirs du cinéma indien se sont concrétisés ou non! Allez, je maintiens ma totale confiance en Vidya BalanJordan White a écrit :
Non pas que je n'aime pas Vidya Balan, ...., bien qu'elle m'apparaisse toujours être dans le même registre.
...Je pense que Bipasha peut véritablement exploser si on lui propose des rôles comme celui qu'elle a dans Corporate tout en optant aussi pour des rôles commerciaux. Je sens aussi un truc énorme avec Gul Panag héroïne de Dor aux côtés d'Ayesha Takia,
la petite Vipasha Agarwal découverte dans I See you a aussi des trucs à montrer, tout comme Amrita Rao
pour qui j'ai une petite tendresse. Deepika Dipukone peut aussi faire très forte impression avec Om Shanti Om..
Je suis aussi assez interloqué par cette jeune quasi inconnue encore qu'est Tanushree Dutta

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Merci Music Man pour ce portrait de Joséphine Baker.
Et voici un hommage de Beyonce aux danse tribales de la comédienne. La "Banana Dance"
[youtube][/youtube]
Au niveau de la chorégraphie c'est quand même pas fameux. On voit bien qu'elle n'a pas la grâce du mouvement de Joséphine Baker.
Voici un excellent lien où on peut d'ailleurs visionner un reportage sur le phénomène :
http://wideo.femme-en-ville.com/video/iLyROoaftmcx.html
Il y a de nombreuses vidéos d'archives !

Et voici un hommage de Beyonce aux danse tribales de la comédienne. La "Banana Dance"
[youtube][/youtube]
Au niveau de la chorégraphie c'est quand même pas fameux. On voit bien qu'elle n'a pas la grâce du mouvement de Joséphine Baker.
Voici un excellent lien où on peut d'ailleurs visionner un reportage sur le phénomène :
http://wideo.femme-en-ville.com/video/iLyROoaftmcx.html
Il y a de nombreuses vidéos d'archives !

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Jane Wyman
Quelques mots pour rendre hommage à la comédienne Jane Wyman, qui vient de nous quitter.
Si les cinéphiles se souviennent d’elles pour ses films lacrymaux des années 50, on oublie souvent que pendant une bonne dizaine d'années, elle végéta dans de nombreuses comédies musicales de la Warner Bros, où les personnages qu’elle incarnait étaient bien plus gais !

Née en 1914 dans le Missouri, Jane avait entamé une carrière de chanteuse et danseuse, avant de tenter sa chance à l’écran, en tant que chorus girl dans différents films musicaux. Petit à petit ses rôles s’étoffent, et on lui confie quelques répliques plutôt comiques : Dans En scène (1936) de B Berkeley, elle tient le rôle d’une girl qui passe une audition et déclare « qu’elle s’appelle Bessie Fuffnik, nage, monte à cheval, plonge, imite les oiseaux et joue du trombone ».Après ce coup d’éclat, l’actrice va enchaîner les figurations et les rôles de girls blondes, vives et stupides dans les comédies musicales de la Warner (qui n’avaient plus le prestige de l’époque 42ème rue) et des rôles plus importants dans des farces musicales de série Z, avec l’orchestre de Kay Kyser notamment (pendant de nos films avec Ray Ventura et ses collégiens).

En 1945, on la retrouve au générique de la décevante bio de Cole Porter, dont les chansons ont rarement été aussi mal servies (et ne parlons pas de l’histoire, réinventée). La même année, grâce à Billy Wilder, l’actrice décroche le rôle de la fiancée d’un alcoolique dans le poison. A partir de ce moment, Jane Wyman va devenir une des grandes héroïnes des mélos hollywoodiens : sourde et muette violée dans Johnny Belinda (un oscar en 1948), aveugle dans le secret magnifique (1954), infirme dans la ménagerie de verre (d’après Tenessee Williams), l’actrice est abonnée aux rôles de nobles dames meurtries par la vie, qui font face courageusement à leur destin, en séchant dignement leurs larmes … en somme complètement à l’opposé de ses anciens films !
A de rares occasions, on reverra Jane dans le genre musical pour Si l’on mariait papa (de Capra), un de ses meilleurs films et probablement une de ses meilleures prestations (j’avoue la préférer dans ce genre de films plus légers). La chanson « in the cool of the evening »qu’elle fredonne (avec une voix très correcte) aux cotés du grand Bing Crosby sera un tube en 1951.
L’immense succès du film incitera les producteurs à reprendre Jane et Bing dans un musical mais Just for you (1952) est vraiment décevant et bien ennuyeux.
Dans les années 80, Jane goûtera de nouveau à la célébrité dans la série fleuve Falcon Crest. Tel JR dans Dallas, elle incarne une femme d’affaires rigide et impitoyable (il est très probable que son statut d’ex femme du président Reagan est pour beaucoup dans ce come back triomphal).
Frêle et maladive dans les dernières saisons de la saga, Jane Wyman quittera définitivement les studios après la fin de ce soap opéra.

Jane chante son tube avec Bing, in the cool of the evening (1951) :
Si les cinéphiles se souviennent d’elles pour ses films lacrymaux des années 50, on oublie souvent que pendant une bonne dizaine d'années, elle végéta dans de nombreuses comédies musicales de la Warner Bros, où les personnages qu’elle incarnait étaient bien plus gais !

Née en 1914 dans le Missouri, Jane avait entamé une carrière de chanteuse et danseuse, avant de tenter sa chance à l’écran, en tant que chorus girl dans différents films musicaux. Petit à petit ses rôles s’étoffent, et on lui confie quelques répliques plutôt comiques : Dans En scène (1936) de B Berkeley, elle tient le rôle d’une girl qui passe une audition et déclare « qu’elle s’appelle Bessie Fuffnik, nage, monte à cheval, plonge, imite les oiseaux et joue du trombone ».Après ce coup d’éclat, l’actrice va enchaîner les figurations et les rôles de girls blondes, vives et stupides dans les comédies musicales de la Warner (qui n’avaient plus le prestige de l’époque 42ème rue) et des rôles plus importants dans des farces musicales de série Z, avec l’orchestre de Kay Kyser notamment (pendant de nos films avec Ray Ventura et ses collégiens).

En 1945, on la retrouve au générique de la décevante bio de Cole Porter, dont les chansons ont rarement été aussi mal servies (et ne parlons pas de l’histoire, réinventée). La même année, grâce à Billy Wilder, l’actrice décroche le rôle de la fiancée d’un alcoolique dans le poison. A partir de ce moment, Jane Wyman va devenir une des grandes héroïnes des mélos hollywoodiens : sourde et muette violée dans Johnny Belinda (un oscar en 1948), aveugle dans le secret magnifique (1954), infirme dans la ménagerie de verre (d’après Tenessee Williams), l’actrice est abonnée aux rôles de nobles dames meurtries par la vie, qui font face courageusement à leur destin, en séchant dignement leurs larmes … en somme complètement à l’opposé de ses anciens films !
A de rares occasions, on reverra Jane dans le genre musical pour Si l’on mariait papa (de Capra), un de ses meilleurs films et probablement une de ses meilleures prestations (j’avoue la préférer dans ce genre de films plus légers). La chanson « in the cool of the evening »qu’elle fredonne (avec une voix très correcte) aux cotés du grand Bing Crosby sera un tube en 1951.
L’immense succès du film incitera les producteurs à reprendre Jane et Bing dans un musical mais Just for you (1952) est vraiment décevant et bien ennuyeux.
Dans les années 80, Jane goûtera de nouveau à la célébrité dans la série fleuve Falcon Crest. Tel JR dans Dallas, elle incarne une femme d’affaires rigide et impitoyable (il est très probable que son statut d’ex femme du président Reagan est pour beaucoup dans ce come back triomphal).
Frêle et maladive dans les dernières saisons de la saga, Jane Wyman quittera définitivement les studios après la fin de ce soap opéra.

Jane chante son tube avec Bing, in the cool of the evening (1951) :
Dernière modification par Music Man le 3 mai 08, 00:19, modifié 2 fois.
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Colette Renard
Les jeunes fidèles du feuilleton fleuve de France 3 « Plus belle la vie » ignorent que Colette Renard, l’interprète du personnage de Rachel, un des piliers de la série, fut à la fin des années 50 une des chanteuses françaises les plus populaires. Flash back sur la carrière d’une grande artiste, qui a réalisé un come-back aussi éclatant qu’inattendu.

Née en 1924 (hé oui, elle a près de 83 ans, ce qui parait incroyable !), Colette Renard a d'abord pris des cours de violoncelle puis galéré pendant une dizaine d’années en chantant et jouant dans différents spectacles où on ne la remarquait guère (entre autres, en 1946, elle fait de la figuration dans le film Etoile sans lumière sont les vedettes sont Edith Piaf et Yves Montand). En 1954, sa rencontre avec le chef d’orchestre Raymond Legrand (père de Michel) s’avère déterminante. Il l’accompagne en tournée et devient son troisième mari. Choisie pour incarner le personnage de la prostituée Irma la douce dans l’opérette de Marguerite Monnot (avec Michel Roux), elle triomphe et devient enfin célèbre. Ce superbe musical bourré de bonnes chansons (avec les anges, ah dis dons) sera même adapté aux USA avec Shirley MacLaine, et repris sur scène très récemment avec Clotilde Coureau (bien moins à l’aise que Colette pour la partie chantée).
En effet, la voix gouailleuse, un peu éraillée tour à tour pleine d’émotion ou de malice de Colette en fait certainement l’une des plus dignes héritières de la grande tradition des chanteuses réalistes. Damia, réputée pour sa férocité et son amertume, ne cache pas son admiration pour la nouvelle venue.

Les succès se succèdent très rapidement : un tube par 45 tours ! et Sa casquette, tais toi Marseille (celle que je préfère), zon zon zon, ça c’est d’la musique, croquemitoufle comptent parmi les plus gros succès de la fin des années 50. Colette cultive aussi son image de titi parisien, un brin vulgaire, qui a fait le triomphe d’Irma la douce (ma mère qui a eu l’occasion de la voir dans un show donné pour Europe 1 vers 1958 avec Gilbert Bécaud et Claude Goaty m’a rapporté qu’elle avait été choquée par le maquillage outré et l’allure de la chanteuse alors à l’apogée de sa gloire).

Au début des années 60, Colette est victime comme tant d’autres de la brusque désaffection du public et des médias, qui se focalisent désormais sur la nouvelle vague. Ses nouvelles chansons ne se vendent plus (sauf ses 33 tours de chansons gaillardes et grivoises qui font toujours le bonheur d’un public très averti, et ne passent pas à la radio )
Elle se tourne alors vers le théâtre (Boubourouche avec Michel Simon) et le cinéma. Si elle se contente de chanter dans Bal de nuit (1959), elle est la vedette de Business (1960), un petit film à l’ancienne avec Pierre Doris, avec petits bistrots, prostituée sympa et tous les clichés d’un certain cinéma de quartier.

Un roi sans divertissement (1963 ressorti en DVD), adaptation à l’écran d’une œuvre de Jean Giono, a infiniment plus d’intérêt. Dans ce film prenant, aux images glacées, Colette Renard tient le rôle d’une ancienne tenancière de maison close. Hélas, le film ne remportera pas le succès escompté, de même que les pieds dans le plâtre (1965) une comédie réalisée par Jacques Fabbri. Quant à l’opérette sur Jeanne d’Arc, au cirque Médrano, ce sera un fiasco.

En 1972, Colette enregistre en français les succès du film Cabaret (wilkommen) qui fera la gloire de Liza Minnelli. Après de nombreuses tournées à l’étranger (où l’on réserve un meilleur accueil à la chanson traditionnelle), Colette paraît encore sur scène dans quelques opérettes et à la télé dans « Vichy Dancing -1983 » d’après un roman de Pascal Sevran où elle tient le rôle d’une chanteuse accusée de collaboration pendant l’occupation. On la retrouve aussi dans le dernier film d’Yves Montand, IP5 réalisé par Béneix.
Lasse de l’indifférence des producteurs (personne ne l’a invitée pour la réouverture de l’Olympia alors qu’elle s’y était produite souvent entre 1958 et 1979) et de la tournure prise par sa carrière, elle finit par jeter l’éponge dans un coup de déprime.
Qui aurait donc pu penser qu’elle allait faire un retour au premier plan dans une série télé, d’autant plus que cette dernière a débuté avec un audimat désastreux. Au fil des saisons, cette série a su trouver un public nombreux et battre l’audience du journal de France2. Quant à Colette Renard, elle s’est vite imposée comme un des piliers de la série.

. Bon, on pensera ce qu’on veut de cette saga méditerranéenne
, mais savoir qu’une artiste si longtemps boudée par les médias et donc invisible aux yeux du public, reçoit à nouveau un important courrier d’admirateurs, ça fait plaisir
On se réjouit de ce retour de flamme pour une artiste aussi attachante et talentueuse, en espérant qu’on lui offre dans un grand film un rôle à la hauteur de son talent et de sa personnalité.
Sur youtube, on peut écouter Colette dans une de ses plus célèbres grivoiseries (les nuits d'une demoiselle 1963):
(attention, interdit aux moins de 18 ans)

Née en 1924 (hé oui, elle a près de 83 ans, ce qui parait incroyable !), Colette Renard a d'abord pris des cours de violoncelle puis galéré pendant une dizaine d’années en chantant et jouant dans différents spectacles où on ne la remarquait guère (entre autres, en 1946, elle fait de la figuration dans le film Etoile sans lumière sont les vedettes sont Edith Piaf et Yves Montand). En 1954, sa rencontre avec le chef d’orchestre Raymond Legrand (père de Michel) s’avère déterminante. Il l’accompagne en tournée et devient son troisième mari. Choisie pour incarner le personnage de la prostituée Irma la douce dans l’opérette de Marguerite Monnot (avec Michel Roux), elle triomphe et devient enfin célèbre. Ce superbe musical bourré de bonnes chansons (avec les anges, ah dis dons) sera même adapté aux USA avec Shirley MacLaine, et repris sur scène très récemment avec Clotilde Coureau (bien moins à l’aise que Colette pour la partie chantée).
En effet, la voix gouailleuse, un peu éraillée tour à tour pleine d’émotion ou de malice de Colette en fait certainement l’une des plus dignes héritières de la grande tradition des chanteuses réalistes. Damia, réputée pour sa férocité et son amertume, ne cache pas son admiration pour la nouvelle venue.

Les succès se succèdent très rapidement : un tube par 45 tours ! et Sa casquette, tais toi Marseille (celle que je préfère), zon zon zon, ça c’est d’la musique, croquemitoufle comptent parmi les plus gros succès de la fin des années 50. Colette cultive aussi son image de titi parisien, un brin vulgaire, qui a fait le triomphe d’Irma la douce (ma mère qui a eu l’occasion de la voir dans un show donné pour Europe 1 vers 1958 avec Gilbert Bécaud et Claude Goaty m’a rapporté qu’elle avait été choquée par le maquillage outré et l’allure de la chanteuse alors à l’apogée de sa gloire).

Au début des années 60, Colette est victime comme tant d’autres de la brusque désaffection du public et des médias, qui se focalisent désormais sur la nouvelle vague. Ses nouvelles chansons ne se vendent plus (sauf ses 33 tours de chansons gaillardes et grivoises qui font toujours le bonheur d’un public très averti, et ne passent pas à la radio )
Elle se tourne alors vers le théâtre (Boubourouche avec Michel Simon) et le cinéma. Si elle se contente de chanter dans Bal de nuit (1959), elle est la vedette de Business (1960), un petit film à l’ancienne avec Pierre Doris, avec petits bistrots, prostituée sympa et tous les clichés d’un certain cinéma de quartier.

Un roi sans divertissement (1963 ressorti en DVD), adaptation à l’écran d’une œuvre de Jean Giono, a infiniment plus d’intérêt. Dans ce film prenant, aux images glacées, Colette Renard tient le rôle d’une ancienne tenancière de maison close. Hélas, le film ne remportera pas le succès escompté, de même que les pieds dans le plâtre (1965) une comédie réalisée par Jacques Fabbri. Quant à l’opérette sur Jeanne d’Arc, au cirque Médrano, ce sera un fiasco.

En 1972, Colette enregistre en français les succès du film Cabaret (wilkommen) qui fera la gloire de Liza Minnelli. Après de nombreuses tournées à l’étranger (où l’on réserve un meilleur accueil à la chanson traditionnelle), Colette paraît encore sur scène dans quelques opérettes et à la télé dans « Vichy Dancing -1983 » d’après un roman de Pascal Sevran où elle tient le rôle d’une chanteuse accusée de collaboration pendant l’occupation. On la retrouve aussi dans le dernier film d’Yves Montand, IP5 réalisé par Béneix.
Lasse de l’indifférence des producteurs (personne ne l’a invitée pour la réouverture de l’Olympia alors qu’elle s’y était produite souvent entre 1958 et 1979) et de la tournure prise par sa carrière, elle finit par jeter l’éponge dans un coup de déprime.
Qui aurait donc pu penser qu’elle allait faire un retour au premier plan dans une série télé, d’autant plus que cette dernière a débuté avec un audimat désastreux. Au fil des saisons, cette série a su trouver un public nombreux et battre l’audience du journal de France2. Quant à Colette Renard, elle s’est vite imposée comme un des piliers de la série.

. Bon, on pensera ce qu’on veut de cette saga méditerranéenne

On se réjouit de ce retour de flamme pour une artiste aussi attachante et talentueuse, en espérant qu’on lui offre dans un grand film un rôle à la hauteur de son talent et de sa personnalité.
Sur youtube, on peut écouter Colette dans une de ses plus célèbres grivoiseries (les nuits d'une demoiselle 1963):
(attention, interdit aux moins de 18 ans)
Dernière modification par Music Man le 20 avr. 08, 18:51, modifié 1 fois.
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Re: Colette Renard
Music Man a écrit :Bon, on pensera ce qu’on veut de cette saga méditerranéenne![]()

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DAMIA et le mystère de la fille dans la baignoire

Damia
Je peux à présent te confirmer que le clip de Damia avec la blonde dans sa baignoire est bien celui des « naufragés ». La preuve, sur un extrait figurant sur youtube, on peut voir 1 seconde la blonde sexy juste avant de voir la brune Damia. Il s’agit seulement d’un extrait, car si je me souviens bien, on voit la pin up allumer le poste de radio avant.francesco r a écrit :Merci pour tous les renseignements que tu donnes de Damia ! Je suis en train d'écrire sa biographie et je me demandais où tu as vu la chanson filmée avec la femme nue qui rentre dans une baignoire ? Et de quelle chanson s'agit-il ? Merci ! et à bientôt !!
Pour la peine, j’aurais droit à une dédicace quand ton roman sortira ?

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Re: Colette Renard
L'excellent CD, est très facilement trouvableMusic Man a écrit : Ces nouvelles chansons ne se vendent plus (sauf ses 33 tours de chansons gaillardes et grivoises qui font toujours le bonheur d’un public très averti, et ne passent pas à la radio )
(...)
Sur youtube, on peut écouter Colette dans une de ses plus célèbres grivoiseries (les nuits d'une demoiselle 1963):
(attention, interdit aux moins de 18 ans)

avec la très jolie chanson:
Fait et faire
ou "Propos d'un galant homme"
Sexe charmant à qui l'on fait
Ce qu'il est si joli de faire
Je voudrais vous avoir au fait
Pour vous montrer mon savoir faire
Car avec vous quand on le fait
On a tant de plaisir à le faire
Qu'on voudrait ne pas l'avoir fait
Pour pouvoir encore vous le faire
Quand trop souvent on vous le fait
Bientôt on ne peux plus le faire
Vous avez sur nous dans le fait
L'avantage de toujours faire
Mais comme sans nous dans le fait
Belle vous ne pouvez rien faire
Afin que cela soit bien fait
Ne vous le faite pas trop faire
L'époux qui jamais ne le fait
A sa femme défend de faire
Mais si l'épouse elle me le fait
L'époux a beau dire et beau faire
Du-t-il la prendre sur le fait
Elle trouve le moyen de faire
De sorte que l'époux est fait
Pour n'avoir pas voulu le faire
Mais c'est assez parler du faire
Elle devant vous sans le faire
Vous me croiriez peut-être fait
Pour n'en parler et ne rien faire
Sans plus tarder venons au fait
Et vous verrez me sentant faire
Que si je parle bien du faire
Je sais encore bien mieux le faire

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Re: Colette Renard
C'est charmant !Ballin Mundson a écrit :avec la très jolie chanson:
Fait et faire
ou "Propos d'un galant homme"

L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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pour l'article sur Marisol
Music man, très bonne ta petite biographie de la star espagnole Marisol de laquelle j'avais un site sur chez.com, biensûr que disparu. Alors, il faut dire que tu as oublié juste, juste la meilleure époque de Marisol comme artiste, précisement à partir de 1977, année dans laquelle elle tourne "Los días del pasado" sous la régie de Mario Camús, et gagne le festival de Karlovy-Vary l'année suivante.
Marisol enregistre l'un de ses plus beaux albums aux chansons signées par Luis Eduardo Aute et Carlos Senante (Alberti poeta marinero, Balada para la soledad de mi guitarra, Y ahora que te has ido parmi d'autres). En 1979 enregistre l'album "Galería de perpetuas" consideré l'un des albums les plus importants sortis en Espagne, et réagit politiquement s'inclinant par la gauche. Dans les films "Noces de sang" et "Carmen" elle ne fait que de colaborations avec la troupe de danseurs de son mari Antonio Gades. En 1984 elle tourne pour TVE le feuilleton en 5 châpitres "Proceso a Mariana Pineda" qui ne cesse d'être passé sur la télé câblée en Espagne et en Amérique Latine (le DVD compte des sous-titres en français). Et en 1985 tourne son dernier film, "Caso cerrado" sur un succès réel de corruption du pouvoir.
Marisol avait déjà décidé en 1973 revenir aux origines, ce qu'elle ne peut faire qu'en 1976, pour habiter un petit bourg de pêcheurs près de la mer. 10 annés plus tard, lorsqu'elle divorce de Gades, s'instale à Malaga, sa ville, pour vivre comme une femme quelconque du quartier, en sortant le chien, faisant les achats, et cetera. Elle n'accptera jamais les offres de travail sur le scénario, ni de l'argent pour faire publiques ses mémoires. Et fait des collaborations pour une asociation de malades de sclérose en plaques, des collectes pour le Front Polisario et des campagnes pour l'indipendence du Maroc de la République Arabe Sahraoui Démocratique.
En 2000 collabore dans l'album de Aurora Guirado, en faisant un duo merveilleux, la chanson "Por primera vez".
Si vous voulez des mp3 de cette formidable chanteuse, surtout de sa dernière époque, ou des informations, n'hésitez pas de me faire un mail.
â la prochaine!
Lutetios@hotamil.com
Marisol enregistre l'un de ses plus beaux albums aux chansons signées par Luis Eduardo Aute et Carlos Senante (Alberti poeta marinero, Balada para la soledad de mi guitarra, Y ahora que te has ido parmi d'autres). En 1979 enregistre l'album "Galería de perpetuas" consideré l'un des albums les plus importants sortis en Espagne, et réagit politiquement s'inclinant par la gauche. Dans les films "Noces de sang" et "Carmen" elle ne fait que de colaborations avec la troupe de danseurs de son mari Antonio Gades. En 1984 elle tourne pour TVE le feuilleton en 5 châpitres "Proceso a Mariana Pineda" qui ne cesse d'être passé sur la télé câblée en Espagne et en Amérique Latine (le DVD compte des sous-titres en français). Et en 1985 tourne son dernier film, "Caso cerrado" sur un succès réel de corruption du pouvoir.
Marisol avait déjà décidé en 1973 revenir aux origines, ce qu'elle ne peut faire qu'en 1976, pour habiter un petit bourg de pêcheurs près de la mer. 10 annés plus tard, lorsqu'elle divorce de Gades, s'instale à Malaga, sa ville, pour vivre comme une femme quelconque du quartier, en sortant le chien, faisant les achats, et cetera. Elle n'accptera jamais les offres de travail sur le scénario, ni de l'argent pour faire publiques ses mémoires. Et fait des collaborations pour une asociation de malades de sclérose en plaques, des collectes pour le Front Polisario et des campagnes pour l'indipendence du Maroc de la République Arabe Sahraoui Démocratique.
En 2000 collabore dans l'album de Aurora Guirado, en faisant un duo merveilleux, la chanson "Por primera vez".
Si vous voulez des mp3 de cette formidable chanteuse, surtout de sa dernière époque, ou des informations, n'hésitez pas de me faire un mail.
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Marisol

Merci beaucoup Lutetios pour toutes ces informations concernant Marisol et cette période de sa carrière que je connais moins. (En France seuls ses films du début des années 60 ont été distribués, à l’époque où Joselito triomphait sur nos écrans, même si tout le monde se souvient de la reprise par Marie Laforêt de son tube « ven ven » (viens, viens) en 1973).
C’est une grande artiste avec une voix grave, très personnelle qui a vraiment complètement bouleversé sa carrière pour trouver des rôles et des chansons plus en adéquation avec la femme qu’elle était devenue, quitte à briser l’image de la gamine en sucre l’image chère au cœur des espagnols, puis changé sa vie pour goûter le plaisir et la tranquillité d’une vie sereine et ordinaire qu’elle n’avait jamais connu (elle était ultra célèbre depuis l’âge de 10 ans)
Buenos dias y mucho suerte au passage à tous les cinéphiles d’Argentine, pays magnifique où hélas je n’ai passé qu’une journée (El Calafate et le glacier Perito Moreno) dans le cadre d’un voyage qui se déroulait surtout au Chili.
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Merci de ta réponse, Music man. Peux-tu me dire comment coler une photo de mon ordinateur ici? Et puis, il y a beaucoup de choses que l'on peut dire encore de Marisol. par exemple, que sa photo toute nue publiée en 1976 en coberture de la revue espagnole Interviú est devenue l'icône de la démocratisation de ce pays-là. Sur la télé de Catalogne vient d'être émis un programme spécial sur ce sujet... 30 ans après!
Dômage, tu n'as connu qu'un petit coin de mon pays, bien qu'il est formidable. Si un jour tu reviennes, n'oublie pas que tu as quelqu'un de connu par ici qui parle qu/ch en langue de Molière, malgrè certaines difficultés...
Dômage, tu n'as connu qu'un petit coin de mon pays, bien qu'il est formidable. Si un jour tu reviennes, n'oublie pas que tu as quelqu'un de connu par ici qui parle qu/ch en langue de Molière, malgrè certaines difficultés...