SUGAR HILL (1993)
Titre oublié de la filmographie nineties de Wesley Snipes, situé dans sa carrière entre
Demolition Man et
Drop zone,
Sugar Hill promettait quelque chose d'intéressant sur le papier. Une solide distribution, le coscénariste de
New Jack City, le directeur de la photo de
King of New York, Terence Blanchard à la compo et un réalisateur américano-cubain au profil séduisant, auteur du sympa et très new yorkais
Crossover dreams, ainsi que de quelques épisodes de
Miami Vice : l'association de tout ce beau monde pouvait éventuellement déboucher sur un drame criminel / film de ghetto pas trop vilain. Mais ce n'est pas le cas. La mise en valeur de Harlem par Ichaso, qui évoque son précédent
Crossover..., donne bien un mini charme à l’œuvre. Mais, derrière ça, rien ne suit. La tentative d'entrainer le récit sur le terrain de la tragédie moderne ne fonctionne pas et, au final,
Sugar Hill n'est qu'un long, bavard, poseur et attendu film de gangsters, avec des personnages centraux ni fascinants, ni attachants.