Oncle Boonmee (Apichatpong Weerasethakul - 2010)

[Jeremy Fox]

Ah. Voilà un argument qui me parle.

Il (enfin Thaddeus) ment!
Sur les thématiques, ok. Sur l'incarnation, on repassera.

+ 100. Cet argument est le meilleur moyen d'être déçu
Autant Miyazaki (et Antonioni et Tarkovski) me fascinent comme rarement autant...
Je note cependant les autres titres susceptibles de me plaire.

[Jeremy Fox]

Et puis chez Miyazaki, on n'a pas 3 minutes de douche et 5 minutes de voyage en voiture.

Et 10 minutes nocturnes de buffle pour ouvrir le film, 10 minutes de dialyse...

[Jack Carter]

Il y a une fellation (suggerée, il me semble) de 5 à 10 minutes dans Blissfully yours et un generique de debut qui arrive au bout de trois quart d'heures....si je me souviens bien

[Thaddeus]

Et puis chez Miyazaki, on n'a pas 5 minutes de voyage en voiture.

Je te conseille de revoir le début du Voyage de Chihiro.

[Jeremy Fox]

Et puis chez Miyazaki, on n'a pas 5 minutes de voyage en voiture.

Je te conseille de revoir le début du Voyage de Chihiro.

Oui mais avec Miyazaki, j'en aurais bien pris 1 quart d'heure, surtout avec Hisaishi.
Sinon le cinéma contemplatif ne m'a pourtant jamais dérangé.

[Jeremy Fox]

Et d'ailleurs aussi, dans le même ordre d'idées, je reprendrais bien 90 minutes en voiture avec Kiarostami... mais jamais plus 5 mn avec Apichatpong.

[ed]

Et moi avec elle

[Jeremy Fox]

Et moi avec elle

Jamais revu depuis sa sortie ; je ne me souvenais même pas qu'elle était du casting

[Addis-Abeba]

Et d'ailleurs aussi, dans le même ordre d'idées, je reprendrais bien 90 minutes en voiture avec Kiarostami...

Pas celle de Like someone in love alors ...

[NotBillyTheKid]

Hey !!!!!!!!!!!!! J'ai vu Boonmee dans des conditions merdiques (mon enregistrement avait foiré, j'ai du acheter le dvd pour voir la suite, puis il y avait eu une coupure de courant ..)Bref, j'ai dû le voir en trois fois et j'ai adoré ! J'étais à fond ! C'est vraiment un de films les plus fascinant des années 10's. !!! La souvenir de ce film me hante encore ! Je n'avais vu que Tropical MAlady auparavant. Depuis j'ai vu des courts, parfois très bons et je devrais voir Blissfully yours très vite.

Non mais ! La résistance s'organise ! Vive Joe ! Et ses revenants aux yeux rouges !

Enfin un film qui ne nous raconte pas d'histoire ! La palme la plus justifiée depuis belle lurette !

[Amarcord]

Je pense que je viens de tomber sur l'un des films qui m'aura été le plus hermétique, celui qui m'aura laissé le plus perplexe et en fin de compte le plus agacé (depuis Holy Motors en tout cas).

Oncle Boonmee... et Holy Motors : deux de mes films préférés de ces 10 dernières années, deux grands chocs esthétiques, deux films qui me hantent, longtemps après les avoir vus... De Apichatpong Weerasethakul, j'aime aussi beaucoup Blissfully Yours et (surtout) Tropical Malady... J'aime la manière qu'a le cinéaste de capter une certaine sensualité, d'installer une ambiance singulière et comment, surtout, on a le sentiment d'un temps suspendu. La séquence d'ouverture avec le buffle est l'une des choses les plus magiques que j'aie vues ces dernières années...

Sinon le cinéma contemplatif ne m'a pourtant jamais dérangé.

As-tu vu des films de Béla Tarr (Sátántangó, par exemple) ? Excellent mètre étalon pour mesurer et tester sa résistance à la "contemplativité"... (je précise que j'adore le cinéma de Tarr, hein)

je reprendrais bien 90 minutes en voiture avec Kiarostami... mais jamais plus 5 mn avec Apichatpong.

Moi j'embarque avec les deux, les yeux fermés ! (ou plutôt non : grands ouverts !)... Et que dire des longs (et indispensables) trajets rivettiens, dans Secret défense, par exemple !

[Jeremy Fox]

As-tu vu des films de Béla Tarr (Sátántangó, par exemple) ?

J'en ai testé un (les Harmonies Werckmeister il me semble) ; pas supporté en entier ; un cinéma bien trop plombant pour moi

Le cinéma contemplatif qui me transporte c'est celui de Tarkovski, Ozu, Antonioni, Shindo, Malick ou Kiarostami. Dernièrement, Bilge Ceylan. Il pourrait y en avoir d'autres.

[EliWallou]

C'était bien parti avec la séquence de nuit du buffle. Ayant apprecié First Cow et Old Joy, je m'y retrouvais.
L'apparition magique et mystérieuse ajoutait une touche de supernaturel bienvenue. J'étais prêt pour un voyage.

Et après ça je rejoins G.T.O, AtCloseRange et Jeremy Fox. Partagé entre, surtout, l'ennui, un peu le plaisir de découvrir un cinéma dépaysant et différent, et la perplexité devant certaines scènes ou dialogues (suis-je sensé être amusé par les propos sur l'odeur des laotiens ou y voir un vague commentaire? Que dois-je comprendre dans cette scène de douche, et à vrai dire toute la fin ?)

Formellement, le cadrage, la mise en scène, le montage de ces scènes en plans fixes me laissent, à quelques rares exceptions près (les étoiles dans la grotte !), de marbre.
Comme si cette forme servait à opérer telle une séance de méditation transcendentale filmique.

[Kiké]

Le twitter politico-cinéphile bien inspiré :