Adam Sandler

[Barry Egan]

Mariage à Long Island

Classé 7ème dans le classement Vulture des meilleurs Sandler : https://www.vulture.com/article/best-ad ... anked.html ! Ce qui a éveillé ma curiosité. Bon, on ne sera pas d'accord pour le mettre au-dessus du Zohan, mais c'est un très bon film qui me semble inspiré d'une comédie obscure et inégale avec Rodney Dangerfield, "Hold-up en jupons", qui met en scène dans sa première partie un mariage dans un lieu assez inhabituel et qui donne lieu à quelques plans inoubliables. Le Sandler étend le concept et rajoute une bonne grosse dose de sentimentalité (et un excellent aparté à base de chauves-souris). La description des familles de milieu populaire, qu'il a certainement basé sur sa propre enfance, est authentique - je le sais pour avoir moi-même assisté à ce genre de cérémonies fauchées gamin en nombreuse compagnie (mon père a 7 sœurs et elles ont fait beaucoup d'enfants). Les scènes d'engueulade entre mari et femme que tout le monde n'écoute plus en continuant à vaquer à ses propres occupations dans la maison, voilà qui rappelle quelques souvenirs... De là une belle émotion pour moi, un film qui marche du début à la fin, avec un parti pris "caméra à l'épaule" qui donne un aspect live sans tomber dans le documentaire. Sandler ici a le personnage du père aimant, jouant son rôle sans affectation ni posture, et Chris Rock, dans un rôle délicat de géniteur riche et dilettante, s'en sort à merveille. Content de poursuivre mon petit voyage dans la galaxie Happy Madison...

[Barry Egan]

le Mytho

En voilà une comédie romantique qui passe toute seule, avec quelques beaux moments - en fait tout ceux qui impliquent le gamin de Jennifer Aniston quand il se plaint de ne plus avoir de père dans un moment assez inattendu et quand il apprend à nager. Les toutes premières scènes aussi où Sandler porte un faux nez soulignent à quel point le gus a un regard expressif (et à quel point le film est autobiographique - qui c'est qui se retrouve avec une femme et deux enfants en vrai ? c'est lui !). De la bonne guimauve parfaite pour le dimanche après-midi.




The Ridiculous 6

Une parodie bancale parfaite pour gâcher n'importe quel jour de la semaine. Clairement ils s'amusent tous, mais ça ne va nulle part, les personnages sont peu attachants et les gags ne fonctionnent pas (même celui de l'âne !!!). Les seuls qui s'en sortent à peu près indemnes sont Taylor Lautner (quelques grimaces sympas qu'on n'attend pas de lui) et Terry Crews (un excellent comédien).

[Barry Egan]

The Do Over

Mélange de comédie à la Happy Madison (une scène avec Luiz Guzman pousse le bouchon assez loin...) avec le thriller à twists assez réussi. La fin prend une tournure assez touchante, et pour une fois, je trouve que David Spade s'en sort bien dans un rôle - la plupart du temps il est assez transparent, mais ici ça sert le personnage. Sandler en mode action joue avec la même énergie que le Zohan, sans accent juif et sans ironie. Quelque part, c'est un des films les plus "droits" de sa carrière.

[Barry Egan]

Men, Women & Children

Film choral dans lequel l'ami Sandler vient tourner trois-quatre scènes. Il y excelle en mari ordinaire dépassé, comme tous les autres personnages, par la difficulté de communiquer à une époque où l'Internet donne accès à des volontés et des désirs qu'on ne se connaissait pas et qui sont rendus facilement accessibles ("tout se vend", disait déjà Gustav Mahler). Les jeunes acteurs y sont très bons, ainsi que Jennifer Garner en mère maniaque. Pas une œuvre qui laissera des traces à vie, juste un petit téléfilm du samedi après-midi rassurant sur la constance de l'inconstance humaine et sur la constance de l'amour alors que la technologie accélère toujours plus nos relations à l'autre et à nous-mêmes.



(dédicace Tchi-Tcha : la mascotte en prend pour son grade, tête à claques dès sa première apparition au cinéma)

[Barry Egan]

Murder Mystery / Murder Mystery 2

3 heures cumulées de bonne humeur et de blagues certes entendues mille fois mais quand c'est fait avec autant de joie... L'enquête et les scènes d'action ne servent absolument à rien, on est juste là pour se détendre, et la distribution y croit, alors le spectateur aussi. Bien aimé l'exotisme à l'ancienne qui ramène aux premiers James Bond dans l'esprit, le dépaysement fonctionne. Bon, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais c'est pas prétentieux un brin. Ça suffit amplement pour passer une bonne soirée. (Et c'est sorti AVANT les Rian Johnson...)

[Barry Egan]

Spaceman

Je crois que c'est celui-là le pire film avec Adam Sandler. Rien à sauver. Tout sur le papier promet un film intéressant : la distribution (Mulligan, Dano, Rosselini), le compositeur (Max Richter), le réalisateur (Renck, qu'on imaginait sur un bon élan après "Chernobyl"). Et au final, un script linéaire qui surligne tout ce qu'il y a de plus attendu dans les récits de cosmonautes seuls dans l'espace, séparés de leurs êtres chers. Sandler, là-dedans, ma foi, il fait le job, et il trouve même le moyen de rattacher ce film au reste de son œuvre avec une apparition d'une de ses filles au début, mais ce n'est pas un film Sandler, ça s'imagine "Solaris" ou au pire "Interstellar", et c'est juste de la grosse guimauve emo dans l'espace, avec une fin dont on voit évidemment qu'elle voudrait déclencher des tonnes de larmes chez le spectateur et dont on se fout complètement. Les plans "ambient" à la Malick n'apportent rien au récit, les dialogues sont pauvres. Un naufrage.

[Jeremy Fox]

" ou au pire "Interstellar"

Bien vendu

Si ça se rapproche un tant soit peu du plus beau des films de SF.

[Barry Egan]

Tu seras forcément déçu (bon, perso, j'ai apprécié "Interstellar" grosso modo, comme un spectacle, sans avoir été ému par l'histoire ; "Ad Astra" a plus fonctionné pour moi dans le même genre. Ce "Spaceman" niveau spectacle est gâché par son montage et une imagerie trop conventionnelle.)

[Coxwell]

" ou au pire "Interstellar"

Bien vendu

Si ça se rapproche un tant soit peu du plus beau des films de SF.

Tu vois qu’on peut se comprendre parfois.

[Flol]

Spaceman

Je crois que c'est celui-là le pire film avec Adam Sandler. Rien à sauver. Tout sur le papier promet un film intéressant : la distribution (Mulligan, Dano, Rosselini), le compositeur (Max Richter), le réalisateur (Renck, qu'on imaginait sur un bon élan après "Chernobyl"). Et au final, un script linéaire qui surligne tout ce qu'il y a de plus attendu dans les récits de cosmonautes seuls dans l'espace, séparés de leurs êtres chers. Sandler, là-dedans, ma foi, il fait le job, et il trouve même le moyen de rattacher ce film au reste de son œuvre avec une apparition d'une de ses filles au début, mais ce n'est pas un film Sandler, ça s'imagine "Solaris" ou au pire "Interstellar", et c'est juste de la grosse guimauve emo dans l'espace, avec une fin dont on voit évidemment qu'elle voudrait déclencher des tonnes de larmes chez le spectateur et dont on se fout complètement. Les plans "ambient" à la Malick n'apportent rien au récit, les dialogues sont pauvres. Un naufrage.

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est le pire film d'Adam Sandler, mais venant de la part du mec qui avait signé cette terrassante série qu'est Chernobyl, on peut effectivement dire que c'est décevant.
Très vite, on sent que le cinéaste veut faire son Ad Astra, avec aussi des bouts de Solaris et d'Interstellar, mais en mou et nul. Ah oui et aussi avec une araignée géante à la petite bouche trop mignonne et qui parle avec la voix de Paul Dano. Une voix qui ne s'élève jamais, qui murmure en permanence ("skinny human", à l'image de l'ensemble du film d'ailleurs : tout le monde murmure, c'est clairement un film ASMR que je déconseille à quiconque souhaite le regarder après déjeuner au moment de la digestion (j'ai essayé, et je crois m'être assoupi environ 18 fois).
On a donc là un énième film se concentrant sur la culpabilité ressentie par un personnage principal se rendant compte qu'il a été bien trop égoïste dans sa vie, et qui évidemment réalise tout ça beaucoup trop tard, ceci donnant lieu à des séquences tire-larmes à peine capables de tirer autre chose que de grands bâillements chez moi.
Alors ça se prend terriblement au sérieux, Sandler y fait encore plus la gueule que d'habitude, et la séquence finale qui pourrait ressembler à un climax émotionnel, est totalement ratée puisqu'elle ne parvient jamais à générer le moindre trouble vertigineux, la moindre perte de repères.
Si je devais tout de même trouver des éléments à sauver, je citerais quelques passages du score de Max Richter (qui reste globalement sur des rails et jamais surprenant) et quelques designs rétro-futuristes d'une République Tchèque qui serait en avance sur le monde en terme de voyages dans l'espace. Et c'est à peu près tout.
Pour résumer : on se fait chier.

[Barry Egan]

Pour résumer : on se fait chier.

Voilà, droit au but. (J'osais pas le dire comme ça.)
Encore que tu te soies fait chier deux fois moins que moi. Tu as mis 4 et j'ai mis 2.