The Iron Claw de Sean Durkin:
Lors de ce The Nest, Sean Durkin nous avait laissé avec ce récit d'échec aux couleurs automnales, portant sur les aléas d’une famille américaine partie vivre en Angleterre à la suite d’une opportunité professionnelle du père, on le retrouve ici avec The Iron Claw , baignant d'une lumière aussi mélancolique, avec une autre figure de père destructeur qui, élève ses enfants à devenir des stars du catch pour ramener la ceinture de champion du monde à la maison, finit, sous le poids d'une ambition personnelle et revancharde, par la détruire. Faire de l’honneur bafouée et d’une ambition personnelle l’affaire de toute une famille et de son sort, reste la belle idée de ce film qui, dès le départ, annonce la couleur: il s’agira d'une histoire de malédiction familiale. Mauvais sort à conjurer, famille sous emprise paternelle, le cannibalisme dont nous parle le film est aussi celui de tous ces membres touchés par lui, dans une sorte de poursuite mêlant inextricablement réussites et mort. C'est dans cet entre-deux crépusculaire que se situe la beauté hypnotisante du nouveau film de Sean Durkin, et qui le rapproche d'un autre grand film consacré à la part maudite du rêve américain: Foxcatcher.
8/10
Jamais d'ailleurs je n'aurais cru louer un jour ses qualités d'acteur, vu la relative inconsistance des rôles qu'il a tenus jusqu'ici mais là, je l'ai trouvé tout bonnement terrassant (la séquence finale, où on le voit en larmes avouer à ses 2 fils qu'il est triste parce qu'il est désormais le frère de personne a bien failli me porter le coup de grâce). À ce titre, il est plus que dommage qu'à cause d'une date de sortie apparemment trop tardive et d'un déficit de promo de la part de A24 le film se voit priver de toute nomination aux prochains Oscars 
