Le Prisonnier d'Alcatraz (John Frankenheimer - 1962)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Profondo Rosso a écrit : 26 août 07, 03:04 Le Prisonnier d'Alcatraz de John Frankenheimer (1962)


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Récit du destin d'un meurtrier apparement irrécupérable incarné par Burt Lancaster qui en soignant un jour un oisillon, se découvre une passion et un vrai talent en la matière. Il va y trouver un exutoire à sa violence, devenir une vraie autorité scientifique en la matière et bouleverser pas mal l'organisation pénitencière. Porté par une boulversante prestation de Burt Lancaster qui passe du chien fou rétif à toute autorité au vieux sage qui a tout vu, c'est un quasi chef d'oeuvre que nous sert Frankenheimer pour son premier film. Un style d'une sobriété et d'une efficacité exemplaire lorgnant par instant sur le documentaire notamment grâce à l'ouverture sur l'écrivain puis ses interventions en voix off tout au long du récit. La description du temps qui passe par un montage des plus rigoureux est une des grande réussite du film, que ce soit pour montrer l'ennui de l'isolement conduisant au bord de la folie puis pour décrir la méticulosité et la passion qui anime Lancaster ensuite dans sa tâche, on ressent le poids de la lourde peine dans sa manière de se lancer à corps perdu dans certains travaux, comme les sept mois qu'il passe à fabriquer une cage avec un carton. Le film est aussi une dénonciation du système pénitentiaire aliènant et ne donnant pas de possibilité de réhabilitation très bien illustré à travers les divers obstacle que l'administration met sur la route d'un détenu bien gênant désormais. Stroud n'est pas montré comme un saint non plus hormis le début du film où il n'est qu'une boule de haine et de violence, le rapport fusionnel qu'il entretient avec sa mère n'est pas des plus clair et on peu deviner en filigrane qu'il est la cause de pas mal de ses soucis. Pour finir une galerie de second rôle magnifique Thelma Ritter en mère abusive, Neville Brand en maton humain (la scène où il vide son sac à Sproud et celle de la séparation pour Alcatraz sont bouleversante) et karl Marlden en directeur de bonne volonté mais au méthodes à côté de la plaque. Je me demande bien qui a pu voler l'oscar à Lancaster en 62 je vais chercher ça... 6/6
En total accord avec mon collègue Justin ainsi qu'avec mon autre collègue Philippe :mrgreen: Très grand film !
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Rick Blaine
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Re: Le Prisonnier d'Alcatraz (John Frankenheimer - 1962)

Message par Rick Blaine »

:D
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