Arf, mais tout est sujet à parodie, ça signifie que dalle.jacques 2 a écrit : Pas pour rien que cette scène a été parodiée jusqu'à plus soif : elle fait basculer un survival dans la comédie ZAZ ...
Sans retour (Walter Hill - 1981)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Cadreur
- Messages : 4436
- Inscription : 25 nov. 06, 10:14
Re: Sans retour (Walter Hill - 1981)
- Rockatansky
- Le x20, c'est dangereux
- Messages : 44853
- Inscription : 13 avr. 03, 11:30
- Last.fm
- Liste DVD
Re: Sans retour (Walter Hill - 1981)
Oui la scène du piano de Susie et les baker boys a été parodiée alors que Michelle y est magnifique
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
-
- Stagiaire
- Messages : 12
- Inscription : 28 avr. 11, 17:30
Re: Sans retour (Walter Hill - 1981)
vu à l'instant Sans retour, survival dans le deep south américain. les bayous de Louisiane forment un décor atypique, les Cajuns sont eux aussi très charismatiques, sauvage, hors du temps. Un super derniers tiers avec des mises à mort très graphique, une ambiance oppressante, et un final excellent dans le village Cajuns avec en prime un vrai groupe de musiques cadienne qui swing pas mal. Malheureusement une première heure ennuyeuse, des acteurs limite et une caractérisation caricatural sauf peut être pour le personnage de Powers Boothe...
- moonfleet
- Décorateur
- Messages : 3618
- Inscription : 13 août 09, 21:46
- Localisation : fondue enchaînée
Re: Sans retour (Walter Hill - 1981)
Jolie photo de l'équipe du film... ça fait un peu portrait de chasse, mais cela reste dans l'esprit du film, contrairement à pierre marie ci-dessus, je n'ai pas trouvé ce film ennuyeux une seule seconde, le temps dilaté est celui du suspens, dans un cadre de jungle boueuse, on ne sait pas quand "l'ennemi" va apparaître, et je trouve tous les acteurs très performants, en particulier Keith Carradine
J'ai vu peu de films de Walter Hill (48h ... ), mais ce Southern Comfort (marque de whisky) est son meilleur cru.
On parle abusivement parfois de sous-textes ou d'une vision au 2d degré du conflit Americano-Vietnamien dans certains films, mais je trouve cela patent ici, déjà vu que le film date de 1981, c'est encore frais dans les mémoires, et puis cette jungle (plus qu') humide renvoie à la jungle asiatique, les "natives" qui surgissent quand ils veulent car connaissant parfaitement le terrain, le groupe de soldats US très hétérogène, qui aura du mal à s'unir contre l'ennemi commun ...etc
J'ai vu peu de films de Walter Hill (48h ... ), mais ce Southern Comfort (marque de whisky) est son meilleur cru.
On parle abusivement parfois de sous-textes ou d'une vision au 2d degré du conflit Americano-Vietnamien dans certains films, mais je trouve cela patent ici, déjà vu que le film date de 1981, c'est encore frais dans les mémoires, et puis cette jungle (plus qu') humide renvoie à la jungle asiatique, les "natives" qui surgissent quand ils veulent car connaissant parfaitement le terrain, le groupe de soldats US très hétérogène, qui aura du mal à s'unir contre l'ennemi commun ...etc
- moonfleet
- Décorateur
- Messages : 3618
- Inscription : 13 août 09, 21:46
- Localisation : fondue enchaînée
Re: Sans retour (Walter Hill)
Complètement d'accord(e)cinephage a écrit :Pour ma part, je me retrouve dans le camp des entousiastes. Tout d'abord, au niveau des reproches, c'est vrai qu'on est en 1983, et que Délivrance, tout comme Massacre à la tronçonneuse, sont passés par là : Southern Comfort est un survival, et il ne cherche pas à innover radicalement, tout au contraire s'inscrit-il dans la droite lignée de ses prédecesseurs. Mais c'est un bien maigre reproche, si l'on considérait au contraire que ce film achève de constituer ce qu'on allait appeler le survival, un genre de film aux codes spécifiques, au cours duquel, des types cherchent à en éliminer d'autres, dans un cadre généralement naturel, et dans lequel le but premier des héros est de survivre aux attaques d'assaillants supérieurs (en nombre, en connaissance des lieux, en arme, selon), de s'en sortir, d'échapper à leur tueur, par la fuite ou la riposte.
Bref, pas bouleversant en termes d'innovation, Southern Comfort apporte néanmoins sa touche d'originalité. Au niveau du scénario, tout d'abord, en faisant des protagonistes des soldats du dimanche, membres de la Garde Nationale de Louisiane en manoeuvre, des militaires armés de balles à blanc, Hill donne à la situation une ironie cinglante, et joue sur le sentiment d'impunité qu'éprouvent ceux-ci, même quand ils s'aventurent sur un terrain qui n'est pas le leur (la référence au Viet-Nam est patente).
Surtout, en plaçant le film dans le bayou de Louisiane, le réalisateur s'offre un cadre de toute beauté, à l'expressivité et à la grandeur de premier ordre. L'image du film ne manque pas une occasion d'inscrire les personnages dans ce cadre naturel, hostile et superbe, et la musique de Ry Cooder achève de donner une atmosphère maussade et mortifère à tout cela.
L'intrigue est bien menée, sans temps mort, le cadre et l'atmosphère donnent toujours le change au spectateur, et on se prend vite au jeu. Au final, pour moi, Southern Comfort (sans retour, donc) est une sacrée réussite, et peut-être mon film de février.
- innaperfekt_
- Doublure lumière
- Messages : 330
- Inscription : 3 déc. 23, 16:38
Re: Sans retour (Walter Hill - 1981)
Chef d'oeuvre. J'ai vu tous les Walter Hill importants (il me semble), et c'est le plus grand pour moi. Le Vietnam suppure de partout, le bayou et la Louisiane n'ont probablement jamais été aussi bien filmé. Certes, les personnages ne sont pas formidablement écrits mais j'en ai rien eu à carrer. L'essentiel est ailleurs ici. J'ai adoré !
- Shin Cyberlapinou
- Assistant opérateur
- Messages : 2215
- Inscription : 1 févr. 09, 09:51
Re: Sans retour (Walter Hill - 1981)
La première chose que Hill a dit à son équipe c'est qu'il ne voulait pas entendre parler de métaphore du Vietnam. Ensuite on peut tout à fait rester sur cette grille (forêt, marais, soldats arrogants puis dépassés, ennemi invisible et contre toute attente plein de ressources) et y rajouter l'exploration d'un choc des cultures ou de l'impasse d'une certaine virilité, et les conséquences à la fois tragiques et absurdes (tout ce qui arrive aux protagonistes était parfaitement évitable). Peut-être le meilleur Hill, oui!