Je reprends toutes mes notes du festival, et la révision de
Teddy en fait, à mes yeux, le grand vainqueur de cette sélection 2020.
Derrière :
Possessor, de Brandon Cronenberg, qui reste un film intense.
Host, film d'horreur un peu gadget, mais qui m'a fichu une frousse de tous les diables, je ne peux qu'applaudir.
The Stylist, qui évoque le Maniac de Khalfoun en version féminine, et que j'ai beaucoup apprécié (mention spéciale à la BO)
The superdeep qui, malgré quelques faiblesses, évoque les petits films de série B en huis-clos que j'affectionne.
Déception relative avec
la nuée, un bon film, mais qui pour moi se perd un peu dans sa métaphore sociale et perd à ce moment-là tout intérêt pour son intrigue.
Mention spéciale à
Slaxx, qui malgré un pitch assez crétin en apparence, se révèle une comédie horrifique fantastique qui tient assez bien sur la durée, et dont le sous-texte sociopolitique est plutôt bien exploité.
Mosquito State, de Filip Jan Rymsza (2020) 5/10 - Se référant à Into the Skin, le cinéaste nous offre un film obscur et difficile à comprendre, malgré quelques séquences superbes et une ambiance inquiétante. Je ne suis pas trop client.
The Dark and the Wicked, de Bryan Bertino (2020) 3/10 - Bertino fait ici un beau raté. Scénario indigent, faiblesses de montage (rythme, raccords lumière...). Le film est si sérieux dans son atmosphère fantastique qu'il en devient par moment ridicule, lorsque ça ne fonctionne pas.
The Other Side , de Tord Danielsson & Oskar Mellander (2020) 7/10 - L'intrigue "maison hantée" est assez classique, mais le tout est bien emballé et fonctionne plutôt pas mal.
The Superdeep, de Arseny Syuhin (2020) 8/10 - Du film de genre comme je l'aime, mystérieux, tendu, et énigmatique. Je ferme volontiers les yeux sur certaines faiblesses (personnages esquissés, certains retournement un peu parachutés), et je m'amuse beaucoup.
Sleep, de Michael Venus (2020) 7/10 - Enquête matinée de fantastique dans une Allemagne glaciale. Malgré quelques abus d'effets qui fonctionnent mal, le film offre un récit cohérent et assez prenant, et la froideur du ton est saisissante.
Aya et la sorcière, de Goro Miyazaki (2020) 5/10 - Visuellement moche, ce téléfilm est sans doute le début d'une série, puisqu'il installe un cadre plus qu'il ne raconte une histoire. On reste charmé par l'imaginaire déployé, et frustré par l'absence de récit.
Host, de Rob Savage (2020) 8/10 - Film en zoom, qui fonctionne plutôt bien et m'a fichu une vraie frousse... Une belle utilisation des contraintes actuelles.
Butchers, de Adrian Langley (2020) 3/10 - Film sans scénario, qui se contente d'aligner les clichés, sans la moindre plus value. Mention spéciale au couteau du redneck, assez absurde pour être involontairement (?) drôle...
Boys from County Hell, de Chris Baugh (2020) 7/10 - Récit irlandais tournant autour d'un vampire celtique, truffé d'un humour bien sympathique.
La nuée, de Just Philippot (2020) 7/10 - Film intéressant et bien réalisé, mais qui se perd un peu dans sa métaphore sociale, au détriment de son récit.
Sweet River, de Justin McMillan (2020) 4/10 - Récit trop lent et confus, dont on comprend vite le message incitant à faire son deuil. Le reste est bien fait, mais le tout manque singulièrement de rythme et d'intéret...
The Cursed Lesson, de Jai-hong Juhn & Ji-han Kim (2020) 5/10 - Film sur l'endoctrinement sectaire qui bascule vite dans le film à twist foireux... L'esthétique est vraiment appréciable, certaines séquences érotiques sont joyeuses, mais le film ne tient pas ses promesses.
The Stylist, de Jill Gevargizian (2020) 8/10 - Le film, élégamment mis en scène dans son traitement d'un univers très féminin, construit un beau personnage de serial killer, explore sa névrose, et explose en un final sacrément couillu. J'ai été emballé.
Anything for Jackson, de Justin G. Dyck (2020) 7,5/10 - Une comédie noire sataniste, décalée, rythmée et solidement jouée. Un bon divertissement.
Les animaux anonymes, de Baptiste Rouveure (2020) 6/10 - L'idée de base, inverser humains et animaux, est intéressante. Dommage qu'il n'y en ait aucune autre, et que le film se résume à une espèce de tableau évocateur...
Cyst, de Tyler Russell (2020) 7/10 - Potacherie transgressive assez ludique et bourrée de fautes de gout... On pourrait penser à du John Waters, mais en moins inspiré.
Psycho Goreman, de Steven Kostanski (2020) 4/10 - Pas très convaincu par ce délire pour préado qui multiplie les clichés pour faire de mauvaises blagues. Toxic Avenger 2 material...
Slaxx, de Elza Kephart (2020) 7,5/10 - Du fantastique ludique et drole, mais qui parvient à construire une véritable histoire malgré tout. Coup de coeur.
Come True, d'Anthony Scott Burns (2020) 6,5/10 - Un sujet qui me passionne assez, l'étude des rêves, et de belles séquences oniriques surréalistes assez réussies. Mais le film se perd dans une intrigue banale, dont les révélations finales sont une insulte à l'intelligence du spectateur. Dommage.
Ghosts of war, de Eric Bress (2020) 3/10 - Ca commence mal, c'est assez mal fait, cheap, par très bien joué... Puis survient une intrigue, plutôt ridicule avec des nazis fantômes, et enfin une seconde, moins risible mais totalement saugrenue, et qui arrive tellement tard dans le film que ce dernier n'est plus sauvable...
cinephage a écrit : ↑26 janv. 21, 11:32
The Mortuary Collection, de Ryan Spindell (2019) 7,5/10 - Un film à sketch très inspiré par les Amicus d'antan, bien fait et très malin dans son écriture. Un vrai bonbon pour l'amateur...
Sputnik, d'Egor Abramenko (2020) 7,5/10 - De la bonne SF, intelligente et subtile. Un peu lente par moment, mais l'ensemble est vraiment de bonne tenue.
Teddy, de Ludovic Boukherma & Zoran Boukherma (2020) 8,5/10 - Assisterait-on à une tendance croisant le naturalisme français au fantastique à l'anglo-saxonne ? Le film entretient une vague parenté avec Grave, tout en ayant un style très spécifique. Gros coup de coeur, en tout cas.
Possessor, de Brandon Cronenberg (2020) 7,5/10 - Un intéressant récit de SF, dans lequel le fils Cronenberg poursuit son gout pour la body horror et l'imagerie expérimentale. Le récit est néanmoins plus linéaire
<qu'antiviral, j'aurais dû préciser>, et se suit avec intérêt. Une jolie réussite.
Beauty Water, de Kyung-hun Cho (2020) 8/10 - Un film d'animation coréen cruel et particulièrement imaginatif...
Impetigore, de Joko Anwar (2019) 6,5/10 - Exercice de style indonésien, qui doit beaucoup à sa belle photo et à une ambiance efficace. L'intrigue, en revanche, alterne opacité et clichés, et peine à totalement convaincre...