tenia a écrit : ↑1 févr. 24, 12:52
Je lui ai largement préféré Breaking Bad. Better Call Saul m'a semblé constamment bégayer, résumable en "Jimmy trouve une combine qui marche bien, puis fait de la merde et est sauvé par Kim, jusqu'à retrouver une combine qui marche et qu'il ne pourra s'empêcher de foutre en l'air sans véritable raison".
Amusant 3 saisons, lassant ensuite.
Pas passionné non plus par les derniers épisodes, qui semblent prolonger la série après sa conclusion narrative de façon mal agencée.
C'est pourtant une série qui sait constamment où elle va, avance lentement mais sûrement vers une tragédie plus sourde, plus anxiogène, moins spectaculaire que Breaking Bad.
En tout cas, j'aime les deux séries autant l'une que l'autre. D'une cohérence absolue!
J'aime egalement énormement BB & BCS (bien envie de revoir les 2 séries d'ailleurs).
La particularité etant que j'ai découvert BCS avant BB!
J'aime particulierement les séquences de BCS au début de chaque saison - qui se complétent admirablement sur la durée.
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Watkinssien a écrit : ↑1 févr. 24, 14:11une série qui sait constamment où elle va, avance lentement mais sûrement vers une tragédie plus sourde, plus anxiogène, moins spectaculaire que Breaking Bad.(...)D'une cohérence absolue!
Je suis absolument d'accord. Arriver à nous sortir une telle réussite thématique et formelle, après le monstre de série qu'est Breaking Bad, c'est un exploit qui mérite d'être salué durant des décennies.
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
Oh, je ne dis pas qu'elle ne sait pas où elle va, mais c'est juste que j'ai eu l'impression d'une écriture cyclique assez répétitive jusqu'à en devenir mécanique, artificielle.
Toute la partie dans la saison 2, où Jimmy semble se ranger chez Davis & Main, n'a jamais semblé faire sens pour moi. On est pourtant au début de la série, techniquement, mais Jimmy passe alors simplement pour un incapable de première, infoutu de ne pas faire des conneries plus grosses que lui... par principe, parce que c'est que la saison 2, que le perso ne peut pas simplement se ranger, non, il doit tout foutre en l'air, et hop Kim vient ensuite le sauver. On dirait Michael Scott, mais à prendre au 1er degré.
Et finalement, cela revient à intervalle régulier, tel un ressort scénaristique assez mécanique pour justifier que le tout continue son bonhomme de chemin. Sauf qu'outre le fait de paraître souvent très téléphoné, cela finit aussi par user toute sympathie qu'on peut avoir pour Jimmy, qui devient une tête à claques méritant son sort à force d'avoir scier autant de branches sur lesquelles il était assis, mais aussi les gens qui l'entourent, y compris Kim, dont on finit par peiner scénaristiquement à accepter qu'elle continue de s'infliger un blaireau pareil. Il lui faut bieeeeeeeeen longtemps pour faire finalement le nécessaire : en fait le temps qu'aura décidé la série de durer.
Il y a heureusement toute une galerie de personnages secondaires globalement bien écrite (quoique c'est pareil pour Chuck, ça va 5 minutes quoi), et une série très bien faite techniquement, mais j'avais fini par me lasser de tels ressorts de fond.
Breaking Bad est une excellente série de divertissement (je l'ai vue 3 fois) mais je la trouve notablement surestimée, notée au-dessus de The Sopranos et The Wire sur IMDB alors qu'elle n'atteint jamais les mêmes sommets d'ampleur ou de profondeurs thématiques et existentielles, et souffre quand même assez sérieusement du parti de sacrifier le crédible au profit du spectaculaire.
Avec Better Call Saul ils sont revenus un peu plus sur terre et à l'humain. Les limites d'écriture que tu pointe dans BCS sont déjà dans Breaking Bad ou Walter relance constamment la machine après avoir échappé par miracles au pire, alors qu'un enfant de 7 ans se rendrait compte que c'est une mauvaise idée et que ça finira vite par partir en sucette. Et au lieu d'êtres sauvés par Kim, Jesse et lui sont sauvés par la providence du plot armor ou des idées géniales de Walter qui dans la réalité foireraient forcément.
J'avais trouvé ça plus fluide chez Breaking Bad, peut-être justement qu'on est plutôt dans un côté spectaculaire et qui peut donc se permettre des écarts. J'avais aussi trouvé cela moins mécanique, moins "quoi ? Encore ?!!!"
Dans BCS Jimmy est un malade, c'est pathologique. C'est assez rapidement explicité il me semble.
Walter White est un génie, mais il continue d'utiliser une épave qui a de la peine à démarrer même après avoir failli crever dans le désert, croit pouvoir tenir le marché de la drogue dans une ville moyenne des Etats-Unis avec 3 bras cassés, ... C'est une accumulation de non-sens pareils qui les mettent de plus en plus dans la merde de saison en saison.
Sans parler du fait qu'on sent que Walter White est un enfant de Tony Soprano. Sauf que Tony c'est une galaxie, et il engendre un système solaire avec des lois de la physique un peu bancales.
Aucune série ne peut tester The Sopranos. The Wire est juste derrière et Breaking Bad est évidemment plusieurs crans en dessous. Mais je l'aime beaucoup, tout comme Better Call Saul.
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J'aime beaucoup Breaking Bad, mais pareil, j'ai tendance à dire "c'est une très bonne série" mais faire la distinction d'avec les "best TV shows ever".
tenia a écrit : ↑1 févr. 24, 16:53
J'aime beaucoup Breaking Bad, mais pareil, j'ai tendance à dire "c'est une très bonne série" mais faire la distinction d'avec les "best TV shows ever".
Même chose : je lui reproche surtout (comme BCS) de mettre beaucoup de temps à démarrer. J'ai beaucoup aimé la série, mais je n'ai pas eu le choc que j'avais eu devant Oz par exemple.
L'épisode Better call Saul de Breaking Bad a 15 ans aujourd'hui (Saion 2 Episode 8 )
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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
