Ugo Tognazzi (1922-1990)
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Ugo Tognazzi (1922-1990)
Les autres "mousquetaires" de la comédie italienne, à savoir Sordi, Manfredi, Mastroianni et Gassman ont leur topic, Ugo Tognazzi le mérite bien aussi.
Il devient un des grands de la comédie italienne dans les années 1960 avec La Marche sur Rome (1961) de Dino Risi, le Le Lit conjugal de Marco Ferreri et surtout Les Monstres (1963) de Dino Risi, film à sketchs fondamental de la comédie à l'italienne.
On le voit ensuite dans Le Mari de la femme à barbe(1964)de Marco Ferreri, dans le Barbarella de Vadim, chef-d'oeuvre absolu, ainsi que dans Porcherie de Pier Paolo Pasolini. J'aimerais beaucoup voir Beaucoup trop pour un seul homme (1967) de Pietro Germi.
Mais c'est dans les années 70 que sa carrière prend de l'ampleur:
1970 La Califfa d'Alberto Bevilacqua: film décevant malgré son duo avec Romy Schneider. On retiendra surtout le magnifique thème principal composé par Ennio Morricone.
1971 Au nom du peuple italien : un Risi génial qui annonce le berluconisme avec vingt ans d'avance. Il offre une superbe prestation en juge apparemment intègre face à Gassman en homme d'affaires apparemment pourri.
1971 L'Audience : un Marco Ferreri majeur.
1971 Venez donc prendre le café chez nous d'Alberto Lattuada a une bonne réputation et existe avec des sous-titres anglais.
1973 Nous voulons les colonels, satyre intéressante de Mario Monicelli.
1973 La Grande Bouffe et Touche pas à la femme blanche, dyptique de Ferreri avec Mastoianni, Noiret et Piccoli. On retiendra dans le premier sa parodie de Don Vito Corleone.
1974 Super témoin de Franco Giraldi, avec Monica Vitti : pas vu mais existe en dvd.
1975 La Carrière d'une femme de chambre est un des meilleurs Risi, notamment sur le plan formel mais sa prestation y est relativement anecdotique.
1975 Mes chers amis de Mario Monicelli : film culte par excellence.
1977 La Chambre de l'évêque de Dino Risi : un Risi foutraque où il joue un personnage insaisissable.
1977 Qui a tué le chat? de Luigi Comencini : pas vu hélas.
1978 Dernier Amour de Dino Risi : pas vu mais existe en dvd depuis peu.
1978 Les Nouveaux Monstres : chef-d'oeuvre de la comédie italienne.
1978 Le Grand Embouteillage : film majeur de Comencini.
1978 La Cage aux folles d'Édouard Molinaro : le film auquel hélas on l'associe en France. Y tenant le rôle dévolu à la scène à Jean Poiret à cause d'une coproduction italienne, il y est en plus doublé en français par Pierre Mondy, ce qui enlève pas mal de spontanéité sur le plan comique. Par ailleurs, si le film fut un succès et un classique des rediffusions à la télé, on peut regretter que la pièce originale n'ait jamais été filmée dans son intégralité.
Dans les années 80, à l'image d'un cinéma italien en perte de vitesse globale, sa carrière est moins prestigieuse. Hormis La Terrasse d'Ettore Scola et La Tragédie d'un homme ridicule de Bernardo Bertolucci qui lui vaut un prix d'interprétation à Cannes, les seuls titres notables à savoir La Cage aux folles II et III, Le Bon Roi Dagobert de Dino Risi et Yiddish Connection de Paul Boujenah ne resteront pas dans les annales.
Il devient un des grands de la comédie italienne dans les années 1960 avec La Marche sur Rome (1961) de Dino Risi, le Le Lit conjugal de Marco Ferreri et surtout Les Monstres (1963) de Dino Risi, film à sketchs fondamental de la comédie à l'italienne.
On le voit ensuite dans Le Mari de la femme à barbe(1964)de Marco Ferreri, dans le Barbarella de Vadim, chef-d'oeuvre absolu, ainsi que dans Porcherie de Pier Paolo Pasolini. J'aimerais beaucoup voir Beaucoup trop pour un seul homme (1967) de Pietro Germi.
Mais c'est dans les années 70 que sa carrière prend de l'ampleur:
1970 La Califfa d'Alberto Bevilacqua: film décevant malgré son duo avec Romy Schneider. On retiendra surtout le magnifique thème principal composé par Ennio Morricone.
1971 Au nom du peuple italien : un Risi génial qui annonce le berluconisme avec vingt ans d'avance. Il offre une superbe prestation en juge apparemment intègre face à Gassman en homme d'affaires apparemment pourri.
1971 L'Audience : un Marco Ferreri majeur.
1971 Venez donc prendre le café chez nous d'Alberto Lattuada a une bonne réputation et existe avec des sous-titres anglais.
1973 Nous voulons les colonels, satyre intéressante de Mario Monicelli.
1973 La Grande Bouffe et Touche pas à la femme blanche, dyptique de Ferreri avec Mastoianni, Noiret et Piccoli. On retiendra dans le premier sa parodie de Don Vito Corleone.
1974 Super témoin de Franco Giraldi, avec Monica Vitti : pas vu mais existe en dvd.
1975 La Carrière d'une femme de chambre est un des meilleurs Risi, notamment sur le plan formel mais sa prestation y est relativement anecdotique.
1975 Mes chers amis de Mario Monicelli : film culte par excellence.
1977 La Chambre de l'évêque de Dino Risi : un Risi foutraque où il joue un personnage insaisissable.
1977 Qui a tué le chat? de Luigi Comencini : pas vu hélas.
1978 Dernier Amour de Dino Risi : pas vu mais existe en dvd depuis peu.
1978 Les Nouveaux Monstres : chef-d'oeuvre de la comédie italienne.
1978 Le Grand Embouteillage : film majeur de Comencini.
1978 La Cage aux folles d'Édouard Molinaro : le film auquel hélas on l'associe en France. Y tenant le rôle dévolu à la scène à Jean Poiret à cause d'une coproduction italienne, il y est en plus doublé en français par Pierre Mondy, ce qui enlève pas mal de spontanéité sur le plan comique. Par ailleurs, si le film fut un succès et un classique des rediffusions à la télé, on peut regretter que la pièce originale n'ait jamais été filmée dans son intégralité.
Dans les années 80, à l'image d'un cinéma italien en perte de vitesse globale, sa carrière est moins prestigieuse. Hormis La Terrasse d'Ettore Scola et La Tragédie d'un homme ridicule de Bernardo Bertolucci qui lui vaut un prix d'interprétation à Cannes, les seuls titres notables à savoir La Cage aux folles II et III, Le Bon Roi Dagobert de Dino Risi et Yiddish Connection de Paul Boujenah ne resteront pas dans les annales.
- Jeremy Fox
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
Elle est terrible de Luciano Salce par Justin Kwedi. Un film sorti en DVD chez SNC/M6 Video.
Bien alléchant comme film, surtout pour quelqu'un comme moi qui ai toujours eu un faible pour Catherine Spaak.
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
Si le film se suit sans déplaisir grâce surtout à un génial et très drôle Tognazzi (pléonasme) en ingénieur macho, je n'ai ressenti aucune empathie pour ces jeunes oisifs pas même pour Catherine Spaak sauf à quelques rares moments comme lors d'une magnifique séquence de slow ; et pourtant je suis très friand des films sur la jeunesse. Mais là je ne les ai que rarement senti exister comme s'ils n'avaient pas eu d'autres fonctions que de s'amuser au dépens de leur aîné. Superbe 10 minutes finales, plus amères et très touchantes. Dommage que le film ne m'ait pas plus profondément happé avant ça.Jeremy Fox a écrit :Elle est terrible de Luciano Salce par Justin Kwedi. Un film sorti en DVD chez SNC/M6 Video.
Bien alléchant comme film, surtout pour quelqu'un comme moi qui ai toujours eu un faible pour Catherine Spaak.
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
A force d’écouter la partition de Morricone je suis très tenté d’acquérir le dvd de La califfa malgré la faible réputation du film.
Sinon pour revenir à Ugo, je l’ai redécouvert et apprécié dans le superbe Dernier Amour et dans Elle est terrible.
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
Prudence en effet... Opus morriconnien de choix mais, de mon côté, très mauvais souvenir de ce prétentieux pamphlet social, comme d'ailleurs de l'autre Bevilacqua que je connais, l’insupportable Gialloparma.Supfiction a écrit : ↑16 juil. 22, 21:17 A force d’écouter la partition de Morricone je suis très tenté d’acquérir le dvd de La califfa malgré la faible réputation du film.
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
Le film passe samedi prochain sur la 3.manuma a écrit : ↑17 juil. 22, 06:34Prudence en effet... Opus morriconnien de choix mais, de mon côté, très mauvais souvenir de ce prétentieux pamphlet social, comme d'ailleurs de l'autre Bevilacqua que je connais, l’insupportable Gialloparma.Supfiction a écrit : ↑16 juil. 22, 21:17 A force d’écouter la partition de Morricone je suis très tenté d’acquérir le dvd de La califfa malgré la faible réputation du film.
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
FEMMINE DI LUSSO (1960)
Comédie carte postale vaudevillesque dans laquelle Tognazzi joue les fils à papa un peu crétin, féru de cyclisme (d'ailleurs, c'est moi ou le cinéma aime bien se moquer des personnages amoureux de la petite reine ?), Femmine di lusso est une inoffensive sucrerie d'époque à laquelle rien ne manque dans son genre. De beaux paysages (l'île d'Ischia et la côte sicilienne), quelques starlettes en nuisette et maillot de bain (Elke Sommer, Belinda Lee et Sylva Koscina), de la romance et du quiproquo sans conséquence, le tout sur un air-titre de Domenico Modugno : aucune consistance, tout est dans l'ambiance. Soit la vraie dolce vita que ce voyage dans le temps pas déplaisant si totalement anecdotique et à peine mis en scène, Bianchi me semblant plus de la trempe des Mastrocinque et Mattoli que de celle des Zampa et Monicelli.
Comédie carte postale vaudevillesque dans laquelle Tognazzi joue les fils à papa un peu crétin, féru de cyclisme (d'ailleurs, c'est moi ou le cinéma aime bien se moquer des personnages amoureux de la petite reine ?), Femmine di lusso est une inoffensive sucrerie d'époque à laquelle rien ne manque dans son genre. De beaux paysages (l'île d'Ischia et la côte sicilienne), quelques starlettes en nuisette et maillot de bain (Elke Sommer, Belinda Lee et Sylva Koscina), de la romance et du quiproquo sans conséquence, le tout sur un air-titre de Domenico Modugno : aucune consistance, tout est dans l'ambiance. Soit la vraie dolce vita que ce voyage dans le temps pas déplaisant si totalement anecdotique et à peine mis en scène, Bianchi me semblant plus de la trempe des Mastrocinque et Mattoli que de celle des Zampa et Monicelli.
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
Attention, c'est très, très léger. Après, pour situer un peu (et bien que ne les ayant pas vu), j'imagine que ça se rapproche de ce que pouvaient faire Michel Boisrond ou Marc Allegret chez nous, à la même époque...
- Jeremy Fox
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
Ce n'est pas toujours pour me déplaire.
- Thesix
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Re: Ugo Tognazzi (1922-1990)
Et avec Gino Bartali ? Le vainqueur des tours de France 1938 et 1948 ?! (et tours d'Italie 36, 37 et 46)
Si on passe AC/DC, je quitte la pièce (J. Jarmusch)
Et Amazon, c'est toujours le mal (et l'internet haut débit, et Google...)
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