Umberto Lenzi (1931-2017)
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Re: Umberto Lenzi
Passé à la Cinémathèque.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Umberto Lenzi
Thanks...Kevin95 a écrit :Passé à la Cinémathèque.
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Re: Umberto Lenzi
LA BANDA DEL GOBBO / ÉCHEC AU GANG (1978) découverte
Film bâti entièrement sur la rencontre entre Tomas Milian et Tomas Milian, soit la rencontre entre deux de ses créations les plus carnavalesques : le vicelard bossu "Il gobbo" et son frère roublard Monnezza. Après être apparu dans quelques films séparément, Milian et Umberto Lenzi se sont dit qu'il était trop con de continuer de faire chambre à part donc autant donner dans le 2 en 1. Cannibalisé par son comédien principal, déchainé et dédoublé, La banda del gobbo réemploie sans trop s'essouffler les quelques passages obligés du polar italien (kidnapping mollasson, poursuite auto inutile) pour préférer se consacrer entièrement aux créations de Milian. Ce dernier, conscient qu'il arrive là à un point de non-retour (la dernière étape étant le personnage aux déclinaisons jusqu'à plus soif de Nico Giraldi), nourrit ses deux frangins d'une humanité quasiment absente jusqu'ici, jusqu'à faire dérailler le film de Lenzi vers une émotion qu'on imaginait pas un seul instant. Tandis que le réalisateur fait son boulot correctement (humour, polar et musique funky), Milian passe de la grimace à la mélancolie, comme pour faire le deuil de deux créations qui en 1978 n'ont pas de plan B pour continuer à exister (ça n’empêchera pas le film de se terminer sur la promesse d'une suite). Monnezza regrette l'euphorie d'hier, Il gobbo fait bouffer des laxatifs aux bourgeois et l'Italie est sur le point de rentrer dans une nouvelle ère, celle des 80's. Étrangement touchant, étrangement attachant, La banda del gobbo peut se voir comme le début de la fin pour le poliziottesco.
Film bâti entièrement sur la rencontre entre Tomas Milian et Tomas Milian, soit la rencontre entre deux de ses créations les plus carnavalesques : le vicelard bossu "Il gobbo" et son frère roublard Monnezza. Après être apparu dans quelques films séparément, Milian et Umberto Lenzi se sont dit qu'il était trop con de continuer de faire chambre à part donc autant donner dans le 2 en 1. Cannibalisé par son comédien principal, déchainé et dédoublé, La banda del gobbo réemploie sans trop s'essouffler les quelques passages obligés du polar italien (kidnapping mollasson, poursuite auto inutile) pour préférer se consacrer entièrement aux créations de Milian. Ce dernier, conscient qu'il arrive là à un point de non-retour (la dernière étape étant le personnage aux déclinaisons jusqu'à plus soif de Nico Giraldi), nourrit ses deux frangins d'une humanité quasiment absente jusqu'ici, jusqu'à faire dérailler le film de Lenzi vers une émotion qu'on imaginait pas un seul instant. Tandis que le réalisateur fait son boulot correctement (humour, polar et musique funky), Milian passe de la grimace à la mélancolie, comme pour faire le deuil de deux créations qui en 1978 n'ont pas de plan B pour continuer à exister (ça n’empêchera pas le film de se terminer sur la promesse d'une suite). Monnezza regrette l'euphorie d'hier, Il gobbo fait bouffer des laxatifs aux bourgeois et l'Italie est sur le point de rentrer dans une nouvelle ère, celle des 80's. Étrangement touchant, étrangement attachant, La banda del gobbo peut se voir comme le début de la fin pour le poliziottesco.
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Re: Umberto Lenzi
mannhunter a écrit :RIP Umberto...
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Re: Umberto Lenzi (1931 - 2017)
La rançon de la peur est peut-être le chef d'oeuvre du poliziottesco. Un film jusqu’au-boutiste, plein de bruit et de fureur, d'un nihilisme absolu. Rien que pour ça...
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Re: Umberto Lenzi (1931 - 2017)
Le chef d'oeuvre du Poliziottesco est je pense forcément quelque part chez Di Leo - Milan Calibre 9 par exemple -, il a un style bien plus affirmé, ambitieux et personnel que LenziEl Dadal a écrit :La rançon de la peur est peut-être le chef d'oeuvre du poliziottesco. Un film jusqu’au-boutiste, plein de bruit et de fureur, d'un nihilisme absolu. Rien que pour ça...
Il n’empêche que Lenzi a réalisé plusieurs films très solides dans le genre, dont La rançon de la peur est un des plus réussis. Il est une sorte d'assurance tout risque dans le genre.
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Re: Umberto Lenzi (1931 - 2017)
En dehors de ses titres phares dans le catalogue du peplum, western, giallo, fantastique, polar, cannibale et compagnie que tous les bis-eux connaissent, je conseille le mélancolique From Hell to Victory, sorte de rip-off de The Deer Hunter mixé à du mélo et la Seconde Guerre mondiale. Je crois même que c'était le film préféré de son réalisateur.
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Re: Umberto Lenzi (1931 - 2017)
Je viens d'apprendre la nouvelle de la mort de Lenzi . RIP Umberto, un sympathique touche à tout qui laisse une oeuvre certes inégale, parfois racoleuse mais intéressante... J'ai un faible pour La rançon de la peur et Spasmo...
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Re: Umberto Lenzi
curieux de voir ceux-là...y a des Blu Ray/Dvd potables disponibles?manuma a écrit : Eminemment sympathiques :
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Re: Umberto Lenzi
Kriminal est sorti chez Artus.mannhunter a écrit :curieux de voir ceux-là...y a des Blu Ray/Dvd potables disponibles?manuma a écrit : Eminemment sympathiques :
Paranoïa
Kriminal
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Il Coltello di ghiaccio
Gatti rossi in un labirinto di vetro[/b]
Pour le reste faut aller vers l'import et trouver du sous titrés (même juste en anglais), pour moi Il Coltello di ghiaccio est son meilleur film, en tout cas son meilleur giallo.
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Re: Umberto Lenzi (1931 - 2017)
TEMPI DI GUERRA (1987)
Production italo-yougoslave de fin de carrière pour Lenzi, Tempi di guerra coche toutes les cases de la déconfiture du cinéma de genre italien de la seconde moitié des années 80, plongeant rapidement le spectateur dans un vertigineux gouffre d'ennui. Non par faute d’action – le film sort l’artillerie lourde de ce côté, avec du mitraillage, du parachutage, de l’explosion de pont, du déraillement de train et du combat de chars d’assaut en veux-tu, en voilà – mais par manque total d’enjeu du côté du récit, rocambolesque sans être amusant, médiocrement dialogué, sans tension ni personnage un brin intéressant. Bref,Kevin, Hellrick et autres amateurs de films constitués à 50% de stock-shots, vous êtes prévenu, c'est juste pénible…
Un groupe de partisans et deux américains enlèvent un savant suédois travaillant pour le compte des nazis. Les SS se lancent alors à leur poursuite…
Production italo-yougoslave de fin de carrière pour Lenzi, Tempi di guerra coche toutes les cases de la déconfiture du cinéma de genre italien de la seconde moitié des années 80, plongeant rapidement le spectateur dans un vertigineux gouffre d'ennui. Non par faute d’action – le film sort l’artillerie lourde de ce côté, avec du mitraillage, du parachutage, de l’explosion de pont, du déraillement de train et du combat de chars d’assaut en veux-tu, en voilà – mais par manque total d’enjeu du côté du récit, rocambolesque sans être amusant, médiocrement dialogué, sans tension ni personnage un brin intéressant. Bref,Kevin, Hellrick et autres amateurs de films constitués à 50% de stock-shots, vous êtes prévenu, c'est juste pénible…
Dernière modification par manuma le 17 juil. 22, 21:27, modifié 1 fois.
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Re: Umberto Lenzi (1931 - 2017)
La rançon de la peur ça pousse le bouchon vraiment loin. Il y a tous les ingrédients du genre (l'étudiant de bonne famille aux idées progressistes qui se fait trucider,, la bourgeoise lubrique qui se fait trucider, l amie du psychopathe qui prend plaisir à se faire violer..) qu'on pourrait difficilement réunir aujourd'hui.Rick Blaine a écrit : ↑19 oct. 17, 17:08Le chef d'oeuvre du Poliziottesco est je pense forcément quelque part chez Di Leo - Milan Calibre 9 par exemple -, il a un style bien plus affirmé, ambitieux et personnel que LenziEl Dadal a écrit :La rançon de la peur est peut-être le chef d'oeuvre du poliziottesco. Un film jusqu’au-boutiste, plein de bruit et de fureur, d'un nihilisme absolu. Rien que pour ça...
Il n’empêche que Lenzi a réalisé plusieurs films très solides dans le genre, dont La rançon de la peur est un des plus réussis. Il est une sorte d'assurance tout risque dans le genre.